Daily Archives: 13/02/2018
Opinion : Troisième mandat : les obstacles sont levés
Pour ceux, comme moi, qui pensaient que le Président Aziz aurait beaucoup de mal à faire vendre son idée de troisième mandat aux démocraties occidentales, ils doivent réviser leurs analyses.
Les circonstances particulières de notre pays et les enjeux de la géopolitique sous régionale, viennent de signer le dernier acte par lequel Aziz peut désormais se considérer comme le candidat légal, ayant le plus de chances de gagner les prochaines élections présidentielles en Mauritanie.
Pour arriver à convaincre les dirigeants de l’UE et des USA, l’ONU étant faite pour entériner, qu’il était l’homme qu’il leur faut, dans cette Mauritanie, géographiquement berceau d’importantes réserves minières et d’hydrocarbures, mais aussi, et surtout, idéologiquement terreau privilégié des futurs radicalisés Daesh et Qaeda, Aziz a agi en stratège patient.
C’est la dernière réunion tenue à Nouakchott, entre les Présidents Mohamed Ould Abdel Aziz et Maky Sall, pour « aplanir certaines difficultés passagères entre les deux pays frères », que trois accords économiques, stratégiques, ont été signés : le gaz, la pêche et le « G6 Sahel ».
C’est ce que l’on peut appeler un accord « gagnant, gagnant », où les premiers à applaudir ont pour noms : Kosmos-Energy, BP, Total et Exxon.
Pour la pêche, outre ce que le futur accord apportera aux marmites Saint-Louisiennes, ce sont surtout les usines étrangères installées au Sénégal qui manquent largement de sources d’approvisionnement en matières premières (YayBoy), qui profiteront du précieux accord.
Quant au « G6 », que l’on peut appeler « G5+1, ou G1+5 », c’est selon, dont la mise en scelle répond à une vieille demande du Président Maky Sall, que la « tutelle de tous les G », avait promis de satisfaire, sans blesser personne.
Mais mieux que ça, le G6 est plus directement sous l’autorité de la France qui y voit l’embryon du futur substitut à la fois au Barkhane et au…G5, où l’ « hégémonie » de Aziz constituait une certaine gêne pour les autres.
En apparence, il y aurait deux gagnants : Sall et Macron. Mais en apparence seulement, car Aziz avait une autre exigence, bien plus importante et plus difficile à faire passer : neutraliser les voix de ceux qui pourraient s’opposer à son troisième mandat.
Il lui reste, juste, à choisir entre la modification de la constitution ou à se « plier au plébiscite populaire », les deux n’en faisant qu’un.
Coïncidence, ou prédilection, deux des meilleurs amis du Président Aziz viennent de lui faire cadeau de deux symboles de celui qui veut gagner une bataille : Essissi, avec le porte-voix de Toutankhamon et Macron, une école de Guerre à Nouakchott. A vos urnes, citoyens !
Ahmed Ould Mohamed
Adrarinfo
Afrique du Sud : le président Jacob Zuma doit démissionner, exige son parti l’ANC
Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), a finalisé la question du départ anticipé du président Jacob Zuma, empêtré dans des scandales de corruption.
Le chef de l’État et le dirigeant de l’ANC, Cyril Ramaphosa, ont engagé la semaine dernière des tractations directes pour tenter de sortir de la crise mais, à ce jour, elles semblaient n’avoir accouché d’aucun progrès.
Les 107 membres de la plus haute instance de décision de l’ANC, le Conseil national exécutif (NEC), étaient réunis lundi à huis clos dans un hôtel de Pretoria pour, officiellement, faire le point sur les discussions. Cette instance a le pouvoir de “rappeler” le président, comme elle l’avait fait en 2008 pour Thabo Mbeki. Mais l’actuel chef de l’État peut refuser d’obtempérer. Dans ce cas, l’ANC pourrait déposer devant le Parlement une motion de défiance qui le contraindrait à partir.
France24
Human Rights Watch à Alakhbar.Info: “Bouaamatou soutient notre travail mais il ne nous dicte pas de conditions”
ALAKHBAR (Nouakchott) – L’homme d’Affaires mauritanien, Mohamed Ould Bouamatou (opposant en exil au Maroc) “soutient notre travail en Afrique et au Moyen-Orient mais il ne nous dicte pas de conditions”, a déclaré le Directeur adjoint de Human Right Wach pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Eric Goldstein, dans une longue interview accordé à l’hebdomadaire Alakhbar – Info qui sera publiée ultérieurement.
“Nous avons publié son don sur notre site, lors du communiqué que nous avions fait sur l’emprisonnement de Ould Ghadda, en précisant – noir sur blanc – qu’il fait partie de nos donateurs”, a rappelé Eric Goldstein.
Par rapport à une question de l’hebdomadaire sur “une éventuelle interférence d’intérêt entre l’opposant au pouvoir en place Bouaamatou et HRW qui critique le pouvoir dans le domaine des Droits de l’Homme”, Goldstein a estimé “qu’il n’y pas de conflit d’intérêt”. “Ce n’est pas un soutien spécifique pour un pays. C’est plutôt un travail pour deux régions. Et cela ne lui donne pas un droit particulier sur nos choix de mots ou de sujets abordés” a-t-il expliqué.