Daily Archives: 22/02/2018
FISO 2018 : Macky Sall appelle à l’affirmation de l’identité culturelle africaine
Le président de la République, Macky Sall a appelé, mercredi à Dakar, à “ne pas oublier” notre indentité culturelle, nos valeurs et traditions notamment à l’heure où “la déferlante de la mondialisation” a fini d’envahir nos pays.
Il ne faudrait pas “oublier ce que nous sommes à l’heure où la déferlante de la mondilisation a fini d’envahir nos pays” a souligné le chef de l’Etat qui présidait l’ouverture officielle au stade Iba Mar Diop de la 5e édition du Festival international Soninké (FISO).
“A l’heure où la déferlante de la mondialisation a fini d’envahir nos pays, nos communautés et nos familles, en nous imposant à la marche forcée de diffusion de modèles stéréotypés, nous ne devons pas oublier d’où nous venons et ce que nous sommes” a notamment dit Macky Sall.
Le chef de l’Etat qui a félicité le comité d’organisation de cet évènement culturel majeur pour la promotion de la langue Soninké a dit être “très attaché à la diversité culturelle qui nous relie à nos traditions et nous enrichit mutuellement”.
“Aujourd’hui plus que le passé, nous devons préserver les valeurs de cultures et de civilisation qui font la force de notre identité culturelle” a laissé entendre le Président Sall.
Et Macky Sall d’ajouter que “si nous ne voulons pas être noyé dans la standardisation des modèles de pensées, d’actions et de comportements, il ne s’agit ni d’un rejet de l’autre ou de la modernité, ni d’un repli identitaire, ni d’un communautarisme mal placé, il s’agit d’afficher et d’affirmer ce que nous sommes”.
Selon le président de la République, “toutes les cultures et civilisations se valent. (…), il n’y a pas de cultures ou de civilisations supérieures aux autres”.
Macky Sall a rappelé que “c’est le mépris culturel qui a engendré toutes les grandes tragédies humaines de l’histoire, en particulier l’esclavage, la colonisation, (…)”.
“Aujourd’hui, c’est le mépris culturel qui a engendré l’ostracisme et l’exclusion sociale” a-t-il soutenu, faisant remarquer que le FISO n’est pas seulement une manifestation festive, mais il contribue à la mise en oeuvre de “l’agenda universel de l’UNESCO en commençant pae la préservation de la langue maternelle”.
Macky Sall a en outre salué la coïncidence de la date d’ouverture du FISO avec la célébration ce 21 février de la journée mondiale de la langue maternelle axée sur le thème : “Préservation de la diversité linguistique comme mode de promotion du multilinguisme en vue d’atteindre les objectifs du développement durable”.
“En célébrant le Soninké, une langue nationale parlée et codifiée, nous célébrons toutes nos langues maternelles et nous rappelons qu’il n’y a rien de plus naturel que de parler sa langue maternelle et de porter, à travers elle, sa tradition et son vécu quotidien”, a dit le chef de l’Etat.
Pour lui, “chaque langue contribue à la richesse du monde à travers les valeurs et expressions cognitives qu’elle véhicule, (…). Voilà pourquoi la communauté soninké, où elle se trouve dans le monde, en Afrique et dans la diaspora, doit être fière de ce festival et lui rester fidèle”.
Le FISO 2018 qui se poursuit jusqu’à dimanche est axée sur le thème : “Wagadou, premier empire Ouest africain, hier, aujourd’hui et demain”.
Lequel thème, selon le président de la République, “rappelle une vieille et riche histoire de l’empire Wagadou fondé dès le 4ème siècle”.
A l’instar de l’ancien président de la Commission de l’UEMOA, le malien Soumaïla Cissé, des Soninké, venant de toute l’Afrique de l’ouest avait rallié le stade Iba Mar Diop pour pas moins de 25 groupes folkloriques ont rivalisé d’ardeur à travers des danses et chants.
Le public a également eu droit un défilé mais aussi à une exposition d’ouvrages en langue soninké.
Le Festival international Soninko, initié depuis 2011, a été organisé à Kayes, au Mali à deux reprises, puis à Nouakchott, en Mauritanie et aujourd’hui à Dakar, selon Idrissa Diabira, président de “Wagadu Djida”.
Auteur: Aps – APS
seneweb
M. Sarr Mamadou Secrétaire Exécutif du FONADH: ‘’L’année 2018 constitue une année de tous les risques compte tenu du climat délétère que connait le pays en ce moment dans tous les domaines’’
Le Calame : L’opposition à laquelle vous appartenez dénonce régulièrement le recul des libertés en Mauritanie, alors que depuis quelques années, notre pays avait fait des progrès en la matière, se classant même à la tête des pays arabes, en matière de liberté de presse. Par quoi se manifeste ce recul?
Sarr Mamadou : Je voudrais rappeler brièvement le contexte dans lequel se trouve la Mauritanie depuis ces dernières années. Le pays connait une crise profonde par l’absence d’un dialogue inclusif entre les différents acteurs politiques et sociaux autour des questions fondamentales qui divisent ce pays à savoir : la question de l’unité nationale, l’esclavage, la discrimination raciale et l’exclusion des composantes négro-africaines, le passif humanitaire, l’esclavage, l’enrôlement de la population mauritanienne, la question foncière et l’impunité etc.
Pour répondre à votre question, je précise que j’appartiens au Pôle de la société civile qui fait partie du FNDU, lequel se compose de quatre pôles : partis politiques, personnalités indépendantes, organisations syndicales et société civile. Notre appartenance à ce Forum résulte de la prise en compte de nos principales préoccupations par cette institution
Effectivement, la Mauritanie connait un véritable recul dans les domaines des libertés : emprisonnement arbitraire de certains hommes politiques et des défenseurs des droits humains, des leaders syndicaux, des journalistes qui ont grandement contribué à l’émergence de la liberté d’expression et d’opinion, d’autres sont poursuivis et astreints au contrôle judiciaire, fermeture des organes de presse sous de fallacieux prétextes, restrictions des activités des formations politiques et des organisations de la société civile, répression des manifestations pacifiques etc.
-Il y a quelques jours, le gouvernement mauritanien a fait adopter par le Parlement une loi anti discrimination. Que pensez-vous de ce texte ? Que peut-il apporter au pays ?
Cette situation a toujours été dénoncée depuis la publication du manifeste des 19 cadres noirs en 1966 contre la discrimination raciale dont sont victimes les communautés négro-africaines. Les déportations des centaines des milliers des citoyens dans des conditions inhumaines au Sénégal et au Mali lors des douloureux évènements survenus en 1989 constituent une preuve de ce phénomène qui persiste encore dans notre pays malheureusement. Le racisme, la discrimination raciale, l’exclusion, la xénophobie, le clanisme et le sectarisme dont sont victimes certaines composantes nationales se manifestent dans de nombreux domaines qui menacent la cohésion sociale et l’unité nationale.
Aujourd’hui, les négro-africains et les H’ratin sont exclus de toutes les institutions importantes du pays aussi bien au niveau des forces armées et de sécurité après l’épuration ethnique des noirs, ainsi qu’au niveau de l’administration.
Le système actuel est basé sur le racisme, il doit se faire violence pour mettre fin à cette situation car aucune loi ne peut lutter contre ce phénomène. Il doit être déconstruit pour prendre des mesures politiques, économiques, sociales et culturelles afin de lutter contre la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance pour favoriser le vivre ensemble de nos différentes composantes nationales.
Il est toutefois à craindre que cette loi ne soit le prétexte à certaines franges du pouvoir, pour restreindre davantage la liberté d’opinion des défenseurs des droits humains et de tous les citoyens honnêtes, qui dénoncent cette exclusion.
Il reste que cette loi, si elle est appliquée de façon juste et loyale, constitue un cadre juridique de lutte contre la discrimination. Sa mise en œuvre pourra permettre au moins de poursuivre ceux qui continuent de nier l’existence du phénomène dans notre pays.
-Lors la célébration de la fête de l’indépendance 2017, le ministre de la défense a annoncé la réouverture du dossier du passif humanitaire, clos unilatéralement par ses soins. Comment le FONDAH a accueilli cette annonce ? Fallait-il s’y attendre ?
-A ma connaissance, le Ministre de la Défense n’a pas annoncé officiellement la réouverture du dossier du passif humanitaire. C’est seulement dans la presse que cette nouvelle a été annoncée ; donc je ne donne pas beaucoup de crédit à cette information qui n’a aucun caractère officiel.
Lors de la tenue des journées nationales de concertation et de mobilisation sur le retour des réfugiés et le règlement du passif humanitaire les 20, 21 et 22 novembre 2007, des recommandations pertinentes ont été faites sur ce dossier, mais qui ont été ignorées par le régime actuel qui a choisi de faire signer nuitamment à la présidente du collectif des veuves analphabète un protocole dont personne ne connait le contenu..
Je rappelle seulement que le 20 avril 2012, le Commissaire aux Droits de l’Homme et à l’Action Humanitaire, en réponse aux observations orales de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, a adressé une lettre officielle au nom du gouvernement mauritanien à cette Commission pour demander la clôture de ce dossier en argumentant « que le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie invite la CADHP à clore le dossier du passif humanitaire pour l’apurement duquel, notre pays a consenti l’ensemble des efforts demandés »
Pour l’apurement de ce dossier, il est impératif de mettre en place une commission indépendante comme recommandé durant les journées de concertations en impliquant tous les acteurs concernés par ce dossier dont la solution définitive contribuera à la consolidation de la cohésion sociale et à l’unité nationale.
-La Mauritanie connaîtra en cette année 2018, des élections de conseils régionaux, de conseils municipaux et des députés à l’Assemblée Nationale. En 2019, elle choisira son nouveau président de la République. Comment appréhendez-vous ces échéances ? Pensez-vous ces élections seront consensuelles et crédibles ? L’opposition dite radicale (FNDU ou G8) doit-elle y prendre part même sans avoir été associée à la gestion du processus électoral ?
-L’année 2018 constitue une année de tous les risques compte tenu du climat délétère que connait le pays en ce moment dans tous les domaines : la crise politique qui existe depuis plusieurs années sans trouver des solutions, la mauvaise gouvernance, le recul de la démocratie et des libertés, la précarité qui affecte toutes les couches de la population, l’insécurité. Cette situation a crée un mécontentement général des citoyens,
Les échéances que vous évoquez, constituent un véritable enjeu pour les populations mauritaniennes qui ont soif de changement face à cette situation catastrophique. La réussite ou l’échec de ces échéances dépendra principalement de la volonté politique des autorités mauritaniennes de créer un climat apaisé.
Présentement les conditions pour des élections consensuelles et crédibles ne sont pas encore réunies parce qu’il faut favoriser un climat favorable par l’ouverture d’un dialogue inclusif avec les différents acteurs politiques et sociaux du pays autour des questions essentielles pour créer les conditions d’une transition démocratique apaisée.
L’opposition devra participer aux prochaines échéances électorales. Mais il est nécessaire que le régime mette en place des mécanismes pour rendre possibles des élections libres, transparentes et crédibles pour permettre un changement démocratique de pouvoir et pour la préservation de la paix civile et l’unité de notre peuple.
Propos recueillis par DL
Le Président a dit non au troisième mandat : Faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ?
Quelque trois ans déjà avant la fin du deuxième et dernier mandats du Président Ould Abdel Aziz, la question de son éventuel troisième service à la tête du pays s’est mise à polluer l’atmosphère politique, exacerbant la tension consécutive à son coup de sang d’Août 2008, entre ses partisans et toute l’opposition confondue. Le survoltage atteint des sommets lors du dialogue organisé, par le pouvoir, avec une fraction de l’opposition. Au cours de ces assises, les partisans du troisième mandat tentent, en vain, d’inscrire la question à l’ordre du jour des débats; ils se heurtent à un barrage infranchissable de partis comme l’APP et El Wiam (opposition dite modérée) pourtant suspectés de « rouler » pour Ould Abdel Aziz. Les leaders de ces deux partis sont reçus par le président de la République à qui ils marquent nettement leur veto à telle enseigne. APP gèle même la participation de ses délégués aux travaux des commissions, avant d’y redonner suite, après le discours de clôture du Président déclarant qu’il ne ferait pas modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat. Toute la classe politique s’en réjouit. Et, avec eux, les partenaires au développement. On se rappelle les déclarations des ambassadeurs de l’UE et de la France en Mauritanie, prenant acte de l’engagement d’Ould Abdel Aziz. On ne devrait pas donc s’inquiéter.
Mais, deux plus tard, le débat n’est toujours pas clos. Certains proches du pouvoir – très proches même, parfois – s’obstinent à pousser le Président à déverrouiller la Constitution pour s’autoriser un troisième mandat interdit. Des députés ont enfoncé et continuent d’enfoncer cette porte, déjà ouverte depuis belle lurette par plusieurs ministres, comme celui, tonitruant, de l’Economie et des finances, Moctar ould Diay – presque un PM-bis –ou le porte-parole du gouvernement, Mohamed Lemine ould Cheikh.
Quel dauphin ?
Persuadés, comme tant de Mauritaniens après la déclaration du Président, que la question était tranchée, divers analystes s’avancèrent, au sortir du dialogue de 2016, à échafauder des scénarii de succession, en perspective du départ d’Ould Abdel Aziz en 2019. Des dauphins furent sortis du chapeau. On évoqua, côté militaire, le très réservé général Ghazwani, fidèle parmi les fidèles, l’un des tombeurs de Sidi ould Cheikh Abdallahi, le non moins fidèle et confident, Cheikh ould Baya, maire de Zouérate et président de l’Association des maires de Mauritanie. Côté civil, on avança les noms d’Ould Hademine, actuel PM, celui de l’ancien PM, Moulaye ould Mohamed Lagdhaf et, plus récemment, l’avocat Jemal ould Mohamed Taleb… Des pronostics qui relèvent combien le casting est de haute voltige.
Toujours en quête de solution de rechange, certains analystes risquèrent même l’idée d’un changement de nature du régime actuel, passant de présidentiel à parlementaire, autorisant ainsi Ould Abdel Aziz à la jouer Poutine : un président de paille et un PM nanti de toutes les prérogatives. Dans un cas comme dans l’autre, l’actuel Président a averti qu’il n’entendait pas prendre sa retraite politique ; mieux, qu’il soutiendrait, ouvertement et quitte à fausser le jeu électoral, un candidat à la présidentielle.
Bref, la question du troisième mandat, direct ou par procuration, demeure bel et bien ouverte, à moins de deux ans de la présidentielle. Des doutes subsistent sur les réelles intentions du pouvoir. Pour certains observateurs, des propos tenus à Nouadhibou, lors de la campagne référendaire d’Août dernier – « C’est au peuple de trancher sur la question » – les différents chantiers ouverts et, surtout, le refus d’Ould Abdel Aziz de faire taire les voix qui contredisent ses propos, accréditent la thèse selon laquelle l’actuel président n’a pas vraiment arrêté son choix, laissant planer des incertitudes sur l’alternance en 2019. Et, certes, son discours de Néma, excluant toute issue en faveur de l’opposition, a de quoi turlupiner celle-ci.
Dalay Lam
le calame
Quelque trois ans déjà avant la fin du deuxième et dernier mandats du Président Ould Abdel Aziz, la question de son éventuel troisième service à la tête du pays s’est mise à polluer l’atmosphère politique, exacerbant la tension consécutive à son coup de sang d’Août 2008, entre ses partisans et toute l’opposition confondue. Le survoltage atteint des sommets lors du dialogue organisé, par le pouvoir, avec une fraction de l’opposition. Au cours de ces assises, les partisans du troisième mandat tentent, en vain, d’inscrire la question à l’ordre du jour des débats; ils se heurtent à un barrage infranchissable de partis comme l’APP et El Wiam (opposition dite modérée) pourtant suspectés de « rouler » pour Ould Abdel Aziz. Les leaders de ces deux partis sont reçus par le président de la République à qui ils marquent nettement leur veto à telle enseigne. APP gèle même la participation de ses délégués aux travaux des commissions, avant d’y redonner suite, après le discours de clôture du Président déclarant qu’il ne ferait pas modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat. Toute la classe politique s’en réjouit. Et, avec eux, les partenaires au développement. On se rappelle les déclarations des ambassadeurs de l’UE et de la France en Mauritanie, prenant acte de l’engagement d’Ould Abdel Aziz. On ne devrait pas donc s’inquiéter.
Mais, deux plus tard, le débat n’est toujours pas clos. Certains proches du pouvoir – très proches même, parfois – s’obstinent à pousser le Président à déverrouiller la Constitution pour s’autoriser un troisième mandat interdit. Des députés ont enfoncé et continuent d’enfoncer cette porte, déjà ouverte depuis belle lurette par plusieurs ministres, comme celui, tonitruant, de l’Economie et des finances, Moctar ould Diay – presque un PM-bis –ou le porte-parole du gouvernement, Mohamed Lemine ould Cheikh.
Quel dauphin ?
Persuadés, comme tant de Mauritaniens après la déclaration du Président, que la question était tranchée, divers analystes s’avancèrent, au sortir du dialogue de 2016, à échafauder des scénarii de succession, en perspective du départ d’Ould Abdel Aziz en 2019. Des dauphins furent sortis du chapeau. On évoqua, côté militaire, le très réservé général Ghazwani, fidèle parmi les fidèles, l’un des tombeurs de Sidi ould Cheikh Abdallahi, le non moins fidèle et confident, Cheikh ould Baya, maire de Zouérate et président de l’Association des maires de Mauritanie. Côté civil, on avança les noms d’Ould Hademine, actuel PM, celui de l’ancien PM, Moulaye ould Mohamed Lagdhaf et, plus récemment, l’avocat Jemal ould Mohamed Taleb… Des pronostics qui relèvent combien le casting est de haute voltige.
Toujours en quête de solution de rechange, certains analystes risquèrent même l’idée d’un changement de nature du régime actuel, passant de présidentiel à parlementaire, autorisant ainsi Ould Abdel Aziz à la jouer Poutine : un président de paille et un PM nanti de toutes les prérogatives. Dans un cas comme dans l’autre, l’actuel Président a averti qu’il n’entendait pas prendre sa retraite politique ; mieux, qu’il soutiendrait, ouvertement et quitte à fausser le jeu électoral, un candidat à la présidentielle.
Bref, la question du troisième mandat, direct ou par procuration, demeure bel et bien ouverte, à moins de deux ans de la présidentielle. Des doutes subsistent sur les réelles intentions du pouvoir. Pour certains observateurs, des propos tenus à Nouadhibou, lors de la campagne référendaire d’Août dernier – « C’est au peuple de trancher sur la question » – les différents chantiers ouverts et, surtout, le refus d’Ould Abdel Aziz de faire taire les voix qui contredisent ses propos, accréditent la thèse selon laquelle l’actuel président n’a pas vraiment arrêté son choix, laissant planer des incertitudes sur l’alternance en 2019. Et, certes, son discours de Néma, excluant toute issue en faveur de l’opposition, a de quoi turlupiner celle-ci.
Dalay Lam