Daily Archives: 24/02/2018
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Festival international : A Dakar, la culture soninké dans toute sa splendeur
Le Soleil – La 5e édition du Festival international soninké (Fiso) se déroule jusqu’au 25 février à Dakar. Occasion pour cette communauté de remettre au goût du jour toutes les facettes –chants, danses, rythmes, qui font la grandeur de la culture soninké.
Après Kayes, au Mali, et Nouakchott, en Mauritanie, c’est au tour de Dakar d’abriter la 5e édition du Festival international soninké (Fiso). La capitale sénégalaise est devenue le point de convergence de la communauté soninké d’ici et d’ailleurs. Le temps d’un après-midi, le stade Iba Mar Diop s’est transformé en salle de spectacle.
Des milliers de festivaliers, issus de douze délégations, ont pris part à ce spectacle riche en couleurs, rythmes, sons et lumière. Placée sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall, cette cérémonie qui s’est déroulée dans une ambiance festive a été une occasion pour la communauté soninké de faire étalage de toute sa diversité et de faire découvrir sa culture à travers chants, rythmes et danses.
Les différentes délégations se sont prêtées au traditionnel défilé, arborant des tenues traditionnelles qui collent bien à leur identité. Demba Tandia, ambassadeur de la musique soninké, Djiby Dramé et Daha Seck ont donné libre cours à leurs voix et livré, au bonheur des nombreux festivaliers, une belle brochette de chansons. A travers cette parade, l’assistance a eu l’occasion de découvrir la multi culturalité qui demeure la force de cette communauté.
Ballet équestre
L’ouverture du Fiso, ce n’était pas seulement la parade des délégations. L’assistance a eu droit à un véritable ballet équestre d’une extraordinaire plasticité et d’une remarquable beauté gratifié par deux cavaliers et leurs magnifiques montures bien parées pour l’occasion.
Les équidés à l’oreille musicale insolite ont exécuté des chorégraphies dans une précision rythmique qui a emballé l’assistance. Ce défilé équestre n’était qu’une mise en bouche comparée à la démonstration équestre de la Gendarmerie nationale qui a proposé un spectacle en plusieurs tableaux. Ce ballet de chevaux et de cavaliers s’est déroulé sur un air de musique militaire.
Avec un savoir-faire insoupçonné, les gendarmes ont établi un dialogue avec les chevaux qui, pendant plus d’une demi-heure, ont mêlé leurs pas et leur cadence à celle de la musique. Chaque mouvement est mesuré, contrôlé.
Cette belle prestation leur a valu des applaudissements nourris du public qui a pu apprécier tout le savoir-faire de ces cavaliers et admirer l’élégance de leurs chevaux qui n’ont pas flanché. Une mise en scène qui valait bien le détour !
Pour Djadji Soumaré, le Fiso, en tant qu’évènement culturel, social et économique, permet de rappeler et de faire vivre ce qui était les valeurs fondatrices de cette communauté, à savoir la solidarité. Le président du Fiso a avancé que ce festival doit être un temps de travail, de mémoire, de questionnement, d’innovation et d’invention de leur avenir commun.
« Le Fiso est le lieu unique de notre unité multiséculaire, de notre regroupement et la possibilité de notre contribution historique en tant que peuple culturel dans ce monde en pleine mutation », a-t-il dit. « Le Fiso est notre bien commun parce qu’il nous regroupe comme autrefois dans la même communauté.
La préservation de cet héritage commun dépend de chacun de nous », a-t-il indiqué tout en sollicitant l’engagement et la participation active de l’ensemble de la communauté soninké pour que cet évènement puisse vivre, servir de levier, de pont entre leur passé, leur présent et leur avenir.
Pour D. Soumaré, le festival, c’est aussi un moyen de promouvoir et de valoriser la culture soninké dans toute sa diversité, sa richesse et sa transmission. « Il doit contribuer au développement économique de nos différents pays, notamment dans le domaine de la culture, du tourisme, de l’artisanat et du transport. Il doit constituer un creuset pour l’intégration des peuples africains », a-t-il défendu.
Le challenge, selon Idrissa Diabira, président de Wagadu Jiida, association de la communauté soninké, a été relevé il y a quatre ans à Nouakchott. « Le défi, c’était celui de l’organisation d’un festival qui est né en 2011. Il s’est tenu à Kayes à deux reprises, puis à Nouakchott avant Dakar.
Ce défi, c’était aussi d’organiser la communauté soninké, les jeunes, les femmes, les sages et les chefs de village qui ont été les porteurs de ce festival ; les organiser pour faire en sorte qu’une association qui œuvre pour la langue, la culture et le patrimoine puisse accueillir les Soninkés du monde entier et faire valoir l’empire millénaire dont on a perdu le nom : le Wagadou », a-t-il expliqué.
Préserver la langue soninké
La cérémonie d’ouverture du Fiso a coïncidé avec la Journée mondiale des langues maternelles célébrée, chaque année, le 21 février dans le monde. Selon Djadji Soumaré, la communauté soninké partage cette vision commune avec « l’Unesco qui met la culture au commencement et à la fin de la destinée humaine et de la société, seule rempart contre la violence ».
Le président du Fiso a profité de cette occasion pour souligner l’importance de la diversité des langues ou l’identité des groupes et des individus au fondement de toute société sociale, économique et culturelle. A son avis, le multilinguisme est une chance pour le monde. « Le nombre de langues parlées dans le monde a diminué de moitié. Pour 6.000 langues vivantes existantes encore, presque 3.000 sont en voie de disparition.
Pour éviter à notre langue, à notre culture un tel sort, il est important que nous nous penchons sur cette problématique de la globalisation, mondialisation culturelle », a laissé entendre M. Soumaré. Il a invité les Etats, notamment celui du Sénégal, d’aller plus loin dans la promotion et la valorisation de toutes les langues pour assurer leur protection.
Le programme de ce festival a été très riche et varié. Spectacle « Sons et lumières », soirées artistiques traditionnelles, conférences sur le Wagadou, premier empire ouest africain, sur les migrations, l’Islam et autres ateliers, et des danses soninkés ont été au menu au cours des cinq jours de festivités. Ce grand rendez-vous du monde soninké sera clôturé ce dimanche au stade Amadou Barry de Guédiawaye.
Par Samba Oumar FALL (Textes) & Assane SOW (Photos)
Sira Diallo, miss soninké France 2017 : une belle plastique pour la cause sociale
L’élégance et la prestance sont au rendez-vous du Fiso. La beauté également à travers la Miss soninké France 2017. Malgré ses 19 ans, Sira Diallo est débordante d’ambition et ne cache pas son engouement pour la cause sociale. L’ambassadrice de la beauté soninké s’investit dans l’humanitaire pour aider les enfants à retrouver le sourire.
Sira Diallo ne pouvait manquer ce grand moment du donner et du recevoir de sa communauté. Comme beaucoup de ses concitoyens, l’ambassadrice de la beauté soninké, venue de la France, a participé à ce grand moment de communion. Elle en a aussi profité pour se ressourcer.
Sira n’a pas caché sa fierté de revenir au Sénégal, son pays d’origine. « Je suis née et j’ai grandi en France, mais je suis toujours fière de revenir au Sénégal. Le festival est pour moi une occasion de m’enrichir sur les connaissances de ma communauté, d’en savoir plus sur ma langue maternelle », a-t-elle assuré.
Le fait de vivre loin de la terre de ses aïeux ne l’a point coupé de sa culture. Loin de là. « Mon élection comme Miss soninké France 2017 m’a permis de représenter avec fierté la communauté soninké présente dans de nombreux pays d’Afrique mais aussi d’aider à la promotion de notre culture, de nos coutumes et à la préservation de nos valeurs », a soutenu Sira Diallo.
Pour elle, passer ce concours était une évidence, car voulant à la fois représenter avec fierté l’ethnie soninké mais aussi le Sénégal. Cette élection a complètement changé sa vie, dans le bon sens. « Ça m’a permis de participer à de nombreux défilés, des soirées caritatives et de faire beaucoup de rencontres très intéressantes », a indiqué cette adolescente qui dit avoir aussi beaucoup gagné en assurance.
Son jeune âge ne l’empêche pas d’avoir de grandes ambitions. Etudiante en première année Bts Communication, elle veut devenir chef de projet. Sira Diallo ne cache également pas son engouement pour la cause sociale. Son combat, c’est aider les enfants « talibés » (apprenants du Coran).
« Cette élection m’a confortée dans ma décision de m’engager dans l’humanitaire. Mon rêve, c’est de créer au Sénégal un centre pour accueillir les enfants talibés et les aider à s’instruire, car le droit à l’éducation est un droit fondamental », a-t-elle indiqué.
Servir les autres constitue à ses yeux une réelle satisfaction. D’ailleurs, l’ambassadrice de la beauté soninké va profiter de son séjour au Sénégal pour lancer, en collaboration avec l’association « Les racines de l’espoir », son projet humanitaire en faveur des enfants malades et des « talibés ».
Par Samba Oumar FALL (Textes) & Assane SOW (Photos)
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Emission en langue nationale Pulaar sur Radio Mauritanie: On sait quand ça finit, mais jamais quand ça commence!
Ceux qui ont encore le courage de suivre les émissions en langue nationale Pulaar sur les ondes de radio Mauritanie constatent, comme moi, que celle qui doit théoriquement commencer à 16 H, après le flash ou le journal en langue arabe est tout le temps amputée d’une part importante du temps qui lui est consacré. Ce temps d’antenne d’une durée d’une heure peut perdre plus de 30 mn, comme, hier jeudi 22 février. La lecture du communiqué du conseil des ministres a bouffé la moitié de l’émission. Sous le magistère d’Ould Hormatallah, il arrive même que l’émission soit arrêtée momentanément pour passer certaines nouvelles, comme le retour de voyage du président de la République de l’étranger, ou des matchs de foot. Selon nos informations, on peut même demander à un animateur qui vient juste de s’installer d’évacuer le studio pour laisser la place à autre chose. Et curieusement, ces animateurs de l’émission ne sont pas avisés à temps, ce qui témoigne de l’amateurisme et de l’absence d’une grille de programme sérieuse. Et aucune émission supprimée n’est reclassée ailleurs dans la grille.
A qui incombe cette faute ? Certes d’abord aux premiers responsables de la Radio qui ne semblent pas accorder de l’importance à cette langue reconnue même dans la Constitution (préambule), ensuite aux responsables des programmes en langues nationales à la radio, incapables d’assumer leur responsabilité et de se faire respecter, de produire des émissions dignes de ce nom et suscitant l’intérêt des auditeurs. Et pour preuve, pas une semaine qui passe sans qu’on nous mette des rediffusions d’émissions qui datent d’il y a longtemps. Ces responsables des émissions en langues nationales n’ont même pas osé demander à la direction de la Radio, l’autorisation pour couvrir la rencontre internationale de la vache (Tabital Pullaagu), tenue, en janvier au palais des Congrès. Dans les journaux parlés, ils ont passé sous silence l’information en Pulaar. C’est dire que la maladie a commencé par la tête.
Ce n’est donc pas pour rien que les auditeurs ont boudé ces émissions en langues Pulaar, puisqu’elles sont de piètre qualité. Est-ce parce qu’ils sont incompétents et pas payés à la fois ? Selon nos informations, la majorité des animateurs ou journalistes en langue Pulaar sont des bénévoles. Qu’à cela ne tienne. Feu Mamadou Demba Sy qui n’avait pas de contrat avec la Radio réussissait à produire de bonnes émissions, il a su faire preuve de professionnalisme, à renouer les auditeurs et Radio Mauritanie, à travers certaines émissions phares, notamment celle de lundi après-midi. C’est dire que cet homme a laissé beaucoup d’orphelins. Sur sa lancée, on peut citer les efforts de Doro Gueye (Bobo loonde) pour offrir aux auditeurs une émission de qualité, le weekend, mais ce garçon très dynamique et percutant n’a même pas de contrat avec la Radio. Une situation incompréhensible de la part des responsables de cette Radio nationale qui, sans risque de nous tromper font comme dans l’exploitation.
Du côté des auditeurs, on ne note aucune plainte de ce qui se passe à la Radio ; on dirait qu’ils méconnaissent leur droit à l’information. Ceux qui continuent encore à appeler en direct ne le font que pour se réjouir d’une émission ou de remercier tel ou tel, ce qui n’a aucun intérêt pour ceux censés suivre cette radio. Ils devraient se plaindre de la qualité des émissions et du temps qu’on fait perdre à leur émission sans jamais de compensation.
Espérons que les promesses de réaménagements prêtées au nouveau directeur de la Radio, Abdallahi Ould Ahmed Daamou viendront remettre un peu d’ordre dans la maison, pour ne pas dire de justice au niveau des programmes de la Radio mère. Les auditeurs en langue Pulaar voudraient bien voir leurs émissions de l’après-midi être décalées dans d’autres tranches horaires, la nuit surtout
Le calame