Daily Archives: 22/11/2018
OOUALATA
Oualata, où le toubab ne devrait passer la nuit;
Ville, qui fut le lieu où n’existait point d’ennui
Symbole des rencontres civilisatinnelles;
Où le métissage montrait sa face la plus belle;
Carrefour des langues negro-berbero-arabes;
Où des diversités trouvèrent une convergence solide;
Tu as joué longtemps la transmission des savoirs;
Tu as abrité des fameux pouvoirs;
Riche, trésor des braves gens du Sahel;
Ville de joie et des merveilles les plus belles;
Dont le nom fut avili par des régimes des dictatures;
Témoin silencieux du génocide à ton sein;
Les pierres de tes murs pleurent encore ces saints;
Fort, qui jadis renommé devint un pénitencier;
Au dessus volent à ailes déployées des éperviers;
Où souffrirent les vaillants fils de la nation;
Qui n’ont jamais reçu hélas, un peu de compasssion;
La dictature continue toujours de nier le génocide;
Honteusement, cette fuite en avant, déroute;
Toutes les âmes sensibles et honnêtes;
Jamais n’oublieront ces années de braise;
Pas un instant cette violence ne sera effacée;
Pendant lesquelles tout le pays devint fournaise;
Lieu de la fraternité où scintillait des lumieres;
Devenu durant des décennies un mouroir;
Des temps funestes de la bêtise de notre histoire;
Douloureuse, elle doit nous permettre un dépassement;
Pour que les pans déchirés soient cousus maintenant;
Même si, on ne peut oublier, on peut pardonner;
Pour cela, il faut oser au moins demander;
Pour que soient effacées toutes ces souffrances;
Et que soient comblées ces fosses de méfiance;
C’est quand, le peuple fera régner la démocratie;
Pour que la Mauritanie rayonnante vive à l’infinie;
Tout son peuple la construisant dans l’égalité;
Pour que se perpétue toujours la liberté.
Saidou Abdoulaye Ba:
Regard sur Oualata.
Ahmed Ould Yahya: L’Architecte du Football mauritanien
Ahmed Ould Yahya est toute une infrastructure et superstructure de leadership. L’histoire vient de marquer tout un leader exceptionnel dont la vision profonde et grandiose a intelligemment raccourci le chemin et frayé la voie pour notre équipe nationale les Mourabitounes. Ahmed Ould Yahya, de par son sincère dévouement et ferme engagement, a été le souffle vital et le regain natal du Football Mauritanien. L’immense ambition dont il fait preuve, l’irreprochable dévouement ainsi que l’image indélébile de toutes ses qualités parfaites de leadership, ont permis à l’équipe de gravir les échelons du succès et remporter la victoire pour la qualification à la coupe d’Afrique.
Le changement espéré
C’est à vrai dire la transformation au sens littéral du terme. Le changement qu’on espérait. La victoire décisive qu’on attendait. Nous étions énormément assoiffés de cette percée majeure qui ouvrira certes de nouveaux horizons et accordera à notre vaillante équipe les Mourabitounes plus de chances et d’opportunités à réussir et aller jusqu’au bout, même au delà de la coupe du monde. A cœur vaillant rien n’est impossible.
Je tiens à saluer du fin fond de mon coeur l’effort colossal et la volonté phénomènale de toute la Fédération du football mauritanien et tout particulièrement notre cher président Ahmed Ould Yahya, le pionnier de toute cette métamorphose extraordinaire, le meilleur leader qui a remué ciel et terre pour que cette équipe fasse face à tout défi, quelle qu’il soit sa taille, et puisse atteindre l’apogée de la gloire. Nous avons une grosse dette envers cet homme providentiel que nous ne pouvons jamais rembourser. Nous lui sommes infiniment redevables pour ses grands sacrifices et considérables contributions.
M. Ahmed Ould Yahya a démontré au peuple mauritanien que la défaite ou l’échec qu’a subi l’équipe à plusieurs reprises est une phase nécessaire pour la formation physique, mentale et psychologique des joueurs, pour l’acquisition des nouvelles techniques propres à chacun, et pour l’accomplissement d’un talent éclectique à plusieurs volets. Il a prouvé à l’échelle nationale et internationale, que depuis son arrivée à la fédération du football mauritanien, aucun effort n’a été ménagé pour faire tout ce qu’il faut pour reconstruire l’image des Mourabitounes, malgré les critiques de certains et l’execrable animosité d’autres. Il a dicté les bonnes règles. Il a en mis en place tous les rouages nécessaires pour assurer une bonne administration. Ses innombrables investissements à travers différentes stratégies de leadership ont été là et pour toujours pour l’atteinte des objectifs dans l’intérêt collectif sans négliger le moindre vide ni la moindre partie.
Une équipe renaît
A notre équipe les Mourabitounes ne manquait que le soutien, autant sur le plan moral que financier. Le soutien moral est avant tout un pré-requis, une condition sine qua non à la réussite, sans lequel on peut rien gagner. Ils étaient toujours là prêts à jouer mais l’esprit d’inspiration fut absent, car il n’y avait pas de motivation ni d’encouragement. Le niveau de performance était faible sur le plan technique et tactique. S’ajoutent à cela le manque de financement et la mauvaise gestion dont souffrait l’équipe entière. Le soutien pécuniaire qui constitue la pierre angulaire faisait grosse lacune au niveau fonctionnel et structurel, sans bien sûr oublier le renfort logistique et l’établissement des relations diplomatiques.
Juste après la désignation du M. Ahmed Ould Yahya, l’équipe commence à renaître de ses cendres, rattraper le temps perdu, et se rétablir une nouvelle identité. Le changement n’était pas évident. Il a fallu beaucoup de temps pour que l’équipe se repositionne de nouveau. Ould Yahya savait pertinement que ce n’était pas une tâche simple. Mais malgré les tourments et tribulations, il était assez fort et courageux à surmonter tous les challenges et mener les Mourabitounes sur les bons rails. L’esprit de patriotisme et altruisme qu’il a injecté au sein de l’équipe. La culture de l’amélioration constante ainsi que les valeurs morales qu’il a transférées et transférés toujours. Le processus de développement continu. La construction des nouveaux stades. Les formations successives. La bonne conduite des affaires. Toutes ces réalisations impressionnantes font couler des flots d’encre. Bref, l’harmonie de la gestion et la synergie de la direction ont fait de cet homme l’Architecte du Football mauritanien.
Félicitations cher Président !
Bonne fête et bien des choses à vous, à l’invincible équipe nationale des Mourabitounes et à tout le peuple mauritanien sans exception.
Khaled Taya
Traducteur Professionnel M.A
Professeur d’anglais
le calame
Mauritanie: la ville d’Oualata en rupture avec son sombre passé
RFI – En Mauritanie, la ville d’Oualata est surnommée « la grande sœur de Tombouctou ». Inscrite depuis plus de vingt ans au patrimoine mondial de l’Unesco, elle accueille ces jours-ci la huitième édition du Festival des cités anciennes.
Mais Oualata est aussi connue pour de plus funestes raisons : la ville a abrité un bagne politique à partir des années 1970. Un passé récent et sombre que le gouvernement tente de faire oublier et cela a commencé par l’annonce de la fermeture de la prison.
La cité historique de Oualata se trouve dans l’est mauritanien, à plus de mille kilomètres de Nouakchott. C’est là que beaucoup de prisonniers politiques mauritaniens ont purgé leur peine à l’image de Fara Oumar Ba, président de l’Association mauritanienne de lutte contre l’exclusion et le racisme.
Il s’est dit surpris d’apprendre que la prison de Oualata doit être prochainement fermée : « Je suis agréablement surpris. Et pour nous, Oualata a été une véritable descente aux enfers. Le sinistre bagne de Oualata a été un centre de torture.
Quand nous sommes arrivés, nous étions menottés et ensuite, nous étions enchaînés. Nous avions des chaînes aux pieds. Vous partagez la chaîne avec votre camarade d’infortune. Et vous voyez la gêne que cela comporte, parce que, quand vous voulez aller aux toilettes vous allez ensemble. C’est des images extraordinaires, des images vraiment surréalistes ».
Fara Oumar Ba a fait partie d’un groupe des cadres négro-africains arrêtés et jugés entre 1986 et 1987 pour avoir produit et publié un document intitulé « le négro-africain de Mauritanie opprimé ». Mais les cadres noirs n’étaient pas les seuls à avoir été emprisonnés à Oualata. Ce fut également le cas du père de l’indépendance de la Mauritanie Moktar Ould Daddah après son renversement le 10 juillet 1978.
rfi