Daily Archives: 14/01/2017
Hollande au sommet Afrique-France: “la France restera toujours au côté du Mali”
Romandie News – François Hollande a assuré samedi à l’ouverture du 27e Sommet Afrique-France à Bamako que Paris resterait “toujours au côté du Mali“, quatre ans presque jour pour jour après avoir ordonné une opération militaire française qui avait stoppé une offensive jihadiste dans le nord du pays sahélien.
“Je veux affirmer que la France restera toujours au côté du Mali jusqu’à l’aboutissement du processus de paix, jusqu’à ce que l’Etat malien puisse avoir son autorité respectée sur l’ensemble du territoire malien”, a lancé le chef de l’Etat devant une trentaine de dirigeants africains.
“Il y a quatre ans, presque jour pour jour, le forces maliennes, françaises, africaines étaient engagées pour reconquérir le Nord-Mali” alors que “la ville de Bamako était sous la menace d’une offensive terroriste de grande ampleur”, a-t-il rappel.
Tandis que “le peuple malien tremblait”, l’Europe “regardait parfois avec distance ce qui se passait au Mali, ne saisissant par toujours l’enjeu”, a-t-il relevé.
Mais à présent, s’est félicité François Hollande, “les terroristes ne contrôlent plus aucun territoire, la démocratie a repris son cours, les élections ont eu lieu(…), l’économie repart et la réconciliation avec les accords d’Alger est en cours”.
“C’est une leçon que vous adressez à la communauté internationale” mais aussi un message pour les “peuples martyrs” de Syrie, d’Irak ou de Libye, a-t-il enchaîné: “il y a de l’espoir, regardez vers le Mali!”.
François Hollande a achevé ce discours qui sera certainement son dernier grand discours sur le continent africain d’ici à la fin de son mandat en mai par une anaphore, sa figure de style de prédilection.
“Ensemble, la France, l’Afrique nous avons été capables de relever des défis et de faire avancer le monde (…), ensemble, l’Afrique, la France, nous avons été capables, aux Nations unies, de porter des objectifs de développement durable, l’Afrique, la France, ensemble, nous portons le message d’une réduction des inégalités à l’échelle planétaire”, s’est-il exclamé.
Le président français a poursuivi en évoquant une volonté “d’indépendance” partagée et la jeunesse qui est une “chance”.
François Hollande s’est aussi souvenu des “32 visites officielles” effectuées sur le sol africain au cours de son mandat. “Disant cela, je ressens un goût d’inachevé qui aurait dû, finalement, justifier d’autres prétentions”, a-t-il poursuivi dans une allusion à son renoncement à un second mandat.
“Je n’oublierai jamais les liens que nous avons pu tisser, personnels, humains, politiques” a-t-il ajouté, concluant ce discours-testament applaudi debout par les participants au sommet.
(©AFP / 14 janvier 2017 13h17)
Froid diplomatique entre la Mauritanie et la France
Les relations diplomatiques entre la Mauritanie et la France connaissent depuis quelques années un froid qui s’est manifesté par le manque de visite de grands responsables français à la Mauritanie, l’absence de celle-ci à plusieurs sommets organisés par la France et sa non participation à l’intervention militaire française au Nord Mali. Ce froid diplomatique entre les deux pays s’est aussi manifesté par le non renouvellement des contrats des experts militaires français qui sont rentrés chez eux en mai 2016. La polémique entre la France et la Mauritanie par communiqués interposés distillés de temps à autre par certains milieux dénotent d’une incompréhension au plan sécuritaire et militaire. En plus du communiqué du porte parole du ministre français de la défense relatif à l’intervention de la force Barkhane en territoire mauritanien et la réponse de l’armée mauritanienne, un communiqué de l’ambassade de France en Mauritanie mettant en garde ses compatriotes contre l’insécurité dans la capitale Mauritanienne auquel a répondu sur la TV officielle le directeur de la sureté de l’Etat, Sidi Ould Babe El Hassen. Tout comme les organisateurs du concours Vendée Globe en novembre 2016 ont mis en garde les concurrents de ne pas s’approcher des côtes mauritaniennes considérées comme peu sûres et de se placer au moins à cent kilomètres. Malgré la précision de l’ambassade de France en Mauritanie que l’origine de cette mise en garde n’est pas officielle, les organisateurs ont confirmé que leur prudence est fondée sur des informations fournies par les autorités françaises. Les relations diplomatiques entre la Mauritanie et la France ont commencé à se détériorer lorsque la France a qualifié de grandes zones du pays comme zones rouges très dangereuses à visiter par ses compatriotes, ce qui eût des conséquences désastreuses sur le secteur du tourisme en Mauritanie. Selon les sources d’Al Akhbar, le refroidissement des relations entre la Mauritanie et la France a commencé à la suite du refus de la Mauritanie de participer à l’opération Serval au Nord Mali. Un refus engendré par le désistement de François Hollande de visiter la Mauritanie comme il l’aurait promis à Ould Aziz lors de son évacuation en France en 2012 pour se soigner à la suite de la balle amie de Toueila. Les relations ont continué à se détériorer après l’absence d’Ould Abdel Aziz au sommet de Dakar et son refus d’envoyer trois mille soldats mauritaniens à placer dans la zone de Gao dans le cadre de l’opération Barkhane et se suffisant simplement d’envoyer des officiers à Bamako et Tombouctou en qualité d’experts et de conseillers pour travailler dans le cadre d’échange de renseignements avec la force internationale de l’opération. D’autres facteurs exogènes ont aussi interagi pour complexifier les relations entre Nouakchott et Paris, notamment le rapprochement entre le Sénégal et la France sur le compte de rapports équilibrés avec la Mauritanie et le grand réchauffement des relations entre la France et le Maroc, surtout au cours de l’avènement de Hollande à l’ombre de la crise silencieuse entre Nouakchott et Rabat qui dure depuis quelques années.
le calame
Education nationale : Pauvres de nous
L’école mauritanienne va mal. C’est certainement la seule chose sur laquelle tout le monde est d’accord. Le président Ould Abdel Aziz l’a reconnu. Le Premier ministre vient de le répéter à l’occasion de la présentation de sa politique générale devant les députés. Mais le paradoxe est que rien n’est fait pour donner suite à ces répétitifs constats d’échec. Le plus ridicule dans ça est que le président aurait déclaré que l’enseignement est tellement ‘’gâté’’ que pour le ‘’réparer’’, il faut beaucoup de temps. Mais il faut quand même commencer. Par où ? Entre le coup d’état de 2008 et aujourd’hui pas moins de cinq à six ministres sont passés. Sans que rien ne se fasse. Chacun vient et fait ses promesses qui restent sans lendemain puis part sans avoir de compte à rendre à personne. Pas même au président qui l’a désigné. Ministre d’Etat de l’éducation. Ministre tout court. Ministre tout long. Rien. L’école mauritanienne semble être le cadet des soucis de ce pouvoir qui est là depuis bientôt dix ans sans avoir rien fait pour booster cette très importante institution de la république. Juste que chaque année on lui refile un budget substantiel qui va ne sert visiblement pas à grand-chose. Et ce ne sont pas les dernières nominations (exceptions faites d’une ou deux très bien méritées) qui vont faire changer les choses. Comme ça, trois des postes les plus en vue de l’éducation nationale (deux inspections générales) et la plus importante direction centrale du département sont tombées comme par hasard dans l’escarcelle de personnes très proches de généraux encore en activité. Alors que de brillants cadres de ce ministère qui disposent de toutes les qualités professionnelles et morales trainent les brides dans les couloirs sans que cela n’émeuve personne.
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