Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Samba Thiam : la droiture en héritage, le combat en étendard





Il n’a jamais été ministre, ni courtisan du pouvoir. Et pourtant, dans le paysage politique mauritanien, rares sont ceux dont le nom suscite autant de respect silencieux. Samba Thiam, président du parti Forces Progressistes pour le Changement (FPC), ancien leader du mouvement FLAM, fait partie de ces figures que l’histoire retiendra non pour leurs compromis, mais pour leur constance. Celle des hommes debout. 
Inspecteur de l’enseignement fondamental de formation, il a vite compris que la craie et le tableau ne suffiraient pas à corriger les injustices d’un système profondément inégalitaire. Alors il s’est engagé. Non pas à demi-mot, mais pleinement, en mettant sa plume, sa voix et sa vie au service d’un idéal : une Mauritanie juste, égalitaire, plurielle. 
À la tête des FLAM, puis plus tard du FPC, Samba Thiam a traversé l’histoire récente du pays comme une conscience en éveil. Exilé, traqué, caricaturé, il n’a jamais répondu à la haine par la haine, ni à l’oubli par la résignation. Il a opposé à l’ostracisme un calme implacable, une rigueur de pensée, une fidélité à ses idéaux que ni les années, ni les épreuves n’ont entamée. 
Ce n’est pas un tribun tapageur. Il parle peu, mais lorsqu’il le fait, ses mots pèsent. Ils éveillent. Ils interrogent. Ils rappellent que l’action politique peut encore être porteuse d’éthique, même dans un monde dominé par l’opportunisme et la corruption morale. Samba Thiam, c’est l’élégance de la résistance et l’humilité du bâtisseur, toujours à contre-courant, toujours habité par la responsabilité de témoigner. 
Aujourd’hui membre fondateur de la coalition anti-système menée par Biram Dah Abeid, il continue d’inquiéter les tenants de l’ordre établi par sa simple présence. Car sa trajectoire, droite et intransigeante, fait office de miroir : elle reflète ce que tant d’autres ont abandonné en chemin. 
Lui rendre hommage, c’est rappeler que l’intégrité n’est pas une faiblesse. Que la constance n’est pas un entêtement. Et que même dans le tumulte, il est encore possible de défendre des idées sans renoncer à son humanité. 
Samba Thiam, c’est la preuve qu’on peut s’effacer des projecteurs tout en éclairant le chemin. Une leçon pour le présent. Un repère pour l’avenir. 
MBD: Ha yesso ko lawol

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