Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: April 2019

Imposante marche de l’opposition pour une élection présidentielle transparente

altPlusieurs milliers de personnes ont marché jeudi en fin d’après midi et début de soirée dans les rues de Nouakchott,  à l’appel de 4 candidats de l’opposition, pour exiger une élection présidentielle 2019 « libre, démocratique  et transparente » en Mauritanie. L’agenda constitutionnel de la Mauritanie, rappelle-t-on, prévoit un scrutin présidentiel au mois de juin 2019.

Les manifestants du jeudi, à l’image de Samory ould Beye, Secrétaire Général de la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM), ont formulé plusieurs exigences: « une refonte paritaire de la

Commission Electorale  Nationale Indépendante (CENI), composée exclusivement de personnalités favorables au candidat soutenu par le pouvoir actuel.

Une révision du fichier électoral, l’arrêt des manipulations frauduleuses et de l’usage des moyens de l’Etat au profit d’un candidat, la neutralité des forces armées, de sécurité et de l’administration, l’arrêt des promotions effrénés à caractère politique  au sein de la haute administration….. ».

Partie de 3 endroits, les marcheurs ont convergé vers la place « Ben Abass » pour la lecture d’une déclaration contenant toutes les revendications.

Les 4 candidats dont les partisans ont marché jeudi,  sont Biram Dah ould Abeid, leader antiesclavagiste (coalition SAWAB/RAG), Sidi Mohamed ould Boubacar, candidat indépendant (soutenu par une partie de l’opposition), ancien premier Ministre, Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP)- porté par une Coalition des Forces Démocratiques pour le Changement (CFCD) –« Changeons d’Ere » et Kane Hamidou Baba (coalition de mouvements à sensibilité négro-africaine).

Les manifestants ont dénoncé les « faveurs » faites au candidat Mohamed ould Cheikh MohamedAhmed dit Ghazouani, général à la retraite, ancien chef d’état major, ex ministre de la défense,  soutenu par Mohamed ould Abdel Aziz, président en exercice,  frappé par  la limitation constitutionnelle des mandats.

Candidat de la majorité, Ghazouani serait également celui de l’armée, qui occupe une position centrale dans le jeu politique du pays depuis plus de 40 ans.

le calame

Soudan : Béchir destitué par l’armée (Défense)

Soudan : Béchir destitué par l'armée (Défense)Le dirigeant soudanais Omar el-Béchir a été destitué par l’armée, quatre mois après le début d’importantes manifestations dans le pays.

Jeudi matin, l’armée avait prévenu d’une annonce «importante» qui avait provoqué la liesse parmi de nombreux Soudanais descendus dans la rue, persuadés de l’imminence de la fin du régime. L’armée a confirmé quelques heures plus tard avoir destitué Omar el-Béchir, quatre mois après le début d’importantes manifestations dans le pays.

«J’annonce, en tant que ministre de la Défense, la chute du régime et le placement en détention dans un lieu sûr de son chef», a déclaré le ministre de la Défense Awad Ahmed Benawf. Il a annoncé la création d’un «conseil militaire de transition» qui assurera l’intérim pendant deux ans. Jusqu’à nouvel ordre, les frontières et l’espace aérien ont été fermés et un cessez-le-feu a été décrété sur tout le territoire.

Selon le puissant service de renseignement du pays (NISS), qui a pourtant été le fer de lance de la répression des manifestations qui secouent le pays depuis décembre, tous les prisonniers politiques du pays ont été libérés. Le QG de ce même service avait été pris d’assaut dans la matinée par des manifestants.

Poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide

Omar el-Béchir, 75 ans, dirige le Soudan depuis 1989 et un coup d’Etat contre le gouvernement démocratiquement élu de Sadek al-Mahdi, réalisé avec le soutien des islamistes. L’armée a d’ailleurs annoncé un raid dans les locaux du Mouvement islamique, la branche idéologique du Parti du Congrès National (NCP), le parti d’Omar el-Béchir.

Depuis 2009, Omar el-Béchir est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour «crimes de guerre» et «crimes contre l’humanité», des faits remontants à la violente répression d’une rébellion au Darfour, en 2003, un conflit qui a fait plus de 300 000 morts selon les Nations unies. En 2010, l’accusation de «génocide» a été ajoutée, n’empêchant pas sa réélection la même année puis en 2015.

En 2011, l’indépendance proclamée du Soudan du Sud a entraîné la perte des trois quarts des réserves pétrolières du Soudan. En décembre dernier, le triplement des prix du pain ont entraîné d’importantes manifestations dans différentes villes du pays. La proclamation de l’état d’urgence, le 22 février dernier, avait ralenti le rythme des protestations. Mais ces dernières ont repris en intensité la semaine dernière, débouchant sur cette destitution d’Omar el-Béchir par l’armée.

Kahina Sekkai, avec AFP 

Bios Diallo, Et la jeunesse devint… Satan

Bios Diallo, Et la jeunesse devint... SatanTraversées Mauritanides – Le 30 juin 1990, le Discours de La Baule prononcé par le président français François Mitterrand intime à l’Afrique de s’ouvrir à la démocratique !

Pour la 1ère consultation électorale en Mauritanie, j’ai accompli mon devoir citoyen à Sélibaby, ma ville natale. A mon retour à la capitale, alors étudiant à l’Université de Nouakchott, je partage mes observations à travers une Tribune publiée dans le journal Mauritanie Nouvelles : N°9 du 14 au 21 mars 1992.

A la veille d’une autre effervescence électorale, je la « reconvoque ». Le texte témoigne peut-être du cheminement d’une pensée.

Tribune

Et la jeunesse devint… Satan

Par Bios Diallo, Etudiant à l’université de Nouakchott

La jeunesse est un passage obligé pour tout homme. Malheureusement, certains, aujourd’hui, s’obstinent à la considérer comme une étape insignifiante à laquelle ils tentent d’usurper toute responsabilité. A n’en pas douter, ils l’ont dans le collimateur.

A Sélibaby, où le devoir de citoyen m’avait entraîné le 24 janvier dernier, je me suis senti très mal dans ma peau de jeune. Assister au premier scrutin de son pays, dans une localité natale, devrait être le souhait de tout un chacun. Mais, le cours réel des événements avec son cortège de drames familiaux et d’amitiés brisées, me brisa le cœur.

Dans les pays sui s’attèlent à installer leur démocratie, les jeunes désirent que l’on oublie le spectre des mouvements estudiantins qui hantaient le pouvoir dans les années soixante. Mai 68 est une grande date dans la vie politique de l’humanité. C’est à ce moment là que ceux que l’on nomme, non sans dédain, « les hommes de demain » allaient devenir la source du renouveau. Partie de France, la rafale atteignit très tôt les points les plus fragiles de la planète. L’Afrique saigna. Alors, le malaise d’être jeune commença. Dès que les pouvoirs, sortis de leur somnolence, ont à faire face à une situation critique, il suffit qu’un jeune lève le doigt pour que l’on dise : « Les voilà ! » « Ils récidivent ! » « Ils sont insupportables ! » Et la jeunesse fut transformée en Satan.

Au Guidimakha, comme partout dans le monde, on peut constater trois types d’individus : ceux qui croient au pouvoir actuel pour des raisons qu’ils disent personnelles ; ceux qui se rangent du côté de l’opposition parce qu’il faut tout mettre par-dessus bord ; enfin, ceux qui ne trouvent de crédibilité nulle part. Ils se cherchent et, la mort dans l’âme, se rendent compte que les lignes de l’avenir ne sont pas encore tracées. S’il faut aspirer à un changement celui-ci doit être conséquent. Or, aujourd’hui, on pense que toute la jeunesse est à sacrifier car elle est présumée être de « l’autre camp ». Coincés entre les politiques qui décident et les suivistes qui les fuient, les jeunes ne savent plus où donner de la tête. Le monolithisme, ils n’en veulent plus mais quelle est l’alternative ? Que la jeunesse s’allie avec le diable qui lui fait des promesses alléchantes, cela arrive car l’espoir fait vivre. Mais il serait absurde de croire qu’elle puisse signer un chèque en blanc à quelque politicien que ce soit.

Le désir des jeunes est universel : Espoir d’un avenir radieux. Ils ont besoin de se retrouver dans les projets qui concernent leur avenir. Cette décision qui leur incombe, on leur usurpe. Le sage Amadou Hampaté Bâ (Paix sur lui) ne disait-il pas : « Que les jeunesses aient tort ou raison, ils auront toujours raison, car ils sont les maîtres de demain » ?

L’inquiétude de la jeunesse est plus que patente car « l’état comatique est à une épaisseur de semelle de la mort ». Cet état de déréliction semble être une manifestation d’impuissance de sa part. Or, la balle est dans son camp. C’est un défi. Elle doit compter sur le génie de sa conscience pour éviter de tomber dans le traquenard du passé récent qui, hélas, n’est pas glorieux !

Au Guidimakha, je m’étais trompé en étant intérieurement content de la division symbolique de la région. A mon sens, il pouvait, en effet, paraître dangereux que toute une région se range d’un seul côté. Il n’était pas mal de polariser les chances. PRDS, UFD et autres n’étaient, pour moi, que des échiquiers jouables. C’est avec l’espoir que les valeurs du sperme, du sang et du lait puissent être réhabilités que je me réjouis de constater la variété de candidatures qui se proposaient dans cette région du Sud : nous allons travailler dans la divergence symbolique pour le foyer commun.

Donc, si le pouvoir en place a gagné (PRDS), il faut que nos ressortissants, adhérents à ce parti, sachent que leur leader avait fait des promesses à ces pauvres cases. Qu’ils l’amènent à les tenir. La jeunesse n’a d’autre choix que cela. Qu’on nous sorte de la torpeur. C’est à e moment seulement qu’ils (PRDS) feront honte à ceux qui ont été de l’opposition. Mais qu’on ne se contente pas uniquement de se pavaner de la réussite de son candidat.

Quant à l’opposition, elle ne doit pas faire fi des responsabilités qu’elle partage avec les gagnants, face à cette jeunesse qu’elle grise mais qui étouffe et se rapproche de jour en jour du « no future ». Elle, que la terminologie définit comme antagoniste, devrait, pourtant, s’allier au pouvoir pour trouver une issue valeureuse à ses fils. Si elle n’a pas cette préoccupation, elle sera indésirable pour la jeunesse. Cela tuerait la démocratie qui doit se faire en faveur des jeunes ! Une opposition crédible se doit de compléter le pouvoir.

Aujourd’hui, partout dans le monde, les jeunes sont au banc des accusés pour avoir souhaité la concertation sur les décisions qui sanctionnent leur vie ! Les vieux sont l’avenir… C’est d’autant plus vrai qu’ils s’opposent farouchement à leurs fils. On n’hésite plus à répudier sa descendance, sous le simple motif de la divergence d’opinion.

Il ne reste plus à la jeunesse qu’à trouver un second souffle pour espérer, à nouveau, en un avenir aux ailes déployées.

Bios Diallo

Source : Mauritanie Nouvelles N°9 du 14 au 21 mars 1992

DECLARATION DE PRESSE

altLes Forces Progressistes du Changement -FPC,

Considérant les résultats de l’assemblée générale de la coalition “Vivre ensemble” en date du 6 avril 2019;

Considérant d’importantes consultations au sein des structures de notre parti sur les délibérations de la dite assemblée et le processus de désignation du candidat de la coalition “Vivre ensemble” à la prochaine élection présidentielle;

Considérant la rencontre entre le président Hamidou B. KANE et le président Samba THIAM au siège du parti les FPC le 9 avril 2019;

Considérant l’engagement constant et honnête des FPC en faveur de l’unité et de la solidarité des forces progressistes nationales pour la prise en charge effective des problêmes de discriminations et de marginalisation de la majorité des populations mauritaniennes;

Considérant l’important élan de sympathie populaire à l’endroit du président Samba THIAM en témoignage à son combat héroïque et à son sens élevé de sacrifice désintéressé;

 

Réaffirment leur adhésion à la coalition “Vivre ensemble” pour faire prévaloir l’intérêt général sur la base d’une garantie de transparence et de confiance rétablie et à respecter;

Félicitent leurs membres pour leur mobilisation et leur fidélité. Tout comme elles remercient toutes celles et tous ceux qui leur ont témoigné solidarité et confiance pour leur attachement aux valeurs de la justice et de la rigueur en vue de construire une unité agissante.

Appellent leurs militants et sympathisants où qu’ils se trouvent à s’investir pleinement dans la campagne électorale en vue de faire triompher le candidat de notre coalition, le président Hamidou B. KANE.

Nouakchott le 10 avril 2019
Le département de la communication.

Mauritanie : la durée du RAVEL fixée du 28 avril au 14 mai

Mauritanie : la durée du RAVEL fixée du 28 avril au 14 maiLa commission électorale nationale indépendante a fixé la période du recensement administratif à vocation électorale complémentaire entre la période du 28 avril au 14 mai.

Dans un communiqué publié sur son site, la CENI précise que ce recensement est destiné à réviser et compléter la liste électorale avant les prochaines élections.

Cette opération, selon la CENI, concernera les citoyens qui ne se sont pas enregistrés l’année dernière, ceux qui veulent changer de bureau de vote, ceux qui atteindront l’âge de 18 à la date du premier tour des élections et qui disposent de carte d’identité biométrique ou un passeport en cours de validité pour les mauritaniens résidants à l’étranger.

La commission électorale nationale indépendante a invité tous les citoyens concernés à se rendre dans les centres de recensement afin de se faire enregistrer sur la liste électorale et garantir leur droit à exprimer librement leur choix et remplir leur devoir national le jour du scrutin.

saharamedias