Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 05/08/2019

Oualata: Ibrahima Moctar Sarr répond à Oumar Ould Beibacar

Oualata: Ibrahima Moctar Sarr répond à Oumar Ould Beibacar RMI-Info – Quelques précisions sur la dernière sortie du Colonel Ould Beïbacar. Je ne voudrais pas être long, juste une mise au point.

(1), je ne me rapelle pas avoir dit en tant que musulman convaincu, une telle énormité : à savoir que je pourrais pas vivre sans mon “grisgris”. J’avoue que le Colonel m’en avait déjà parlé et il avait promis de l’écrire.

Mais j’avais mis tout cela sous le compte d’une blague.

(2), le port de gris-gris ne fait pas de nous des animistes.

(3), par rapport au manifeste de 1986, tous les Flamistes présumés en ont revendiqués la paternité au tribunal qui les a condamnés.

Si des réserves ont été émises ça est la sur la mouture finale, c’est resté un débat interne aux Flam.

Par contre les RG Mauritaniens ont produit un autre manifeste en arabe qui serait selon eux la traduction du document original, où ils ont ajouté toutes les mauvaises choses que le Colonel a citées.

(4), concernant les problèmes internes aux Flam, le Colonel s’est invité sur un terrain qu’ il ne maitrise pas ou qu’il a mal compris les informations qu’il aurait reçu à ce sujet.

Par exemple: moi Ibrahima Moctar Sarr, je n’ai jamais écrit une lettre de démission aux Flam.

Il y’a que les camarades qui étaient sortis qui ont fait un congrès au Sénégal pour reconstituer le mouvement, moi étant à l’intérieur je ne me sentais pas concerné et j’ai milité dans d’autres organisations.

Enfin le Colonel sait que j’ai toujours reconnu le rôle positif qu’il avait joué à Oualata et j’appréciais jusqu’ici ses positions par rapport à notre combat.

Mais en parlant de Youssouf Gueye en évoquant certains détails, j’ai eu l’impression qu’il était entrain de ternir l’image de marque des anciens locataires de Oualata aux yeux de je ne sais qui, et pour quel objectif.

Je souhaite que cela demeure une impression, il n’avait pas besoin de relever ces détails car aucune information n’est neutre.

Ibrahima Moctar Sarr

Est-ce trop demander à Ghazouani ?

Est-ce trop demander à Ghazouani ?Le prochain gouvernement ne pourra être qu’une déception pour bien des soutiens de Ghazouani qui attendent lui ce qu’aurait fait un opposant vainqueur. Il ne faut pas lui demander d’être un ennemi du milieu politique et militaire à qui il doit toute sa carrière jusqu’à la magistrature suprême.

Quand il aura pris certaines décisions fidèles à sa famille politique, à savoir celle qui tient le pays depuis 1978, il ne faudra pas lui en vouloir car il n’a jamais promis de ne pas le faire. Que les choses soient claires : le Ghazouani que vous avons soutenu est aussi celui qui a déclaré être pour un 3ème mandat azizien, celui qui a dit qu’il partage le bilan d’Aziz dans tous les domaines. Nous avons mis cela sur le compte de la campagne face à un Aziz encore tout puissant, à la tête d’un régime qui lui obéit au doigt et à l’œil.

Pour ma part, je n’attends pas de Ghazouani une politique d’opposant, ni une chasse aux sorcières comme s’il était le messie venu du ciel, étranger à tout ce monde. Même s’il voulait le faire, il ne pourrait pas car pour cela, il faut avoir les pleins pouvoirs et les pleins pouvoirs, on les a que par un coup d’état et  au moins 10 ans à anesthésier, corrompre, domestiquer et diviser toutes les forces du pays comme Aziz l’a fait en toute impunité.

Même avec les pleins pouvoirs, il faudrait que Ghazouani s’attaque à l’état mauritanien car cet état est aux mains d’une administration civile et militaire de culture dictatoriale. Celui qui oserait s’attaquer radicalement à l’état des lieux, finirait mal et ne se ferait pas de vieux os au pouvoir.

Ce que j’attends de Ghazouani, c’est ce que j’espérais d’Aziz au début à savoir être un homme d’Etat courageux face aux forces du refus, le fameux état profond. Ce qui est encore possible en Mauritanie est devenu impossible dans d’autres pays victimes des dictatures car nous sommes peu nombreux et le peuple n’est pas de culture révolutionnaire, il est fatigué, humilié, réduit à l’ignorance, à la pauvreté, livré pieds et mains liés aux forces obscurantistes.

Aziz a raté une occasion historique d’être le dirigeant qui ferait au peuple mauritanien le grand bon sociétal en avant : sa politique fut le grand bon arrière à tous les niveaux psychologiques. On ne peut pas dire qu’il ne fut pas un fin politicien car il a berné tout le monde, baladé tout le monde, mauritaniens et étrangers, divisé tout le monde, enfumé tout le monde et le voilà qui s’en va tranquillement après en avoir bien profité.

D’ailleurs rien n’indique qu’il ne sera pas de retour très vite. Nous verrons bien dans les 6 mois qui suivent quelle est la dimension politique de Ghazouani et sur quelles forces militaires et civiles, il peut compter contre les vents et marées aziziens.

Pour l’instant, tout ce que j’attends de Ghazouani, c’est de déminer l’atmosphère psychologique dans laquelle vivent les mauritaniens. Non pas que les mauritaniens pourraient se révolter, cela est impossible face à la puissance des forces de l’ordre mais juste parce que les mauritaniens méritent un peu de pitié venant des dirigeants. Ils ont tout subi, tout encaissé. Ils ne sont pas des révolutionnaires et même s’ils l’étaient, la révolution ne serait qu’une révolte vite matée par les forces de l’ordre.

Ceux qui, comme des enfants, espèrent encore le grand changement doivent savoir qu’il ne peut venir que d’une révolution or la révolution, c’est renverser l’Etat. Cela ne peut se faire qu’avec le concours d’une partie des forces de sécurité et dans tous les pays et à toutes les époques, cela n’entraîne que les larmes et le sang au profit d’un troisième larron aux aguets.

La France est un bel exemple en la matière pour nous autres francophones. Voyez ce qui s’est passé après 1789. Ils ont guillotiné leur roi pour hériter du petit corse qui se fit appeler empereur et qui repose dans un tombeau plus beau que celui des rois de France et mieux placé dans Paris.

Ailleurs, soit des islamistes radicaux prennent le pouvoir ou les forces militaires qui excitent le peuple pour remplacer le tyran du moment avant de tyranniser le peuple à leur tour.

J’attends juste de Ghazouani le minimum vital :

D’abord sauver ce qui peut l’être. On aimerait savoir si c’est Aziz qui a détruit toutes les grandes entreprises publiques pour faire la fortune de son entourage ou s’il a profité d’une injonction tyrannique de la banque mondiale et du FMI de mettre du privé partout ? On aimerait avoir un débat sérieux surtout que la Mauritanie Nouvelle parle de résistance.

J’attends un vrai projet de formation et d’emploi pour tous les jeunes diplômés ou non, tous sont victimes des régimes successifs. Le chômage est endémique en Mauritanie malgré les chiffres officiels trompeurs. Les cadres de la fonction publique sont clochardisés pendant que le président peut vivre dans le luxe et ceux qui ont un salaire important ne peuvent en profiter car ils ont sur le dos bien des chômeurs de la famille.

Face à cela, on n’a jamais entendu un ministre de l’économie faire autre chose que gérer le taux de change et inspirer des lois pour augmenter les taxes et les impôts. Aucun programme économique autre que les micro-crédits ou une politique pour les plus démunis : la classe moyenne se meurt comme les retraités qui finissent leur carrière avec une aumône de l’état divisée par 10 sous Aziz.

J’attends du gouvernement et de l’entourage de Ghazouani d’être plus dignes que les vulgaires personnages qu’Aziz nous a souvent servis, prêts à débiter les pires inepties en méprisant le peuple et même les personnages de l’histoire nationale.

J’attends une révolution dans l’usage des médias notamment de la TVM. Il est temps que les mauritaniens aient droit à voir et entendre des compatriotes cultivés, intelligents, positifs au lieu de tous les parasites qu’on leur sert pour les abrutir.

J’attends une révision de la constitution pour la rendre plus cohérente car pour l’instant elle est un bancal copier-copier de la 5ème république française tropicalisée de travers jusqu’à Aziz. Bilan le conseil constitutionnel a son mot à dire sur tout sauf sur l’usage de l’article 38 tyrannique. Trouver une formule pour mettre le français et le hassania dans la constitution. Le français pour en finir avec la schizophrénie de l’administration et tous les débats à propos de l’usage du français encore incontournable et le hassania pour respecter la langue de la majorité des maures.

Créer une cellule chargée de combattre la désinformation sur le net mauritanien et cultiver le débat de sorte que les mauritaniens puissent en finir avec le téléphone arabe pour s’informer car à ce jour quasiment tous les journalistes politiques sont engagés pour un camp contre un autre et font feu de tout bois.

Est-ce trop demander à Ghazouani ?
Quant à Cheikh Madoff, il faudra à un moment ou un autre que l’état le convoque ou du moins ceux qui ont travaillé pour lui à escroquer les mauritaniens car j’imagine que convoquer un alem, même de cette modeste dimension avec son passif affairiste, serait se mettre à dos la caste des oulémas à laquelle Aziz a donné un pouvoir de vie et de mort sur les intellectuels mauritaniens sans jamais que les oulémas puissent être inquiétés ni pour incitation au meurtre quand ils refusent de respecter la justice de la république islamique de Mauritanie ni pour escroquerie quand ils sont mouillés jusqu’au cou dans les affaires les plus sordides du genre.

J’attends enfin un vaste programme de coopération pour créer en Mauritanie des universités françaises, américaines et arabes pour tous ceux qui ne peuvent aller à l’étranger s’inscrire comme les fils des dirigeants mauritaniens. Aziz lui-même va inscrire son fils en Angleterre.

En un mot, j’attends de Ghazouani d’avoir pitié de la brave Mauritanie qui mérite un autre sort. Je crois au génie mauritanien ; malheureusement, les pouvoirs successifs n’ont permis à s’épanouir que le génie de l’escroquerie et de la mauvaise foi.

Est-ce trop demander à Ghazouani ?

Voilà qu’il nomme PM, un centralien de Boutilimit. C’est un acte fort sachant ce qu’Aziz a fait symboliquement endurer comme humiliation aux gens de Boutilimit et du Trarza en général mais il faudra petit à petit aussi sortir de ces acrobaties symboliques et si ce n’est pas possible, choisir au moins comme pour le PM dans telle tribu et telle région des gens brillants même si l’intelligence n’est pas toujours gage de probité. On a vu avec Aziz des technocrates mettre leur génie au service de savants trafics au seul profit de leur employeur via le dépeçage des joyaux économiques de la Mauritanie jusqu’à l’héritage culturel.

Ghazouani peut gouverner d’une main ferme mais sans excès sans humilier les mauritaniens sous prétexte qu’ils seraient désarmés. J’espère qu’il réussira dans cette voie.

VLANE

adrar-info

La police française a mis sous contrôle judiciaire l’appartement de l’ancien président mauritanien

La justice française a répondu à une plainte déposée par des jeunes mauritaniens empêchés par la police hier, de prendre d’assaut un appartement appartenant à l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, situé dans l’un des plus beaux quartiers du seizième arrondissement du centre de la capitale française, Paris:  « 101 B rue Lauriston 75116 Paris 16ème.

Selon une source informée obtenue par « anbaa. Info », la police française a placé l’appartement de l’ancien président mauritanien, sous contrôle judiciaire ,dans l’attente de l’enquête sur la source de l’argent par lequel il a été  acheté!.

L’ancien président mauritanien a brusquement changé de lieu de résidence, prévu dans l’un des pays européens, en s’installant à  Istanbul, dans la ville turque, craignant – selon des sources – des poursuites judiciaires qui émaneraient  de personnalités politiques mauritaniennes qu’il a  exilées à l’étranger.

Source : https://www.anbaa.info/?p=50654

Traduit par adrar.info

Mauritanie : Ismaïl Ould Bedda Ould Cheikh Sidiya nommé Premier ministre

Mauritanie : Ismaïl Ould Bedda Ould Cheikh Sidiya nommé Premier ministreJeune Afrique – Deux jours après avoir été officiellement investi président, Mohamed Ould Ghazouani a nommé samedi son Premier ministre, le très discret Ismaïl Ould Bedda Ould Cheikh Sidiya. L’équipe gouvernementale devrait être annoncée dans les prochains jours.

Sitôt après avoir été investi le 1er août, Mohamed Ould Ghazouani a nommé samedi son Premier ministre, le très discret Ismaïl Ould Bedda Ould Cheikh Sidiya. Son premier choix en tant que président mauritanien ne marque pas de rupture avec son prédécesseur Mohamed Ould Abdelaziz, dont il est l’ami intime.

Le nouveau chef du gouvernement a en effet dirigé entre 2009 et 2014 les ministères de l’Habitat et de l’Emploi. Il a également été président de la zone franche de Nouadhibou (Nord-Ouest), toujours sous le régime de l’ex-président. Originaire de Boutilimit (Trarza), Ould Cheikh Sidiya est par ailleurs le seul Centralien du pays.

« Effet de surprise » pour le nouveau gouvernement

Selon nos informations, le prédécesseur de ce dernier, Mohamed Salem Ould Béchir, nommé en octobre 2018, aurait dû démissionner le 1er août. Mais, chargé le jour de la cérémonie d’investiture de prendre en charge plusieurs délégations, dont celle du Front polisario – conduite par son chef Brahim Ghali, elle a été la dernière à quitter Nouakchott – , il n’a finalement pu abandonner ses fonctions que le 3 août.

Avant son investiture, Mohamed Ould Ghazouani a reçu tous les jours ses plus proches collaborateurs, à son QG de campagne, dans le quartier Ilôt K de la capitale. Mais même auprès d’eux, il n’a pas fait filtrer ses intentions à propos de sa future équipe. « Il veut ménager l’effet de surprise », confie un proche.

Le 3 août, le chef de l’État a également nommé par décret son directeur de cabinet – qui occupait déjà ce poste pendant la campagne – , en la personne de Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, ancien ambassadeur au Mali et par ailleurs son cousin par alliance. Il remplace Ahmed Ould Bahiya, qui va prochainement prendre ses fonctions de nouvel ambassadeur de Mauritanie en France. L’annonce de la composition du nouveau gouvernement est attendue dans les prochains jours.

Par Jeune Afrique