Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 20/10/2018

18 Octobre – Regrets et mémoire.

18 Octobre – Regrets et mémoire.

En ce jour, il y a 121 ans, en 1897 – Naissance de Yacine Diallo.

« Homme de caractère et d’honneur, corpulent et robuste, calme et équilibré. Homme d’un savoir étendu avec une connaissance encyclopédique de l’histoire, des religions et des civilisations, il était un leader naturel ».  C’est dans ces termes que Jean-Pierre Ndiaye décrit la figure mythique et oubliée de la Guinée – dans la préface du livre que lui consacre Boubacar Yacine Diallo. Jean-Pierre Ndiaye ajoute que c’est avec le fervent désir de sortir son pays des ténèbres de l’indigénat et conforté par sa culture étendue que Yacine Diallo s’attela avec ses pairs à la réalisation de plans de développement économique des colonies françaises de l’Afrique, après la deuxième guerre mondiale.  

La vie de Yacine Diallo s’interrompit brusquement en Avril 1954. Le régime du PDG et ses succédanés tentèrent et tentent encore d’effacer de la mémoire collective le nom de Yacine Diallo. Ils gavèrent les jeunes générations d’une narration d’une histoire tronquée et fausse de notre nation.  La folie et la mauvaise conscience de l’imposture des criminels qui ont gouverné notre pays n’ont pas fait que des victimes physiques. Elle a laissé des vides béants dans notre histoire. Les pans de la vie et de l’œuvre de Yacine Diallo ainsi que celles de beaucoup de combattants de l’émancipation africaine sont ainsi effacés de la mémoire collective. Ces oublis doivent être comblés, non pas comme des milliaires de regrets, mais comme sources d’inspiration. Les combats, les intentions nobles et les victoires qui ont essaimé notre histoire sont un moyen sûr – sinon unique – pour endiguer le recyclage perpétuel de la médiocratie et du minimalisme qui sévit en Guinée. Ce recyclage est un poison politique. Il est distillé à petites doses ; il susurre que notre pays est maudit ; que les guinéen ne méritent pas que quiconque se batte pour améliorer leur destin.  Il désarme les citoyens par ce biais ; pour le grand bonheur des crapules.

En ce jour, il y a 47 ans en 1971 – Sékou Touré ordonna le sacrifice des cadres guinéens innocents sur recommandation des chamans.  

Le 18 Octobre 1971, environ 70 cadres guinéens dont des ministres, des ambassadeurs, des directeurs, des inspecteurs, des ingénieurs, des magistrats, des policiers de haut rang furent sommairement assassinés sur ordre de Sékou Touré. Ces victimes avaient été auparavant détenus et torturés dans trois camps : celui de Boiro de Conakry, de Kindia et de Kankan.
À ce jour les familles n’ont pas été informées des lieux d’inhumation des restes. Les corps sont enfouis dans des fosses communes au pied des monts Kakoulima et Gangan ainsi qu’au champ de tir du camp Soundiata Keita à Kankan. Ces assassinats s’inscrivaient dans la chaîne des complots fictifs mis en place par le régime clanique du PDG pour assurer sa survie et masquer ces échecs. 

Les massacres d’Octobre 1971 s’illustrent par leur caractère barbare et irrationnel. Ils furent ordonnés par Sékou Touré sur les conseils de féticheurs pour qu’il survive à son ennemi d’alors, Houphouët-Boigny. Les chamans avaient prédit que sacrifier autant de cadres que l’âge du président ivoirien et le jour d’anniversaire de la naissance de ce dernier, entraînerait irrémédiablement sa chute.

Le gâchis est d’autant plus amer que les sacrifices humains étaient vains – comme l’aurait présumé un esprit rationnel et normal. En effet Sékou Touré mourut en mars 1984 bien avant Houphouët-Boigny qui décéda le 7 décembre 1993.

Ourouro Bah
.

L’Arabie saoudite reconnaît que Khashoggi a été tué dans son consulat d’Istanbul

L'Arabie saoudite reconnaît que Khashoggi a été tué dans son consulat d'IstanbulRomandie News – L’Arabie saoudite a reconnu samedi que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi avait été tué à l’intérieur de son consulat à Istanbul, a annoncé l’agence de presse officielle saoudienne SPA.

“Les discussions entre Jamal Khashoggi et ceux qu’il a rencontrés au consulat du royaume à Istanbul (…) ont débouché sur une rixe, ce qui a conduit à sa mort”, a déclaré l’agence, citant le parquet.

En rendant publics les résultats de son enquête interne sur la disparition du journaliste, une affaire au retentissement mondial, l’Arabie saoudite a annoncé simultanément le limogeage d’un haut responsable du renseignement.

Ahmad al-Assiri, vice-président du service général de renseignement, a été renvoyé de sa fonction”, a indiqué SPA, citant un décret royal. Un conseiller de haut rang à la cour royale a lui aussi été limogé, selon la même source.

Les médias officiels ont également annoncé que le roi Salmane d’Arabie saoudite avait ordonné au prince héritier Mohammed ben Salmane, dit MBS, de restructurer les services de renseignement.

L’annonce de SPA confirmant la mort du journaliste au consulat est intervenue peu après une nouvelle conversation téléphonique sur l’affaire Khashoggi entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le roi Salmane.

Les deux dirigeants, qui se sont entretenus vendredi soir, “ont souligné l’importance de continuer à travailler ensemble en complète coopération”, selon une source à la présidence turque parlant sous le couvert de l’anonymat.

M. Erdogan et le roi avaient eu dimanche dernier une première conversation téléphonique sur la disparition du journaliste.

Critique envers le prince héritier, Jamal Khashoggi, qui vivait en exil aux Etats-Unis, n’avait plus reparu depuis qu’il s’était rendu au consulat à Istanbul le 2 octobre pour une démarche administrative.

Des responsables turcs affirmaient sous le couvert de l’anonymat qu’il y avait été assassiné par un commando spécialement envoyé de Ryad. Jusqu’à ce samedi matin, la direction saoudienne avait toujours démenti être impliquée dans sa disparition.

La reconnaissance de sa mort par Ryad est intervenue alors que l’administration du président américain Donald Trump avait adressé vendredi une nouvelle mise en garde à l’Arabie saoudite, évoquant de possibles sanctions s’il s’avérait qu’elle était derrière la disparition du journaliste.

– Conséquences “très graves” –

Interrogé vendredi, M. Trump avait prévenu “qu’il pourrait” y avoir des sanctions contre son allié saoudien, précisant alors qu’il était encore trop tôt pour tirer des conclusions.

Ménageant dans un premier temps le royaume sunnite au nom des intérêts stratégiques communs, Donald Trump avait admis pour la première fois jeudi que ce journaliste était très probablement mort, menaçant l’Arabie saoudite de “très graves” conséquences.

“Nous allons certainement envisager une large gamme de réponses potentielles” si Ryad est responsable, avait abondé vendredi dans une interview à Voice of America, Mike Pompeo. Mais le secrétaire d’Etat américain s’était empressé de préciser que l’important était “que les faits apparaissent au grand jour”.

M. Pompeo n’a pas détaillé les éventuelles sanctions qui pourraient être prises. Mais les dirigeants américains ont manifesté leur intention de travailler de concert avec le Congrès, où plusieurs élus républicains se sont dit outrés par les circonstances de la disparition du journaliste.

(©AFP / (20 octobre 2018 01h37)

via cridem