Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 06/08/2019

Mauritanie : Chbih Cheikh Melainine de la coalition VE prône des mesures fortes pour l’unité nationale

Mauritanie : Chbih Cheikh Melainine de la coalition VE prône des mesures fortes pour l’unité nationaleA la veille de la conférence de presse du leader de la coalition VE, KHB, le président fondateur du front populaire monte au créneau cette semaine dans le cadre d’une sortie médiatique. L’occasion pour Chbih Cheikh Melainine de revenir sur la crise post-électorale avant de porter un regard critique sur le discours d’investiture du nouveau président mauritanien.

Président fondateur du front populaire et ancien candidat malheureux aux présidentielles de 97 sous le régime de Ould Taya, Cheikh Melainine est une grande figure de l’opposition mauritanienne qui n’a pas raté l’occasion pour la présidentielle du 22 juin dernier de rallier la coalition VE.

C’est à ce titre qu’il est aujourd’hui écoutée au sein de ces forces démocratiques et que son regard est important pour comprendre la complexité de la situation politique en Mauritanie.

A la veille de la conférence de presse du leader de la coalition VE KHB, il sort de l’ombre pour éclairer la lanterne des observateurs sur les attentes des mauritaniens avec l’élection de Ould Ghazouani.

Un discours d’investiture qu’il qualifie à la hauteur de l’ambition du nouveau chef de l’Etat et porteur d’espoir pour l’unité nationale et la cohésion sociale mais à condition que le nouvel homme fort dépasse les promesses pour aller droit au but.

Pour lui la promotion de l’unité nationale passe avant tout par le règlement du passif humanitaire et en soldant tous les biens des réfugiés rentrés depuis 2008. Cette phase importante devra conduire à une réforme agraire pour la vallée et pour l’intérêt de tous les mauritaniens.

Pour l’opposant mauritanien le nouveau pouvoir devra prendre des mesures également pour promouvoir les langues nationales et obliger tout mauritanien à apprendre une autre langue différente de sa langue maternelle.

C’est dans cette perspective qu’il prône non pas des états généraux de l’éducation nationale mais les conclusions d’experts pour une école unifiée pour tous les mauritaniens.

Les promesses au plan économique et social ont également retenu l’attention de Chbih Cheikh Melainine qui prône d’abord un audit des finances publiques au niveau du trésor public de la banque centrale et des sociétés d’Etat.

Il préconise par ailleurs pour lutter contre la pauvreté que l’Etat consacre au moins 15 pour cent des revenus pétroliers gaziers et ressources halieutiques à la formation des cadres et professionnelle. Le militant de la coalition VE met en avant la répartition équitable des richesses nationales pour l’avènement d’une classe moyenne seule garantie de la démocratie.

Cherif Kane

Mali : accords de paix entre groupes armés peuls et dogons dans le centre

Mali : accords de paix entre groupes armés peuls et dogons dans le centre Jeune Afrique – Des accords « de cessation des hostilités » ont été signés par des groupes armés peuls et dogons qui se déchirent depuis des mois dans plusieurs localités du centre du Mali, en marge d’une visite du Premier ministre Boubou Cissé, a-t-on appris lundi de sources officielles.

Ces accords de paix ont été conclus dans les cercles de Macina, Djenné, San, Ténenkou et Niono (régions de Mopti et de Ségou) par une dizaine de groupes armés peuls et de chasseurs traditionnels dozos, composés notamment de membres de la communauté dogon, selon un document officiel consulté par l’AFP.

Depuis l’apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé des « groupes d’autodéfense ».

« Il faut que nos actes traduisent notre volonté »

Ces violences intercommunautaires ont fait des centaines de morts. Elles avaient culminé le 23 mars à Ogassagou, près de la frontière burkinabè, où quelque 160 Peuls avaient été tués par des chasseurs dogons présumés.

Les groupes « s’engagent à cesser immédiatement et définitivement les hostilités, à tout mettre en oeuvre pour favoriser la libre circulation des personnes, des biens et des agences humanitaires », selon le document signé en présence du Premier ministre, qui a « encouragé les parties à faire la paix », d’après ses services.

Ils se sont également engagés à « démasquer et dénoncer auprès des autorités les terroristes et au besoin à les combattre ».

« Il faut que nos actes traduisent notre volonté. Si nous voulons la paix, nos actes doivent le montrer », a lancé devant la presse Boubou Cissé, qui avait entamé sa tournée dans le centre le 1er août, la deuxième depuis juillet, alors que plusieurs accords de cessez-le-feu signés par le passé étaient restés lettre morte.

Les régions de Ségou et Mopti concentrent l’essentiel des déplacés dans le pays, dont le nombre est passé de 18 000 à 70 000 entre mai 2018 et mai 2019, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies, mais plusieurs centaines de personnes ont commencé à rentrer dans leurs villages ces dernières semaines.

Par Jeune Afrique avec AFP