Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 18/01/2017

Samba Thiam juge que la Mauritanie “prend une pente dangereuse” et appelle le pouvoir à un “sursaut”

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Le président des Forces Progressistes du Changement (FPC) Samba Thiam a estimé vendredi que les pouvoirs publics donnaient l’impression de tâtonner au sujet de la création des Conseils régionaux.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait annoncé en mai 2016 à Néma la dissolution du Sénat qui sera supplanté par des Conseils régionaux. A l’époque, il avait estimé que le Sénat coûtait “cher” à la Mauritanie.

“Ils parlent de conseils régionaux, mais j’ai comme l’impression, dans leur bouche, le conseil régional, ça va être une espèce de transferts du Sénat ou des éléments du Sénat. Ce n’est pas notre compréhension des choses. Ça, c’est le premier aspect. Le second aspect que nous préconisons, ce sont des conseils régionaux qui sont dotés d’un certain nombre de compétences importantes et résiduelles. Et jusqu’à présent, ils ne précisent pas qu’est-ce qu’ils logent dans le Conseil régional”, a déclaré M. Thiam à l’émission Politis sur la télévision privée Al Watanya.

-Personne n’est satisfait-

Le président des FPC n’a pas manqué de critiquer ouvertement la situation économique et sociale du pays, estimant que “personne n’est satisfait” de la manière dont le pouvoir de Ould Abdel Aziz gère ce pays, même s’il dit lui reconnaitre “certaines réalisations”.

“Tout le monde attend un sursaut du pouvoir, qu’il voit clair pour véritablement créer un consensus mais ce que l’on voit, c’est qu’il s’enfonce dans la voie, prend une pente dangereuse. Et je pense qu’il faudra continuer à alerter le pouvoir, alerter l’opinion”, a déclaré M. Thiam, lors de cette émission qui a duré plus d’un tour d’horloge.

Par Babacar Baye NDIAYE

©Cridem 2017 

 

Suivez l’integralite de l’ emission au lien :

https://www.youtube.com/watch?feature=share&v=ojIuOJcdd4o&app=desktop

 

 

Intervention armée en Gambie : le Nigeria déploie un navire de guerre

Le président Nigerian Muhamadu Buhari a été nommé médiateur dans la crise gambienne par ses pairs de la CEDEAO.BBC Afrique – Le Nigéria a déployé son navire de guerre le plus récent dénommé « Unité NNS » en prélude à une éventuelle intervention militaire en Gambie. Une source militaire nigériane a déclaré à la BBC que le navire de guerre navigue actuellement au large des côtes du Ghana en direction de la Gambie.

Le week-end dernier, les chefs militaires des pays d’Afrique de l’Ouest se sont rencontrés pour discuter d’un plan de déploiement d’une force militaire en Gambie.

Le président Nigerian Muhamadu Buhari a été nommé médiateur dans la crise gambienne par ses pairs de la CEDEAO. Le Sénégal, pays voisin de la Gambie, qui devrait diriger une éventuelle offensive armée sous régionale prépare également ses troupes au sol.

Le président de la Cour suprême gambienne, Emmanuel Fagbenle, s’est récusé lundi de l’examen du recours porté devant cette juridiction par le président sortant contre l’investiture de son successeur élu Adama Barrow, prévue le 19 janvier.

La Gambie est plongée dans une grave crise depuis que M. Jammeh a annoncé le 8 décembre qu’il ne reconnaissait plus les résultats de l’élection présidentielle du 1er décembre, une semaine après avoir pourtant félicité M. Barrow pour sa victoire.

http://www.bbc.com/afrique/region-38656622

 

 

 

Edito Le Calame : De plus en plus salée, l’histoire…

altLa nouvelle a fait le tour du web en quelques clics : les nouveaux quotas de céphalopodes ont été distribués à qui de droit : la Première dame, ses deux beaux-fils, des cousins du président, un proche du Premier ministre, le président de l’UPR, un député et des sociétés finalement pas si  » anonymes  » que ça. Jusque-là, personne n’avait compris où notre guide éclairé voulait en venir, en décidant d’instituer la politique des quotas de pêche, pour avoir accès à la ressource. On sait, à présent, à quoi s’en tenir. La famille d’abord, les cousins après, les amis enfin. Sans qu’on sache exactement sur quels critères ces quotas ont été attribués, si ce n’est la proximité avec le chef. Auparavant, les sociétés de pêche (qu’elles soient mixtes ou nationales) acquéraient des bateaux et payaient des licences. Elles faisaient travailler des équipages à bord et un personnel à terre. Les productions étaient congelées et vendues, suivant la procédure de la SMCP.  Tout un système que la nouvelle politique menace de réduire à néant. Les heureux bénéficiaires des quotas – en fait, un simple papier volant, synonyme d’autorisation de piller – les céderont, si ce n’est déjà fait, à raison de 300 dollars minimum la tonne, à des armateurs qui n’en demandaient pas tant. Ils ramasseront ainsi un bon pactole qu’ils auront tout le temps de fructifier, en attendant l’année prochaine, le quota ayant une durée de vie d’un an. Ni la fédération des pêches, dont les adhérents sont, pourtant, les principales victimes de ce pillage, encore moins les partis politiques ou les ONG n’ont dénoncé ce qui s’apparente à une mise à sac de nos ressources halieutiques. Après la société chinoise Poly Hongdong, qui a obtenu une concession de 25 ans pour pêcher, à sa guise, sans payer ni taxe ni impôt, bonjour les nouveaux pilleurs ! Ils sont pourtant à l’abri du besoin et pouvaient bien se passer de cette mauvaise publicité qui bat, en brèche et pour de bon, tous les slogans sur la lutte contre la gabegie, le clientélisme, le népotisme et tous les mots en isme avec lesquels on nous saoûle depuis 2008. Et qui ne sont, en fait, que des paravents, pour masquer la plus grande opération de dépeçage que le pays ait connu, depuis son indépendance. Désormais, plus rien n’échappe à la boulimie de ces prédateurs : terrains, écoles, édifices publics, marchés, aménagements agricoles, barrages, électricité et, maintenant, la pêche.  Un exemple parmi des dizaines :  la société marocaine STAM (à qui ATTM vient de sous-traiter le barrage de Seguellil sans appel d’offres), pistonnée par un(e) bien-né(e), a obtenu, il y a deux ans, le creusement d’un canal d’irrigation, non loin de Keur Macène (celui qu’Aziz a déjà visité à deux reprises) et l’aménagement de terres agricoles dans la zone. Alors que l’aménagement d’un hectare est facturé entre neuf cent mille et un million d’ouguiyas, STAM l’a fait payer quatre millions à l’Etat. Vous croyez que la différence est partie où ? Et à quel prix sera facturé le nouveau barrage ?

Eaux, troubles, des barrages appellent, il est vrai, les requins à la pêche. On comprend donc que, de fil en aiguille, ceux-ci naviguent, du fleuve à l’océan. Et vice-versa. La facture n’en sera que plus salée. Au goût du contribuable ? Même pimentée de kilomètres de goudron, guère digestes, au demeurant, la Présidence des pauvres se révèle, d’année en année, de mois en mois, de jour en jour, de pire en pire cuisinière. Bouche sèche, les Mauritaniens se suffiront-ils encore longtemps à ouïr de creux slogans ? Ventre affamé n’a point d’oreilles…

Ahmed Ould Cheikh

le calame

APP s’opposera à toute “approbation illégale et anticonstitutionnelle en catimini” des réformes constitutionnelles par le Parlement

APP s'opposera à toute Essirage – Il circule ces derniers temps des rumeurs, de plus en plus insistantes et de moins en moins anonymes – puisqu’elles résonnent dans les couloirs de l’Assemblée Nationale et se font même entendre jusque dans l’hémicycle- quant à la remise en cause de la seule et unique décision qui aura véritablement réussi à dépasser démocratiquement, dans la sérénité et l’ordre, les divergences très nettement apparues au sujet de certaines propositions d’amendement de la Constitution.

Seul, en effet, l’argument de s’en remettre aux résultats du Suffrage Universel du Peuple exprimés à travers l’organisation d’un Referendum avait pu avoir la Force et la miraculeuse Vertu de mettre d’accord tous les antagonistes ; mais voilà que cette belle sortie serait en passe, selon les rumeurs persistantes, d’être remise en cause par une illégale et anticonstitutionnelle approbation, en catimini, desdits amendements par le Parlement réuni en Congrès.

Si une telle (dés)orientation devait se confirmer, Alliance populaire progressiste (A.P.P.) Affirme qu’il s’y  Opposera Fermement, fidèle en cela à son objectif immuable de toujours contribuer dignement et sainement à la fondation d’un Etat de Droit véritable, démocratique et unitaire, parce que respectueux des Lois qui le fondent, des Engagements qu’il prend et des Accords qu’il signe,

Elle serait nulle et non avenue, parce que unilatérale, anticonstitutionnelle et en porte-à-faux avec les termes clairs du Document final du Dialogue qui vient de s’achever, le Président de la République n’ayant aucun pouvoir de passer outre un accord signé par des parties contractantes, quels que puissent être ses arguments.

En outre elle priverait le Dialogue du seul argument incontestable à opposer par les participants à leurs pourfendeurs, s’agissant des propositions d’amendements de la Constitution controversées. Réduire, en effet, le suffrage du peuple à celui d’une majorité politique automatique (partisane ou même pluri partisane) sera la preuve la plus patente du très faible intérêt que le pouvoir accorde à l’avis populaire, la majorité silencieuse et non politisée formant l’écrasante majorité des électeurs potentiels, même encadrés par les Partis.

Par ailleurs, l’objectif de A.P.P. quand nous poussons au Dialogue et quand nous y participons a toujours été l’espoir de donner au Pays L’Occasion d’un nouveau bon Départ, espoir qu’a renforcé la récente déclaration solennelle du Chef de l’Etat à propos du 3ème mandat ce qui offre, logiquement, L’Opportunité de solder tous les Comptes, surtout les mauvais, réels et innombrables.

Ce revirement serait inévitablement perçu par tous comme un retour au galop des mauvaises habitudes et oppose une fin de non recevoir à toute initiative de compromis transcendant, ce qui porterait un très grave préjudice à la paix et à la sécurité on ne peut plus fragilisées par les risques l’implosion économique, sociale, culturelle.

C’est pour toutes ces raisons que nous lançons solennellement un appel à toutes les bonnes volontés nationales, qu’elles soient de l’Opposition ou de la Majorité pour qu’elles s’unissent pour barrer la route à ce qui serait une nouvelle dérive autocratique fatalement suicidaire pour la démocratie et pour la République./-

Nouakchott 17/01/2017

Le bureau exécutif 

cridem