Monthly Archives: January 2017
Edito Le Calame : De plus en plus salée, l’histoire…
La nouvelle a fait le tour du web en quelques clics : les nouveaux quotas de céphalopodes ont été distribués à qui de droit : la Première dame, ses deux beaux-fils, des cousins du président, un proche du Premier ministre, le président de l’UPR, un député et des sociétés finalement pas si » anonymes » que ça. Jusque-là, personne n’avait compris où notre guide éclairé voulait en venir, en décidant d’instituer la politique des quotas de pêche, pour avoir accès à la ressource. On sait, à présent, à quoi s’en tenir. La famille d’abord, les cousins après, les amis enfin. Sans qu’on sache exactement sur quels critères ces quotas ont été attribués, si ce n’est la proximité avec le chef. Auparavant, les sociétés de pêche (qu’elles soient mixtes ou nationales) acquéraient des bateaux et payaient des licences. Elles faisaient travailler des équipages à bord et un personnel à terre. Les productions étaient congelées et vendues, suivant la procédure de la SMCP. Tout un système que la nouvelle politique menace de réduire à néant. Les heureux bénéficiaires des quotas – en fait, un simple papier volant, synonyme d’autorisation de piller – les céderont, si ce n’est déjà fait, à raison de 300 dollars minimum la tonne, à des armateurs qui n’en demandaient pas tant. Ils ramasseront ainsi un bon pactole qu’ils auront tout le temps de fructifier, en attendant l’année prochaine, le quota ayant une durée de vie d’un an. Ni la fédération des pêches, dont les adhérents sont, pourtant, les principales victimes de ce pillage, encore moins les partis politiques ou les ONG n’ont dénoncé ce qui s’apparente à une mise à sac de nos ressources halieutiques. Après la société chinoise Poly Hongdong, qui a obtenu une concession de 25 ans pour pêcher, à sa guise, sans payer ni taxe ni impôt, bonjour les nouveaux pilleurs ! Ils sont pourtant à l’abri du besoin et pouvaient bien se passer de cette mauvaise publicité qui bat, en brèche et pour de bon, tous les slogans sur la lutte contre la gabegie, le clientélisme, le népotisme et tous les mots en isme avec lesquels on nous saoûle depuis 2008. Et qui ne sont, en fait, que des paravents, pour masquer la plus grande opération de dépeçage que le pays ait connu, depuis son indépendance. Désormais, plus rien n’échappe à la boulimie de ces prédateurs : terrains, écoles, édifices publics, marchés, aménagements agricoles, barrages, électricité et, maintenant, la pêche. Un exemple parmi des dizaines : la société marocaine STAM (à qui ATTM vient de sous-traiter le barrage de Seguellil sans appel d’offres), pistonnée par un(e) bien-né(e), a obtenu, il y a deux ans, le creusement d’un canal d’irrigation, non loin de Keur Macène (celui qu’Aziz a déjà visité à deux reprises) et l’aménagement de terres agricoles dans la zone. Alors que l’aménagement d’un hectare est facturé entre neuf cent mille et un million d’ouguiyas, STAM l’a fait payer quatre millions à l’Etat. Vous croyez que la différence est partie où ? Et à quel prix sera facturé le nouveau barrage ?
Eaux, troubles, des barrages appellent, il est vrai, les requins à la pêche. On comprend donc que, de fil en aiguille, ceux-ci naviguent, du fleuve à l’océan. Et vice-versa. La facture n’en sera que plus salée. Au goût du contribuable ? Même pimentée de kilomètres de goudron, guère digestes, au demeurant, la Présidence des pauvres se révèle, d’année en année, de mois en mois, de jour en jour, de pire en pire cuisinière. Bouche sèche, les Mauritaniens se suffiront-ils encore longtemps à ouïr de creux slogans ? Ventre affamé n’a point d’oreilles…
Ahmed Ould Cheikh
le calame
APP s’opposera à toute “approbation illégale et anticonstitutionnelle en catimini” des réformes constitutionnelles par le Parlement
Essirage – Il circule ces derniers temps des rumeurs, de plus en plus insistantes et de moins en moins anonymes – puisqu’elles résonnent dans les couloirs de l’Assemblée Nationale et se font même entendre jusque dans l’hémicycle- quant à la remise en cause de la seule et unique décision qui aura véritablement réussi à dépasser démocratiquement, dans la sérénité et l’ordre, les divergences très nettement apparues au sujet de certaines propositions d’amendement de la Constitution.
Seul, en effet, l’argument de s’en remettre aux résultats du Suffrage Universel du Peuple exprimés à travers l’organisation d’un Referendum avait pu avoir la Force et la miraculeuse Vertu de mettre d’accord tous les antagonistes ; mais voilà que cette belle sortie serait en passe, selon les rumeurs persistantes, d’être remise en cause par une illégale et anticonstitutionnelle approbation, en catimini, desdits amendements par le Parlement réuni en Congrès.
Si une telle (dés)orientation devait se confirmer, Alliance populaire progressiste (A.P.P.) Affirme qu’il s’y Opposera Fermement, fidèle en cela à son objectif immuable de toujours contribuer dignement et sainement à la fondation d’un Etat de Droit véritable, démocratique et unitaire, parce que respectueux des Lois qui le fondent, des Engagements qu’il prend et des Accords qu’il signe,
Elle serait nulle et non avenue, parce que unilatérale, anticonstitutionnelle et en porte-à-faux avec les termes clairs du Document final du Dialogue qui vient de s’achever, le Président de la République n’ayant aucun pouvoir de passer outre un accord signé par des parties contractantes, quels que puissent être ses arguments.
En outre elle priverait le Dialogue du seul argument incontestable à opposer par les participants à leurs pourfendeurs, s’agissant des propositions d’amendements de la Constitution controversées. Réduire, en effet, le suffrage du peuple à celui d’une majorité politique automatique (partisane ou même pluri partisane) sera la preuve la plus patente du très faible intérêt que le pouvoir accorde à l’avis populaire, la majorité silencieuse et non politisée formant l’écrasante majorité des électeurs potentiels, même encadrés par les Partis.
Par ailleurs, l’objectif de A.P.P. quand nous poussons au Dialogue et quand nous y participons a toujours été l’espoir de donner au Pays L’Occasion d’un nouveau bon Départ, espoir qu’a renforcé la récente déclaration solennelle du Chef de l’Etat à propos du 3ème mandat ce qui offre, logiquement, L’Opportunité de solder tous les Comptes, surtout les mauvais, réels et innombrables.
Ce revirement serait inévitablement perçu par tous comme un retour au galop des mauvaises habitudes et oppose une fin de non recevoir à toute initiative de compromis transcendant, ce qui porterait un très grave préjudice à la paix et à la sécurité on ne peut plus fragilisées par les risques l’implosion économique, sociale, culturelle.
C’est pour toutes ces raisons que nous lançons solennellement un appel à toutes les bonnes volontés nationales, qu’elles soient de l’Opposition ou de la Majorité pour qu’elles s’unissent pour barrer la route à ce qui serait une nouvelle dérive autocratique fatalement suicidaire pour la démocratie et pour la République./-
Nouakchott 17/01/2017
Le bureau exécutif
cridem
Enseignement : L’intérêt est aux sous
Aujourd’hui, l’Etat semble avoir abandonné l’option d’incitation à la scolarisation universelle et à la promotion de l’enseignement et à l’acquisition du savoir. Jugez-en vous mêmes:
Pour se présenter au baccalauréat, il faut constituer un dossier qui, outre les charges du déplacement entre les bureaux et les longues attentes, vous coûtera au bas mot:
– une pièce d’identité à 1000 Ouguiyas,
– un extrait d’acte de naissance à 200 Ouguiyas. Et si vous disposez déjà d’un extrait, sachez qu’il ne sera accepté que lorsqu’il date de moins de 3 mois alors que rien n’est susceptible de changer dans cette pièce qui ne comprend que les données immuables de la filiation et les dates et lieux de naissance,
-il faut en plus deux timbres fiscaux de 200 UM chacun.
Voilà qui a fait dire à un usager en ma présence que ce qui importe pour les autorités actuelles, c’est le recouvrement et rien que le recouvrement, les sous et rien que les sous. « C’est comme si les pouvoirs publics, atteints de véritable boulimie, veulent mettre des bouchées doubles au risque d’appauvrir une population déjà déstabilisée par la hausse des prix », dit-il. Ici, lui dit son interlocuteur, vous voyez du n’importe quoi: vente d’écoles, de parcelles grignotées sur le patrimoine d’administrations publiques etc.., ajoutant qu’il est loin le temps où l’Etat encourageait le savoir, la scolarisation universelle et l’alphabétisation.
Aujourd’hui, l’intérêt est aux sous et seulement aux sous. Mais n’allez jamais penser que c’est parce qu’il y a un déficit de trésorerie! Le president, le général Abdelaziz et son argentier Ould Djay répètent à qui veut les entendre que le trésor dispose d’importantes réserves et que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Vrai ou faux? Eux seuls savent ce qui en est. Mais si c’est vrai, l’Administration doit le prouver en allégeant les charges que doivent supporter les pauvres pour que leurs enfants puissent au moins se présenter au baccalauréat. Mieux, le « president des pauvres » doit penser aux pauvres et savoir que leur imposer des charges qu’ils ne peuvent supporter revient tout simplement à les exclure davantage, eux qui sont déjà exclus.
Passe qu’on encourage plus le savoir mais, au moins, qu’on ne le décourage pas!
Ely Abdellah
adrar-info
Ce qu’il faut retenir du sommet Afrique-France à Bamako
Le 27e sommet Afrique-France s’est clôturé samedi soir à Bamako. Adieux de François Hollande au continent, crise postélectorale en Gambie, polémique sur un enfant tué par les soldats français au Mali… Plusieurs sujets ont dominé les débats.
Les adieux de Hollande à ses pairs africains
Ce sommet Afrique-France était le dernier de François Hollande. Le président français, qui a annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat en mai, y a donc fait ses adieux à ses homologues africains. Il en a aussi profité pour vanter son bilan sur le continent, et en particulier au Mali, pays hôte de ce sommet, où il a pris une des décisions les plus importantes de son quinquennat : le déclenchement de l’opération Serval, le 11 janvier 2013.
Malmené en France, Hollande n’a pas boudé son plaisir à Bamako, où la plupart des chefs d’État et de gouvernement africains, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta en tête, lui ont témoigné leur reconnaissance, voire leur affection. Durant tout le sommet, IBK et son hôte francais ont rivalisé d’amabilités l’un envers l’autre. « De tous les chefs d’État français, il aura été celui dont le rapport à l’Afrique a été le plus loyal et le plus sincère », a par exemple déclaré le président malien, tandis que son homologue a affirmé qu’ »il y a peu d’exemples au monde comme celui du Mali, qui a été capable de se redresser aussi vite » après une telle crise.
Celui dont la politique africaine fut avant tout sécuritaire, avec des interventions militaires de grande ampleur au Mali, en Centrafrique, et dans plusieurs pays sahéliens, a par ailleurs insisté sur les liens solides qu’il a tissé avec le continent, où il a effectué une trentaine de voyages en cinq ans. « J’ai pour l’Afrique des sentiments intenses », a-t-il lâché à la conférence de presse de clôture du sommet, avant de reprendre la direction de Paris.
Un sommet réussi malgré la pression sécuritaire
François Hollande et Ibrahim Boubacar Keïta le disaient eux-mêmes : c’était un pari d’organiser un sommet international de cette envergure au Mali, où la situation sécuritaire est très précaire. À leur grande satisfaction, le défi a finalement été relevé sans incident et l’événement considéré comme réussi par la majorité des participants.
Il faut dire qu’un important dispositif de sécurité avait été mis en place dans Bamako, ville frappée par un attentat meurtrier le 20 novembre 2015, à l’hôtel Radisson Blu. Pour éviter toute attaque terroriste, plusieurs milliers de policiers, gendarmes, et militaires quadrillaient la ville, ponctuellement survolée par des drones et des hélicoptères. Les services de sécurité maliens ont notamment pu compter sur la collaboration de leurs homologues français pour assurer la sécurité de la trentaine de chefs d’État et de gouvernement présents.
Les sites d’accueil du sommet, ainsi que les grands hôtels hébergeant les délégations, avaient eux été sanctuarisés, prenant parfois des allures de bunker. De leur côté, les Bamakois n’avaient pas d’autre choix que de prendre leur mal en patience dans les bouchons, la plupart des grands axes de la capitale ayant été fermés à la circulation pendant 48 heures.
Le soutien affiché à Adama Barrow en Gambie
Les chefs d’État ouest-africains et François Hollande ont aussi profité de ce sommet pour afficher leur soutien à Adama Barrow, vainqueur de l’élection présidentielle du 1er décembre en Gambie face à Yahya Jammeh. Barrow a en effet été invité samedi au sommet en tant que « président élu ». Il s’agit là d’un nouveau signal fort envoyé à Jammeh, qui ne semble toujours pas décidé à quitter le pouvoir alors qu’approche la date butoir du 19 janvier, fin officielle de son mandat.
Après avoir participé au déjeuner officiel, Adama Barrow a pris part au mini-sommet organisé par les chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur la situation en Gambie. À la sortie, plusieurs ont affirmé qu’il fallait d’abord poursuivre les efforts de médiation en cours jusqu’au 19 janvier et qu’il était encore trop tôt pour envisager une éventuelle intervention militaire ouest-africaine en Gambie.
De son côté, Adama Barrow a été accueilli au Sénégal par Macky Sall, à la demande de la Cedeao. Il restera à Dakar jusqu’à son investiture, toujours espérée le 19 janvier à Banjul.
Polémique autour d’un enfant tué par les soldats français au Mali
C’est une polémique dont François Hollande et la délégation française se seraient bien passé en plein sommet Afrique-France à Bamako. Vendredi 13 janvier, quelques heures avant l’arrivée de Hollande dans la capitale malienne, Jeune Afrique révélait qu’un enfant de 10 ans avait été tué puis enterré en catimini par des soldats français lors d’une opération le 30 novembre près de Tessalit, dans le nord du Mali.
L’information a été confirmée le même jour par un communiqué du ministère français de la Défense, qui indiquait que des militaires de la force Barkhane avaient tué un individu « qui s’est avéré être un mineur » au cours d’une opération visant un « réseau de guetteurs agissant pour le compte d’un groupe armé terroriste ».
Présent à Bamako, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, a fini par s’exprimer sur le sujet face aux journalistes. « Cette opération a été initiée car nous avions tous les éléments qui nous permettaient de conclure au fait que des engins explosifs improvisés (des mines, NDLR) allaient être déclenchés au passage d’un convoi logistique français », a-t-il expliqué, indiquant qu’il avait demandé une enquête de commandement – dont les résultats sont attendus d’ici début février – pour faire la lumière sur cette affaire.
Interrogé sur le sujet lors de la conférence de presse de clôture du sommet, samedi soir, François Hollande a déclaré que la France « n’avait rien à cacher » et rappelé qu’une enquête interne avait été rapidement ouverte sur les circonstances de la mort de cet enfant.
Auteur: jeuneafrique.com – Webnews
LES VÉRITÉS DU PRÉSIDENT SAMBA THIAM DES FPC
Le président Samba Thiam des FPC était ce vendredi 13 janvier 2017 l´invité de l’émission “Politis” de notre frère SidAhmed Beylilatou de la chaine privée Alwataniya tv. Il y aborde à cœur ouvert et avec son franc parler les questions de l´unité nationalité, des libertés publiques, de la non reconnaissance des FPC, son entretien avec le président Aziz, le passif humanitaire, les problèmes de l´école mauritanienne, la corruption, l´intolérance religieuse et la montée des courants terroristes, et l´économie entre autres.
A ÉCOUTER ABSOLUMENT au lien :
https://www.youtube.com/watch?feature=share&v=ojIuOJcdd4o&app=desktop
La lutte continue !