Mauritanie : Samba Thiam tacle les élites toutes tendances confondues
La Mauritanie est devenue un pays figé sur son passé, immobile et pas stable. Un pays dont les élites sont plus observateurs incapables de faire face à l’unité nationale et la cohabitation. C’est le regard d’un des plus anciens combattants de la liberté agacé par l’indifférence d’intelligentsia toutes tendances confondues face aux grands défis du XXI ème siècle. Samba Thiam est inspiré dans cette analyse par les résultats du dialogue de l’entente nationale qui vient de terminer à Bamako sur la base de l’unité, la réconciliation et la paix.
Ironie du sort. C’est un ancien prisonnier de Oualata autrement dit du régime de Ould Taya , exilé pendant 27 ans avant de rentrer au bercail et qui préside aujourd’hui aux destinées des FPC ( Forces pour le Changement) qui s’adresse à la crème mauritanienne longtemps confinée dans la facilité et critiques quelques fois stériles. Cette relance à la praxis de Samba Thiam n’est pas une idée nouvelle. Ce qui est nouveau et inquiétant c’est l’immobilisme des élites depuis pratiquement 78, date du premier coup d’Etat militaire devant les réalités du pays. Une invite à l’action qui intervient au moment où le pays traverse une de ces plus graves crises politiques avec en toile de fond le référendum décidé par le président mauritanien qualifié par la majorité de la classe politique de coup d’Etat constitutionnel. Le chef historique des FLAM est agacé de cette élite mauritanienne qui tourne presque le dos à l’unité nationale et à la cohabitation. Pas étonnant que le nouvel accord malien entre les différentes composantes du pays sur l’unité, la réconciliation et la paix l’interpelle au premier plan. Pour le combattant de la liberté ce dialogue malien est un exemple pour les dirigeants du pays pour qu’ils ouvrent enfin les yeux sur les identités culturelles de la Mauritanie. Un pays aujourd’hui qu’il qualifie de figé sur son passé et menacé de tous les côtés. Pour le président des FPC le pays est en est arrivé à falsifier son histoire à tourner la loi en dérision faisant allusion au forcing constitutionnel du président Ould Aziz. Samba Thiam voudrait secouer le cocotier en appelant les élites à changer de mentalité pour une modernisation du pays à l’instar de ses voisins maghrébins.
Yaya cherif Kane. Journaliste.