Monthly Archives: October 2016
AFFAIRE DES E-MAILS : “TRUMP EXULTE, LE CAMP CLINTON DANS LA TOURMENTE”
Alors que la course à la Maison Blanche se termine dans dix jours, le FBI s’intéresse de nouveau à la boîte mail non sécurisée de la candidate démocrate.
Pour le plus grand bonheur de son rival républicain qui aimerait en tirer profit.
“C’est le genre de rebondissement que l’on a rarement, voire jamais, vu à ce stade d’une élection présidentielle”, prévient The New York Times. À onze jours du scrutin et alors que plus de six millions d’Américains ont déjà voté par anticipation, le FBI vient de secouer une course à la Maison Blanche déjà turbulente et parsemée de scandales.
“Tout allait bien pour Hillary Clinton. L’horizon était dégagé, elle faisait la course en tête dans tous les sondages et elle avait même regagné en capital confiance, raconte le quotidien américain. Mais en vingt minutes à peine, le mois d’octobre a livré sa dernière grosse surprise.”
Quand Hillary Clinton et Donald Trump sont conviés au même dîner…
Dans une lettre envoyée au Congrès, puis publiée dans la presse, le directeur du Bureau fédéral d’investigation (FBI), James Comey, a annoncé la réouverture de l’enquête sur l’affaire dite “des e-mails”. Lorsqu’elle était secrétaire d’État de 2009 à 2013, la candidate démocrate a utilisé une messagerie privée et non un serveur sécurisé pour sa correspondance, exposant donc parfois au piratage des informations confidentielles pouvant porter atteinte à la sécurité des États-Unis.
L’enquête avait été classée en juillet mais la découverte d’un millier de messages, dont certains qualifiés de “potentiellement pertinents” par le FBI, a relancé l’affaire qui a empoisonné des mois durant la campagne démocrate. Cette annonce a “semé la panique dans les rangs d’Hillary Clinton (…), de leur côté, les Républicains se sont rués sur l’aubaine pour tenter de reprendre l’avantage”, écrit le quotidien qui résume : “Trump exulte, le camp Clinton dans la tourmente.”
Clinton ou Trump ? La dernière ligne droite de la campagne américaine vue par la presse mondiale
Selon la presse américaine, ces courriers proviendraient d’un ordinateur ayant appartenu à Anthony Weiner, le mari d’une très proche conseillère d’Hillary Clinton. Le FBI se serait intéressé à la correspondance de l’ancien élu tombé en disgrâce après l’envoi de messages équivoques à une mineure.
Pour The Washington post, ce rebondissement pourrait “changer la donne de la course à la Maison Blanche que la candidate démocrate faisait en tête à en croire la plupart des sondages”. Donald Trump n’a pas attendu. “C’est la plus grosse affaire depuis le Watergate”, a-t-il immédiatement réagi. “Cela change tout.”
Du pain béni pour le Républicain
Il faut dire que cette annonce à onze jours de l’élection a des airs de pain béni pour le candidat républicain, qui se débat depuis plusieurs semaines avec un scandale d’agressions sexuelles et de harcèlement. Tout au long de sa campagne, Donald Trump n’a eu de cesse d’évoquer cette affaire embarrassante pour le camp démocrate. Lors du deuxième débat télévisé le 9 octobre 2016, il avait même menacé sa rivale de l’envoyer en prison s’il était élu. “Nous ne devons pas laisser entrer ses pratiques criminelles dans le bureau ovale”, s’est-il empressé de répéter.
Selon The Boston Globe qui écrivait il y a moins d’une semaine que “le côté sauvage de cette campagne présidentielle devenait lassant”, il est “difficile de dire quelles conséquences la nouvelle aura sur la course à la Maison Blanche, mais il est certain qu’elle a donné des munitions toutes neuves à la campagne chancelante de Donald Trump”.
Camille Drouet
Source : Courrier international
Mauritanie: un congrès du “Manifeste des Harratines” sans le Bureau Exécutif
Les partisans de Mohamed Vall Ould Hondaya, coordinateur du « Manifeste des Harratines (descendants d’esclaves de Mauritanie) », ont tenu un congrès de refondation du Manifeste durant lequel Ould Hondaya a été élu président. C’était vendredi 28 octobre.
Ce congrès a été organisé sans l’accord du bureau exécutif du Comité de suivi du Manifeste dont l’un des membres de ce bureau exécutif accuse Mohamed Vall Ould Honday d’avoir été « instrumentalisé par le régime du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz qui cherche à disloquer les membre du Manifeste ».
Plusieurs personnalités de la majorité qui soutiennent la politique du président Ould Abdel Aziz ont assisté au congrès. Parmi elles, le conseiller du premier ministre Cheikh Ahmed Jahaf et l’ancien ministre et responsable du parti El-Wiam.
On note également la présence de Brahim Ould Bilal et de Mohamed Vall Ould Rachid vice-président et prédicateur d’IRA-Mauritanie ainsi que des jeunes de ce mouvement antiesclavagiste qui avait boycotté le Manifeste dès sa naissance.
“Le MANIFESTE Pour les droits politiques, économiques et sociaux des Harratines au sein d’une Mauritanie unie, égalitaire et réconciliée avec elle-même”, a été publié, le 29 avril 2013.
alakhbar
Institut Français de Mauritanie: Tous les chemins mènent au numérique [PhotoReportage]
Le Quotidien de Nouakchott – « Incontestablement, la révolution numérique que nous vivons depuis moins de vingt ans a accouché d’un nouveau monde », déclarait David Lacombled auteur du livre Digital Citizen.
A l’heure des Technologies d’Information et de Communication (TIC), l’Institut Français de Mauritanie (IFM) a abrité des ateliers et une conférence sur le numérique, tout au long du mois d’octobre. Objectif, « permettre à tous de se familiariser avec des les outils numériques d’aujourd’hui ».
Le programme appelé « chemins numériques », a été mis en place en partenariat avec les associations mauritaniennes: FaceRim, Hadina RimTic, InnoVrim et avec Keur Thiossane du Sénégal et Makermind du Maroc. Trois jours durant (du 20 au 23 octobre), l’Institut Français de Mauritanie a été le centre d’attraction du numérique à Nouakchott.
Profanes et professionnels se sont côtoyés et ont parlé énergie et numérique, durant les ateliers. Même les tous petits ont eu leur moment numérique.
Atelier de scratch
En effet, les 20 et 21 octobre derniers, un atelier sur le scratch a été animé par InnovRim. Le scratch est faut-il le rappeler, est un logiciel qui permet aux enfants d’apprendre les ABC du code de façon simple.
Au sortir de cet atelier, l’écolière Fatimetou Zahra Mint Ahmed Salem n’a pas pu cacher sa joie. « J’ai aimé le logiciel, le scratch est tout simplement génial » déclare t-elle d’emblée avant d’ajouter «ça (l’atelier) nous a permit d’apprendre de nouvelles choses, liées aux mathématiques et les technologies ».
Les enfants et le code
Venu de Casablanca pour la circonstance, Hamza Debbarh entrepreneur dans le secteur de l’éducation, revient sur la mission de Makermind. Selon lui, « makermind est un laboratoire éducatif qui conçoit des programmes basées sur le jeu, afin de développer des capacités créative et l’esprit innovant chez les enfants ».
Pour Hamza, « avoir des notions en programmation est (aujourd’hui) aussi important que le fait de savoir lire… ». Au-delà de l’aspect formation qui l’amène à Nouakchott, Hamza songe à une éventuelle collaboration avec les structures mauritaniennes et sénégalaises rencontrées dans le cadre des chemins numériques.
Fabrication panneaux
Réservé à un public âgé de seize ans révolus, l’atelier « panneaux solaires » avait pour but de montrer aux participants « comment fabriquer soi-même des panneaux solaires à partir des cellules photovoltaïques ». Jeudi 20 octobre à la mi-journée, Mohamadou Ngom formateur de Keur Thiossane (animateur de l’atelier), a estimé que les « participants était assez réceptifs ».
Optimiste malgré le faible nombre de participants, Ngom souligne qu’avec « les éléments de bases que nous leur apprenons et apprenons, on pourra d’ici la fin de la journée mettre sur pied un panneau solaire capable d’alimenter une batterie de téléphone ou des ampoules ».
Et l’éolienne dans tout ça
De nos jours, qui dit énergies renouvelables, pense « solaire et éolienne ». C’est pourquoi un atelier de fabrication d’éolienne figure dans le programme. Objectif, faire prendre conscience aux participants avec du « matériel de récupération, on peut fabriquer de petites éoliennes ». A la fin de la journée, la mission était accomplie. Contre le vent, Cyril électro-informaticien de Keur Thiossane a testé le produit…et ça tourne !
Visite des Fablabs
A noter que c’est la première fois, que l’association Keur Thiossane fondée en 2002, met le pays dans un frontalier du Sénégal, selon Ngom. Lieu de recherche, de création et de formation, Keur Thiossane soutien le croisement des disciplines. Par ailleurs, dans le cadre du programme « chemins numériques », les membres de Keur Thiossane et de Makermind ayant fait le déplacement à Nouakchott, ont eu à visiter les Fablab de l’association InnovRim et de l’incubateur Hadina Rim Tic.
FaceRim parle de Facebook
Outre, les ateliers, le wikistage et visites, les participants aux « chemins numérique » ont eu droit à une conférence sur les réseaux sociaux, animée par l’Association FaceRIM.
Vu la popularité des réseaux sociaux et les dangers qui vont avec, FaceRim a effectué une mission sensibilisation les dangers potentiels, à travers cette conférence. Dans une salle quasiment remplie, les membres de l’association, ont chiffres à l’appui, apportés des éclairages sur l’utilisation de Facebook par les mauritaniens.
« Il y’a du bon dedans »
Sidi Bolle, jeune auteur et spécialiste en développement personnel a quand à lui abordé l’aspect positif du réseau social leader. Selon lui, « Facebook regorge de bonnes, mais tout dépend de l’utilisation qu’on en fait ». Pour les entrepreneurs ou associations qui ont peu de moyens, « faire recourt à Facebook permet d’améliorer sa visibilité ».
D’ailleurs, c’est en partie grâce à Facebook que son livre électronique réussir est un choix a pu voir le jour. Il prévient cependant, qu’il faut « une autorégulation pour savoir quand cliquer et quand s’abstenir ». Il n’ya pas que du bond sur facebook.
Numérique : un monde
Aujourd’hui plus que jamais, les mauritaniens doivent trouver leur place, dans ce monde où le numérique est partout. Il en est de même pour les énergies renouvelables, avant que le réchauffement climatique n’atteigne le point du non retour. Notre salut dépendra certainement de compréhension de ces enjeux et capacités d’adaptation.
Amadou Sy
Mauritanie: l’accaparement des terres dans la Vallée du fleuve dénoncé
Le360 – Désormais considérée comme «crime contre l’humanité» par la législation pénale internationale, la pratique de l’accaparement des terres continue à susciter une vive inquiétude du mouvement associatif en Mauritanie.
Une tendance illustrée par cette déclaration du Forum des organisations nationales de droits humains (FONADH-collectif d’une vingtaine d’ONG), dénonçant «l’accaparement des terres de culture dans la Vallée du fleuve Sénégal, qui continue d’empoisonner la vie de paisibles citoyens».
Une tendance dont l’explication réside dans le fait que ces terres «fertiles, font l’objet d’une convoitise immodérée de l’agro business national et international, depuis quelques années». A l’origine de la déclaration du jeudi 27 octobre, l’attribution de terres au niveau de l’arrondissement de Dar El Barka (environ 300 kilomètres au Sud/Est de Nouakchott).
Des terres propriétés de plusieurs villages «cédées à un promoteur sans concertation». En face «des paysans et des communautés déterminés à défendre leur propriété et unique source de revenus, jusqu’au sacrifice suprême». Le FONADH signale qu’en dépit de l’engagement répété des autorités au plus haut niveau, de trouver une solution, ce problème d’accaparement des terres persiste, dans la mesure où «des engins sont stationnés sur place et procèdent à des travaux».
Le FONADH avertit contre «une situation grosse de tension, dont il est impossible de mesurer les éventuelles conséquences». La déclaration des ONG rappelle que «les terres de décrue du Walo ont pendant longtemps (plus d’un millénaire) fait l’objet d’un système traditionnel de gestion au Walo, au Fuuta Tooro et au Guidimakha/Gajaaga». Les expropriations des terres de culture dans la région de la vallée fleuve en Mauritanie ont pour cadre juridique une ordonnance adoptée en 1983, sous un régime militaire d’exception.
Pire, en dépit du caractère contestable des dispositions de cette loi, que le FONADH juge «scélérate», celles-ci sont allégrement violées par l’administration, notamment pour ce qui concerne les règles relatives à la publicité, exigées dans le cadre de la procédure d’attribution.
Ainsi, au fil des années, la loi adoptée sous le régime de Mohamed Khouna Ould Haidallah, a créé une pagaille inextricable. Des terres sont accaparées par des spéculateurs bénéficiant de la complicité de l’administration, avec l’objectif de les revendre à des investisseurs plus fortunés, notamment ceux du Golfe.
Une véritable bombe à retardement face à laquelle le FONADH réclame «un moratoire de 5 ans» dans les attributions suivi d’une nouvelle réforme foncière, pour mettre de l’ordre dans le foncier agricole au niveau de la vallée du fleuve.
La pratique de l’accaparement des terres, rappelle-t-on, a été tout dernièrement élevée au rang de «crime contre l’humanité» par la législation pénale internationale.
cridem
Régularisation des fonctionnaires et agents de l’État victimes des événements de 89 :La direction de la fonction publique accusée d’«obstructions!»
La direction de la fonction publique et de la formation créeraient des « obstacles artificiels » pour bloquer le règlement des dossiers des victimes des événements de 1989 qui, il faut le rappeler, ont conduit nombre de fonctionnaires et agents de l’État à la déportation ou à la révocation pure et simple. C’est du moins ce qu’apprend le Calame auprès de sources bien informées et proches du dossier.
Pour ce faire, le directeur de la fonction publique et celui de la formation exigent des victimes une décision de licenciement, un recensement au niveau de l’ambassade de Mauritanie au Sénégal après la déportation, ou une carte de réfugié, un contrat d’embauche avant le licenciement ou l’exil au Sénégal. Parfois, ladite direction évoque une première ou une deuxième liste. Ces responsables exigent ces documents disent-ils pour les confronter à la liste que l’ANAIR de l’époque, ou Tadaamoun aujourd’hui ont fait parvenir au gouvernement qui, il faut le rappeler avait ordonné, lors d’un conseil des ministres du 20 septembre 2012 de parachever le processus de règlement de ce problème. Dans ce cadre, une lettre circulaire, N° 00019/13, en date du 3 Décembre 2013, avait été encore adressée, aux différents établissements, leur rappelant de se conformer à la décision de l’Etat de « promouvoir des mesures en faveur des employés victimes des événements de 1989. » Il s’agit, «concrètement», pouvait-on lire dans ce document, d’«indemnisations, de réintégrations, régularisations de situations statutaires, droits à la retraite, selon les cas ».
« Ces responsables qui exigent de nous toute cette paperasse n’ignorent pas les conditions dans lesquelles nous avons été déportés ou licenciés ; c’est simplement pour créer des blocages au dossier que le président de la République a ordonné de régler », tempête une victime.
Mêmes si certaines victimes ont été « régularisées », plus de 131 sur 224, seulement en 2015 et début 2016, d’autres continuent de courir derrière la fonction publique qui, visiblement traîne les pieds pour envoyer les listes à la direction du budget pour règlement. Les responsables de la direction de la fonction publique ne voudraient même pas voir les victimes traîner dans leurs locaux, affirme notre source qui rapporte un cas très pathétique d’un douanier malade depuis longtemps et dont la sœur court inlassablement derrière la fonction publique qui aurait refusé de régler le problème, ceci en dépit de l’existence d’un fond de dossier bien fourni et des témoignages d’anciens collègues de service. Même son ancien chef de service et d’autres organisations seraient venus plaider en sa faveur auprès de la direction de la fonction publique. En vain ! signale notre source.
A en croire notre source, le président du Haut Conseil de la Fatwa et des recours gracieux a joué un rôle déterminant pour décanter la situation. La Mauritanie, ajoute-t-il se passerait bien des dialogues si tous les responsables mauritaniens s’acquittaient, chacun en ce qui le concerne, de leur devoir comme le fait ce haut responsable.
Notre source indique par ailleurs, que le chargé de mission à la présidence, Ould Ahmed Daamou suit le dossier et passe souvent à la direction de la fonction publique pour accélérer le processus, conformément aux instructions du président de la République.
Le nombre de victimes est estimé à 224 (ancienne liste) à laquelle serait venue s’ajouter une autre liste venue de Tadaamoun et que la fonction publique appelle dans son jargon, la nouvelle liste.
Notons enfin que le dialogue qui vient de se terminer à Nouakchott a recommandé, même si la formulation reste très prudente voire méfiante, de faire lever les obstacles au règlement de ce dossier dit passif humanitaire. Cette recommandation du dialogue vient rappeler que le dossier ne pouvait pas être clos si vite par le gouvernement dont certains des responsables refusent, on ne sait pourquoi d’exécuter une lettre circulaire ou l’ordre du président de la République.