Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: October 2018

Des pistes de lutte / Par Mohamed Yahya OULD CIRE

Des pistes de lutte

  1. La cause haratine est sacrée

Il faut la mettre au même niveau que l’indépendance d’un Etat, la souveraineté ou la libération d’un peuple. Elle est un fait non négociable. En effet, le groupe haratine ne peut et ne doit renoncer à sa liberté et l’égalité avec les autres composantes du peuple mauritanien.

  1. L’identité haratine

L’identité haratine doit être revendiquée chaque fois que besoin est.
Cette attitude a un double avantage. D’une part, elle prouve la fierté d’appartenir à ce groupe social que constituent les Haratine. D’autre part, elle démontre le fait d’être débarrassé du complexe d’infériorité lié au statut de l’esclave (Abd) et du hartani (affranchi).

  1. La solidarité entre les Haratine

Une solidarité au sein du groupe haratine s’impose.
Le système esclavagiste place ses victimes dans une situation d’isolement et de vulnérabilité.
Il faut donc, à l’opposé, créer une solidarité entre les Haratine face à toutes les épreuves, à l’image de la solidarité entre les Maures et au sein de leurs tribus. Cette tâche est difficile pour des victimes mentalement aliénées. Cependant, les militants haratine doivent surmonter ces entraves. Puis, par la conscientisation de masse, parvenir à créer cette idée de solidarité entre tous les Haratine.

  1. L’engagement par l’action

Tant que la liberté n’aura pas été obtenue ainsi que les droits y afférents, il convient de mener le combat par tous les moyens. Les exemples sont nombreux: dénoncer un cas d’esclavage avéré, prendre une photo et la poster sur les réseaux sociaux, contribuer à l’instruction des haratine dans une école ou en dehors, écrire dans un journal, conscientiser un individu ou un groupe victime de l’esclavage. Toutes ces contributions sont des facteurs de prises de conscience qui, à la longue, mènent à la libération.

  1. La reconnaissance constitutionnelle

Cette reconnaissance constitutionnelle de la communauté haratine est une revendication fondamentale. Toutes les communautés (Arabe, Pular, Soninké, Wolof) sont reconnues sur le plan ethnique et/ou culturel. Pour une question d’égalité, cette reconnaissance s’impose.
L’abolition de l’esclavage doit avoir pour conséquence non seulement la fin de l’asservissement mais aussi une reconnaissance officielle de la communauté haratine. De plus, la reconnaissance constitutionnelle de la communauté haratine est inséparable de l’égalité raciale. En effet, l’esclavage maure en Mauritanie a un caractère racial puisqu’il ne touche que la population noire.

  1. L’engagement des militants haratine dans les partis politiques

Les militants haratine doivent s’engager dans les partis, autres que ceux dirigés par les haratine.
Si les partis, en question, prennent en compte l’esclavage, l’engagement consistera à renforcer cette position par les idées et la sensibilisation.
Dans le cas contraire, l’action est d’introduire l’esclavage comme objectif du parti choisi et être l’animateur idéologique en son sein.

  1. La discrimination positive

Il s’agit de permettre à un groupe social de rattraper son retard par rapport à la communauté nationale, lequel retard a été suscité par une injustice. C’est le cas de l’esclavage qui a privé les Haratine de leurs droits économiques, juridiques et sociaux. La discrimination positive a été appliquée en Inde, aux États-Unis d’Amérique et en Afrique du Sud, depuis l’accession de la majorité noire au pouvoir. L’État mauritanien doit appliquer une politique dans ce sens pour permettre aux Haratine de se hisser au niveau du reste de la société mauritanienne. Il peut s’agir d’octroi de bourses internes ou externes, de recrutement de fonctionnaires dans la fonction publique ou parapublique, de projets économiques spécifiques à la couche haratine, nominations d’un nombre de ministres, d’ambassadeurs, de consuls généraux, de préfets, de gouverneurs, proportionnellement au poids démographique des Haratine en Mauritanie.

  1. Une réforme foncière et domaniale.

Celle-ci doit tenir compte du fait que les Haratine étaient et restent exclus de la propriété terrienne. Ils ont toujours travaillé des terres qui appartiennent à leurs maîtres sans bénéficier de leurs usufruits. Cette situation est l’une des caractéristiques de l’esclavage. Elle doit être réparée par une juste redistribution des terres. Aussi, cette réforme doit toucher non seulement les terres cultivables mais aussi les terrains fonciers dans les villes, les villages, etc.

  1. Les Haratine sont-ils maures ou négro-africains ?

Cette question fait partie de l’identité : les Haratine sont arabo-berbères (maures) par la culture et négro-africains par l’origine ethnique. Faut-il privilégier la culture à l’origine ou l’inverse ? Ces deux données historiques doivent être prises en compte dans toutes appréciations objectives. En effet, comment nier l’une ou l’autre ? C’est pourquoi les Haratine constituent un groupe social spécifique, différent, à la fois, des Maures par l’origine et des Négro-mauritaniens par la culture. La dignité haratine est d’assumer l’histoire de l’esclavage à savoir, la culture imposée par celui-ci et leur origine négro-africaine dont ils ne peuvent se départir.

  1. Le poids démographique des Haratine

Tout porte à croire que les Haratine sont majoritaires en Mauritanie. Les statistiques françaises de 1964-1965, qui ont tenu compte des ethnies et des groupes sociaux, indiquent que les Haratine (affranchis et esclaves) représentaient 43% de la population mauritanienne. Les Haratine habitent sur l’ensemble du territoire. Ce n’est pas le cas des deux autres communautés que sont les Arabes et les Négro-mauritaniens. Aujourd’hui, ils sont comptés comme des Arabes, alors qu’ils continuent à être exploités, directement ou indirectement, par la féodalité maure. L’Etat sécurise et assure cette exploitation.

Dans le discours de Néma, du 3 mai 2016, Mohamed Ould Abdel Aziz a dénoncé la natalité haratine. Ce qui prouve que les Haratine ne sont pas considérés comme des Arabes au regard du chef de l’Etat. Cette dénonciation est la preuve que la natalité haratine inquiète l’Etat mauritanien et à travers lui, la communauté maure. Les Maures détiennent le pouvoir économique, politique, militaire… Le seul pouvoir qui leur échappe est celui de la démographie. Celle-ci, constitue la richesse des Haratine. Il faut y tenir sans faille. Le but du discours de Néma est d’encourager la dénatalité haratine. L’esclavage est un système visant à enchaîner des personnes pour les dominer et les exploiter. Le discours de Néma vise le même but idéologique.

  1. La création des partis politiques et ONGs haratine


Elle est indissociable de la lutte pour l’émancipation et l’égalité. La seule limite serait la trahison à la cause haratine, à savoir une opposition implicite ou explicite à la libération, à l’émancipation et l’obtention des mêmes droits que les autres communautés nationales.

L’exemple des Intouchables en Inde vient prouver que la création des partis politiques et l’investissement des intéressés eux-mêmes dans les autres partis, leur a permis d’occuper des positions importantes sur l’échiquier politique.

  1. L’espoir

On vit de l’espoir et le désespoir tue. Un combat comme celui de l’abolition de l’esclavage nécessite beaucoup d’espoir. Mais celui-ci se nourrit de convictions, de persévérance et de courage. Le combat est long, épuisant et semé d’embûches. Il faut tenir toujours. A titre d’exemple, la lutte contre l’Apartheid (Afrique du Sud) a duré 82 ans (1912-1994).

NB : Pour plus d’informations, je vous renvoie à ma thèse : L’abolition de l’esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application, soutenue en 2006 à l’université Paris II, mais également à mon livre : La Mauritanie entre l’esclavage et le racisme, Editions L’Harmattan, 2014.

Le 30 octobre 2018


Mohamed Yahya OULD CIRE

Président de AHME (Association des Haratine de Mauritanie en Europe)

Site : www.haratine.com

Droit de Réponse à la Sortie de Bredeleil…

Ne tombez surtout pas sous le charme du maniement de la langue de Molière quand vous lisez un intellectuel issu de la vieille école. Car ce faisant, vous risqueriez de ne pas saisir le contenu réel du texte tel un amoureux qui ne verrait aucun défaut en la personne aimée.

Ces intellectuels sont donc souvent d’une éloquence remarquable et c’est tout à leur honneur. Je vous invite ainsi de prime abord à prendre du recul pour mieux appréhender la quintessence des deux articles du père Bredeleil, l’un des théoriciens du mouvement Baath Mauritanien. Mais chers lecteurs, permettez-moi de ne pas porter de gants car c’est dans la discussion franche, directe mais respectueuse que jaillira la lumière qui nous permettra d’éclairer nos lanternes trop longtemps éteintes.

Nul ne doute que Bredeleil est un grand intellectuel, une encyclopédie pour certains. Mais des intellectuels malhonnêtes et sans scrupule le monde en a toujours eu. Rappelez-vous des maitre-penseurs théoriciens de la hiérarchisation des races. Théorie selon laquelle la raison ne pouvait qu’être « Helene ».

Que l’Egypte pharaonique berceau de la civilisation avec ses avancées immenses en science et en technologie ne pouvait être l’œuvre de kemets. Preuves scientifiques à l’appui, Cheikh Anta Diop dans « Nations Négres et Culture » révèlera que toutes ces théories qui ont servi de sève nourricière aussi aux missions évangélistes et plus tard à la colonisation en Afrique ne tenaient pas debout.

Permettez-moi de reprendre dans les lignes qui suivent quelques éléments des deux sorties de Mr Bredeleil et qui me semble important d’analyser.

Le premier texte me ressemble à coup de gueule d’un homme qui, loin de dénoncer la décision gravissime que le pouvoir a pris d’envoyer des troupes au Nord Mali mais plutôt remonté par le manque de protocole dans la procédure. Même si dans votre deuxième sortie j’apprécie à sa juste valeur votre mise en garde aux autorités à « …revenir à la raison, pendant qu’il est temps… » pour « …s’orienter résolument…vers l’alternance démocratique… ».  Mais après avoir fini la lecture des deux textes je me rends compte que le mot « guerre » a été utilisé 21 fois contre 6 fois seulement pour le mot « paix ». Alors même si vous êtes un homme de paix, la guerre est présente en vous, consciemment ou inconsciemment.

-Envoyer des troupes dans un « Mali en décomposition » pour ensuite en tirer des dividendes aussi incertains que dangereuses n’est pas dans l’intérêt du pays. Le territoire est déjà assez vaste pour les quatre millions que nous sommes et nous avons du mal à le sécuriser entièrement.

Pourquoi avoir des visées expansionnistes si l’on n’a pas les moyens de sécuriser le territoire dans sa forme actuelle ? Que cherche-t-on alors au Nord Mali ? Des populations pour rééquilibrer la configuration démographique actuelle dont vous tenez tant ? Surement ! Tout le monde l’a compris. Car après avoir déporté des dizaines de milliers de citoyens Mauritaniens vers le Sénégal et le Mali, après avoir effectué le nettoyage ethnique dans l’armé et dans toute l’administration il faut donc faire venir d’autres individus choisis sur la base de leur affiliation ethnico-tribale pour combler le vide. Et Puisque les populations ne vont pas quitter leur terroir pour la Mauritanie donc il faudra nécessairement incorporer le territoire en question à la Mauritanie. A quel prix ? Cette manœuvre n’est-elle pas plus laborieuse que de réconcilier les mauritaniens ? Quelle est la stratégie à long terme ? La vérité est que c’est une décision très risquée et l’armée Mauritanienne n’a pas vocation à s’installer au Nord Mali.

– « …les peuls ont des dispositions particulières à connaitre l’Islam ». Cette affirmation peut paraitre élogieuse pour les musulmans que nous sommes. Mais à y voir de près elle rappelle les théories fallacieuses sur les races qui ont fait tant de dégâts dans l’histoire de l’humanité et en Mauritanie en particulièrement. Ainsi selon Bredeleil certaines ethnies seraient plus aptes à faire certaines tâches que d’autres. Comme par hasard chez nous en Mauritanie être docker, colonel ou ministre dépend largement de votre appartenance ethnique. Suivez mon regard. Je ne sais pas s’il est un homme de science ou un homme de Dieu ou les deux à la fois. Mais cette thèse n’est encore valable que pour ceux qui ne sont ni l’un ni l’autre.

Voilà des contre-vérités qui alimentent votre texte et sur lesquelles se réfèrent ceux qui vous écoutent et qui vous prennent en exemple. Malheureusement ceux-là président également aux destinées de notre pays. Voilà pourquoi nous en sommes encore à ce niveau plus d’un demi-siècle après les indépendances.

 

-Pourquoi alors les caresser dans le sens du poil ?

Le régime Tchadien qui ne doit sa survie qu’aux accords de défense avec la France sans laquelle Deby et toute la mafia qui l’entourent auraient plié bagage depuis belle lurette. Deby n’est venu aux affaires qu’avec la complicité des services de renseignement français.

Il ne s’en irait que si ces derniers le décideront et lui-même l’a reconnu publiquement dans une de ces récentes interviews. Les régimes qui se sont succèdes à la tête de la Mauritanie ne survivent que grâce à la ruse et des combines de toutes sortes qui reposent principalement à satisfaire une clientèle politique en se servant des ressources du pays. C’est un équilibre très fragile. Il n’y a aucune politique de défense nationale avec une orientation stratégique claire.

Ceux qui commandent nos troupes ne sont qu’à l’écoute de conseillers occultes de toutes parts. Mais à lire les deux articles de Bredeleil on comprend facilement qu’il est l’un des maitres architectes de tout ce qui se concocte dans les salons feutrés de Nouakchott.

A cet âge, plutôt que de continuer à souffler sur des braises Mr Bredeleil, nous qui avions l’âge de vos enfants ou petits-enfants nous nous attendions à un autre type de discours. Mais hélas, le temps n’a rien change en vous.

Vous pouvez vous ériger conseiller privilégié des régimes mafieux qui tiennent leurs peuples en otage (comme le nôtre ou celui du Tchad) avec bien entendu toute cette kyrielle d’intellectuels affamés qui s’invitent à la mangeoire quitte à monnayer l’honneur de ceux qu’ils sont censés représenter.

Mais vous ne pouvez pas vous ériger en model pour nous, mauritaniens de la génération X ou Y, Sonikés, Haalpulaars, Hratins, Bedhanes, Soninké, Wolofs, Bambaras et que sais-je, soucieux de préserver ce nous semble être le plus important c’est-à-dire la PAIX. Ce logiciel que vous aviez remis au pouvoir depuis les indépendances ne fonctionne plus. Nous vous invitons à revenir à la raison car le pays à trop souffert de votre leadership belliqueux et défaillant. Non. Nous ne voulons pas d’une autre guerre. Ni au Mali, encore moins en Mauritanie.

Nous ne nous voulons pas non plus que nos propres concitoyens fassent quotidiennement l’objet d’humiliation et de brimades de toutes sortes du seul fait de leur couleur de peau, de leur langue ou de leur classe sociale tout simplement. Nous aspirons à être les précurseurs d’une Mauritanie nouvelle réconciliée d’abord avec elle-même, cultivant la paix avec ses voisins et décomplexée vis-à-vis de ses voisins arabes quant à sa spécificité multiculturelle. Une Mauritanie soucieuse de régler les problèmes les plus urgents de l’heure.

Car en ce moment tous les secteurs de l’économie sont à terre. La dette publique a atteint un niveau jamais égalé et la Mauritanie traine aux 150 ième rang sur 157 concernant l’indice du développement humain selon les Nations Unies. Les résultats du BAC sont de plus en plus catastrophiques et des poches de famine existent à l’intérieur du pays. Sur le plan mondial nous ne sommes connus que comme étant le seul pays à tolérer l’esclavage et la dernière nation sur terre à l’abolir. Jugeons donc le maçon aux pieds du mur. Mr Bredeleil est aussi comptable de ce bilan peu élogieux.

La reconstruction passera inéluctablement par réécrire d’abord le texte fondamental qui doit d’abord tenir en compte le caractère multi ethnique et multiculturelle du pays. Il y’a bien des domaines qui font l’objet de mésentente et sont à l’origine de frustrations de toutes sortes accumulées justement sur la base de vos conseils et qu’il faut revoir dans la constitution. Ensuite Il faut des reformes en profondeurs dans les secteurs de la justice, de l’éducation, de la sante, la défense nationale et une réforme foncière juste et équitable. Les solutions existent mais encore faut-il avoir des hommes et des femmes soucieux de préserver la paix pour les générations futures.

Si vous n’êtes pas en mesure d’apporter votre pierre à l’édifice, nous vous invitons à simplement ranger votre plume. La Mauritanie retrouvera sa place naturelle, n’en déplaise aux extrémistes de tout bord. Nous sommes un pays Africain, multi ethnique et multiculturel. Il n’y a aucune honte à l’affirmer haut et fort dans le concert des nations.

Une langue et une culture que ni l’islamisation, ni la colonisation n’ont fait disparaitre ne le sera pas avec un décret présidentiel. Et si le temps est la solution ultime à tous nos problèmes, je crains que le temps ne mette trop de temps à résoudre celui-là.

A.S

Consultant en Risque Management


senalioune

Mauritanie : arrivées et départs marquants dans le nouveau gouvernement

Mauritanie : arrivées et départs marquants dans le nouveau gouvernementLes changements importants au sein de la première équipe gouvernementale du nouveau premier ministre Mohamed Salem O. Bechir que certains s’imaginaient ne sera pas pour tout de suite.

En effet la majorité des ministres de l’ancienne équipe de Yahya O. Hademine sont restés au sein du nouveau gouvernement, pour la plupart à leurs anciens postes, pour d’autres dans de nouvelles fonctions ministérielles.

La première surprise, dans ce nouveau gouvernement est la nomination au ministère de la défense du général de division Mohamed O. Mohamed Ahmed O. Gazouani, quelques semaines seulement après avoir bénéficié des ses droits à la retraite et son départ du poste de chef d’état major des armées.

Beaucoup de questions se posent autour de la nomination du général Gazouani à un poste ministériel, dans un gouvernement considéré provisoire, pour une courte durée, alors qu’il était pressenti pour succéder à l’actuel président, qui ne peut plus, selon la constitution, briguer un nouveau mandat présidentiel.

Seulement l’entrée de l’homme dans un gouvernement et le fait qu’il occupe désormais un poste politique peut être une étape appropriée pour se familiariser avec les conseils des ministres et donc côtoyer les civils en prévision éventuellement de futures fonctions présidentielles.

L’entrée du général Gazouani au gouvernement en exclut Diallo Mamadou Batia, que le président Mohamed O Abdel Aziz avait chargé d’une mission des plus compliquées ces dernières années : la restructuration du parti au pouvoir, l’UPR.

Batia considéré comme un spécialiste constitutionnel avait joué un rôle important dans l’élaboration et la présentation des derniers amendements constitutionnels, qu’il avait farouchement défendu devant le parlement, ce qui pourrait le prédestiner à occuper, dans les prochains jours ou les prochaines semaines, une responsabilité importante.

Le président de l’UPR, parti au pouvoir, Sidi Mohamed O. Maham revient de nouveau au gouvernement, au poste de ministre de la culture, de l’artisanat, des relations avec le parlement, porte parole officiel du gouvernement, un poste qu’il avait déjà occupé, avant de quitter le gouvernement, pour dit-on, des divergences avec l’ancien premier ministre, Yahya O. Hademine.

Le départ d’Ould Maham de la présidence du parti au pouvoir laisse vacant un poste convoité que le congrès de la formation politique, dans les prochains jours ou les prochaines semaines, devra pourvoir.

Autre départ de ce gouvernement, celui de Mohamed Lemine O. Cheikh, après quelques années porte-parole du gouvernement, une période des plus controversées dans l’histoire de cette fonction.

En quittant le gouvernement, il conserve cependant son poste de dirigeant au sein du parti au pouvoir, en attendant la tenue prochaine du conseil national de la formation politique.

Un autre départ à signaler celui de l’ancien ministre de l’équipement et des transports, Mohamed Abdallahi O. Oudaa qui avait dirigé la campagne électorale du parti au pouvoir au Trarza, une wilaya tombée dans sa presque totalité sous la coupole de l’UPR.

Une réussite qui pourrait lui ouvrir, selon certains analystes, soit de nouveau les portes de la SNIM dont le directeur général vient d’être choisi premier ministre, ou alors la présidence du parti.

Sur les 21 postes ministériels, 7 ont été confiés à des femmes, avec une seule entrée, celle de la nouvelle ministre de la jeunesse et des sports, qui succède à une autre femme, partie elle au ministère des affaires sociales, de l’enfance et de la famille.

saharamedias

Formation d’un nouveau gouvernement

Formation d’un nouveau gouvernementLa Présidence de la République communique :

Par décret en date de ce jour et sur proposition du Premier Ministre sont nommés :

– M. Dia Mokhtar Malal, ministre de la Justice

– M. Ismail ould Cheikh Ahmed, ministre des affaires étrangères et de la coopération,

– Général de division Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould El Ghazouani, ministre de la défense nationale

– M. Ahmedou Ould Abdallah, ministre de l’intérieur et de la décentralisation

– M. Mokhtar Ould Djay, ministre de l’économie et des finances

– M. Ahmed Ould Ehel Daoud, ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel

– M. Mohamed Ould Abdel Fattah, ministre du pétrole, de l’énergie et des mines

– M. Seyidna Aly Ould Mohamed Khouna, ministre de la fonction publique, du travail, de l’emploi et de la modernisation de l’administration

– Professeur Kane Boubacar, ministre de la santé

– M. Yahya Ould Abdedayem, ministre des pêches et de l’économie maritime

– Mme Khadija M’Bareck Fall, ministre du commerce, de l’industrie et du tourisme

– M. Nani Ould Chrougha, ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire

– Mme Lamina Mint El Ghoutoub Ould Moma, ministre du développement rural

– Mme Amal Mint Mouloud, ministre de l’équipement et des transports

– M. Isselmou Ould Sid’El Mokhtar Ould Lehbib, ministre de l’hydraulique et de l’assainissement

– Mme Naha Mint Hamdy Ould Moukness, ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle

– M. Sidi Ould Salem, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication

– M. Sidi Mohamed Ould Maham, ministre de la culture, de l’artisanat et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement

– Mme Djinda Ball, ministre de la jeunesse et des sports

– Mme Mariem Mint Bilal, ministre des affaires sociales, de l’enfance et de la famille

– M. Amédy Camara, ministre de l’environnement et du développement durable

– Mme Zeinebou Mint Ely Salem, ministre secrétaire générale du gouvernement

– M. Mohamed Ould Kembou, ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances chargé du budget

Mohamed Salem Ould Bechir,nouveau premier ministre

الوزير الأول محمد سالم ولد البشير إلى جانب الوزير الأول المنصرف يحي ولد حدمين، والرئيس محمد ولد عبد العزيز، ووزير النفط والطاقة محمد ولد عبد الفتاحLe président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a nommé , lundi après-midi  29 -10 – 2018, l’ingénieur Mohamed Salem Ould Bechir, et l’a chargé  de former le gouvernement, quelques heures après la démission du gouvernement du Premier ministre Yahya Ould Hademine.

Ould Bechir  était  directeur général  de la Société nationale industrielle  et dminiére « SNIM ».
Il est né en 1962 à Laayoune, capitale de la wilaya  du Hodh El Gharby .

Il est titulaire de diplômes dans divers domaines, notamment un diplôme d’études supérieures en économie et politique énergétique.
et un diplôme d’ingénieur dans le domaine de la mécanique électronique.

Source : https://www.alakhbar.info/?q=node/14055