Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 27/02/2018

Loupe : Aziz « Devant le peuple et devant l’histoire » !

Loupe : Aziz « Devant le peuple et devant l’histoire » ! L’interview tant commentée avant sa parution dans l’hebdomadaire Jeune Afrique dont de larges extraits sont parvenus à la presse locale et étrangère pendant que le journal était encore en pré-maquette suscite un grand intérêt tant dans les milieux de la communication que politiques.

Quoi de plus normal que d’accorder un entretien à un journal pour livrer ses idées et faire passer un discours à la face du monde ? Le choix du vieux et emblématique journal du continent semble trouver sa place dans ce qu’on pourrait qualifier de canal favori des présidents africains dont les rapports Avec JA sont symptomatiques d’une défiance voire d’un dédain à se confier d’abord à leurs propres médias.

Qui de JA ou de Aziz qui a cherché à joindre l’autre ? En temps normal , accorder ou s’accorder une sortie dans les colonnes d’un journal comme JA pourrait passer inaperçu.

Mais dans le contexte actuel où un président en fin de mandat voulant calmer le jeu politique dominé par les coups de colère de la rue aggravée par l’impasse politique, l’interview tient lieu d’un bon scoop pour JA. Surtout… surtout… les enregistreurs ont des oreilles.

Dans un exercice de communication laborieux, les détails ne sont que des habillages qui accompagnent l’idée clé consacrant le sujet principal de l’interview qui se résume en une phrase lapidaire : « Je ne me présenterai pas en 2019 ».

Et comme il fallait y mettre la forme, le grand invité de JA avait tout le loisir d’aborder d’autres sujets qui intéressent les mauritaniens en vue de nourrir la curiosité de ses concitoyens et de répondre éventuellement à des rumeurs sur sa personne et ses bonnes ou mauvaises relations avec des personnalités politiques et du monde des affaires ou encore le rôle de la Mauritanie dans le sahel.

C’est dire que le moment choisi n’est pas fortuit pour un dirigeant à la fois acculé par l’opposition qui investit la rue pour faire entendre sa voix que par ses soutiens et nombreux opportunistes battant campagne pour un troisième mandat quitte à recourir à la modification de la constitution. Ces sirènes du troisième mandat ont redoublé de zèle dès l’annonce de l’interview.

Si dans les rangs de l’opposition radicale on semble accorder le bénéfice du doute aux déclarations du Président Aziz, les mouvements de contestations des jeunes dans les réseaux sociaux restent sceptiques sur la sincérité des propos d’un président qui prétend avoir changé le pays durant ses deux mandats.

Le projet de restructuration du parti de la majorité présidentielle, l’UPR, les vagues des promotions des officiers supérieurs au grade de généraux , la prééminence dans la lutte contre le terrorisme , les trains de mesure sociales , économiques qui cachent mal le malaise général des ménages sont souvent évoques par le président à chaque fois que l’opposition met le pouvoir en difficulté .

Comme si toutes les promesses données par le président aux mauritaniens de ne pas briguer un troisième mandat n’ont pas suffi pour dissiper les doutes, la sortie « chevaleresque » pardon « camelidesque » dans JA va-t-elle mettre un terme à la polémique du troisième mandat qui turlupine les leaders de l’opposition, le peuple et le monde ?

La parution cette semaine du journal tant recherché dans les kiosques et en version électronique constituera au moins un témoignage indélébile difficile à renier. A moins d’un coup de théâtre auquel les monarques africains nous ont habitués. Gageons cette fois que ce message va sceller le destin politique d’un homme qui ne cache pas ses ambitions politiques même après son départ du pouvoir !

LE RENOVATEUR

Human Rights Watch: Nous avons été empêchés de tenir une conférence de presse en Mauritanie

altL’organisation Human Rights Watch a déclaré que le gouvernement mauritanien l’avait empêché de tenir une conférence de presse à Nouakchott pour présenter son dernier rapport.
La conférence qu’elle voulait tenir,  a été  sapée , par une question agressive introduite  par un journaliste. Elle a signalé avoir  été informée par certains activistes qu’elle ne pourrait pas tenir sa conférence, en raison du rôle joué par certains informateurs dans le pays.

« Des sources crédibles nous ont dit que  , même,  si les autorités autoriseraient la conférence, les vandales perturberont sa tenue . Ce qui est souvent le cas pour les activités de défense des droits humains organisées de manière indépendante . En effet, après avoir présenté directement le rapport , une question agressive est venue d’un « journaliste » qui a suscité une forte réaction d’un activiste, et tout le monde a commencé à crier.  » , a-t-elle déclaré dans un communiqué publié mardi 27 février 2018.

Le communiqué  indique que le Hakem n’a pas autorisé la tenue  de la  conférence de presse de l’organisation, et a interdit aux hôtels de permettre sa tenue, sans son autorisation préalable.

Le communiqué a conclu : En avril, de nombreuses délégations de pays étrangers et de délégations indépendantes se rendront  à Nouakchott pour assister à la 62ème Session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.

« Ce serait  une excellente opportunité pour les dirigeants mauritaniens de montrer leur  plein respect aux militants locaux des droits de l’homme , quelle que soit  la sévérité de leur rhétorique. »

Pour lire le texte du communiqué, cliquer ( هنا )

Source :https://www.hrw.org/ar/news/2018/02/27/315437

Traduit par Adrar.Info

PRD : « l’organisation d’élections transparentes en Mauritanie est impossible »

Le parti mauritanien pour la rencontre démocratique a réaffirmé, dans un communiqué distribué ce mardi que l’organisation d’élections transparentes et honnêtes en Mauritanie est impossible.

La formation politique évoque, pour justifier ce fait, par la mobilisation des moyens de l’état en faveur d’un camp, la subordination de la justice, l’engagement des officiers de l’armée dans les campagnes électorales au cours desquelles sont utilisés les moyens de l’état, la corruption par voie de recrutements et de nominations et l’absence d’une institution libre et indépendante pour les superviser.

Evoquant l’interview accordée par le président Mohamed O. Abdel Aziz à « Jeune Afrique », le parti d’opposition parle d’une Lapalissade, un choix qu’impose la constitution du pays, une émanation de la nation qu’il a juré de respecter et de ne pas en changer le nombre de mandats qui y sont prévus.

Le parti a rejeté ce qu’il a appelé la mascarade des dernières élections municipales, parlementaires et présidentielles, couronnées par un referendum sur des amendements constitutionnels qui ont ternis le passé.

Il engage l’entière responsabilité du président O. Abdel Aziz quant aux troubles vers lesquels il pousserait le pays s’il ne met en place les bases et les mécanismes à même de garantir des élections transparentes et honnêtes, après avoir détruit l’unique expérience démocratique qu’a connu le pays et trahi le libre choix des mauritaniens.

Le forum national pour la démocratie et l’unité avait salué hier l’annonce faite par le président Mohamed O. Abdel Aziz de ne pas briguer un troisième mandat.

Le journal britannique « The Télégraph » a publié une classification au plan mondial des peuples les plus croyants, dans lequel la Mauritanie a occupé la 8ème place avec 98%.

La Mauritanie en 8ème position dans le classement des peuples les plus croyantsLe journal britannique « The Télégraph » a publié une classification au plan mondial des peuples les plus croyants, dans lequel la Mauritanie a occupé la 8ème place avec 98%.

En tête de ce classement l’Ethiopie avec un taux de 99%, suivi du Malawi, le Niger, le Sri Lanka avec eux aussi 99%.  La 5ème place revient au Yémen, suivi du Burundi et de Djibouti.

Dans le sens opposé, c’est-à-dire les peuples les moins croyants, la Chine pointe à la première place avec 7% suivie du Japon avec 13% seulement.

Sahamedias

FNDU : Déclaration

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Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité prend acte de la position exprimée par le Chef de l’Etat Mohamed Ould Abdelaziz et qui consiste en sa volonté de respecter les articles de la Constitution qui limitent à deux les mandats présidentiels ainsi que sa volonté de ne pas briguer un troisième mandat. Le FNDU, tout en restant vigilant devant toutes les manœuvres, estime que cette position constitue un pas positif sur la voie de la consécration de l’alternance pacifique du pouvoir.

Cependant, ce pas demeurera insuffisant s’il n’est pas accompagné des mesures qui garantissent à notre pays d’aborder de manière assurée le virage décisif que constituent les prochaines échéances. En tête de ces mesures :

  • L’organisation d’une concertation nationale qui permet aux forces vives et agissantes du pays de se rencontrer et de se concerter pour définir les règles d’un parcours qui garantit l’organisation d’élections ouvertes, transparentes et libres qui assurent des chances égales à tous les partenaires politiques, la neutralité du pouvoir, la non utilisation du crédit et des moyens de l’Etat au profit d’un candidat au détriment des autres. La persistance sur la voie du pouvoir personnel, de l’unilatéralisme dans la gestion du processus électoral et de la prise en otage de l’Etat au profit d’un camp politique contre les autres vident ce pas de son contenu et le détournent de l’objectif qu’en attendent tous les mauritaniens, à savoir la préparation d’une véritable alternance pacifique et démocratique du pouvoir.
  • L’affirmation d’une volonté politique réelle de décrisper et apaiser la scène politique nationale par l’abandon de la politique de répression, la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites judiciaires arbitraires. La persistance dans les politiques répressives et les règlements de comptes avec les opposants ne relèvent pas de la bonne foi et ne sont pas de nature à alléger le poids de la crise politique persistante, afin de préparer les échéances prochaines dans la sérénité requise.

Nouakchott, le 26 Février 2018

Le FNDU

le calame