Monthly Archives: November 2018
Mauritanie : 28 novembre sous le signe de la lutte contre l’islamisme politique et le radicalisme des noirs
Le président mauritanien a réitéré son engagement à poursuivre la lutte contre ceux qui utilisent l’islamisme politique pour propager l’anarchie dans le pays et également ceux qui s’attellent à des conflits ethniques et raciaux faisant allusion ainsi au parti islamiste Tawassoul, l’IRA et les deux partis négro-africains réconciliés AJD-MR et les FPC ex-FLAM. Les observateurs ne sont pas surpris de ce dénigrement devenu son cheval de bataille pour combattre l’extrémisme et les dérapages selon ses propres termes dans un discours à la veille de la fête de l’indépendance. Au de-là de cette épine dans son pied Ould Aziz est revenu sur ses propres réalisations économiques sociales et politiques durant ce deuxième quinquennat. Un véritable condensé du discours de politique générale du premier ministre devant l’assemblée nationale cette semaine à Nouakchott.
En rendant hommage à l’armée pour son sacrifice et son dévouement au peuple mauritanien à l’occasion de la fête de l’indépendance le président mauritanien est dans son rôle de chef des armées et chef d’Etat. Il n’a failli à la tradition républicaine mais cette attention particulière n’a de sens que s’il avait pensé aux veuves et orphelins des 28 soldats noirs assassinés le 27 novembre 90 à Inal. C’est son dernier souci depuis qu’il a coulé ses dernières larmes de crocodile à Kaédi pour tourner le dos à la réconciliation et de continuer à protéger ses frères d’armes qui ont commis ce crime sous le régime de Ould Taya. 28 ans de silence pour briser l’unité nationale et la cohésion sociale. Et les observateurs ne sont pas surpris s’il est revenu sur ce qu’il appelle l’extrémisme et les dérapages du parti islamiste, la première force de l’opposition sans le nommer qu’il accuse d’exploiter l’islamisme politique à des fins personnelles de pouvoir.
Il a également pointé du doigt le racisme de certains groupuscules noirs qui s’attèlent à des conflits ethniques qu’il accuse de propager des discours de haine et de violence faisant allusion ainsi à l’IRA et aux forces démocratiques négro-africaines AJD-MR et FPC ex-FLAM. Ces dénigrements ne datent pas d’aujourd’hui. Ils remontent à son discours d’investiture pour le second mandat en 2014 dans lequel il avait déjà tracé une feuille de route pour leur élimination. A 5 mois de quitter le pouvoir Ould Aziz a presque gagné son pari.Le président de l’IRA Ould Abeid élu député est en prison jusqu’à certainement après les présidentielles. Le centre de formation des Oulémas et l’université islamique sont fermés. Mais le parti islamiste TAWASSOUL sort plus ou moins vainqueur de ce bras de fer avec le pouvoir en confirmant sa première place au sein de l’opposition après les dernières élections. Seul l’AJD-MR s’est un peu affaibli et les FPC ne sont toujours pas reconnues officiellement. En dehors de cette parenthèse sur la mal cohabitation le talon d’Achille de ses deux quinquennats, le président Ould Aziz souffle les 58 bougies dans l’espoir qu’il a réalisé tout ce qu’il avait promis notamment dans la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie. Le survol rapide des réalisations dans les domaines de l’éducation nationale, de la santé, de l’énergie, des infrastructures de l’agriculture et de l’élevage témoigne de la mal gouvernance du pays confronté à une impasse économique et politique. 58 ans de dépendance et 10 ans d’autoritarisme du régime de Ould Aziz les mauritaniens veulent le changement que les forces démocratiques appellent de leurs vœux en 2019
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Communiqué des veuves et orphelins à l’occasion de la commémoration des massacres d’Inal
Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, l’Etat mauritanien a pendu à Inal 28 militaires négro-mauritaniens pour célébrer le trentième anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance.
Depuis cette date, le 28 novembre a perdu de son lustre pour devenir un jour de deuil pour la communauté noire touchée dans sa chair et dans son existence. Cette nuit d’horreur marque le point d’orgue d’un génocide savamment orchestré par l’Etat mauritanien contre la communauté noire du pays.
L’épuration ethnique systématique, entamée quelques années auparavant, touchera tous les secteurs de la vie nationale et en particulier les forces armées et de sécurité dont plus de 520 membres seront assassinées dans les camps mouroirs d’Inal, Azlatt, Nbeika, Jreida, Benamira, Aleg, Tiguint et autres camps et garnisons militaires à travers le pays (environ 32 sites de torture connus).
Vingt-huit ans ont passé depuis mais jusqu’ici les veuves, les orphelins et les ayant-droits des victimes de ce génocide perpétré par le régime du sanguinaire colonel Maouiya Ould Sid’Ahmed Taya ignorent encore où sont enterrés leurs proches et n’ont donc pas pu avoir accès à leurs dépouilles (ou ce qu’il en reste) pour leur offrir des sépultures dignes et conformes aux recommandations de notre sainte religion l’islam. Pourtant l’Etat mauritanien avait annoncé en mai 2011, l’ouverture d’une enquête pour localiser les tombes de tous les militaires disparus mais cela n’a jamais connu le moindre début d’exécution.
Depuis 28 ans, les veuves, les orphelins et les ayant-droits de ces victimes réclament en vain que justice soit rendue. Au contraire les commanditaires et les exécutants du génocide se pavanent aujourd’hui dans les rues et ruelles de Nouakchott et de toutes les villes du pays sans la moindre crainte, protégés par l’Etat à travers une scélérate loi d’amnistie votée en 1993 qui empêche toute poursuite à leur encontre. Pire, certains d’entre eux sont promus aux plus hautes fonctions dans l’appareil de l’Etat.
Les organisations signataires de la présente déclaration exigent :
– L’abrogation de la loi 93 – 23 du 14 juin 1993 portant amnistie pleine et entière des crimes commis entre le 1er janvier 1989 et et le 18 avril 1992.
– L’ouverture d’une enquête afin que toute la lumière soit faite sur cette page la plus sombre de l’histoire de notre pays pour que les responsabilités soient situées et les criminels traduits en justice
Nous rappelons à l’Etat mauritanien que le pardon et la réconciliation ne se décrètent pas et qu’ils ne peuvent intervenir tant que ce dernier ne se sera pas acquitté des devoirs de vérité, de justice ,de mémoire et de réparation dans le cadre d’une justice transitionnelle.
Alors et seulement alors, le 28 novembre pourra à nouveau représenter pour tous les Mauritaniens la date symbolique de l’indépendance nationale et cesser d’être le symbole de la discorde.
Ci-jointe la liste des 28 Noirs pendus dans la nuit du 27 au 28 novembre par le régime de Ould Taya
01 – Sergent-chef Diallo Abdoulaye Demba
02 – Adjudant-chef Abdoulaye DJIGO
03 – 1ère classe Samba Oumar NDIAYE
04 – 1ère classe Ibrahima Demba DIALLO
05 – 1ère classe Mamadou Hamadi SY
06 – Sergent Mbodj Abdel Kader SY
07 – 1ère classe Samba Baba NDIAYE
08 – 2ème classe Oumar Demba DIALLO
09 – 1ère classe Amadou Saïdou THIAM
10 – 1ère classe Mamadou Oumar SY
11 – 1ère classe Abdarahmane DIALLO
12 – Sergent DIALLO Demba Baba
13 – Soldat Mamadou Demba SY
14 – Soldat Alassane Yéro SARR
15 – Caporal Amadou Mamadou BAH
16 – Sergent-chef Lam Toro CAMARA
17 – Sergent chef Souleymane Moussa BAH
18 – 2ème classe Oumar Kalidou THIAM
20 – Sergent Samba SALL
21 – 2ème classe Abdoulaye Beye DIALLO
22 – 1ère classe Cheikh Tidiane DIA
23 – 2ème classe Samba Bocar SOUMARE
24 – 1ère classe Moussa NGAÏDE
25 – 1ère classe Siradio LÔ
26 – 1ère classe Demba Oumar SY
27 – Sergent Adama Yero LY
28 – 2ème classe Samba Demba Coulibaly.
Les organisations signataires
Collectif des Veuves
Covicim (Collectif des Orphelins des Victimes Civiles et Militaires de 1986 à 1991)
Afrique Renaissance
AMDH (Association Mauritanienne des Droits de l’Homme)
CADRE (Coalition Action contre la Discrimination Raciale et l’Exclusion)
Club Unesco pour le dialogue des cultures)
Covire (Coordination des Organisations des Victimes de la Répression)
Cradpocit (Collectif des Rescapés Anciens Détenus Civils Torturés)
CSVVDH (Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits de l’Homme)
FONADH (Forum des Organisations Nationales de Droits Humains en Mauritanie)
IRA Mauritanie (Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste)
Kawtal Ngam Ƴellitaare
Maprom (Mouvement Autonome pour le Progrès en Mauritanie)
REVE 1989
SOS Esclaves
TPMN (Touche pas à ma nationalité)
Fête de l’indépendance nationale : Le discours du Président de la République adressé à la Nation
AMI – Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a réaffirmé que l’indépendance n’est pas un acquis qui se réalise une fois pour toutes et qui dure mais une lutte sans cesse renouvelée pour nous libérer des contraintes qui peuvent porter atteinte à la souveraineté nationale.
Il a ajouté, dans un discours adressé à la Nation mardi soir à partir de la ville de Néma à l’occasion de la commémoration du 58ème anniversaire de l’indépendance nationale que la préservation de cette indépendance requiert le renforcement de la sécurité et de la stabilité, la défense de l’intégrité territoriale, la stimulation de la cohésion nationale,
la défense de l’identité culturelle et la réalisation du développement durable et global en jetant les bases d’un Etat de droit et de justice et en promouvant les libertés individuelles et collectives.
Voici le texte intégral de ce discours :
« Bismillahi Rahmani Rahimi Wassalatou Wassalamou Ala Achravi Al Mourseline
Citoyens, citoyennes ;
Notre pays célèbre demain (mercredi, ndlr) le 58ème anniversaire de l’indépendance nationale. A cette heureuse occasion, il me plait de vous présenter mes chaleureuses félicitations et mes meilleurs vœux et je vous invite à méditer ensemble les hautes valeurs et signification que porte ce grandiose anniversaire.
C’est une opportunité pour nous rappeler les grands sacrifices consentis par des hommes valeureux qui ont conquis l’indépendance, qui par les armes arrosant son sang cette terre pure, qui par la plume, les idées et la culture préservant notre identité culturelle et c’est également le lieu de saluer avec respect les membres de nos forces armées et de sécurité – officiers, sous- officiers et soldats – pour avoir sacrifié ce qu’ils ont de plus cher pour défendre notre indépendance et la paix et la sécurité dont jouit notre pays.
Implorons Allah pour qu’Il accueille dans Sa miséricorde les martyrs de la résistance et ceux des forces armées et de sécurité nationales.
L’’indépendance est également une occasion pour adresser les salutations et l’expression de la considération à tous les citoyens du peuple mauritanien qui ont œuvré, chacun à partir de sa position, pour défendre notre unité nationale, préserver notre identité culturelle et civilisationnelle et assurer la renaissance de notre patrie dans tous les domaines.
Citoyens, citoyennes ;
L’indépendance n’est pas un acquis qui se réalise une fois pour toutes et qui dure, mais une lutte sans cesse renouvelée pour nous libérer des contraintes qui censurent la souveraineté nationale. Pour la préserver, il convient de renforcer la sécurité et la stabilité, défendre l’intégrité territoriale de la patrie, stimuler la cohésion sociale, préserver l’identité culturelle, et réaliser le développement durable et global en jetant les bases d’un Etat de droit et de justice et en promouvant les libertés individuelles et collectives. C’est précisément ce sur quoi nous avons œuvré, grâce à Allah tout au long de la dernière décennie et qui nous a permis de franchir des pas importants sur la voie du progrès et de la prospérité et d’accomplir de grandes réalisations dans tous les domaines faisant que notre pays se soit arrogé une place de choix dans le concert des nations en jouant un rôle privilégié dans notre région arabe et africaine.
Citoyens, citoyennes ;
Nous avons œuvré pour propager les nobles valeurs islamiques, celles de la tolérance, de la modération et de l’équilibre et avons pu faire retourner nombre de nos fils sur la juste voie en les libérant des dérives idéologiques et en les insérant dans la vie sociale. De même, la création d’opportunités d’emplois pour les jeunes et leur implication dans les affaires publiques à travers leur encouragement à la participation active à la construction du pays a contribué largement à les immuniser contre l’extrémisme et les dérapages.
Dans le même contexte, nous nous sommes opposés avec force à ceux qui exploitent l’Islam politique pour réaliser leurs visées personnelles douteuses, servir des organisations internationales qui propagent l’anarchie et les idées destructrices. Nous nous sommes levés contre ceux qui s’attellent à attiser les conflits ethniques et raciaux, provoquer la division en propageant le discours de la haine et de la violence et avons œuvré à l’ancrage de l’unité nationale et au renforcement de la cohésion sociale.
Au cours de la décennie en cours, notre pays a connu une renaissance en matière de développement global, caractérisée par une nette amélioration des indicateurs de base dans tous les domaines, car au niveau de l’éducation et de la formation professionnelle, les taux d’accès et de couverture globaux se sont améliorés ainsi que la qualité des différents résultats.
Le secteur de la santé a connu une importante évolution dans la construction et l’équipement des infrastructures médicales, parallèlement à l’intensification du recrutement et à l’amélioration du niveau de formation en quantité et en qualité, permettant ainsi un accès complet aux services de santé et une amélioration de la qualité des soins médicaux.
Dans le domaine de l’énergie, les efforts visant à accroître l’accès à l’électricité ont été quadruplés grâce à l’augmentation de la production. L’accès à l’eau potable a atteint l’objectif de 2018, soit 80%, grâce aux méga projets achevés.
Les infrastructures de transport terrestre se sont considérablement développées, permettant le désenclavement de toutes les capitales de wilayas, faisant que plus de 89% des chefs lieu des moughataas ont été reliés à leurs capitales régionales.
Les infrastructures ont également été renforcées dans le domaine du transport aérien par la construction d’un aéroport international à Nouakchott et la réhabilitation et l’agrandissement d’aéroports dans plusieurs villes du pays, parallèlement à la création de la Compagnie aérienne Mauritania Airlines.
Dans le domaine du transport maritime, notons l’extension des ports de Nouakchott et de Nouadhibou, l’achèvement de la construction du port de Tanit, l’avancement des travaux au niveau du port de N’Diago et la construction, dans un proche avenir, d’un port situé à 28 km au sud de Nouakchott dont l’étude a déjà été achevée et le financement garanti.
Outre le rôle important joué par les ports construits pour soutenir le transport maritime, et qui a également eu un impact significatif sur le développement et la promotion du secteur de la pêche qui joue désormais un rôle central dans notre système économique en contribuant aux revenus de l’État et en renforçant la sécurité alimentaire.
Le secteur de l’agriculture et de l’élevage qui a connu, lui aussi, au cours des dernières années un important développement, a entraîné une augmentation significative de la couverture des besoins nationaux en denrées alimentaires grâce aux produits locaux, provoquant ainsi une réduction des importations.
Citoyens,
Citoyennes,
Les acquis de ces dernières années dans les domaines de la sécurité, de l’économie et du social ont été accompagnés d’importantes réalisations ayant consolidé ces succès, notamment à travers la promotion des libertés, le renforcement de l’Etat de droit et la consolidation de la démocratie. Les élections organisées au cours de cette période dénotent, de manière tangible, de l’enracinement de la démocratie dans notre pays.
Ces élections, tant dans le déroulement que l’organisation, ont été un exemple patent de transparence et d’intégrité et, en termes de résultats, elles ont démontré, de manière éclatante l’engagement des mauritaniens pour le processus de développement que nous avons lancé ensemble depuis 2009 ainsi que leur détermination à s’en tenir à cette démarche, en tant que voie, à privilégier pour consolider ces réalisations et en les prenant pour base de notre aspiration à davantage de progrès et de prospérité.
Vive la Mauritanie libre, indépendante et prospère
Je vous remercie »
AMI
Le 28 novembre 1960, la Mauritanie fêtait son indépendance
Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Secrétaire général adjoint des Nations unies se souvient de ce jour n-béni où la Mauritanie accédait à l’indépendance, voici cinquante huit ans. Souvenirs….
A Nouakchott en construction, ce lundi 28 novembre était une très belle journée, sans vent de sable…. Exceptionnelle aussi car agrémentée des plus beaux noms de la société Mauritanienne de l’époque, du défilé des troupes nationales à chameaux et de la présence de nombreux invités étrangers dont la présence exprimait le soutien international à la souveraineté du jeune état naissant.
Avec trois amis du lycée van Vollenvohen (aujourd’hui Lamine Gueye) de Dakar, où nous préparons le baccalauréat, je suis à Nouakchott pour servir de guide à l’un de ces invités officiels venus de l’extérieur.
Ferveur, enthousiasme et solennité marquaient cette première célébration de notre indépendance. Dans cette atmosphère de joie, sobre comme l’exige l’éthique de l’époque qui privilégie la modestie, régnait la certitude de réussir rapidement et l’indépendance politique et le développement économique. Une conviction intime bien partagée rendait notre enthousiasme contagieux. Les officiels – ministres, députés, administrateurs – se sentaient responsables du présent et de la préparation de l’avenir du pays.
Le président Moktar Ould Daddah symbolisait cette intime conviction. Il portait en lui une modestie qui à l’époque, et encore aujourd’hui dans certains milieux, était synonyme de probité et de rigueur. Du reste, ses premiers successeurs pétris dans ce solide moule de rigueur, les colonels Moustapha Ould Mohamed Saleck, Ahmed Ould Bousseif et Khouna Ould Haidallah étaient, comme lui, simples par éducation sociale, et sur le plan matériel, d’une grande probité.
Naturellement, peu de choses restent immuables. Les vicissitudes de l’histoire faisant évoluer la vie des nations et des hommes, la Mauritanie ne fait pas exception. Les valeurs et codes sociaux bougent comme les ambitions des dirigeants pour leurs pays. Mais le socle historique est éternel.
Aujourd’hui, en 2018, les priorités nationales se trouvent bouleversées. Devenues de simples raccourcis pour ceux qui se servent avec aplomb dans le domaine public. Bâtir et consolider une économie nationale, ambition des années de l’indépendance, ne tient plus face aux appétits insatiables de certains des dirigeants quand bien même les mauritaniens disent que ‘’discrétion et avidité ne peuvent s’associer’’.
Apprécier et valoriser le passé n’est pas nécessairement une remise en cause du présent et encore moins du futur. Nous devons tous nous rappeler qu’il n’existe pas de fatalité dans la vie des hommes ou des états. Et nous rappeler aussi que les codes éthiques sont des exigences des sociétés parce qu’elles constituent une part essentielle de leur patrimoine immatériel. Comme tels, ils doivent être défendus par tous et en particulier par les dirigeants.
Au-delà des errements, mais grâce aux progrès réalisés et à la résilience de mes compatriotes, je n’ai pas de doute que ce pays se retrouvera. Réconcilié avec lui-même et fort du retour aux valeurs éthiques, celles qui abhorrent l’exclusion raciale et sociale, l’arrogance et son corollaire, la corruption.
C’est bien pour cela que ce lundi 28 novembre 1960 est encore présent dans mon esprit.
mondafrique
La Mauritanie disposée à accueillir une réunion extraordinaire des pays maghrébins
Dans un communiqué publié samedi, le ministère mauritanien des affaires étrangères a annoncé la disponibilité de la Mauritanie à accueillir une réunion extraordinaire des pays du Maghreb Arabe.
Cette annonce de la Mauritanie intervient quelques jours après l’appel de l’Algérie pour la tenue d’une réunion des ministres maghrébins des affaires étrangères.
Le communiqué du ministère mauritanien des affaires étrangères salue cette invite à la tenue d’une réunion extraordinaire des ministres maghrébins des affaires étrangères et exprime la volonté et la disponibilité de la Mauritanie à accueillir cette rencontre dans les meilleurs délais.
Le communiqué rappelle que la Mauritanie, lors de toutes les rencontres arabes, continentales et internationales a toujours réaffirmé son attachement à l’union du Maghreb Arabe en tant cadre pour la consolidation des relations fraternelles entre les pays.
Pour le ministère mauritanien l’union du Maghreb Arabe est un outil à même de réaliser la complémentarité et l’intégration économique entre des frères dans un monde où les ensembles s’imposent d’eux même comme solution face aux multiples défis.
Le communiqué du ministère mauritanien ajoute que le pays salue toutes les initiatives à même de contribuer à la redynamisation des institutions de l’union du Maghreb Arabe.
Saharamedias