Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 24/02/2018

Mauritanie : Début d’une opération de délivrance d’actes d’état civil aux enfants de réfugiés maliens

Mauritanie : Début d'une opération de délivrance d'actes d'état civil aux enfants de réfugiés maliensNouakchott, Mauritanie, 23  février (Infosplusgabon)  –  Le gouvernement mauritanien, par l’intermédiaire de l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS) et le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR), ont lancé, vendredi, une opération de délivrance des actes d’état civil au profit des enfants de réfugiés maliens du camp de MBera (Sud-Est), annonce l’agence onusienne. 
 
Le HCR «se félicite» de cette opération, présentée comme «une première historique» estimant que «tous les réfugiés maliens pourront enregistrer la naissance de leurs enfants dans le camp, directement auprès des autorités nationales». 
 
La déclaration du HCR rapporte quelques réactions recueillies à l’occasion du lancement de l’opération, à l’exemple d’Abdel Aziz rencontré avec sa femme et ses enfants au camp de MBera. «Je suis flatté parce que j’ai finalement entre les mains les actes de naissance pour mes enfants. Cela montre qu’ils ont droit à une protection”.
  
C’est grâce à ces documents qu’ils pourront accéder à l’école et seront des citoyens reconnus. Aujourd’hui, je sais que ma famille ne peut plus se perdre ». 
 
Ainsi, grâce à cette opération, «7600 enfants nés dans le camp de MBera au cours des six dernières années, recevront bientôt un certificat de naissance. C’est un développement sans précédent dans le cadre de la protection des droits des réfugiés en Mauritanie et qui n’avait jamais été réalisé dans l’histoire du pays depuis l’indépendance», ajoute le communiqué du HCR. 
 
Dans une allocution prononcée à l’occasion de la cérémonie de lancement de l’opération, l’Administrateur, Directeur Général de l’ANRPTS, Ahmed Moctar Bouceif, a expliqué que celle-ci «va permettre aux enfants de réfugiés maliens de pouvoir bénéficier des extraits d’actes de naissance conformément aux conventions internationales». 
 
Nabil Othman, représentant du HCR à Nouakchott, a abondé dans le sens, en mettant en exergue «une mesure qui représente une avancée majeure» dans la protection des droits des réfugiés grâce à la délivrance de pièces de naissance à leurs enfants».
 
 
Le camp de MBera accueille actuellement, au total, 51.000 réfugiés maliens arrivés sur place au début de l’année suite au déclenchement d’un conflit armé dans le septentrion malien.
   
Ces populations continuent à fuir le Nord du Mali à cause des violences persistantes, malgré un accord de paix signé en 2015 et «la réponse humanitaire aux besoins de cette population croissante et terriblement sous-financée», selon le HCR. 
 
CHEZVLANE 

Festival international : A Dakar, la culture soninké dans toute sa splendeur

Festival international : A Dakar, la culture soninké dans toute sa splendeur Le Soleil – La 5e édition du Festival international soninké (Fiso) se déroule jusqu’au 25 février à Dakar. Occasion pour cette communauté de remettre au goût du jour toutes les facettes –chants, danses, rythmes, qui font la grandeur de la culture soninké.

Après Kayes, au Mali, et Nouakchott, en Mauritanie, c’est au tour de Dakar d’abriter la 5e édition du Festival international soninké (Fiso). La capitale sénégalaise est devenue le point de convergence de la communauté soninké d’ici et d’ailleurs. Le temps d’un après-midi, le stade Iba Mar Diop s’est transformé en salle de spectacle.

Des milliers de festivaliers, issus de douze délégations, ont pris part à ce spectacle riche en couleurs, rythmes, sons et lumière. Placée sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall, cette cérémonie qui s’est déroulée dans une ambiance festive a été une occasion pour la communauté soninké de faire étalage de toute sa diversité et de faire découvrir sa culture à travers chants, rythmes et danses.

Les différentes délégations se sont prêtées au traditionnel défilé, arborant des tenues traditionnelles qui collent bien à leur identité. Demba Tandia, ambassadeur de la musique soninké, Djiby Dramé et Daha Seck ont donné libre cours à leurs voix et livré, au bonheur des nombreux festivaliers, une belle brochette de chansons. A travers cette parade, l’assistance a eu l’occasion de découvrir la multi culturalité qui demeure la force de cette communauté.

Ballet équestre

L’ouverture du Fiso, ce n’était pas seulement la parade des délégations. L’assistance a eu droit à un véritable ballet équestre d’une extraordinaire plasticité et d’une remarquable beauté gratifié par deux cavaliers et leurs magnifiques montures bien parées pour l’occasion.

Les équidés à l’oreille musicale insolite ont exécuté des chorégraphies dans une précision rythmique qui a emballé l’assistance. Ce défilé équestre n’était qu’une mise en bouche comparée à la démonstration équestre de la Gendarmerie nationale qui a proposé un spectacle en plusieurs tableaux. Ce ballet de chevaux et de cavaliers s’est déroulé sur un air de musique militaire.

Avec un savoir-faire insoupçonné, les gendarmes ont établi un dialogue avec les chevaux qui, pendant plus d’une demi-heure, ont mêlé leurs pas et leur cadence à celle de la musique. Chaque mouvement est mesuré, contrôlé.

Cette belle prestation leur a valu des applaudissements nourris du public qui a pu apprécier tout le savoir-faire de ces cavaliers et admirer l’élégance de leurs chevaux qui n’ont pas flanché. Une mise en scène qui valait bien le détour !

Pour Djadji Soumaré, le Fiso, en tant qu’évènement culturel, social et économique, permet de rappeler et de faire vivre ce qui était les valeurs fondatrices de cette communauté, à savoir la solidarité. Le président du Fiso a avancé que ce festival doit être un temps de travail, de mémoire, de questionnement, d’innovation et d’invention de leur avenir commun.

« Le Fiso est le lieu unique de notre unité multiséculaire, de notre regroupement et la possibilité de notre contribution historique en tant que peuple culturel dans ce monde en pleine mutation », a-t-il dit. « Le Fiso est notre bien commun parce qu’il nous regroupe comme autrefois dans la même communauté.

La préservation de cet héritage commun dépend de chacun de nous », a-t-il indiqué tout en sollicitant l’engagement et la participation active de l’ensemble de la communauté soninké pour que cet évènement puisse vivre, servir de levier, de pont entre leur passé, leur présent et leur avenir.

Pour D. Soumaré, le festival, c’est aussi un moyen de promouvoir et de valoriser la culture soninké dans toute sa diversité, sa richesse et sa transmission. « Il doit contribuer au développement économique de nos différents pays, notamment dans le domaine de la culture, du tourisme, de l’artisanat et du transport. Il doit constituer un creuset pour l’intégration des peuples africains », a-t-il défendu.

Le challenge, selon Idrissa Diabira, président de Wagadu Jiida, association de la communauté soninké, a été relevé il y a quatre ans à Nouakchott. « Le défi, c’était celui de l’organisation d’un festival qui est né en 2011. Il s’est tenu à Kayes à deux reprises, puis à Nouakchott avant Dakar.

Ce défi, c’était aussi d’organiser la communauté soninké, les jeunes, les femmes, les sages et les chefs de village qui ont été les porteurs de ce festival ; les organiser pour faire en sorte qu’une association qui œuvre pour la langue, la culture et le patrimoine puisse accueillir les Soninkés du monde entier et faire valoir l’empire millénaire dont on a perdu le nom : le Wagadou », a-t-il expliqué.

Préserver la langue soninké

La cérémonie d’ouverture du Fiso a coïncidé avec la Journée mondiale des langues maternelles célébrée, chaque année, le 21 février dans le monde. Selon Djadji Soumaré, la communauté soninké partage cette vision commune avec « l’Unesco qui met la culture au commencement et à la fin de la destinée humaine et de la société, seule rempart contre la violence ».

Le président du Fiso a profité de cette occasion pour souligner l’importance de la diversité des langues ou l’identité des groupes et des individus au fondement de toute société sociale, économique et culturelle. A son avis, le multilinguisme est une chance pour le monde. « Le nombre de langues parlées dans le monde a diminué de moitié. Pour 6.000 langues vivantes existantes encore, presque 3.000 sont en voie de disparition.

Pour éviter à notre langue, à notre culture un tel sort, il est important que nous nous penchons sur cette problématique de la globalisation, mondialisation culturelle », a laissé entendre M. Soumaré. Il a invité les Etats, notamment celui du Sénégal, d’aller plus loin dans la promotion et la valorisation de toutes les langues pour assurer leur protection.

Le programme de ce festival a été très riche et varié. Spectacle « Sons et lumières », soirées artistiques traditionnelles, conférences sur le Wagadou, premier empire ouest africain, sur les migrations, l’Islam et autres ateliers, et des danses soninkés ont été au menu au cours des cinq jours de festivités. Ce grand rendez-vous du monde soninké sera clôturé ce dimanche au stade Amadou Barry de Guédiawaye.

Par Samba Oumar FALL (Textes) & Assane SOW (Photos)

Sira Diallo, miss soninké France 2017 : une belle plastique pour la cause sociale

L’élégance et la prestance sont au rendez-vous du Fiso. La beauté également à travers la Miss soninké France 2017. Malgré ses 19 ans, Sira Diallo est débordante d’ambition et ne cache pas son engouement pour la cause sociale. L’ambassadrice de la beauté soninké s’investit dans l’humanitaire pour aider les enfants à retrouver le sourire.

Sira Diallo ne pouvait manquer ce grand moment du donner et du recevoir de sa communauté. Comme beaucoup de ses concitoyens, l’ambassadrice de la beauté soninké, venue de la France, a participé à ce grand moment de communion. Elle en a aussi profité pour se ressourcer.

Sira n’a pas caché sa fierté de revenir au Sénégal, son pays d’origine. « Je suis née et j’ai grandi en France, mais je suis toujours fière de revenir au Sénégal. Le festival est pour moi une occasion de m’enrichir sur les connaissances de ma communauté, d’en savoir plus sur ma langue maternelle », a-t-elle assuré.

Le fait de vivre loin de la terre de ses aïeux ne l’a point coupé de sa culture. Loin de là. « Mon élection comme Miss soninké France 2017 m’a permis de représenter avec fierté la communauté soninké présente dans de nombreux pays d’Afrique mais aussi d’aider à la promotion de notre culture, de nos coutumes et à la préservation de nos valeurs », a soutenu Sira Diallo.

Pour elle, passer ce concours était une évidence, car voulant à la fois représenter avec fierté l’ethnie soninké mais aussi le Sénégal. Cette élection a complètement changé sa vie, dans le bon sens. « Ça m’a permis de participer à de nombreux défilés, des soirées caritatives et de faire beaucoup de rencontres très intéressantes », a indiqué cette adolescente qui dit avoir aussi beaucoup gagné en assurance.

Son jeune âge ne l’empêche pas d’avoir de grandes ambitions. Etudiante en première année Bts Communication, elle veut devenir chef de projet. Sira Diallo ne cache également pas son engouement pour la cause sociale. Son combat, c’est aider les enfants « talibés » (apprenants du Coran).

« Cette élection m’a confortée dans ma décision de m’engager dans l’humanitaire. Mon rêve, c’est de créer au Sénégal un centre pour accueillir les enfants talibés et les aider à s’instruire, car le droit à l’éducation est un droit fondamental », a-t-elle indiqué.

Servir les autres constitue à ses yeux une réelle satisfaction. D’ailleurs, l’ambassadrice de la beauté soninké va profiter de son séjour au Sénégal pour lancer, en collaboration avec l’association « Les racines de l’espoir », son projet humanitaire en faveur des enfants malades et des « talibés ».

Par Samba Oumar FALL (Textes) & Assane SOW (Photos)

cridem

Emission en langue nationale Pulaar sur Radio Mauritanie: On sait quand ça finit, mais jamais quand ça commence!

altCeux qui ont encore le courage de suivre les émissions  en langue nationale Pulaar sur  les ondes de radio Mauritanie constatent, comme moi,  que celle qui doit théoriquement  commencer à 16 H, après le flash ou le journal  en langue arabe est tout le temps  amputée d’une part importante du temps qui lui est consacré. Ce temps d’antenne d’une durée d’une heure peut perdre plus de 30 mn, comme, hier jeudi 22 février. La lecture du communiqué du conseil des ministres a bouffé la moitié de l’émission.  Sous le magistère d’Ould Hormatallah,  il arrive   même que l’émission soit arrêtée momentanément  pour passer certaines nouvelles,  comme le retour de voyage  du président de la République de l’étranger, ou  des matchs de foot. Selon nos informations, on peut même demander  à un animateur qui vient juste  de s’installer  d’évacuer le studio  pour  laisser la place à autre chose. Et curieusement, ces animateurs de l’émission ne sont pas  avisés à temps, ce qui  témoigne de  l’amateurisme   et  de l’absence d’une grille de programme sérieuse. Et aucune émission supprimée n’est  reclassée ailleurs dans la grille.

A qui incombe cette  faute ? Certes d’abord aux premiers responsables  de la Radio qui  ne semblent pas accorder de l’importance à cette langue reconnue même dans la Constitution (préambule), ensuite aux  responsables  des programmes en  langues nationales à la radio, incapables  d’assumer leur responsabilité et   de se faire respecter, de produire des émissions dignes de ce nom et suscitant l’intérêt des auditeurs. Et pour preuve, pas une semaine qui passe sans qu’on nous mette des rediffusions d’émissions qui datent d’il y a longtemps. Ces responsables des émissions en langues nationales   n’ont même  pas  osé demander  à la direction de la Radio, l’autorisation pour couvrir la rencontre internationale de la vache (Tabital Pullaagu), tenue, en janvier au palais des Congrès. Dans les journaux parlés, ils ont  passé sous silence l’information en Pulaar. C’est dire que la maladie a commencé par la tête.

Ce n’est donc pas pour rien que les auditeurs ont boudé ces émissions en langues Pulaar, puisqu’elles sont de piètre qualité. Est-ce parce qu’ils sont incompétents  et  pas payés à la fois ? Selon nos informations, la majorité des animateurs  ou journalistes  en langue Pulaar  sont des bénévoles. Qu’à cela ne tienne. Feu  Mamadou Demba Sy  qui n’avait pas  de contrat avec la  Radio  réussissait à produire  de bonnes émissions, il  a su  faire  preuve de professionnalisme, à  renouer les auditeurs  et  Radio Mauritanie, à travers certaines émissions phares, notamment celle de lundi après-midi. C’est dire que cet homme a laissé beaucoup d’orphelins. Sur sa lancée, on peut citer les efforts  de  Doro Gueye  (Bobo loonde)  pour offrir aux auditeurs une  émission  de qualité, le weekend, mais ce garçon très dynamique et percutant n’a même pas de contrat avec la Radio. Une situation incompréhensible de la part des responsables de cette Radio nationale qui, sans risque de nous tromper font comme dans l’exploitation.

Du côté des auditeurs, on ne note aucune plainte de ce qui se passe à la Radio ;  on dirait qu’ils méconnaissent leur droit à l’information. Ceux qui continuent  encore à appeler  en direct ne le font que  pour  se réjouir d’une émission ou de  remercier  tel ou tel, ce qui n’a aucun intérêt pour ceux  censés suivre cette  radio. Ils devraient se plaindre de la qualité des émissions et du temps qu’on  fait perdre à leur émission sans jamais de compensation.

Espérons que les promesses de réaménagements prêtées  au  nouveau directeur de la Radio, Abdallahi Ould Ahmed Daamou  viendront remettre un peu  d’ordre  dans la maison, pour ne pas dire de justice  au niveau des programmes de la Radio mère. Les auditeurs en langue Pulaar voudraient bien voir leurs émissions de l’après-midi être décalées dans d’autres  tranches  horaires, la nuit surtout

Le calame