Daily Archives: 18/04/2017
Procès en flagrance des dix jeunes activistes, ce jeudi 20 avril
Dix jeunes (4 filles et 6 garçons), arrêtés lors de la violente répression de la marche non autorisée du dimanche dernier, comparaitront ce 20 avril devant le tribunal des flagrants délits de Nouakchott Ouest pour « participation à une manifestation non autorisée ».
Déferrés le lundi 17 avril sous la procédure de flagrance délit, les dix jeunes activistes, après quelques heures de détention au commissariat de police de Tevragh Zeïna 1, avaient été placés sous mandat de dépôt à la prison civile de Nouakchott et celle des femmes à Sebkha.
Les forces de l’ordre ont fait usage, avec une rare violence, de bombes lacrymogènes et de coups de matraques pour réprimer au carrefour BMD, la marche des jeunes. Ces protestataires entendaient remettre leur cahier de revendications au Chef de l’Etat.
26 activistes avaient été arrêtés, seize d’entre eux seront libérés tard dans la soirée. Des blessés graves parmi les jeunes activistes avaient été admis au CHN. Cette répression a soulevé un tollé général au sein de l’opinion nationale qui y voit «une atteinte grave à la liberté d’expression et de manifestation ».
Les organisateurs de la marche du dimanche dernier, qui font de la libération de leurs camarades, une « urgence» appellent leurs sympathisants à « bien vouloir garder leur calme et leur sang froid». Pour l’heure, le seul mot d’ordre qui vaille est, indiquent-ils, celui d’une descente massive au tribunal de Nouakchott pour soutenir davantage nos frères et sœurs détenus et réaffirmer notre détermination.
« En faisant appel à la jeunesse mauritanienne pour la Marche Pacifique du 16 avril, nous avons choisi une voie, celle de la non-violence alors nous devons l’assumer et ne jamais nous en départir», font-ils remarquer.
Pour rappel, cette marche pacifique s’inscrivait, selon les organisateurs, « dans une logique de contestation citoyenne. Les conditions d’existence des jeunes mauritaniens sont aujourd’hui si difficiles, que nul épanouissement ne semble envisageable pour eux ».
Ils entendaient attirer l’attention des autorités mauritaniennes sur les problèmes liés entre autres à l’enrôlement, à la cherté de la vie, à l’accès à l’emploi, à l’éducation, à la santé…
Le calame
La mauritanie s’apprête à synchroniser l’appel des muezzins pour les prières
Des sources proches du ministère de l’Orientation islamique en Mauritanie, annoncent que de sérieux efforts sont entrepris pour organiser les appels des muezzins dans la capitale Nouakchott et les villes intérieures du pays.
La synchronisation des appels pour les prières, si elle est adoptée, sera conforme à la Sunna prophétique et loi (charia ) islamique et mettra fin au manque de discipline et irrespect des horaires de prières.
Il est à noter que la plupart des pays arabes et islamiques – à l’exception de la Mauritanie , jusqu’à présent – appliquent depuis des années, l’unification et synchronisation des appels à la prière.
Source : https://www.anbaa.info/?p=31708
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Mohsen Ould El-Haj décide de resider en Espagne .. L’ère de l’amitié entre lui et le regime a-t-elle pris fin
De sources bien informées affirment que le Président du Sénat Mohsen Ould El-Haj a décidé de résider dans le Royaume d’Espagne jusqu’à ce que la situation en Mauritanie redevienne normale, en particulier la question des amendements constitutionnels et le Sénat.
Ces sources ont indiqué que les relations du président du Sénat avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz se sont détériorées après le vote des sénateurs contre la modification de la constitution. Le gouvernement ayant considéré que Mohsen n’a pas agit comme il se doit.
On prétend à Mohsen d’avoir dit : « Celui qui n’a pas pu destituer Ahmed Baba Ould Ezizi de la confédération des employeurs Mauritaniens (Patronat) , ne peut pas me destituer moi et le sénat » ,allusion adressée au premier ministre Yahya Ould Hademine et Sidi Mohamed Ould Maham que l’on considère ses principaux adversaires.
Selon les informations, le début du conflit , entre les deux cousins , a débuté avant le discours de Nema, quand Mohsen Ould Abdel Aziz a demandé à Ould Abdel Aziz de ne pas annoncer son intention de supprimer le sénat avant d’en parler aux sénateurs pour et les réconforter quant à l’avenir.
Ce conflit a évolué, en prenant différentes formes. Une fois en différend avec le parti au pouvoir et une fois avec le gouvernement.
Aujourd’hui qu’il est clair que le désaccord est avec le système dans son ensemble .
Les observateurs estiment que le groupe du Sénat opposé aux amendements constitutionnels est lié étroitement avec le Président de la Chambre Mohsen Ould el-Haj, et très probablement que l’escalade en cours est faite en coordination avec lui ..
Le Président Mohsen a voyagé au Royaume d’Espagne quelques jours après le rejet des amendements par le sénat. Ses proches disent qu’il est allé en Espagne pour subir des examens médicaux.
Source : Mourassiloun.com
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Mauritanie: six ans de calvaire des Négro-mauritaniens pour s’inscrire à l’état civil
6 ans après le lancement de l’opération de l’enrôlement des populations, menée par l’Agence nationale du registre des populations et des titres sécurisés (ANRPTS) au mois de mai 2011, l’accès aux documents de l’état civil ressemble toujours à un chemin de croix pour plusieurs centaines de milliers de citoyens mauritaniens.
Ce constat est valable à la fois à l’intérieur de la Mauritanie et au niveau de la diaspora. Illustration, avec cette manifestation récente de mauritaniens de France devant la résidence du président Mohamed Ould Abdel Aziz, venu assister au lancement de l’exposition «Trésor de l’Islam en Afrique, de Tombouctou à Zanzibar».
Des ressortissants de la vallée du fleuve dénonçant le comportement «scandaleusement discriminatoire» de cette agence dirigée par un proche du président de la République.La mission originelle de cette institution consiste à «fiabiliser et sécuriser les documents nationaux d’état civil».
Le dernier chiffre officiel connu livrant le bilan de l’opération d’enrôlement des populations faisait état de 1.966.668 individus identifiés en janvier 2013.
A la tête du client
Ce chiffre est monté à un peu plus de 2,5 millions dans le courant de la même année, selon le patron de l’ANRPTS. La Mauritanie compte une population de 3,5 millions d’habitants selon le dernier Recensement Général sur la Population et l’Habitat (RGPH) effectué en 2013.
Il s’agit d’une opération sans référence légale et laissant la population à la merci des agents chargé de l’enrôlement. Au-delà du texte créant l’ANRPTS, aucun base légale (loi, décret, arrêté et même circulaire) n’a a été posée pour définir les conditions de réalisation de l’enrôlement et d’obtention des documents d’état civil.
Ainsi, celles-ci peuvent varier d’une région à l’autre et à l’intérieur de la même localité suivant la frimousse du requérant.
D’où la complainte de ce citoyen, A. K., un cadre toujours entre deux avions, désireux de proroger de toute urgence son passeport, et à qui l’ANRPTS explique l’impossibilité de procéder à la prorogation de ce document de voyage tant que son fils de 10 ans n’aura pas une Carte Nationale d’Identité (CNI). Il continue à se creuser les méninges mais n’arrive vraiment à trouver le rapport entre la satisfaction de sa requête l’exigence d’un service hyper puissant, devenu un véritable Etat dans l’Etat.
Des agents qui savent à peine lire
Suffisant pour que dans ce pays à l’unité fragile, à la cohabitation difficile, avec une histoire récente parsemée d’actes odieux, certains sentent discriminés, notamment les populations noires originaires de la vallée Sénégal (peuls, soninkés et wolofs).
Du coup, plusieurs années après le lancement de l’opération d’enrôlement, les regroupements monstres devant les centres d’état civil prennent de l’ampleur. Mohamed O. N., tempête contre le comportement des agents et signale que «finalement les populations négro-africaines ne sont pas les seules victimes du triangle des Bermudes érigé par l’ANRPTS et ses agents, dont certains savent à peine lire et écrire à plus forte raison expliquer un texte réglementaire».
Ce professeur officiant dans une université étrangère replace la question de l’enrôlement dans le contexte politique et social global de la Mauritanie «le bilan d’un pouvoir et d’un état injuste qui a échoué, en face d’une opposition qui n’a pas toujours été à la hauteur».
C’est la raison pour laquelle, il se prononce pour «une union sacrée, précurseur d’un dialogue inclusif, assorti de propositions concrètes pour une gouvernance alternative» bien au-delà de l’épineuse question de l’état civil.
Par notre correspondant à Nouakchott Cheikh Sidya