Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 05/10/2016

Dialogue national , premiers débats premiers accrochages .

altDialogue national , premiers débats premiers accrochages .

 le désordre habituel, ambiant , a imprégné notre atelier dont le premier axe fut « la vice présidence . Ce désordre s’est d’abord traduit par le choix des thématiques constituées de points agencés pêle-mêle, des sous-points au même niveau que des points, dans un tout déconnecté …

Thématique générale : Défis nationaux , où l’on retrouve , par exemple, au même niveau sénat (suppression ou pas) , Vice Présidence ,drapeau national , etc …En quoi le sénat ou le drapeau constituent des ‘’ défis’’ nationaux ?

 Ensemble de points qui auraient pu être logés dans quatre thèmes essentiels de synthèse, si l’on avait y avait mis un peu plus de soins :

 Défi de l’unité

 Défi sécuritaire

 Défi pour l’érection d’un Etat de droit

 Défi de la bonne gouvernance, et peut être aurait-on ajoutée un dernier, non des moins importants :le défi pour venir à bout du désordre généralisé …Mais non ! des points traités un à un, déconnectés les uns des autres comme des grains de chapelet … Celui –là liquidé on passe au suivant …

Bien entendu on a eu droit aux rengaines et habituelles : ‘’ceux qui parlent de Bidhaans de Haratines et Negro africains divisent les mauritaniens…qui sont tous mauritaniens , tous musulmans , tous frères !!! De l’iniquité, des inégalités ? motus .On a eu aussi droit aussi aux invectives de conseiller du ministre de l’interieur qui se sait du micro , d’autorité , alors qu’il n’avait pas de badge , et se permet d’intimider , menacer (attention je connais tous les dossiers ! ‘’), stigmatiser des communautés entières … les wolofs et les Soninko sont sans problèmes, entendez dociles ; le problème c’est les autres …Seulement ce manège n’intimidait personne , en tout cas pas Samba Thiam…qui n’a rien a cacher .

 Impressions générales ?

 Une table de modération féminine qui fut victime de machisme, mais qui n’a pas, non plus, brillé par sa méthode de travail…Débat passionné, sans hauteur, très clivé, souvent, dans le tohu –bohu …

C’est un compatriote arabo-berbère qui, très originalement, résume ainsi la situation de la salle :’’ les Negro-mauritaniens, quasiment tous, sont favorables à l’institution de la Vice présidence , parce qu’ils pensaient que si elle était retenue, elle leur reviendrait …et les Bidhaans , presque unaniment, sont contre cette vice présidence , pensant que si elle était créée , elle le serait pour les Negro mauritaniens(haratines ou kwars) . Quadrature du cercle, n’est-ce pas ?

 Il faut espérer qu’au fil du jour la passion s’estompe, pour ne pas tomber dans le pessimisme, sinon ce serait le retour des impasses, délibérément créées, du temps du PPM.

 

SAMBA THIAM

Officiel facebook page

 

FLAMNET-RETRO : Interpellation des intellectuels arabo-berbères : par SAMBA THIAM

alt‘’ Un pays est d’abord fondé sur une volonté des diverses parties de coexister , de vivre ensemble dans la paix. Sans ce choix et cette volonté c’est une partie perdue ‘’.

‘’… Si l’on ne peut vivre ensemble qu’au prix de l’oppression à l’égard d’une composante, c’est une position pas raisonnable qui , surtout , n’est pas tenable ‘’.

On croirait lire le cas mauritanien … Et pourtant il n’en ait rien !
Il s’agit en fait du cas malien , traité par un mauritanien bien particulier : l’éminence grise du Président ould Abdel Aziz , selon certaines sources , en l’occurrence Yehdih ould Bredeleil qui , à travers un article intitulé ‘’ l’Azawad’’, prend nettement, résolument et légitiment position pour les Touaregs opprimés du Mali …en abstraction totale cependant de sa Mauritanie !

Le plus curieux c’est qu’il ne vient , à aucun instant , à l’esprit de Yehdih que sa description de principe s’appliquait aussi et rigoureusement au cas mauritanien , à travers la difficile coexistence actuelle ! Manifestement il n’a pu se déprendre de ces solidarités grégaires qui souvent nous retiennent ; prisonnier d’une vision partisane et du prisme déformant de la solidarité mécanique, il ne fait ni retour sur soi , ni flexion sur sa propre réalité…Surprenant de la part du grand cerveau !

Cette attitude est assez courante hélas chez un bon nombre d’intellectuels et d’hommes politiques arabo-berbères qui tombent , généralement , dans le déni dès que nos problèmes sont évoqués ! Le mal existe ailleurs et pas en Mauritanie… 
Cette attitude qui interpelle ne serait –elle pas fondée par hasard sur une tentation de vouloir copier le maghreb ? Le Maghreb ( Egypte incluse ) compte , aux dires de Cheikh T Ndiaye, quatre vingt millions de Noirs . 8o millions absents de la superstructure ; des ombres portées … Noirs pourtant assimilés , pourtant musulmans … Vouloir copier ce maghreb -là, pour ceux tentés de le faire, serait , sans aucun doute , une cruelle méprise au regard de la géographie physique et humaine de la Mauritanie …
Cette attitude ou position singulière m’amène de plus en plus à penser qu’un débat interne s’impose au sein de la communauté arabo-berbère, qui devra se déterminer sur le‘’ vivre ensemble’’, préliminaire à tout dialogue inter-communautaire sur la question.

Le nœud du problème , me semble-t-il , réside davantage chez elle que chez les Négro-africains . Les Arabo-berbères veulent –ils vivre avec les Négro-africains ? si oui , sous quelle forme et à quelles conditions ? Dans l’assimilation ou dans le respect des identités respectives ? Dans l’accaparement de tous les secteurs de la vie publique par les uns ou le partage équilibré du pouvoir entre tous ? Au travers de l’unité ou de l’unitarisme ? Une clarification à ces niveaux s’impose à l’élite qui devra se parler , la minorité courageuse des Justes débattre avec la majorité silencieuse qui assiste, sans rien dire, au mensonge triomphant , au péril montant … Ils devront se parler afin de nous éviter de continuer de tourner en rond , de vivre sans cesse des crises sans fin, de nourrir un pessimisme chaque jour plus accusé sur notre commun devenir .

Initier et parrainer un tel débat interne au sein de la communauté arabo-berbère voilà, pour les segments actifs de la Société civile , un chantier urgent, porteur et autrement plus important que tous ces ateliers autour de questions, parfois sans diagnostique et sans débat de fond .

Enfin les amis et partenaires internationaux de la Mauritanie devront comprendre que ‘’la Mauritanie sans cohésion interne,’’ est porteuse de tous les dangers que leur ‘’tout- sécuritaire ‘’ ne pourrait juguler…La Mauritanie d’abord !
 “Si l’on ne peut vivre ensemble qu’au prix de l’oppression à l’égard d’une composante , c’est une position pas raisonnable qui , surtout , n’est pas tenable ‘’.

 

La lutte continue!

Samba Thiam président des FPC

 

Le dialogue: BAATHISTES-FLAM, quand les masques tombent

Le dialogue: BAATHISTES-FLAM, quand les masques tombentQui peut évaluer, de façon exacte, dans la Mauritanie d’aujourd’hui, le poids idéologique et démographique des deux formations politiques connues sous les nom des « Baathistes » et des « FLAM » ?

Pourtant, chacune de ces formations prétend représenter l’« élite », ou l’« avant garde » du peuple Mauritanien, et en même temps chacune d’entre elles, considère l’autre comme le mal, par définition, de la Mauritanie et de son peuple.

Historiquement, le mouvement Baath de Mauritanie est une excroissance du parti du même nom, né dans le « Cham » ( Syrie et Irak) en 1947, sous l’impulsion de Miche Aflak pour « combiner le socialisme arabe et le nationalisme arabe ».

Ce Parti, leader de l’éveil des jeunesses Arabes, de l’époque, en quête de libertés et de modernisme, a subi les tirs croisés du sionisme juif, de l’impérialisme Américain et du mépris des régimes conservateurs des pays du Golf.

En Mauritanie, où l’implantation des cellules Baathistes a commencé au début des années 60, du siècle dernier, en « suppléant », petit-à-petit, leurs « grands frères » Nasséristes.

Sans rentrer dans les détails de l’histoire et des méthodes du mouvement Baathiste en Mauritanie, on peut considérer qu’il a été de toutes les luttes politiques, au sein des syndicats des travailleurs et des étudiants, mais aussi en noyautant biens des structures, civiles et militaires, de tous les régimes qui se sont succédés en Mauritanie depuis l’Indépendance et jusqu’aujourd’hui.

Son combat vise deux objectifs affirmés: la promotion de la langue Arabe, dans l’enseignement, l’Administration publique, ainsi que l’affirmation de l’identité Arabe de la Mauritanie. Pour atteindre ces objectifs, le mouvement Baathiste a tenté, et réussit quelquefois, des alliances tactiques avec quasiment toutes les formation et mouvements politiques du pays, exceptés ceux d’obédience Négro-africaine.

Son étoile, qui n’a cessé de briller depuis l’avènement du premier coup d’Etat militaire de 1978, malgré quelques « fausses notes » de certains dirigeants militaires, non acquis à leur idéologie, Heydala, en particulier, connait quelques nuages, depuis la disparition du Leader historique du Baath moderne, El Marhoum Saddam Hussein.

Mais qu’il pleuve, ou qu’il…vente, les leaders du Baath de Mauritanie, continuent à poursuivre leur marche et à considérer, de plus en plus, les FLAM comme la menace principale qui hypothèque l’avenir de la Mauritanie.

La déclaration de ce weekend du « leader maximo » du mouvement Baathiste, M. Devali Ould Cheine, en réaction au discours de M. Balas, à l’ouverture du dialogue, a donné le ton à une passe d’armes (dans tous les sens du terme), que biens des Mauritaniens, des deux côtés, attendaient.

Quant au mouvement des FLAM, dont l’acte de naissance officiel, « le manifeste du négro-africain opprimé », a été porté à la connaissance de l’opinion publique Mauritanienne en 1986, mais qui serait né au moins deux ans avant.

Il est l’œuvre de groupes Négro-africains, principalement du Fouta, avec à leur tête El Marhoum Ly Djibril Hamet, déclaré officiellement Président du mouvement.

Se présentant comme la synthèse des mouvements et des luttes que mènent les négro-africains de Mauritanie depuis l’indépendance, pour une affirmation plus officielle du caractères africain de la Mauritanie et pour une meilleure prise en compte des spécificités de la Vallée, tant sur le plan économique que culturel, les FLAM, ont annoncé une rupture avec le « régime Beïdane d’apartheid » et proclamé la lutte armée pour l’autonomie du Fouta.

La confrontation directe avec le régime militaire d’alors, a fait des ravages que l’on connait, dans les rangs des Flamistes déclarés. En réaction aux arrestations, à la torture et à l’emprisonnement des militants identifiés, une aile militaire des FLAM, aurait préparé un coup d’Etat militaire, qui n’a pas connu de début d’exécution, mais dont les auteurs présumés, paieront à une très grande échelle et « justifieront » les assinats et déportations de dizaines de milliers des négro-africains, toutes populations confondues.

Au cours de leurs plaidoyers et de leur dénonciation de ce que l’on appelle « le passif humanitaire », les FLAM n’ont cessé d’affirmer la responsabilité des Baathistes (civiles et militaires), aux côtés du régime de Ould Taya.

En attendant que la vérité soit connue et rendue publique sur les responsabilités historiques des Baathistes et des FLAM, dans la dégradation et la menace de l’unité nationale et de la cohabitation, biens des Mauritaniens pensent que si un tel thème était inscrit aux débats du dialogue en cours, lui donnerait une portée et un contenu bien plus importants.

Ahmed Yedaly

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