Daily Archives: 23/02/2018
Mobilité des enfants en Mauritanie : cerner leurs vulnérabilités et permettre une meilleure protection
Une conférence sur la mobilité des enfants en Mauritanie s’est tenue ce jeudi 22 février, à Nouakchott. Organisé par la Fondation Save The Children en Mauritanie, l’événement a été l’occasion de présenter le rapport de l’étude anthropologique qui décrit la situation des enfants en mobilité, entre opportunités et vulnérabilités. Cet événement s’inscrit dans le cadre du projet AFIA, financé par l’Union Européenne.
Lancé en octobre 2016, sur financement de l’Union Européenne(UE), le projet «AFIA » porte sur la protection des enfants en mobilité, contre l’exploitation et la traite et intervient dans le cadre de la création par l’UE d’un « Fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et le phénomène des personnes déplacées en Afrique ».
Dans le cadre de ce projet, Save the children axe son intervention sur la protection des enfants en mobilité. Pour ce faire, il a été essentiel de mener une étude sur la mobilité des enfants pour mieux cerner leurs vulnérabilités en Mauritanie. Ceci est le premier instrument de ce type existant dans le pays, et surtout, le premier instrument valorisant le point de vue de l’enfant en tant que principal acteur de sa mobilité.
« Un des éléments d’innovation de cette étude est qu’elle met l’enfant au centre, en tant que principal acteur de sa mobilité, titulaire des droits et agent du changement. Les vulnérabilités liées à la mobilité sont donc explorées par le biais d’une lecture du point de vue de l’enfant même et de sa perception de son voyage », affirme Barbara Gonzalez Del Rio, cheffe de la mission de Save the Children en Mauritanie, à l’ouverture de la conférence de présentation de l’étude anthropologique.
La Délégation de l’Union Européenne en Mauritanie se réjouit de son côté de la réalisation de l’étude permettant d’améliorer la compréhension d’un phénomène aussi important et complexe. « Contribuer à une bonne gestion de la migration est une priorité absolue pour l’Union Européenne et notamment une gestion incluant les groupes les plus vulnérables comme les enfants», explique José Luis Suarez Salazar, attaché chargé de programme pour le fonds fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique, à la délégation de l’UE à Nouakchott.
Save the Children axe son intervention sur la protection des enfants en mobilité. «L’étude anthropologique met en lumière des violations des droits de ces enfants en mobilité, différentes selon le type de profil considéré, mais leurs mobilités ouvrent également souvent des opportunités à certains de ces enfants», explique Marta Alonso Cabré, consultante pour l’élaboration de cette étude. Plusieurs communications se rapportant aux profils des enfants en mobilité en Mauritanie : connaissances actuelles et facteurs à considérer présentée par Francesco Cecon, responsable protection; la responsabilité de l’Etat et la protection des enfants en mobilité : l’importance de l’étude pour la prise en charge des enfants en mobilité ont été présentées. Enfin Djibril Sy, président de SOS pairs Educateurs a exposé sur l’importance de l’étude et des données sur les enfants en mobilité pour améliorer la prise en charge, le point de
vue de la société civile. Plusieurs intervenants ont pris la parole lors des débats animés et instructifs.
Les connaissances que cette étude apporte sont importantes non seulement pour le renforcement du cadre protecteur de l’enfant au niveau stratégique, mais également pour la définition d’interventions ciblées de prise en charge des enfants en mobilité vulnérables en termes de traite et exploitation en Mauritanie.le calame
Idendité des Haratines : l’Avis de Jemil Mansour
Certains frères et collègues ont traité, dans cet espace médiatique, l’identité des Haratines. L’un des écrivains les plus éminents a demandé aux hommes et femmes d’opinion et aux dirigeants politiques d’exprimer leur opinion à ce propos.
En réponse à cette demande et en guise de contribution à une discussion qui gagnerait à être développée,j’ai noté les points suivants : 1- En réalité, dans l’Etat national contemporain, l’identité de base est l’identité nationale.
Par conséquent, l’identité des mauritaniens est l’identité de leur patrie, qui est fondée sur une citoyenneté égale. Et Dieu a honoré le peuple de ce pays par une religion à laquelle croit et se soumet tout le monde ici.
Cependant, l’identité nationale commune ne nie pas et n’élimine pas les identités culturelles et sociales spécifiques.
2 – Quant à l’identité culturelle et sociale des Haratines, je trouve que l’exposition à l’injustice et à l’esclavage ne signifie pas appartenir à un nationalisme ou une culture données.
Cette injustice sociale a été vécue par les esclaves dans le milieu négro-africain , ce qui ne les a pas exclut d’appartenir à leur peuple.
Elle a été subie par les esclaves dans la communauté arabe et cela ne les a pas exclut du cercle de l’affiliation arabe.
On sait que les origines(généalogiques) se chevauchent et que leur désencombrement n’est pas requis.Dans ce cas , on se contente d’admettre ce que l’histoire a établi et imposée en mode de vie et langue.
3- Il y a cependant une particularité claire de la composante Haratin au sein du groupe arabe. Les caractéristiques qui prouvent cela sont visibles socialement, techniquement, en termes de traditions et de modes de vie
C’est peut-être ce qui a poussé le mouvement « El Hor » dans la dernière formulation de sa charte (2002) à souligner cette r spécificité culturelle :
« La double affiliation des Haratine au monde négro-Africain dont ils sont originaires et au monde arabo- berbére, qui représente l’environnement de l’assimilation, illustre leur spécificité culturelle »
4 – Je conçois que derrière le débat sur les identités et l’appartenance de cette composante , il y’ a ce problème de majorité et de minorité que d’aucuns exagèrent.
Dans un véritable état démocratique où chaque citoyen s’y sent attaché, cette notion de majorité /minorité n’a de signification qu’au niveau des émulations politiques. Chacun se targuant de son programme qui lui confère de gagner ou perdre lors des élections.
Il n’y a aucun sens d’alignement basé sur la couleur, la race ou l’identité culturelle . Ce sont des facteurs de division qui stigmatisent la méfiance et la régénération nerveuse.
Ils sont contraires aux exigences de la démocratie , de la citoyenneté et constituent un danger à l’harmonie et à la cohésion nationales.
Source : http://mourassiloun.com/node/3217
Traduit par Adrar.Info