Daily Archives: 09/04/2017
Braquage de la banque vendredi : des suspects arrêtés
La police a arrêté samedi le principal suspect du braquage vendredi de l’agence de la banque mauritanienne pour le commerce international (BMCI).
Des sources bien informées ont affirmé à Sahara Media que le nommé Mokhtar Govinda a été arrêté par la police qui l’accuse d’avoir dirigé la bande qui a effectué le hold-up vendredi.
L’homme interpellé a reconnu avoir effectivement dirigé cette opération.
Un autre suspect répondant au nom de Nejib a été arrêté, un autre répondant au nom d’Ely Cheikh est recherché mais les mêmes sources ont refusé de donner davantage de précisions sur les deux autres suspects recherchés.
Selon nos sources, le principal accusé, plusieurs fois récidiviste, avait été libéré de prison il y a seulement 10 jours.
Au cours des dernières 24 heures la capitale avait connu une alerte sans précédent de l‘ensemble des forces de sécurité, qui avaient bouclé l’ensemble des grands axes de la capitale.
SAHARA MEDIA
Le milliardaire Mo Ibrahim fustige les « complices de la corruption en Afrique »
L’homme d’affaires anglo-soudanais Mo Ibrahim a fustigé les “complices de la corruption en Afrique“, notamment français, en marge du forum de sa Fondation qui célébrait son dixième anniversaire du 6 au 9 avril à Marrakech, dans le sud du Maroc.
Chaque année, personnalités politiques et du monde des affaires, se réunissent pour le week-end de la Fondation Mo Ibrahim afin « d’identifier les enjeux politiques clés du continent », selon ses organisateurs.
Il se tient cette année au Maroc, pays qui mène une vaste offensive diplomatique en Afrique, couronnée par son retour au sein de l’Union africaine en janvier dernier.
Dans une interview vendredi à l’AFP, Mo Ibrahim, classé par le Time magazine parmi les 100 personnes les plus influentes de la planète, s’est attaqué aux complices des dirigeants africains corrompus.
« Il faut se demander qui sont les complices de la corruption en Afrique, ces hommes d’affaires qui corrompent les leaders africains », a déclaré l’ancien magnat des télécommunications, aujourd’hui âgé de 70 ans.
« La France a introduit des lois anti-corruption il y a soixante ou soixante dix ans. Mais combien de Français impliqués dans des affaires de corruption en Afrique sont passés devant des tribunaux? Zéro. Les leaders africains se corrompent-ils seuls? », a-t-il ironisé.
Après avoir travaillé dans le secteur des télécoms à Londres, Mo Ibrahim a fondé sa société de téléphonie mobile Celtel, qu’il a vendue en 2005 au groupe koweitien MTC.
« Nous ne voulons pas que la communauté internationale présente devant la justice les leaders africains corrompus, nous voulons savoir où va l’argent de la corruption », a poursuivi Mo Ibrahim, dont la fortune est estimée à 1,1 milliard de dollars.
– ‘Ce n’est pas assez’ –
Le chanteur et homme politique sénégalais Youssou N’Dour s’est lui félicité des « grandes avancées qu’a connues l’Afrique en matière de bonne gouvernance et de démocratie », et de la « réappropriation du pouvoir par les populations ».
« Les populations n?acceptent plus que leurs dirigeants exagèrent au pouvoir au-delà de ce qui est tracé par la Constitution. Les populations ont repris le pouvoir et c’est cela qui amène aussi les leaders africains à faire de la bonne gouvernance pour être réélus », a-t-il poursuivi.
« L’Afrique a connu des avancées en matière de gouvernance, mais ce n’est pas assez », a nuancé pour sa part la Secrétaire générale adjointe de l’ONU, la Nigériane Amina J. Mohammed.
Parmi les participants, figuraient notamment le milliardaire nigérian Aliko Dangote, l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, le patron de la Banque africaine de développement Akinwumi Adesina ou encore l’ancien président allemand Horst Köhler.
La Fondation Mo Ibrahim publie chaque année un indice évaluant les avancées ou les reculs en matière de bonne gouvernance en Afrique, et récompense depuis 2007 les dirigeants africains qui incarnent un « leadership d’excellence ».
Fin février, son jury avait annoncé ne pas avoir trouvé de candidat ayant réuni l’ensemble des qualités requises en 2016, pour la sixième fois en dix ans.
Les lauréats reçoivent cinq millions de dollars, versés sur dix ans, et une allocation à vie annuelle de 200.000 dollars.
Le prix a notamment été remis à l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano, ou encore à l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, icône de la lutte contre l’apartheid.
Par AFP
jeune afrique
Mauritanie : Samba Thiam tacle les élites toutes tendances confondues
La Mauritanie est devenue un pays figé sur son passé, immobile et pas stable. Un pays dont les élites sont plus observateurs incapables de faire face à l’unité nationale et la cohabitation. C’est le regard d’un des plus anciens combattants de la liberté agacé par l’indifférence d’intelligentsia toutes tendances confondues face aux grands défis du XXI ème siècle. Samba Thiam est inspiré dans cette analyse par les résultats du dialogue de l’entente nationale qui vient de terminer à Bamako sur la base de l’unité, la réconciliation et la paix.
Ironie du sort. C’est un ancien prisonnier de Oualata autrement dit du régime de Ould Taya , exilé pendant 27 ans avant de rentrer au bercail et qui préside aujourd’hui aux destinées des FPC ( Forces pour le Changement) qui s’adresse à la crème mauritanienne longtemps confinée dans la facilité et critiques quelques fois stériles. Cette relance à la praxis de Samba Thiam n’est pas une idée nouvelle. Ce qui est nouveau et inquiétant c’est l’immobilisme des élites depuis pratiquement 78, date du premier coup d’Etat militaire devant les réalités du pays. Une invite à l’action qui intervient au moment où le pays traverse une de ces plus graves crises politiques avec en toile de fond le référendum décidé par le président mauritanien qualifié par la majorité de la classe politique de coup d’Etat constitutionnel. Le chef historique des FLAM est agacé de cette élite mauritanienne qui tourne presque le dos à l’unité nationale et à la cohabitation. Pas étonnant que le nouvel accord malien entre les différentes composantes du pays sur l’unité, la réconciliation et la paix l’interpelle au premier plan. Pour le combattant de la liberté ce dialogue malien est un exemple pour les dirigeants du pays pour qu’ils ouvrent enfin les yeux sur les identités culturelles de la Mauritanie. Un pays aujourd’hui qu’il qualifie de figé sur son passé et menacé de tous les côtés. Pour le président des FPC le pays est en est arrivé à falsifier son histoire à tourner la loi en dérision faisant allusion au forcing constitutionnel du président Ould Aziz. Samba Thiam voudrait secouer le cocotier en appelant les élites à changer de mentalité pour une modernisation du pays à l’instar de ses voisins maghrébins.
Yaya cherif Kane. Journaliste.