Daily Archives: 26/11/2018
La Mauritanie disposée à accueillir une réunion extraordinaire des pays maghrébins
Dans un communiqué publié samedi, le ministère mauritanien des affaires étrangères a annoncé la disponibilité de la Mauritanie à accueillir une réunion extraordinaire des pays du Maghreb Arabe.
Cette annonce de la Mauritanie intervient quelques jours après l’appel de l’Algérie pour la tenue d’une réunion des ministres maghrébins des affaires étrangères.
Le communiqué du ministère mauritanien des affaires étrangères salue cette invite à la tenue d’une réunion extraordinaire des ministres maghrébins des affaires étrangères et exprime la volonté et la disponibilité de la Mauritanie à accueillir cette rencontre dans les meilleurs délais.
Le communiqué rappelle que la Mauritanie, lors de toutes les rencontres arabes, continentales et internationales a toujours réaffirmé son attachement à l’union du Maghreb Arabe en tant cadre pour la consolidation des relations fraternelles entre les pays.
Pour le ministère mauritanien l’union du Maghreb Arabe est un outil à même de réaliser la complémentarité et l’intégration économique entre des frères dans un monde où les ensembles s’imposent d’eux même comme solution face aux multiples défis.
Le communiqué du ministère mauritanien ajoute que le pays salue toutes les initiatives à même de contribuer à la redynamisation des institutions de l’union du Maghreb Arabe.
Saharamedias
MAURITANIE: 28 novembre, horrible anniversaire!
Il y a quelques jours les Mauritaniens en choeur ont dansé, chanté et fêté ensemble la belle victoire de notre équipe nationale du football qui vient de se qualifier pour la 1ère fois à la 32ème édition de la CAN prévue au Cameroun en 2019.
Mauritaniens en couleurs et sans couleurs ont vibré ensemble pour le triomphe de la couleur nationale. Nous avons dansé et chanté avec tous nos rythmes, des vagues mélodieuses et sublimes du fleuve aux envolées lyriques des orfèvres des mots des awlad de Chinguitti. Nous avons sauté aux rythmes et aux sons du yakkaa, du rippo, du mbalax, du thierthioura, du veghou. Nous avons sorti nos tbela, djembé et tambours dans la joie et l´allégresse parce que le peuple uni de cette vieille patrie du Tekrour et du Ghana, vibrait avec nos jeunes conquérants, dignes héritiers des almoravides. Cette Mauritanie plurielle, arc en ciel, métissée, unie et fière nous l´aimons, elle est notre rêve de toujours et pour toujours. Ce jeunes joueurs ont écrit une belle et une nouvelle page de notre histoire. L´histoire de la Mauritanie.
Malheureusement l´histoire de notre pays n´est pas aussi belle que cette magnifique victoire du 18 novembre.
Nous avons encore en mémoire cette nuit horrible du 28 novembre de l´année 1990 à Inal, anniversaire de notre indépendance jour qui symbolisait la renaissance à la dignité et à la liberté pour le peuple mauritanien.
Depuis cette sombre et terrible nuit du 28 novembre 1990, ce qui aurait dû rester un grand jour symbole de notre libération du colonialisme français s’est transformé en un jour de douleur et de grande souffrance, un jour de larmes, un jour de deuil, de tristesse pour toute la communauté négro-africaine et plus particulièrement pour toutes celles et tous ceux qui ont perdu des êtres chers.
En effet, dans la seule nuit du 27 au 28 novembre comme si dans le 28 novembre fête de l´indépendance, il fallait faire offrandre à l´Etat chauvin de cadavres de négro-mauritaniens. 28 militaires noirs sont pendus. Des citoyens qui ont servi loyalement leur patrie , des citoyens qui n´avaient commis aucun crime, pas même le moindre délit. Ils étaient Négro-africains et c´était suffisant, comme crime aux yeux du Système d´Apartheïd. Arrêtés à Nouadhibou et ailleurs et conduits à Inal. On en pendit 28 ni plus ni moins. Et quand le dernier pendu cessa à gigoter au bout de sa corde on reconduisit les autres prisonniers dans leurs cellules. Vingt huit pendus, c´était le bon chiffre du soir à la gloire de la divinité indépendance et pour rassasier les démons de l´intolérance et de la haine.
Ainsi de sinistre anniversaire en sinistre anniversaire, les négro-mauritaniens détenus dans la période de septembre 1990 à février 1991, seront sacrifiés par dizaines comme des moutons à la gloire de Taya et du Système d´Apatheïd mauritanien. Les organisateurs de ces inqualifiables sacrifices de ces boucheries d´un anniversaire à l´autre, sont toujours là et continuent à diriger notre armée raciale à commandement monocolore et restent toujours protégés par l´Etat raciste. Les morts furent nombreux au moins 530 personnes sont mortes dans les camps de détention mais sans compter les assassinats repétés, perpétrés tout au long de la vallée du fleuve Sénégal depuis le début du conflit sénégalo-mauritanien.
Il faut chiffrer toutes les victimes négro-africaines à plusieurs milliers de personnes.
Depuis, ils gisent dans la solitude des fosses anonymes. Depuis, ils attendent des sépultures décentes…
Par devoir de mémoire et par exigence morale, nous demandons encore à toutes celles et à tous ceux qui aspirent à l’unité de notre pays, notre peuple – la Mauritanie – à ceux qui croient au respect des droits humains, d’avoir, en ce jour, une pensée pieuse de recueillement pour ces victimes du racisme , du chauvinisme et de la barbarie humaine.
Nous exigeons du gouvernement mauritanien actuel qui tente par des artifices de solder ce dossier:
– La restitution des dépouilles des anciens prisonniers pendusou morts sous la torture à leurs familles,
– L’ application du devoir de vérité , du devoir de justice , du devoir de mémoire, des réparations matérielles et morales pleines et entières ; au bout du processus la nécessité du pardon . La Paix des cœurs et des esprits, pour une véritable réconciliation nationale, passe nécessairement par là.
Ceux qui sont morts, ceux qui ont souffert
Ceux qui sont diminués, Ceux qui sont humiliés,
Ceux qui pleurent leurs fils, pères, cousins, oncles, leurs maris nous interpellent.
Nous n´avons pas le droit d´oublier.
La Mauritanie confondue n´oubliera jamais.
Et la lutte continue!
Kaaw Elimane Bilbassi Touré
Etats-Unis: Grâce à Hillary Clinton, le grand secret des démocrates est dévoilé: eux aussi détestent la migration
Grâce à un rare moment impromptu pour Hillary Clinton, le grand secret des démocrates est dévoilé: il n’y a pas que le président Donald Trump et ses partisans qui détestent les immigrants qui se présentent à nous. Trop de démocrates rejettent également la «migration», nous rappelle-t-elle.
Migrant, un mot inventé par les types de gouvernement pour regrouper les gens qui fuient pour sauver leur vie, a une volupté que je déteste. Cela implique que les personnes dans des circonstances désespérées ont le choix de faire – et choisissent la commodité de fuir. Ce n’est pas ainsi.
Mais surtout, ce mot vague garde les personnes privilégiées et en sécurité détachées de la vision de la vie aspirée par les autres.
Avec un vocabulaire dépouillé de l’humanité, vous pouvez parler de «la question de la migration», comme l’a fait Hillary Clinton dans une interview avec The Guardian, et sembler tout à fait logique pour elle-même d’encourager les dirigeants européens à refuser «refuge et soutien».
Avec quelle facilité elle fait fi des immigrants des États-Unis qui ont voté pour elle lorsque «embrasser les immigrants, pas les dénigrer» était sa plateforme d’immigration lors de l’élection présidentielle de 2016.
“Je pense que l’Europe a besoin de maîtriser les migrations car c’est ce qui a allumé la flamme “, a déclaré Clinton lors d’un entretien donné avant les élections de mi-mandat du 6 novembre.” J’admire les approches très généreuses et empreintes de compassion adoptées notamment par des dirigeants tels que Angela Merkel, mais je pense qu’il est juste de dire que l’Europe a fait sa part et doit envoyer un message très clair – “Nous ne pourrons plus continuer à fournir refuge et soutien” – car si nous ne traitons pas les question de la migration, il continuera à faire trembler le corps politique. ”
Oh, comme il est très gênant pour les démocrates que le monde ait un problème de réfugiés qui ait amené les bigots à gagner des élections aux États-Unis et en Italie et à revendiquer la victoire au référendum britannique sur le Brexit – et a menacé de faire de même ailleurs en Europe.
Mais si vous ne pouvez pas compter sur les démocrates de ce pays d’immigrés pour diriger l’immigration avec vérité, intelligence et compassion, alors qui?
Et, au moins maintenant, je peux arrêter de pleurer Clinton en perdant la présidence.
FS
senalioune
Restitution d’oeuvres à l’Afrique: les musées ne doivent pas être “otages” (musée parisien)
Romandie News – Les musées ne doivent pas être “otages de l’histoire douloureuse du colonialisme”, a plaidé dimanche le patron du Musée du quai Branly à Paris, Stéphane Martin, en réaction à un rapport ouvrant la voie à la restitution par la France à l’Afrique d’œuvres d’art africain.
Les deux auteurs du rapport, Bénédicte Savoy et Felwine Sarr, ont pour leur part défendu à nouveau leur travail, commandé par le président Emmanuel Macron, qui a décidé vendredi, comme premier geste, de restituer 26 œuvres réclamées par le Bénin.
“Il faut un droit au patrimoine pour toute l’humanité, pas juste pour les Européens qui ont le privilège de la mobilité, le privilège d’avoir hérité de situations de guerre qui leur ont permis d’avoir tous ces objets”, a affirmé dimanche Bénédicte Savoy, invitée avec Felwine Sarr sur le plateau de TV5 Monde.
“Il faut rééquilibrer ça, c’est l’objectif de notre travail”, a-t-elle ajouté.
Le rapport suggère un changement de la loi française sur le patrimoine pour redonner aux États d’Afrique subsaharienne une partie des œuvres transférées pendant la période coloniale.
M. Martin a estimé que ce rapport “n’aim(ait) pas beaucoup les musées”.
“Je veux qu’on parle d’art, de partage et pas que l’on ne ressasse éternellement un ressenti qui est tout à fait réel mais qui n’a rien à voir à mon avis avec une politique patrimoniale”, a-t-il déclaré sur la radio Europe 1.
“Les musées ne doivent pas être otages de l’histoire douloureuse du colonialisme”, a-t-il ajouté.
– “Face cachée des musées” –
Le musée du quai Branly – Jacques Chirac, un projet de l’ancien président français inauguré en 2006, réunit 70.000 des 90.000 objets d’arts d’Afrique subsaharienne présents dans les musées publics français.
“Il y a une phrase terrible dans le rapport qui dit que +le problème commence quand un musée cesse d’être un musée national pour devenir le musée de l’autre+”, a regretté M. Martin.
“L’idée que toute la peinture italienne devrait rentrer en Italie (…) je ne trouve pas que ça fasse un monde meilleur”, a-t-il poursuivi, plaidant pour une “communauté mondiale de l’art, du musée, du partage”.
Dans une tribune publiée samedi par Le Figaro, l’ex-ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon a également critiqué le rapport, assurant que “la mise en œuvre des recommandations aurait pour effet de vider les collections africaines des musées français”.
Il a défendu le caractère “universel” des musées parisiens.
M. Macron a proposé de réunir à Paris au premier trimestre 2019 l’ensemble des partenaires africains et européens pour définir le cadre d’une “politique d’échanges” d’œuvres d’art.
Pour Mme Savoy, du Collège de France, “on ne peut pas jouir de ces musées en ignorant complètement cette face cachée qui est cette appropriation souvent violente”.
“Les publics veulent savoir”, assure-t-elle. Selon elle, on doit leur expliquer que “+ce très bel objet, il a été pris avec un couteau dans la main par quelqu’un en 1932 qui avait été envoyé par la France, qu’il l’a déchiré de son lieu d’origine pour le rapporter ou qui a payé trois francs”, poursuit-elle.
“Il faut décentrer le regard”, a assuré de son côté Felwine Sarr, de l’Université de Saint-Louis au Sénégal, pour qui “il ne s’agit pas d’une question franco-française”.
“Le débat est souvent euro-centré”, a-t-il dit. Or “les gens (en Afrique) se disent +enfin il y a une fenêtre qui s’ouvre+”, dit-il, soulignant “une montée en flèche exponentielle des visiteurs (de musées) en Afrique” et “une soif de se reconnecter avec leur patrimoine”.
(©AFP / 25 novembre 2018 14h13)