Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: April 2019

Discours de Mr Ba Mamadou Alassane lors de la semaine de la langue française et de la Francophonie

Discours de Mr Ba Mamadou Alassane lors de la semaine de la langue française et de la FrancophonieBA Mamadou Alassane – السلام عليكم ورحمة الله وبركاته

– Cher frère Hamza, Président de l’Association Mauritanienne pour la Francophonie (AMF)

– Honorables invités

– Chers compatriotes

D’abord, selon notre culture traditionnelle et islamique, les souhaits des doyens d’âge comme nous, sont souvent exaucés par Allah.

Je vous souhaite alors, à vous et à vos familles :

– Bonne santé

– Longue vie

– Et Bonheur

Amen (آمين)

Je voudrais ensuite saluer et remercier mon frère Hamza pour l’honneur qu’il m’a fait en me désignant comme l’invité de la semaine de la langue française et de la francophonie pour l’année 2019.

Qu’il reçoive ici mes sentiments de gratitude.

– Chers compatriotes

– Chers invités

Je voudrais profiter de cette occasion solennelle pour dire:

1. Ce que la langue française a apporté à la Mauritanie

2. Ce que la République Islamique de Mauritanie a apporté à la Francophonie.

Qu’est-ce que la langue française a apporté à la Mauritanie?

J’ai noté 3 apports:

1er apport: Avant comme au cours de notre indépendance nationale, beaucoup de cadres mauritaniens: (enseignants, médecins, ingénieurs, militaires, etc.… ont été formés par le moyen de la langue française.

On peut donc en déduire que la langue française a joué un rôle important dans le développement de notre pays: développement d’ordre économique, éducatif, culturel, scientifique et technique, etc…

2ème Apport: il est d’ordre culturel.

Les écrivains français: poètes, romanciers, ses psychologues, sociologues, philosophes, artistes, etc. ont beaucoup nourri, enrichi la pensée, la réflexion, les idées et la culture de beaucoup de cadres mauritaniens.

Édouard Herriot a dit que la culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié. Nous n’avons pas oublié des vers et des œuvres célèbres de certains de ces écrivains comme:

– “Lorsque l’enfant paraît, de Victor Hugo”

– “La valeur n’attend point le nombre d’années, de Corneille”

– “Le roseau plie mais ne rompt pas, de Pascal”

– La raison du plus fort est toujours la meilleure, des Fables de la Fontaine”

– “Je pense donc je suis, de Descartes”

– “La mort du loup, d’Alfred Vigny”

– “La malade imaginaire, de Molière”

– “L’existentialisme est un humaniste, de Jean Paul Sartre”

– J’en passe!

Ces œuvres porteuses de grandes idées et pensées nous ont enrichi et font partie de la culture de certains parmi nous.

3ème Apport et non des moindres.

Force est de constater que la langue française a largement contribué à la consolidation et au renforcement de notre unité nationale: unité qui nous est si chère!

En effet, n’oublions pas que beaucoup d’élèves et d’étudiants de diverses couches et composantes de notre pays ont noué des amitiés sur les bancs d’écoles primaires, secondaires et supérieures et dans les établissements français suivants:

– Le Collège Xavier Coppolani de Rosso

– Le Lycée Faidherbe de Saint-Louis

– Le Lycée Van Vollen Oven de Dakar

– L’École Normale W. Ponty de Sébikotane

– L’Université de Dakar

– Les Universités Françaises.

C’est dans ces établissements où la langue française était la principale langue d’enseignement, que les élèves mauritaniens avaient appris à se connaître, à se comprendre et aussi et surtout, à s’aimer.

Ces amitiés tissées de longue date, avant comme au cours de notre indépendance, ont perduré jusqu’à nos jours, jusqu’au moment où ces élèves et étudiants sont devenus adultes. Cela mérite d’être souligné, et je le souligne. Voilà donc, entre autres, 3 grands apports positifs de la langue française à notre pays.

Et voilà aussi pourquoi nous n’avons aucun complexe vis-à-vis de cette langue, bien qu’elle soit langue étrangère. En toute franchise, elle a rendu beaucoup de services à notre pays et elle peut lui en rendre encore aujourd’hui, comme demain. Cela d’autant plus qu’elle est devenue un patrimoine commun à toute l’humanité.

Bien sûr, et cela va de soi, nous devons donner la priorité et la primauté à nos langues nationales:

– À notre langue nationale et officielle: la langue arabe, langue de notre religion.

– Et à nos autres langues nationales: le Pular, le Soninké et le Olof. Néanmoins, la langue française, pour ne parler que d’elle peut jouer un rôle de complément, et de complément utile, à nos autres langues.

Cela dit, quels sont les apports de notre pays à la Francophonie?

Selon notre Constitution la Mauritanie est définie comme un pays musulman arabe et africain.

En réfléchissant sur cette définition, on peut affirmer que la Mauritanie a fourni et peut encore fournir beaucoup d’apports positifs à la Francophonie, comme à toute l’humanité.

1°- La Mauritanie pays arabe: ce sont les arabes qui ont découvert l’algèbre. Ne l’oublions pas. On peut donc parler du génie arabe.

2°- La Mauritanie pays africain: c’est un poète africain, membre de l’Académie française, qui a inventé le mot “gouvernance” et donc enrichi la langue française. On peut donc parler du génie africain.

La synthèse de ces 2 types de génie permet de parler de Génie Mauritanien. Ce génie existe.

Nous nous sentons fiers de ce Génie mauritanien. Nous voulons apporter ce génie et le partager avec la Francophonie, comme avec le reste de l’humanité. 3°- La Mauritanie, pays musulman, quasiment à 100%.

En tant que pays musulman, les apports de la Mauritanie à la Francophonie, comme au reste de l’humanité sont considérables.

L’Islam ne se réduit pas à de simples rites.

L’Islam est une pensée forte: la Pensée Divine. L’Islam est une morale, un Droit, une Culture, une Civilisation, une Idéologie, une démocratie. L’Islam prône l’unité au sein de la diversité. L’Islam donne la priorité à l’unité autour de la foi, sur la diversité. L’Islam, avec sa morale prône la paix et condamne la violence.

Voilà ce que l’Islam apporte aux pays de la francophonie et au monde. On peut donc parler du Génie Suprême, Universel et Fécondant de l’Islam. L’Islam c’est notre fierté et notre chance.

C’est une religion qui, si elle est bien appliquée, apporte la paix au monde d’aujourd’hui, un monde menacé par la violence.

La Mauritanie, armée de son triple génie: arabe, africain et surtout islamique, est un pays porteur de grandes valeurs, de grandes richesses d’ordre linguistique, culturel et surtout moral: c’est donc un grand pays, appelé à jouer un grand rôle dans le monde en général, et dans le monde francophone en particulier.

On a parlé du “donner et du recevoir” et de la “civilisation de l’universel”. Certes, la Mauritanie doit accepter de “recevoir”, mais elle est aussi sûre qu’elle a beaucoup à donner à ce rendez-vous de “la civilisation de l’universel”.

– Chers compatriotes

– Chers invités

Compte tenu des apports réciproques qui nous lient à la langue française et à la Francophonie, nous comprenons l’importance du rôle que joue l’AMF dans notre pays.

Comme toute organisation, la Francophonie a besoin, pour survivre, des hommes de qualité pour la diriger, des hommes d’exception, des hommes hors du commun, des hommes de génie.

Parmi ces hommes, permettez-moi de citer notre frère HAMZA.

En toute franchise, notre frère Hamza mérite d’être félicité, encouragé et aussi aidé; et ce, pour 2 raisons essentielles:

– 1ère raison: notre frère Hamza n’a cessé de déployer tous les efforts possibles, lui et son équipe, pour que vive la Francophonie dans notre pays et pour que réussissent les semaines de la langue française et de la Francophonie.

– 2ème raison: le frère Hamza incarne le symbole même de cette Mauritanie islamique, arabe et africaine: la Mauritanie des valeurs et des synthèses.

En effet, il a prouvé, s’il en est besoin, qu’il est musulman, arabe et africain, c’est-à-dire arabe, pular, soninké et olof. Il est donc un Vrai Mauritanien. Il est pour nous un modèle de référence, un exemple à imiter. Il est digne de notre admiration. Il est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Nous lui sommes reconnaissants.

Nous sommes fiers de le voir à la tête de l’AMF.

En servant la Francophonie, c’est aussi la Mauritanie qu’il sert.

Il a prouvé à travers ses idées et comportements, qu’il est un grand patriote mauritanien. Il faut rendre à César ce qui revient à César.

– Chers compatriotes

– Chers invités,

Il ne me reste plus qu’à souhaiter plein succès à cette semaine qui s’ouvre, et à vous remercier vivement de votre attention.

Fin.

Discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de la semaine de la langue française et de la Francophonie

Nouakchott, le 16/03/2019

BA Mamadou Alassane:

– Philosophe: Diplômé de la Sorbonne

– Ancien Ministre

– Ancien Ambassadeur

– Ancien Consultant International Des Nations Unies

– Écrivain

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PLATEFORME DE LA COALITION « VIVRE ENSEMBLE »

I. Introduction

Notre pays, la Mauritanie, après des décennies d’errances politiques et économiques, se trouve dans une crise multidimensionnelle, avec des institutions fragilisées, une perte des valeurs, des pratiques indésirables et des risques avérées de décomposition. Le moment est cependant propice pour un sursaut de l’ensemble de ses enfants pour donner espoir aux jeunes générations. C’est pourquoi, un peu partout à travers le pays des citoyens conscients de cette exigence réfléchissent et s’organisent pour apporter leur pierre à l’édification d’une nouvelle Mauritanie, une Mauritanie rénovée, dans le cadre d’un Etat moderne qui rassemble, protège et promeut les valeurs d’honneur, de fraternité et de justice.

La Coalition « VIVRE ENSEMBLE » se veut un cadre d’échanges, de réflexion et d’actions, regroupant des partis politiques, des organisations de la société civile et des personnalités indépendantes, tous, soucieux du renforcement de l’unité nationale et de l’ancrage de la démocratie dans notre pays. La Coalition « VIVRE ENSEMBLE » entend se mobiliser, avec tous les hommes, femmes et jeunes de bonne volonté, pour sauver notre pays, en élaborant des réponses concrètes et rapides face aux défis du développement, de la sécurité et de la paix intérieure. Elle reste convaincue que la priorité des priorités réside dans la résolution correcte de ce qu’on appelle d’un terme pudique : la question nationale.

II. Diagnostic de la situation

Le sentiment dominant en Mauritanie, pour tout observateur averti, reste celui de l’exclusion. Bien que tous les mauritaniens, à des degrés divers en subissent les effets, les communautés négro-africaines et haratines en souffrent davantage. Il s’est développé un système raciste, esclavagiste et qui sape les fondements de l’unité nationale, axé sur la captation des ressources nationales et la conservation du pouvoir au détriment de la volonté populaire. Cette situation explique, en retour, les problèmes récurrents de la cohabitation, la persistance des pratiques esclavagistes et associées, le féodalisme, le tribalisme érigé en mode d’assouvissement d’intérêts bassement matériels et le déni de citoyenneté pour des milliers de mauritaniens.

La Question de la cohabitation. Restée longtemps taboue, souvent occultée, la question de la cohabitation, qui est l’un des problèmes saillants de la « question nationale » se pose comme un défi permanent, aggravé par la gestion chaotique des rapports entre l’Etat et les communautés, particulièrement négro-africaine. Si certains aspects peuvent être taxés de conjoncturels (la déportation des années 89, les nominations aux hautes fonctions civiles et militaires, la gestion du foncier, l’exclusion biométrique, etc.) une analyse objective indique clairement que ces phénomènes résultent d’une stratégie d’exclusion structurelle, posant aujourd’hui la question du partage du pouvoir et des richesses.

La question culturelle. Beaucoup d’observateurs peu avertis ont tendance à réduire le problème négro- mauritanien à sa simple expression culturelle. Ce qui est une erreur, car la question culturelle n’est qu’un aspect du problème global que pose la question nationale. Il est urgent de rechercher une solution à cette question en partant du principe de base qu’aucune culture, ni aucune langue nationale n’est supérieure en elles-mêmes aux autres cultures et langues nationales.

La question de la spoliation des terres. Entamée avec la mise en œuvre de la loi domaniale de 1983 portant sur la réforme foncière, les autorités administratives ont profité de cette brèche, souvent au mépris de la loi, elle-même, pour procéder à la dépossession progressive et planifiée des négro-mauritaniens de leurs terres. Pour arriver à bout de la résistance des populations hostiles à cette réforme et ses pratiques illégales, le système, avec à sa tête Maaouya O/  Sid’Ahmed TAYA, a profité des évènements sénégalo-mauritaniens de 1989 pour procéder à la déportation de dizaines de milliers de propriétaires terriens négro-mauritaniens (fonctionnaires, agriculteurs et éleveurs) ; et donc à la spoliation sans précédent des terres. Cette situation perdure encore, malgré le retour de la majorité des déportés.

La question du passif humanitaire.  La perception largement partagée  que les crimes commis entre 1986 – 1991 participent d’un génocide ethnique, sape d’avantage les fondements même de la vie en commun par l’augmentation des préjugés et la perte de confiance entre l’Etat et les communautés, mais aussi entre les différentes composantes nationales. Certains compatriotes adoptent des concepts et appellations qui ne sont pas loin  de l’euphémisme, du faux diagnostic, du faux témoignage ou simplement se plient à l’exigence de déni des anciens bourreaux, ce qui n’est pas de nature à rapprocher les positions pour une solution durable.

Ces positions, banalisant ce qu’on a coutume d’appeler le  passif humanitaire, ne manqueront pas d’avoir des conséquences lourdes que l’histoire et la mémoire collective se réserveront de juger. Si en vue  de panser les plaies du passé, des ébauches de solutions ont été proposées, les revendications réelles des victimes et ayant droits n’ont pas été entendues. Certains réfugiés ont pu récupérer terres et biens, mais d’autres en sont privés sur l’autel du fait accompli et bon nombre d’entre eux courent toujours derrière ce droit et celui encore plus banal de recouvrer leur état civil .Ce problème est d’abord et surtout un problème politique avant d’être un problème de violation des droits humains et les mauritaniens doivent s’entendre sur la meilleure façon d’exorciser ce traumatisme de la sombre histoire de notre pays pour que nos communautés recommencent à se faire de nouveau confiance .

La Question de l’esclavage. Malgré les lois prises visant son éradication (1981, 2007, 2012), l’esclavage existe dans la pratique et survit dans la mentalité de la plupart des mauritaniens, parce que la volonté politique et les mesures d’accompagnement font défaut. Si le phénomène de l’esclavage est ancien et traverse l’espace sahélien, l’incapacité de l’Etat à faire face  à cette question sociale est à l’origine des crispations de la communauté Haratine autour de revendications basées sur le nombre et la marginalisation.

Face à l’ampleur des défis à relever et aux nouvelles menaces (terrorisme) qui nous cernent, l’enjeu fondamental est la survie de notre pays. En patriotes sincères, les membres de la Coalition « VIVRE ENSEMBLE » appellent à l’urgence de fédérer d’autres patriotes issus des formations politiques, de la société civile et des personnalités de toutes les communautés et de tous bords dont le seul souci est de participer de façon active à la reconstruction de notre pays. La Coalition « VIVRE ENSEMBLE » reste ouverte à la diaspora mauritanienne des quatre coins du monde, et à toutes les personnalités morales et religieuses dont la vocation est de défendre les intérêts supérieurs d’une Mauritanie unie, démocratique, débarrassée de ses tares, de ses préjugés et réconciliée avec elle-même, dans le respect de sa diversité culturelle.

III. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

Les réformes constitutionnelles et institutionnelles :

  L’Affirmation de l’identité multinationale et pluriculturelle  du pays;
 
La reconnaissance  de l’égalité en droits et devoirs  des communautés arabe, négro-africaine et Harratin ;
Revoir le découpage administratif et électoral du pays en tenant compte des critères de populations et de représentativité à l’Assemblée Nationale, ainsi que les missions des Conseils régionaux. Les régions doivent être dotées de pouvoirs reconnus dans la constitution à travers de larges compétences, moyens et prérogatives dans les domaines de l’économie locale, du foncier, de l’éducation et de la gestion des ressources naturelles ;
 
La reconnaissance de toutes les langues nationales, ainsi que l’affirmation de leur égalité devant l’éducation, l’emploi et la justice ;
 
L’Institution  du partage équilibré du pouvoir au niveau des institutions à mandats  de la République comme la primature, le parlement, la cour des comptes, la cour suprême, le conseil constitutionnel et certains ministères régaliens relevant de la souveraineté.
 
L’institution d’une loi rééquilibrant les prérogatives du Président de la République dans les nominations en attribuant au Président des ministères de souveraineté ; et au premier ministre les autres secteurs de l’administration ;
 
Certains projets et/ou propositions de lois pouvant affecter ou avantager une des composantes nationales au détriment des autres seront prises par consensus ; 
 
L’Etablissement  de critères légaux  pour l’équité dans le  recrutement de la fonction publique.

Le Conseil Constitutionnel  assumera les fonctions de supervision et de veille des lois et règlements permettant la mise en œuvre optimale de ces mesures.

Les réformes démocratiques :
Cette réforme démocratique vise la mise en place d’un Etat qui respecte le droit et où l’existence des normes constitue l’une des importantes garanties d’un état de droit bâtit sur  quatre axes principaux:
 
Le principe de séparation des pouvoirs (judiciaire, législatif et l’exécutif) ;
 
Le principe d’indépendance totale du pouvoir judiciaire ;
 
Le principe du respect des droits humains ;
 
Le principe du respect des libertés fondamentales ;
Au niveau de la justice, l’Etat se dotera d’une véritable justice indépendante et revenir à une justice en paliers:
 
La justice de base qui reposerait sur le droit coutumier et serait laissée à la discrétion de la « JEMM ‘A », du village ou du campement.
 
La Justice rendue par le Cadi choisi par les populations locales, dans les cas de non règlement des contentieux à la base (échelon départemental)
 
La justice moderne  basée sur le droit moderne  à laquelle on recourrait en cas de désaccord au palier No 1 et 2, et  de laquelle dépendraient tous les cas complexes liés à la gestion  d’un Etat moderne (échelon régional et national).

La Réforme de l’Armée :

Depuis 1987, la structuration de l’Armée nationale, son implantation géographique, ses missions autant  que sa composition ethnique  ne reflètent plus la réalité multi ethnique du pays et  en font une armée ethnique, orientée vers des taches de maintien de l’ordre et de répression.
Nous devons bâtir des forces armées modernes et républicaines, au service de la paix, à vocation de défense du territoire, aptes à  renforcer les conditions  pour l’édification d’un pays  démocratique, stable et sécurisé.
Cette réalisation exige que les forces armées soient reformées et réhabilitées  afin  qu’elles renouent avec la discipline, le respect de la hiérarchie, l’esprit républicain et qu’elles retrouvent leur  cohésion, tout en reflètant  surtout dans sa composition, la diversité ethnique de notre pays. 
Dans le corps du commandement,  il sera instauré  une politique de quotas devant refléter  l’équilibre  ethnique.

La Bonne gouvernance :
L’incapacité du système à instaurer une bonne gouvernance et une gestion équitable de la chose publique, est à l’origine des maux dont souffre notre pays. Il est plus qu’opportun pour y pallier d’assainir et moraliser l’Administration, en luttant contre la corruption et les détournements de deniers publics  par l’application  ferme et stricte  du principe de la sanction  dans tous les cas de malversation établie. Ainsi, nous devons œuvrer à :
 
l’élaboration  d’une grille de sanctions sévères ; 
 
la déclaration de patrimoine avant toute prise de fonction pour les hautes responsabilités, comme à la sortie ;
 
l’instauration de contrôles  et de suivis réguliers à tous les paliers de gestion des affaires publiques ;
 
La redynamisation de la cour  des comptes et le renforcement du corps de contrôle d’Etat ;
 
Le recours à une discrimination positive à l’endroit des agents intègres et consciencieux par  une politique de rehaussement régulier des salaires ;
 
la  restauration  de  l’ordre, du respect de l’ancienneté, de la hiérarchie à travers le rétablissement  de la promotion par le respect du  principe de la récompense  par le mérite ;
 
La mise en place de mesures de rattrapage et de discrimination positive pour corriger les écarts existants entre les communautés dans le domaine de l’économie, des forces armées et  de sécurité et de l’administration.

Les Mesures d’accompagnement et d’apaisement :
La mise en place de cette série de réformes permettra de décrisper les rapports sociaux, de restaurer la confiance et de dissiper les préjugés. Ainsi,  les mauritaniens vont commencer de nouveau à se faire confiance et d’instaurer un dialogue pour un règlement définitif de la question nationale et des questions sous-jacentes du passif humanitaire, l’esclavage et ses séquelles, de la libération de l’audio-visuel, en tenant compte de la diversité culturelle et linguistique, ainsi que les réformes du système éducatif et du problème du Foncier.
Règlement de la cohabitation et de la question nationale :
Jeter de nouvelles  bases de notre Unité nationale par la mise en place d’une charte nationale du vivre ensemble ou d’un Observatoire national de la Cohabitation et des Libertés chargé de veiller au respect des garanties. Le conseil constitutionnel peut être  mis à contribution pour sa mise en place et veiller à son respect.
Eradication de l’esclavage et de ses séquelles :
 
Lancement d’une enquête indépendante et impartiale sur l’esclavage et ses pratiques apparentées ;
 
Evaluation des mesures prises par les autorités nationales et locales face à des pratiques d’esclavage qui leur sont signalées ;
 
Adoption des mesures de réparation pour les victimes d’esclavage ;
 
Rendre l’instruction primaire effectivement obligatoire et gratuite jusqu’à 12 ans ;
 
Mener des campagnes de sensibilisation contre l’esclavage rappelant que l’esclavage est, selon les textes, un crime contre l’humanité et que les auteurs peuvent être poursuivis auprès des tribunaux nationaux et par la Cour pénale internationale ;
 
Reconnaître toutes les organisations anti-esclavagistes.

Le Règlement du passif humanitaire : La résolution du passif humanitaire à travers une justice transitionnelle est une autre mesure d’apaisement qui aiderait à restaurer la confiance, dissiper les préjugés et réconcilier les mauritaniens avec eux-mêmes. Sur la base des sempiternelles revendications des victimes et ayants-droit, l’Etat veillera à satisfaire les quatre devoirs : 
 
Le devoir de vérité ;
 
Le devoir de justice ;
 
Le devoir de réparation ; et,
 
Le devoir de mémoire.

La réforme du système éducatif : L’école mauritanienne doit redevenir le creuset de la République qu’elle a été, un sanctuaire où les mauritaniens apprendront à se connaitre et se reconnaitre.

 Officialisation des langues nationales et leur enseignement ;
 
Promouvoir l’éducation morale et civique à l’école ;
 
Tirer les leçons de l’expérience des pays maghrébins qui sont revenus vers un système plus consensuel et équilibré basé sur le bilinguisme ;
 
Adapter nos curricula à notre environnement, à nos objectifs et besoins en matière de développement ;
 
Engager des programmes de lutte contre l’ignorance par l’alphabétisation fonctionnelle des masses rurales, notamment en langues nationales, dans les projets et programmes de développement économique et social.

Règlement des problèmes de terres :

 Mettre un terme à la politique et aux pratiques d’expropriation foncière dans la Vallée ;
 
Engager une réforme foncière plus juste et plus équilibrée sur la base que l’accès à la terre sera accordé en priorité aux autochtones, dans le respect de la propriété privée, tout en faisant une place aux agriculteurs nationaux sans terre ;
 
Mettre en place un cadastre national de la propriété des terres du « WALO » ;
 
Procéder au remembrement du foncier de façon à constituer de grands ensembles agricoles viables pouvant faire l’objet d’aménagements en maîtrise totale de l’eau ;
 
Respecter les espaces vitaux des villages, en restituant aux populations autochtones leurs droits ;
 
Encourager les investisseurs nationaux, sous régionaux et internationaux à exploiter les dépressions intérieures, les bourrelets de berge, ainsi que le moyen et le haut diéri (12 km au-delà du Walo).

Cette plateforme de la Coalition « VIVRE ENSEMBLE » n’a pas la prétention d’être exhaustive. Son ambition n’est pas de tout cerner, ni de donner des recettes définitives. Simplement, elle jette les bases de solutions pour une cohabitation durable et harmonieuse entre les composantes du peuple mauritanien, qui ont en partage la religion musulmane, la voie Sunnite et le rite Malékite. Elles ont pu, par le passé, vivre et cohabiter de façon pacifique dans le respect de leurs cultures respectives, en dehors de toute considération chauviniste ou idéologie importée de l’extérieur. Nous sommes un seul peuple composé d’Arabes, de Haratines, de Hal pularen, de soninkés, de Wolofs et Bambaras et un seul pays trait d’union entre l’Afrique Noire et le Monde Arabe. Nous devons être fiers de tous nos héritages, en les prenant en charge. Nous le devons à nous-mêmes, nous le devons à l’histoire, nous le devons à l’avenir !

 

 

 

Un candidat à la présidentielle mauritanienne assiste à la clôture de DAAKA 2019

altLe candidat  de la « coalition vivre ensemble » à la présidentielle de juin prochain, Dr Kane Hamidou Baba  a quitté Nouakchott, ce dimanche 14 avril, très tôt le matin, à destination de  Medina Gounass (Sénégal) pour assister à la cérémonie de clôture de DAAKA 19, prévue le  lundi 15 courant.

Fondé en 1942 par le Thierno Mohamadou Saidou Bâ, le DAAKA  est  devenu  aujourd’hui, l’un des plus grands rassemblements  religieux du Sénégal, voire de l’Afrique de l’Ouest,  auquel assistent des milliers de fidèles  musulmans (Tidjania), venus de presque tous les continents et parmi lesquels le chef de l’Etat sénégalais, pour assister à cette  retraite spirituelle de dix jours dans la forêt de Vélingara, région de Kolda  pour glorifier Allah et prier sur son prophète Mohamed (PSL). Une occasion que le candidat Kane, disciple de la Tidijania ne rate pas depuis des années déjà. C’est la raison pour laquelle, il a décidé, en dépit de son agenda trop chargé, de  suspendre  pendant quelques jours,  ses activités de pré campagne pour se rendre  dans la cité religieuse de Medina  Gounass  qui abrite le DAAKA.

Rappelons que la cérémonie de lancement de l’édition DAAKA 2019 avait été donné le  samedi 6 avril sous la direction de Thierno  Amadou Tidjane Bâ, Khalifa de Gounass.

le calame

Mauritanie: vers une modification du règlement de la Céni?

Mauritanie: vers une modification du règlement de la Céni?RFI Afrique – Le gouvernement mauritanien accepte désormais d’ouvrir des négociations avec l’opposition en vue de modifier le règlement intérieur de la Céni et permettre l’entrée des représentants des candidats de l’opposition.

C’est ce qu’a révélé à la presse le porte-parole du gouvernement jeudi dernier 11 avril. Depuis le 7 février, l’opposition mauritanienne demande au ministère de l’Intérieur la recomposition de la Commission nationale électorale. Jusque-là, 10 des 11 membres du comité directeur de la Céni sont issus de la majorité.

Une petite lueur d’espoir vient de s’allumer à l’issue du conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement Sidi Mohamed Ould Maham a évoqué l’ouverture de négociation avec l’opposition.

« Les deux parties s’acheminent vers une modification des textes régissant la Commission électorale nationale indépendante, a-t-il affirmé. Ce qui permettra d’augmenter les membres du comité directeur de la Céni. Maintenant pour ce qui est du nombre des nouveaux membres, cela dépendra du compromis entre les deux parties. »

Mohammed Ould Maouloud, président du forum de l’opposition et candidat de la coalition des forces démocratiques pour le changement à la présidentielle de juin prochain, estime que la réaction du pouvoir arrive tardivement et aux dépens de l’opposition : « Le pouvoir fait traîner la question jusqu’au dernier moment. Tout le contentieux c’est concernant le nombre de gens à ajouter à la Céni. Mais, évidemment, il s’y manifeste une volonté de sa part : limiter le nombre de représentants des partis d’opposition dans la Céni. »

Reste à savoir si cette négociation pour un meilleur l’équilibre politique au sein de la Céni pourra intervenir avant la présidentielle prévue pour le mois de juin prochain.

rfi

Le président dOuld Abdel Aziz émet de nouvelles instructions concernant les élections

altUne source bien informée a déclaré à « anbaa. Info » que des instructions  ont été  émises au gouvernement  par le président Mohamed Ould Abdel Aziz,afin  d’ouvrir la porte au dialogue et à la consultation  avec les partis politiques de l’opposition , se rapportant aux   élections, à partir de maintenant jusqu’à  la fin des élections présidentielles prévues pour juin prochain.

La source qui garde l’anonymat a déclaré à « anbaa. Info », que le président Ould Abdel Aziz, avait ordonné au gouvernement de réexaminer les demandes électorales relatives à la Commission nationale électorale indépendante.
Le gouvernement a réagi à cette demande de l’opposition politique,  en nommant cinq membres de la commission électorale et en augmentant le nombre des membres du comité de onze à seize.
En contrepartie, l’opposition doit revenir sur sa doléance concernant le renvoi de certains membres de la CENI pour leur proximité avec l’un des candidats.

Une source proche de l’opposition a évoqué la signature prochaine d’un accord entre l’opposition et le gouvernement sur les prochaines élections présidentielles.
 
Des sources bien informées ont déclaré que les représentants de l’opposition avaient tenu samedi soir une session de discussions avec le ministre de l’Intérieur, Ahmed Ould-Abdallah, à propos de cet accord
Il est à noter que Nouakchott, la capitale, a été témoin jeudi d’une manifestation massive réclamant la transparence des élections.
Le candidat de la majorité soutenu par le pouvoir, Mohamed Ould El Ghazouani, a déclaré hier lors d’un discours prononcé dans la moughataa de Benichab   dans le nord du pays, qu’il exigeait, comme tous les autres candidats, des élections transparentes.
 
Traduit par adrar.info