Monthly Archives: May 2016
Interview accordée à Cridem par Monsieur Moussa Fall Président du Mouvement pour le Changement Démocratique (MCD)
Cridem : Quelles sont les premières impressions que vous inspire le discours du Chef de l’Etat à Néma ?
Moussa Fall : Ma première impression est que j’ai trouvé le discours du chef de l’Etat à Néma particulièrement agressif et haineux. Comment un chef d’Etat qui se dit démocrate peut-il qualifier son opposition d’antinationale ? Comment un chef d’Etat peut-il traiter, tout au long son intervention, cette opposition de menteuse ? Comment un chef d’Etat peut-il s’en prendre à la femme mauritanienne lui déniant toute aptitude à avoir une opinion politique propre ? Comment un chef d’Etat peut-il comparer l’une des principales composantes de notre pays à des animaux qui se reproduisent sans retenue? Comment un chef d’Etat peut-il ironiser avec des propos inconvenants en parlant d’une puissance étrangère qui a toujours manifesté de la proximité et de l’amitié à l’égard de notre pays.
La seconde impression est l’absence dans ce discours de réponses aux préoccupations de ces populations qui ont été amenées de partout pour écouter un discours dans lequel elles n’ont finalement pas entendu une seule décision qui puisse alléger leurs souffrances quotidiennes. Cette déception a d’ailleurs été très largement partagée par tous les mauritaniens qui sont restés sur leur faim dans tous les sens du terme.
Cridem : Allons maintenant au fond. Commençons par ce qui a été la préoccupation de ces dernières semaines, à savoir la révision de la Constitution. Le Président a dit qu’il veut sa révision, mais il n’a pas dit qu’il veut toucher au nombre de mandats…
Moussa Fall : Vous savez ce discours reprend à l’identique les thèmes développés à Nouadhibou après le coup d’Etat de 2008. C’était alors le temps de l’affrontement entre le FNDD à l’époque et un Général qui venait de faire un coup d’Etat contre la démocratie et qui voulait imposer son système au pays. Par son contenu, par son ton, par la rage qu’il exprime on ne peut que tirer la conclusion que le Chef de l‘Etat est porteur d’un projet personnel qu’il veut imposer au pays et ce contre la volonté de son opposition. Quelle est la consistance de ce projet ? Est-ce un troisième mandat ?
A ce stade je ne peux pas me prononcer sur la formule envisagée. Ce que je peux dire avec certitude c’est qu’il tient à reconduire, au forceps, son système. Par cette option ainsi exprimée dans un discours officiel et solennel, le Chef de l’Etat prend sur lui une responsabilité lourde de conséquences. On espérait un discours d’apaisement, un discours de pacification de la scène politique pour préparer un dialogue responsable permettant de baliser de façon consensuelle les prochaines étapes de raffermissement de la démocratie dans notre pays. Au lieu de cela on déclare la guerre à l’opposition et on veut forcer le passage pour un choix personnel et autocratique. Dans ces conditions il ne reste d’autre choix pour l’opposition que de se préparer à la confrontation. Nous entrons donc à mon avis dans une nouvelle ère de confrontation. Dans des conditions qui sont très différentes de celles de 2008-2009.
D’un coté, Ould Abdel Aziz n’est plus un inconnu pour les citoyens, les promesses miroitées à l’époque se sont révélées dépourvues d’impacts significatifs sur les conditions de vie des populations, la conjoncture économique sur laquelle il a surfé de 2010 à 2014 n’est aujourd’hui qu’un lointain souvenir et le pouvoir d’achat n’a cesse de se détériorer eut égard à la pression fiscale et la dégradation en continu de la valeur de l’Ouguiya. De l’autre coté l’opposition est aujourd’hui beaucoup mieux préparée qu’en 2009 et son potentiel s’est considérablement accru du fait des politiques suivies par le pouvoir et de leurs conséquences sur les conditions de vie des populations.
Cridem : Le Président a dit que c’est toujours l’opposition qui dresse des obstacles devant le dialogue en avançant, à chaque fois, des arguments irrecevables, qu’en dites-vous ?
Moussa Fall : Je voudrai d’abord rétablir certaines vérités. La plate-forme de l’opposition ne comportait pas à ma connaissance l’intégration d’un quelconque fonctionnaire licencié, comme l’a dit et répété Aziz. Par contre, elle lui demandait une réponse claire concernant son intention de respecter ou non la limitation des mandats ainsi que l’application de la loi qui impose au Chef de l’Etat de faire et de publier une déclaration de son patrimoine, et c’est ce que Aziz n’a pas dit. Ce sont peut-être là certains des points qui font que Aziz ne veut pas répondre par écrit, alors qu’il s’agit tout simplement de se conformer à la Constitution et à la Loi.
Quant à dire que c’est l’opposition qui a toujours bloqué le dialogue, il suffit, pour se convaincre du contraire, de rappeler que le FNDU avait répondu par écrit aux propositions écrites qui lui avaient été transmises par le pouvoir. Contrairement à ce qui a été dit encore, le FNDU n’a pas exigé que tous les points qui figurent dans sa plate-forme soient satisfaits avant le dialogue, mais tout simplement qu’il y soit répondu. Et cette réponse, il l’attend depuis bientôt un an. Convenez avec moi qu’un partenaire qui refuse de répondre, soit positivement soit négativement, par écrit à des correspondances écrites ne peut se prévaloir de bonne volonté. D’ailleurs, voilà qu’il met lui-même un point final au processus qu’il avait engagé avec l’opposition.
Cridem : Le Président vient d’inviter à nouveau au dialogue, qu’en pensez-vous ?
Moussa Fall : Comme je l’ai déjà dit, le discours de Aziz traduit clairement sa volonté de conduire de manière unilatérale son propre agenda, en excluant à la fois l’opposition politique et les forces sociales du pays. Cet agenda, qui consiste à le maintenir au pouvoir, d’une manière ou d’une autre, il hésitait à le mettre en œuvre sans un dialogue avec l’opposition, dialogue au cours duquel il concéderait certaines concessions relatives au régime électoral et aux institutions chargées des élections, espérant que l’opposition se contenterait de ces réformes ou, au mois, se diviserait de manière significative les concernant. Cela aurait servi de semblant de caution à sa démarche. C’est ce qui explique d’ailleurs cette frénésie du dialogue que l’on a remarqué ces derniers temps chez le pouvoir. Aujourd’hui, voyant que cette manœuvre n’a pas abouti, voyant que l’opposition a sauvegardé son unité autour de sa position de principe concernant le dialogue, il semble qu’il a pris sa résolution de faire le forcing et d’aller, tête baissée, dans l’exécution de son agenda. Le dialogue annoncé par le Chef de l’Etat sera un dialogue en interne.
Aucune opposition tant soi peu digne et responsable n’y participera. Et c’est ce qui ressort des intentions de la quasi totalité des acteurs politiques du FNDU et du RFD.
Cridem : Quelles seraient, selon vous, les conséquences d’une telle démarche ?
Moussa Fall : Quand on obstrue la voie de l’alternance démocratique et pacifique pour accéder au pouvoir, comme ça semble être le cas, on ouvre immanquablement celle des changements anticonstitutionnels qui peuvent être parfois violents, qui exposent le pays à tous les dangers. Et c’est justement ce contre quoi travaille l’opposition. C’est également sur ces dangers qu’elle interpelle tous les mauritaniens, qu’ils soient avec le régime ou contre lui, car il y va de l’avenir de tous.
Cridem : Quelle serait alors la position et la stratégie de l’opposition ?
Moussa Fall : Je pense que Aziz n’a pas laissé d’autre choix que la confrontation politique. Le FNDU a d’ailleurs annoncé les couleurs de sa réaction dans l’imposante marche qu’il vient d’organiser à Nouakchott. Vous avez du noter la radicalisation de son discours et une montée en puissance de sa combativité. Avec l’accélération des évènements durant toute cette période cruciale, nous assisterons à une escalade de la confrontation. A moins que le pouvoir se ressaisisse et revienne à de meilleurs sentiments pour organiser dans la sérénité un dialogue responsable et inclusif.
Si le pouvoir persiste dans son agenda actuel, je pense que l’opposition doit s’organiser en prévision de cette inévitable confrontation et œuvrer de toutes ses forces pour barrer le chemin à l’exécution d’un agenda visant à perpétuer l’autocratie dans le pays. L’opposition doit s’allier à toutes les forces démocratiques, à tous les patriotes, à tous ceux qui se soucient de l’avenir du pays afin de créer un large courant capable de se dresser contre cette dérive du pouvoir personnel. Je pense que le mécontentement général, y compris dans les rangs de ceux qui s’affichent aujourd’hui avec le pouvoir, offre un potentiel énorme pour ce faire.
Cridem : Sur une toute autre question quels sont vos commentaires sur la ruée vers l’or qui constitue l’un des sujets majeurs de l’actualité dans le pays ?
Moussa Fall : Vous savez, la ruée vers l’or n’est pas un phénomène nouveau et inconnu. Nous connaissons les dégâts et les drames que ces fièvres ont provoqués partout ou elles se sont manifestées. On peut comprendre que dans notre pays le chômage et la précarité aient incités des milliers de citoyens à tenter l’aventure. Mais on ne peut pas comprendre que l’Etat les y encourage. Tous les géologues qui ont été consultés ou qui se sont prononcés sur la question ont exprimé leur scepticisme et leurs réserves. Les services compétents de l’Etat disposent normalement des données fiables permettant d’édifier les décideurs et les citoyens sur la question. On ne peut pas comprendre, dans ces conditions, que l’Etat accepte d’emboiter le pas à des vendeurs de matériels d’orpaillage. En délimitant des zones pour l’orpaillage, en délivrant des permis payants, en prélevant des droits de douane sur le matériel acheté par de pauvres citoyens, il a incontestablement poussé des milliers de citoyens vers l’aventure et la ruine. A mon avis l’Etat doit répondre des conséquences inévitablement dramatiques de cette tragédie.
©Cridem 2016——
Déclaration : Discours laconique d’un chef d’Etat ayant perdu sa boussole
Mouvement El Hor – Le comité central du mouvement EL HOR a suivi attentivement la visite du chef de l’ETAT dans la wilaya du Hodh Echarghi fondant espoir sur une visite dans la zone connue de sa densité démographique et de la très forte présence de l’élément Hartani dont la situation nécessite toute une politique de discrimination positive situation caractérisée par l’ignorance, l’analphabétisme, l’esclavage dans ses pires formes, le sous développent et la précarité.
Cette particularité a notre avis suffise pour motivée une option politique en direction des harratines en commençant par ces régions de l’Est pour cibler dans une optique de discrimination positive les harratines à travers des programmes économiques et sociaux dont notamment les infrastructures de bases adéquates.
Le comité central d’ELHOR s’attendait du chef de l’Etat après la gigantesque marche du manifeste des harratines, qu’il présente dans son discours au nom du peuple mauritanien les excuses aux harratines pour les grandes injustices subies et qu’il aller s’engager à réparer ces injustices historiques et à abolir pour toujours l’esclavage en déclarant que les contrevenant seront désormais sévèrement punis.
Ceci dans une vision de réconciliation nationale en vue d’une Mauritanie réconciliée avec elle même où tous les mauritaniens sont égaux en droit et en devoir et jouissent des mêmes chances et des mêmes traitements.
Malheureusement, notre déception est plus que grande et nos espoirs volés en éclat suite à un Discours laconique, raciste, chauviniste, nourri de haine et de mépris contre les harratines, discours malveillant d’une très grande bassesse et indigne d’un chef d’Etat, discours dont l’auteur doit être incriminé et traduit en justice pour la violation grave de la constitution dont il en est le garant laquelle protège et garanti a tous les citoyens sans distinction aucune contre tout manquement à leur dignité humaine, à leur intégrité, à leur droits fondamentaux, à la reconnaissance de leurs droits d’appartenance de manière entière à la nation, dans ce discours machiavélique l’homme mesquin, malade de ses insuffisances et nourri de haine et de mépris contre les harratines lesquels constituent la composante principale du pays, qualifie ses membres d’illégitimes, de personnes sans statuts et de surcroit sans droits. Il s’agit d’une insulte et d’un manquement grave au principe fondateur de la nation qui ne peut être pardonné.
Il poursuit dans ce discours monolithique : « les harratines sont nombreux et font trop d’enfants et rien ne peut être fait pour eux dans ces conditions » c’est quoi ça ? Ces propos indignes venant d’un président qui se tracasse pour un troisième mandat mérite –t-il une nuit au palais ? Pour ne pas parler de troisième mandat. Nous savons que AZIZ a maintes fois tenté des stratégies visant à réduire le nombre des harratines par notamment la déportation déguisée à travers l’envoie massive en ARABIE SAOUDITE des hartaniyatts en âge de puberté comme travailleuses domestiques en plus de sa politique de coincer l’enrôlement des harratines en vue de limiter au plan statistique leur nombre démographique et aussi, afin d’affaiblir leur poids électoral.
Aujourd’hui, ça devient plus grave et plus méchant et agressif quand dans une vision raciste, un chef d’Etat déclare vouloir limiter le nombre d’enfant chez une seule des composantes nationales, cela devient plus qu’une provocation et agression dont les conséquences sont imprévisibles. Face à ces menaces que le porte parole du gouvernement a développé au cours d’une conférence de presse le jeudi 5 mai 2016, nous demandons l’intervention des nations unies pour éviter la mise en œuvre de ce projet visant l’extermination des harratines, afin que le groupe arabe esclavagiste puisse dominer au plan démographique et de continuer à gérer unilatéralement les affaires du pays, excluant ses noirs, étant entendu qu’il s’agit d’un projet qui constitue un crime contre l’humanité et ces auteurs doivent être interpelés par la CPI de la HAYE.
Bien que ces craintes ont été exprimées par Monsieur Samory Ould BEYE, Président du mouvement EL HOR dans ses lettres adressées aux Nations Unies sonnant le cri d’alarme. MOHAMED ABDEL AZIZ, dans son émiettement, qu’il ignore tout, sur l’histoire et la civilisation de ce peuple dont il en est étrange, nous lui disons pour sa gouvernance que les harratines sont les premiers occupants de ce bled et constituaient tout au long des âges la force économique et sociale. Leurs activités sont liées à la terre notamment l’agriculture d’où est venu selon les historiens le nom (harrathines) : cultivateur dont la déformation toujours selon les historiens a donné le nom harratines. Ces populations sont connues comme, hommes intègres dignes, respectueux…, généreux, ayant leurs valeurs humaines et culturelles très profondes inspirées de l’islam.
Nous disons à AZIZ qui ignore l’histoire de son peuple bien que nous savons que les raisons sont multiples qui font que l’homme ignore l’histoire de son pays de résidence, nous lui disons que les harratines sont les premiers à avoir épousé la religion de l’islam dans ce bled, une des preuves incontestables est le medih du prophète DIEU salue sur lui, les harratines incarnent depuis toujours les valeurs et culture islamique ainsi que les rites du prophète dans ses pratiques et son esprit ceci dit, les harratines pratiquaient le mariage dans le respect des règles rituelles du prophète, leurs fils sont bien légitimes comme leurs pères et ascendant, ils sont aussi plus mauritaniens que ceux qui s’adjugent la paternité sur les autres.
Les cas dont il fait allusion concerne les viols commis sur les paisibles hartaniyattes par ses esclavagistes cet qui produisaient illégalement des enfants en violation des préceptes de l’islam, le témoignage éloquent de ces pratiques n’est autre que son actuel ministre de la justice, l’architecte réel des transgressions programmées de notre constitution de l’esclavage que nous avons de tout temps dénoncées et inviter l’Etat à les bannir, ont toujours été niés par Mohamed Ould Abdel Aziz dans une contradiction flagrante : « inaugurer une cours de justice spéciale pour l’esclavage et en même temps déclarer que l’esclavage n’existe plus en Mauritanie ». Nous savons que AZIZ est brisé par 3 faits auxquels il ne s’y attendait pas au meeting. Ces faits sont :
1- Le public n’était pas nombreux comme il s’y attendait ;
2- Le public était à 90%, des harratines qu’il déteste et méprise, venus espérant entendre des promesses pour des projets à même d’alléger leurs souffrances, eux les laissés pour compte, qui ignore que le président n’est pas du tout le président de tous les mauritaniens ;
3- La ferveur manquait à ce meeting pour évidement de multiples raisons relatives à l’absence de crédibilité chez l’homme.
Cette image noire a déstabilisé l’homme qui d’échec en échec titube encore et cherche à tromper une population innocente pour un plébiscite dans l’horizon…
Evoquant la dissolution du sénat et la création éventuelle des conseils régionaux dans une vision de faire revivre le système traditionnel et tribal qui seront renforcer dans le cadre de cette vision étroite et chauviniste visant à éloigner les harratines de la gestion des affaires de ce pays.
Ceci-étant, le mouvement EL HOR exige que MOHAMED OULD ABDEL AZIZ présente ses excuses aux harratines et à travers eux à tout le peuple mauritanien. ELHOR, appelle à tous les harratines à se mobiliser pour combattre le chauvin MOHAMED ABDELAZIZ, qui a été incapable d’être le président de tous les mauritaniens comme il a échoué dans sa gestion des affaires de l’Etat.
Pour le mouvement EL HOR
Le Comite Central
Nouakchott, le 08/05/2016
Regards d’Ailleurs reçoit Hamadi Soh
Regards d’Ailleurs reçoit Hamadi Soh, SG FPC Europe occidentale
Secrétaire national des relations extérieures du mouvement FLAM jusqu’en 2014, Hamadi Soh milite activement au sien des Forces progressistes pour le changement (FPC) depuis sa création en 2014, dont il est le Secrétaire général de la fédération de l’Europe Occidentale.
Depuis le congrès de création du parti en octobre 2014, ce dernier n’est toujours pas reconnu par l’État mauritanien, mais les FPC participent néanmoins à la vie politique mauritanienne. Entre conférences, débats et propositions, voire propositions choques comme celle sur l’autonomie. Regards d’Ailleurs revient sur l’offre politique, les difficultés, mais aussi les succès (s’il y en a) des FPC avec son représentant en Europe occidentale Hamadi Soh
Regards d’Ailleurs une émission consacrée à la Mauritanie et sa diaspora
Présentation : Saidou Wane
Chroniqueurs : Nayra Cimper, Nada El Waghaf
Rim-Actu : Setta Camara
Regards sur la toile : Amadou Kane
Kiosque d’RMI : Nayra Cimper
Réalisation : Abdoulaye Sy
https://www.youtube.com/watch?v=122oP_OUxWQ
Source:http://rmi-info.com
FLAMNET-AGORA : VOUS AVEZ DIT CONSEILS REGIONAUX ?
Le président Md O/ Abdel Aziz a évoqué, à l’occasion d’un meeting tenu à Néma le 3 mai passé, le projet de création de conseils régionaux chargés, selon lui, de la gestion et du développement des régions. S’agirait-il là du constat par le chef de l’Etat, à l’instar des FPC, de l’échec du centralisme forcené aveuglément imposé à des réalités nationales que toute approche politique rationnelle aurait gérées efficacement par le respect de leurs spécificités ?
En tout état de cause, pour les FPC, on ne saurait concevoir de développement de la Mauritanie sans prendre en compte l’aspiration légitime de toutes nos communautés au progrès économique et au bien-être social harmonieux. Cela ne peut se faire que quand il est reconnu à chacune d’elles le droit de vivre et de s’épanouir en toute sécurité dans un environnement qui libère, en le promouvant, son génie créateur et protège ses valeurs culturelles et sa civilisation.
La régionalisation que les FPC ambitionnent pour la Mauritanie n’est pas un slogan mais bien un programme de réformes audacieuses qui associent pleinement nos communautés à la prise en charge de leur avenir. Voici à ce sujet, pour rappel, un extrait pertinent du projet de société des Forces Progressistes du Changement (FPC) :
INTRODUCTION
Lorsque des problèmes de coexistences surviennent entre des peuples qui partagent le même espace, diverses solutions, allant du jacobinisme unitaire à la partition pure et simple, en passant par des paliers intermédiaires, telle l’autonomie, sont envisagées ou mises en œuvre.
L’autonomie choisie par nous sera inscrite dans le cadre de l’état unitaire, ouverte à l’interaction et à la mutuelle influence entre nos groupe nationaux, sans entrave pour la libre circulation des citoyens et des biens, respectueuses de toutes identités locales.
Elle permettra à nos communautés naturelles de prendre en main la gestion de leurs propres affaires sur le plan administratif, économique, culturelle et sociale, à travers des transferts de pouvoir spéciaux.
Chaque communauté modèlerait ainsi ses propres institutions et organiserait sa vie et son développement grâce à un système de relation plus souple avec le pouvoir central.
La « République des citoyens » où les Mauritaniens seraient indifférenciés reste à construire, l’autonomie en constituera le passage obligé pour forcer la préalable reconnaissance mutuelle, l’acceptation réciproque dans le respect de l’autre.
L’état de droit n’est pas incompatible avec la reconnaissance de jure ou de facto des communautés ; certaines vieilles démocraties européennes sont là pour le prouver, si besoin est.
· Quelles en sont les justifications?
1. Justifications historiques
L’autonomie tire sa justification ou son fondement historique dans le fait que, dans notre cas d’espèce, les communautés (ou peuples) en présence ont vécu par le passé côte à côte, chacune dans son espace, chacune avec son organisation, ses institutions politiques économiques et sociales propres. En outre l’autonomie n’est pas un mode d’organisation inédit. Elle est pratiquée dans le monde et de nombreux pays pluriethniques tentent encore de l’appliquer. Elle a donc une histoire et démontré ses vertus.
2- justifications théoriques
L’autonomie se définit comme un mode d’organisation unitaire à degré variable. Elle est conçue généralement pour résoudre la dichotomie entre le principe de l’indivisibilité et celui de l’identité. Sa mise en œuvre peut aller de l’octroi de quelques attributs de pouvoir à l’exercice de la quasi-totalité de ceux-ci par différents groupes humains, aux habitudes mentales, linguistiques et traditions différentes, diluant ainsi le pouvoir et le répartissant entre ces groupes en présence. L’autonomie fonctionne sur la base de deux principes fondamentaux : le principe de participation dans la prise de décision, et le principe de neutralisation respective des groupes protagonistes, à travers des mécanismes de régulation* qui permettent à chaque groupe de se protéger contre d’éventuelles menaces pour sa survie ou son assimilation.
Enfin, dans notre cas précis, elle prendrait en compte les facteurs ethnique, tribal, régional, pesanteurs certes à dépasser -, mais qui n’en sont pas moins des facteurs déterminants de la réalité Mauritanienne- ; elle assurerait ainsi davantage de cohésion sociale pour associer de larges segments de la société à la gestion du pouvoir.
L’Etat devra être perçu et organisé comme un appareil fédérateur des nations, des langues et cultures, des normes et terroirs et cesser d’être considéré comme Etat-nation, qui reste à construire. C’est du reste ce qui fonde et garantit le pacte du « vivre ensemble » ou du destin commun.
3- Justifications politiques
Les Administrateurs (Gouverneurs et Préfets arabo-berbères) qui gouvernent la vallée du fleuve depuis l’indépendance ne fournissent malheureusement aucun effort d’intégration, d’adaptation au milieu ou de compréhension du vécu des populations locales ; situation que favorise et perpétue le pouvoir central absent de toute politique de développement soutenue et conçue en fonction des besoins spécifiques de la vallée du fleuve : aucun projet économique d’envergure, aucune infrastructure de base sérieuse, indispensable au bien-être des populations, délaissées. D’où la nécessité de donner à ces populations en particulier la possibilité de choisir elles-mêmes leurs propres dirigeants. Le pouvoir doit être affecté aux nations, aux citoyens, aux terroirs et distribué au niveau fédéral, régional, provençal et local.
STRUCTURES, COMPETENCES/FONCTIONNEMENT, COMPOSITION
1. Organisation territoriale et administrative
Il sera créé quatre régions autonomes :
· Région numéro 1 ( Trarza- Brakna- Tagant ),
·
· Région numéro 2 ( Guidimakha, Fuuta, Waalo Barak )
· ,
· Région numéro 3 (Assaba, Hodhs ),
·
· Région numéro 4 ( Adrar,Tiris, Inchiri ).
·
Ces régions, à vocation, épouseront, le plus possible, les contours des aires ethnoculturelles (communautaires) existantes.
Chaque région sera découpée en provinces qui respecteraient au maximum la configuration des espaces occupés par les entités historiques des ethnies et émirats (pour éviter la reconduction des problèmes actuels). Ces provinces seront:
– pour la région no 1 : les provinces du Brakna, du Trarza, du Tagant,
– pour la région no 2 : les provinces du Guidimakha, du Fuuta et du waalo Barak,
– pour la région no 3 : les provinces de l’Assaba et des Hodhs,
– pour la région n0 4 : les provinces de l’Adrar, du Tiris, de l’Inchiri.
Les villes de Nouakchott et Nouadhibou seront régies par un statut spécial (à définir).
2- Les institutions
Le pouvoir central
Il exercera les attributs de souveraineté que sont la défense du territoire, les relations internationales, le transport aérien, les télécommunications ;
Il définira également la politique économique nationale et battra la monnaie.
Une parité fixe entre le nord et le sud régira la répartition des hauts postes de responsabilités.
Les régions autonomes
Elles exerceront les pouvoirs résiduels que sont la culture, le foncier, l’administration, la justice, les finances régionales, l’économie et la police locale.
Administration centrale
Elle sera dotée de trois institutions :
Gouvernement
Il sera composé de membres issus des espaces (Nord-Sud) et dont le mode de désignation restera à définir…
Le gouvernement sera dirigé par un président élu parmi les membres le composant (collège).
Mais si le président de la république devrait être élu au suffrage universel direct, alors il serait assisté de deux (2) vice-présidents tournant, issus d’ethnie différente.
Parlement à deux chambres
L’une, pourvue en députés au prorata du poids démographique de chaque région (L’assemblée nationale), l’autre – (le sénat)- à parité fixe.
Il aura pour tâche
· D’élaborer les lois fédérales, et la charte constitutionnelle.
· De veiller au respect du droit des régions.
· De fixer les rapports entre le gouvernement central et les régions.
Conseil central (mode de désignation des membres et composition à définir)
Il aura pour rôle :
· De veiller à l’alternance au pouvoir.
· De déterminer la légalité des actes de loi dans les régions et la fédération.
· De veiller à l’application de la charte constitutionnelle qui fixe les normes de la cohabitation.
· D’arbitrer les conflits inter-région, entre les régions et l’état central.
Administration régionale
Il sera créé quatre régions et huit (8) provinces :
Chaque région comportera :
· Un exécutif ou conseil régional qui sera dirigé par un gouverneur élu, assisté de commissaires de gouvernement issus des provinces (nombre à déterminer)
· Une assemblée régionale qui exercera les pouvoirs législatifs. Elle sera composée de membres élus, représentatifs des provinces
Chaque province aura à sa tête un adjoint au gouverneur.
Dispositions complémentaires
· L’auto organisation interne pourrait être modifiée par chaque entité au –delà des grandes lignes définies ici.
· Les mécanismes de régulation *: des leviers seront conçus que chaque communauté ou groupe national pourrait actionner pour bloquer toute disposition de loi en gestation qui menacerait ses intérêts.
· Senat : au sénat, pour toutes les questions touchant à l’identité ou à l’équilibre entre les communautés, la décision devra être prise par consensus ou par une majorité spéciale des 4/5.
LE CONGRÈS 29 –Août -2014
La lutte continue !
Les FPC
Le président Md O/ Abdel Aziz a évoqué, à l’occasion d’un meeting tenu à Néma le 3 mai passé, le projet de création de conseils régionaux chargés, selon lui, de la gestion et du développement des régions. S’agirait-il là du constat par le chef de l’Etat, à l’instar des FPC, de l’échec du centralisme forcené aveuglément imposé à des réalités nationales que toute approche politique rationnelle aurait gérées efficacement par le respect de leurs spécificités ?
En tout état de cause, pour les FPC, on ne saurait concevoir de développement de la Mauritanie sans prendre en compte l’aspiration légitime de toutes nos communautés au progrès économique et au bien-être social harmonieux. Cela ne peut se faire que quand il est reconnu à chacune d’elles le droit de vivre et de s’épanouir en toute sécurité dans un environnement qui libère, en le promouvant, son génie créateur et protège ses valeurs culturelles et sa civilisation.
La régionalisation que les FPC ambitionnent pour la Mauritanie n’est pas un slogan mais bien un programme de réformes audacieuses qui associent pleinement nos communautés à la prise en charge de leur avenir. Voici à ce sujet, pour rappel, un extrait pertinent du projet de société des Forces Progressistes du Changement (FPC) :
INTRODUCTION
Lorsque des problèmes de coexistences surviennent entre des peuples qui partagent le même espace, diverses solutions, allant du jacobinisme unitaire à la partition pure et simple, en passant par des paliers intermédiaires, telle l’autonomie, sont envisagées ou mises en œuvre.
L’autonomie choisie par nous sera inscrite dans le cadre de l’état unitaire, ouverte à l’interaction et à la mutuelle influence entre nos groupe nationaux, sans entrave pour la libre circulation des citoyens et des biens, respectueuses de toutes identités locales.
Elle permettra à nos communautés naturelles de prendre en main la gestion de leurs propres affaires sur le plan administratif, économique, culturelle et sociale, à travers des transferts de pouvoir spéciaux.
Chaque communauté modèlerait ainsi ses propres institutions et organiserait sa vie et son développement grâce à un système de relation plus souple avec le pouvoir central.
La « République des citoyens » où les Mauritaniens seraient indifférenciés reste à construire, l’autonomie en constituera le passage obligé pour forcer la préalable reconnaissance mutuelle, l’acceptation réciproque dans le respect de l’autre.
L’état de droit n’est pas incompatible avec la reconnaissance de jure ou de facto des communautés ; certaines vieilles démocraties européennes sont là pour le prouver, si besoin est.
· Quelles en sont les justifications?
1. Justifications historiques
L’autonomie tire sa justification ou son fondement historique dans le fait que, dans notre cas d’espèce, les communautés (ou peuples) en présence ont vécu par le passé côte à côte, chacune dans son espace, chacune avec son organisation, ses institutions politiques économiques et sociales propres. En outre l’autonomie n’est pas un mode d’organisation inédit. Elle est pratiquée dans le monde et de nombreux pays pluriethniques tentent encore de l’appliquer. Elle a donc une histoire et démontré ses vertus.
2- justifications théoriques
L’autonomie se définit comme un mode d’organisation unitaire à degré variable. Elle est conçue généralement pour résoudre la dichotomie entre le principe de l’indivisibilité et celui de l’identité. Sa mise en œuvre peut aller de l’octroi de quelques attributs de pouvoir à l’exercice de la quasi-totalité de ceux-ci par différents groupes humains, aux habitudes mentales, linguistiques et traditions différentes, diluant ainsi le pouvoir et le répartissant entre ces groupes en présence. L’autonomie fonctionne sur la base de deux principes fondamentaux : le principe de participation dans la prise de décision, et le principe de neutralisation respective des groupes protagonistes, à travers des mécanismes de régulation* qui permettent à chaque groupe de se protéger contre d’éventuelles menaces pour sa survie ou son assimilation.
Enfin, dans notre cas précis, elle prendrait en compte les facteurs ethnique, tribal, régional, pesanteurs certes à dépasser -, mais qui n’en sont pas moins des facteurs déterminants de la réalité Mauritanienne- ; elle assurerait ainsi davantage de cohésion sociale pour associer de larges segments de la société à la gestion du pouvoir.
L’Etat devra être perçu et organisé comme un appareil fédérateur des nations, des langues et cultures, des normes et terroirs et cesser d’être considéré comme Etat-nation, qui reste à construire. C’est du reste ce qui fonde et garantit le pacte du « vivre ensemble » ou du destin commun.
3- Justifications politiques
Les Administrateurs (Gouverneurs et Préfets arabo-berbères) qui gouvernent la vallée du fleuve depuis l’indépendance ne fournissent malheureusement aucun effort d’intégration, d’adaptation au milieu ou de compréhension du vécu des populations locales ; situation que favorise et perpétue le pouvoir central absent de toute politique de développement soutenue et conçue en fonction des besoins spécifiques de la vallée du fleuve : aucun projet économique d’envergure, aucune infrastructure de base sérieuse, indispensable au bien-être des populations, délaissées. D’où la nécessité de donner à ces populations en particulier la possibilité de choisir elles-mêmes leurs propres dirigeants. Le pouvoir doit être affecté aux nations, aux citoyens, aux terroirs et distribué au niveau fédéral, régional, provençal et local.
STRUCTURES, COMPETENCES/FONCTIONNEMENT, COMPOSITION
1. Organisation territoriale et administrative
Il sera créé quatre régions autonomes :
· Région numéro 1 ( Trarza- Brakna- Tagant ),
·
· Région numéro 2 ( Guidimakha, Fuuta, Waalo Barak )
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· Région numéro 3 (Assaba, Hodhs ),
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· Région numéro 4 ( Adrar,Tiris, Inchiri ).
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Ces régions, à vocation, épouseront, le plus possible, les contours des aires ethnoculturelles (communautaires) existantes.
Chaque région sera découpée en provinces qui respecteraient au maximum la configuration des espaces occupés par les entités historiques des ethnies et émirats (pour éviter la reconduction des problèmes actuels). Ces provinces seront:
– pour la région no 1 : les provinces du Brakna, du Trarza, du Tagant,
– pour la région no 2 : les provinces du Guidimakha, du Fuuta et du waalo Barak,
– pour la région no 3 : les provinces de l’Assaba et des Hodhs,
– pour la région n0 4 : les provinces de l’Adrar, du Tiris, de l’Inchiri.
Les villes de Nouakchott et Nouadhibou seront régies par un statut spécial (à définir).
2- Les institutions
Le pouvoir central
Il exercera les attributs de souveraineté que sont la défense du territoire, les relations internationales, le transport aérien, les télécommunications ;
Il définira également la politique économique nationale et battra la monnaie.
Une parité fixe entre le nord et le sud régira la répartition des hauts postes de responsabilités.
Les régions autonomes
Elles exerceront les pouvoirs résiduels que sont la culture, le foncier, l’administration, la justice, les finances régionales, l’économie et la police locale.
Administration centrale
Elle sera dotée de trois institutions :
Gouvernement
Il sera composé de membres issus des espaces (Nord-Sud) et dont le mode de désignation restera à définir…
Le gouvernement sera dirigé par un président élu parmi les membres le composant (collège).
Mais si le président de la république devrait être élu au suffrage universel direct, alors il serait assisté de deux (2) vice-présidents tournant, issus d’ethnie différente.
Parlement à deux chambres
L’une, pourvue en députés au prorata du poids démographique de chaque région (L’assemblée nationale), l’autre – (le sénat)- à parité fixe.
Il aura pour tâche
· D’élaborer les lois fédérales, et la charte constitutionnelle.
· De veiller au respect du droit des régions.
· De fixer les rapports entre le gouvernement central et les régions.
Conseil central (mode de désignation des membres et composition à définir)
Il aura pour rôle :
· De veiller à l’alternance au pouvoir.
· De déterminer la légalité des actes de loi dans les régions et la fédération.
· De veiller à l’application de la charte constitutionnelle qui fixe les normes de la cohabitation.
· D’arbitrer les conflits inter-région, entre les régions et l’état central.
Administration régionale
Il sera créé quatre régions et huit (8) provinces :
Chaque région comportera :
· Un exécutif ou conseil régional qui sera dirigé par un gouverneur élu, assisté de commissaires de gouvernement issus des provinces (nombre à déterminer)
· Une assemblée régionale qui exercera les pouvoirs législatifs. Elle sera composée de membres élus, représentatifs des provinces
Chaque province aura à sa tête un adjoint au gouverneur.
Dispositions complémentaires
· L’auto organisation interne pourrait être modifiée par chaque entité au –delà des grandes lignes définies ici.
· Les mécanismes de régulation *: des leviers seront conçus que chaque communauté ou groupe national pourrait actionner pour bloquer toute disposition de loi en gestation qui menacerait ses intérêts.
· Senat : au sénat, pour toutes les questions touchant à l’identité ou à l’équilibre entre les communautés, la décision devra être prise par consensus ou par une majorité spéciale des 4/5.
LE CONGRÈS 29 –Août -2014
La lutte continue !
Les FPC
Samba Mamadou Kamara, un ancien gendarme mauritanien privé de passeport
« Si je meurs d’ici-là, la cheffe du centre du bureau Etat-civil de la polyclinique est en partie responsable », nous confie avec amertume Samba Mamadou Kamara, ancien gendarme matricule 2024, né le 31 décembre 1950.
En effet, depuis 26 avril 2016, le retraité a introduit une demande de passeport pour effectuer ses consultations médicales en Espagne. Souffrant gravement d’une maladie rare, Kamara n’arrive pas à décrocher ce document à cause des procédures administratives draconiennes imposées par le centre de recensement au niveau de la Polyclinique.
« Le motif du refus jusqu’ici demeure l’absence de filiation de mes frères et sœurs », déclare avec étonnement l’ancien gendarme… Il a beau jurer qu’il est fils unique, personne n’a daigné l’écouter. « D’abord, pour l’octroi de mon passeport, la cheffe du centre m’a exigé la présentation des papiers de mes 7 enfants pourtant tous recensés depuis 2013. Chose que j’ai faite. On m’a donné un délai d’une semaine et le jour venu, je ne puis récupérer mon passeport. La cheffe m’a demandé les papiers d’état civil de mes frères et sœurs alors que je suis fils unique. Je lui ai dit d’aller demander à tous les habitants de Keadi. Nul n’est plus mauritanien que moi, et tout le monde connait l’histoire de ma famille même si désormais mon service à la nation mauritanienne n’a aucune valeur symbolique », raconte Kamara Samba Mamadou avant d’ajouter : « Si elle veut m’octroyer une filiation que Dieu m’a privée, je s’en serai reconnaissant ».
La mise en garde de l’ancien gendarme sonne comme une épée de Damoclès sur la tête de la fonctionnaire de l’administration : « J’ai un rendez-vous médical urgent en Espagne et je ne peux être retenu injustement en Mauritanie car je souffre d’une maladie intraitable en Mauritanie. Et je préviens, si par une certaine incompétence ou un racisme qui ne dit pas son nom, on me retient ici jusqu’à l’expiration de mon rendez-vous, je porterais plainte contre elle devant toutes les juridictions nationales et internationales. Car il s’agit-là d’une violation d’un droit fondamental ratifié presque dans toutes conventions adoptées par notre pays ».
Rappelons que les procédures du recensement des populations sont rendues de plus en plus dures par l’agence mauritanienne des populations et des titres sécurisés (AMPTS). Une nouvelle circulaire exigeant des candidats au concours d’entrée de première AS (des élèves de 10 ans) de disposer obligatoirement d’une pièce d’identité pour accéder aux salles d’examen à partir du mois de juin. A ce niveau d’avancement de l’année scolaire, cette décision a été largement jugée absurde par l’opinion publique. Le cas de l’ancien commissaire Sall Djibril Zakaria avait tout de même mobilisé plusieurs militants. Il a fallu une pression médiatique pour qu’il se voie octroyer un passeport pour répondre à l’invitation de ses enfants au Canada.
propos recueillis par Sileye Bâ