OOUALATA
Oualata, où le toubab ne devrait passer la nuit;
Ville, qui fut le lieu où n’existait point d’ennui
Symbole des rencontres civilisatinnelles;
Où le métissage montrait sa face la plus belle;
Carrefour des langues negro-berbero-arabes;
Où des diversités trouvèrent une convergence solide;
Tu as joué longtemps la transmission des savoirs;
Tu as abrité des fameux pouvoirs;
Riche, trésor des braves gens du Sahel;
Ville de joie et des merveilles les plus belles;
Dont le nom fut avili par des régimes des dictatures;
Témoin silencieux du génocide à ton sein;
Les pierres de tes murs pleurent encore ces saints;
Fort, qui jadis renommé devint un pénitencier;
Au dessus volent à ailes déployées des éperviers;
Où souffrirent les vaillants fils de la nation;
Qui n’ont jamais reçu hélas, un peu de compasssion;
La dictature continue toujours de nier le génocide;
Honteusement, cette fuite en avant, déroute;
Toutes les âmes sensibles et honnêtes;
Jamais n’oublieront ces années de braise;
Pas un instant cette violence ne sera effacée;
Pendant lesquelles tout le pays devint fournaise;
Lieu de la fraternité où scintillait des lumieres;
Devenu durant des décennies un mouroir;
Des temps funestes de la bêtise de notre histoire;
Douloureuse, elle doit nous permettre un dépassement;
Pour que les pans déchirés soient cousus maintenant;
Même si, on ne peut oublier, on peut pardonner;
Pour cela, il faut oser au moins demander;
Pour que soient effacées toutes ces souffrances;
Et que soient comblées ces fosses de méfiance;
C’est quand, le peuple fera régner la démocratie;
Pour que la Mauritanie rayonnante vive à l’infinie;
Tout son peuple la construisant dans l’égalité;
Pour que se perpétue toujours la liberté.
Saidou Abdoulaye Ba:
Regard sur Oualata.