Daily Archives: 07/10/2016
repenser notre vocabulaire identitaire devenu source de frustration.
Plusieurs compatriotes s’offusquent quand on leur dit qu’ils sont « arabo-berbères ». D’autres n’aiment pas le qualificatif « négro-africains ». Certains trouvent inappropriés les termes : « Haratins », »Maures », « Halpoular », « Bidan » etc.
Ne doit –on pas repenser notre vocabulaire identitaire devenu source de stigmatisation, frustration et méfiance ? Chacun sait que les Historiens, anthropologues, ethnologues, explorateurs et chercheurs s’accordent à dire que la Mauritanie était, par le passé, habitée à majorité par des noirs et des berbères.
Sa 1ere colonisation le fut vers le XVIIe siècle par les arabes. Elle aboutit à imposer, à la plupart des autochtones, la culture arabo-islamique (dont la langue arabe, métissée en Hassanya).
La 2éme invasion l’était vers le XIX éme siècle par les Français qui lui délimitèrent des frontières géographiques internationalement reconnues, imposèrent à leur tour, aux autochtones leur langue et leur culture mais pas aussi longuement que leurs prédécesseurs. Dans les nouvelles frontières, ils cloisonnèrent divers groupes sociaux les condamnant à cohabiter ensemble.
Chacun de ces groupes s’identifie suivant une dénomination souvent inappropriée.
Il y’a les arabes (3’rab). Ce terme dans l’usage courant a deux sens :
Les personnes qui se réclament d’origine généalogique arabe.
Les « porteurs du fusil » ou guerriers (Ehel Lemdavi3).
Ce Vocable sélectif et restrictif en ce sens que la plupart des Maures, Bidhane , haratane ou Hassanophones ne s’y reconnaissent pas.
Il y’a les Maures (habitant de Mauritanie) appelés aussi Bidane . Ces deux termes qui ne portent pas le même sens ne reflètent pas la signification exacte de ce qu’ils sont sensés déterminés.
Le premier est un mot français restrictif car attribué à une partie et non pas tous les habitants du pays.
Le second est un mot arabe qui fait référence au blanc épidermique de la peau.
Or, il se trouve que les individus qui se reconnaissent sous le pseudo « Bidane » ne sont pas tous blancs. Ils sont en majorité : Khi6driyine, bleus, rouges, noirs ou pour la plupart : « café au lait» (entendre mixage du lait (Arabes blancs) et café (noirs d’Afrique).
Il y’a les Harratins. Ce terme est supposé être tiré du mot arabe : « h7or » qui signifie « homme libre ».
Il concerne en premier, les descendants d’anciens esclaves mais dans le langage courant et pour le commun des Mauritaniens, il désigne tous les Maures noirs à cheveux crépus y compris les divers métis et les nés du « concubinage servile » ou ( droit du maitre à (ab)user de ses servantes) .
La majorité de ces derniers étant descendants de Chorfas, Emirs, Echiakhs chefs de confréries religieuses etc.
Où se situe donc la frontière visuelleet/ou instinctive pour distinguer , connaitre et différencier statutairement entre differents maures noirs ou basanés ? Faut-il attendre qu’ils se présentent ? Ou faut-il demander à chaque fois « Inté min Min (de qui es tu) ? Il y’a les Tou(tes)couleurs appelés ainsi malgré que les issus de l’ethnie « peuls » n’ont qu’une apparence épidermique identique, un même teint de peau.
Il semble qu’on appelle Hal poular , Soninké, Ouolof , celles ou ceux qui parlent respectivement la langue Peul , Soninké et Ouolof. Ces langues sont parlées dans d’autres pays comme le Hassanya à la différence que les Hassanophones ne sont pas tous « Maures ».
Il y’a les négro-africains. Le terme « negro »(noir en Espagnol et Portugais ) est, pour certains, péjoratif ou tout au plus diminutif.
Sous « Negro-Africains » sont classés les appartenant aux ethnies Halpoular, Soninké et Ouolof considérés d’origine généalogique Africaine.
Les Haratins sont aussi issus de cette origine. Pourquoi les exclure volontairement sous cette appellation ?
Il y’a les Arabo-berbère. Se dit des Maures ou « Bidhane ». Là aussi le terme prête à équivoque.
En Fait ! L’ensemble social Maure ( Haratins y compris) est le résultat d’un long métissage entre arabes, Africains (premiers habitants du Sahara) et berbères . Les arabes venus de la péninsule ou du Yemen ont , des siècles durant , été trempés ,malaxés et essorés dans les eaux de l’Africanité et berbérité qu’il devient impossible aujourd’hui d’en gommer les traces historiques indélébiles.
L’appellation : Berbero-Africano-arabe serait plus conforme.
Ceci étant, et puisqu’en Mauritanie on est (nait) ce qu’on est (né).
Restons ce qu’on (con) est (né).
Ely Salem Khayar
adrar-info
ONU: Antonio Guterres promet de servir les plus vulnérables
– Le Portugais Antonio Guterres, soutenu par le Conseil de sécurité pour être le prochain secrétaire général des Nations unies, a promis jeudi de servir les plus vulnérables comme les victimes des conflits et du terrorisme.
L’ancien Premier ministre portugais a exprimé l’espoir que sa désignation, consensuelle et rapide, sera symbolique d’une capacité du Conseil de sécurité d’agir dans l’unité et le consensus pour pouvoir répondre rapidement aux terribles défis de notre temps, lors d’une déclaration à la presse à Lisbonne.
Pour exprimer ce que je ressens aujourd’hui, deux mots sont suffisants: humilité et gratitude, a-t-il relevé, prenant la parole successivement en portugais, anglais, français et espagnol. Saluant un processus transparent et ouvert, il a remercié les membres du Conseil de sécurité pour la confiance qu’ils lui ont accordée.
Je ressens l’humilité de celui qui fait face à des défis énormes, dans un monde qui est perturbé par des problèmes très très sérieux. Mais aussi l’humilité pour pouvoir servir les plus vulnérables, les victimes des conflits et du terrorisme, les victimes de la violation des droits, de la pauvreté ou des injustices de notre monde, a-t-il énuméré.
M. Guterres a également tenu à rendre hommage à l’actuel secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et a demandé à tous les Etats-membres de l’appuyer dans ses initiatives pour garantir le plein succès des derniers mois de son mandat.
M. Guterres a obtenu jeudi le soutien unanime des 15 membres du Conseil de sécurité pour devenir le prochain secrétaire général des Nations unies, ont indiqué des diplomates à l’issue d’une réunion à huis clos.
Ex-Premier ministre du Portugal entre 1995 et 2002, puis Haut commissaire de l’Onu aux réfugiés (HCR) de 2005 à 2015, il était largement favori après avoir terminé en tête des six scrutins préliminaires.
La désignation de ce socialiste modéré, ingénieur de formation âgé de 67 ans, doit encore être approuvée par l’Assemblée générale de l’ONU, ce qui devrait être une formalité, avant qu’il ne prenne ses fonctions le 1er janvier.
©AFP /
Romandie News
Contrat de diffusion du film mauritanien “1989” en France et en Afrique
Le jeune réalisateur mauritanien Djibril Diaw (Photo) a signé un contrat de diffusion de son film “1989 “ avec la télévision Telesud, qui émet en France et en Afrique subsaharienne. Le contrat a été signé en collaboration avec Doc Net Films.
“1989 “, projeté lors de plusieurs festivals de cinéma à travers le monde, est un film documentaire de 52 minutes. Il a été réalisé en 2009 en partenariat avec la Maison des Cinéastes mauritanienne.
Projeté lors de plusieurs festivals de cinéma à travers le monde. « Sans l’appuie de la maison des cinéastes comme producteur le film 1989 ne saurai être possible de réaliser en 2009 compte tenue de la situation sociopolitique du pays », note l’auteur dans un entretien à Alakhbar.
Selon Djibril Diaw , “1989 ” retrace les événements de l’année 1989 qui donne son titre au film « quand des massacres de nature ethnique et raciste ont été perpétrés contre la communauté noire à travers plusieurs villes de la Mauritanie ».
Le film revient également sur les principaux « lieux du crime » pour donner la parole à des témoins de ces événements dramatiques et à des victimes qui ont réussi à survivre à « ce qui relevait d’un début d’épuration ethnique», d’après le réalisateur.
« Les événements de l’année 1989 devraient tout simplement nous servir de leçon afin d’éviter ou d’anticiper a toute situation pouvant nous reconduire a ses douloureux événement de 1989 », poursuit Djibril Diaw qui dit s’adresser avant tout a la nouvelle génération de Mauritaniens « qui la plus part ignore encore cette page sombre de l’histoire de mon pays, la Mauritanie ».
Le film ” 1989 “ ’s’agit d’abord un travail de mémoire, « sur une histoire qui à aujourd’hui a mon avis construit un mur de Berlin entre les différents composant ethnique Mauritanienne. Je pense que il est importe pour un pays en voie de reconstruction de commencer par l’acceptation de son histoire et e son passé bon ou mouvais que soit ‘il.».
En Mauritanie, le film “1989” a obtenu le 2 eme prix Cinemajuscule en 2009 du SENAF (semaine national du film organisée par la Maison de Cinéastes).
Alakhbar