Daily Archives: 08/05/2016
Déclaration : Discours laconique d’un chef d’Etat ayant perdu sa boussole
Mouvement El Hor – Le comité central du mouvement EL HOR a suivi attentivement la visite du chef de l’ETAT dans la wilaya du Hodh Echarghi fondant espoir sur une visite dans la zone connue de sa densité démographique et de la très forte présence de l’élément Hartani dont la situation nécessite toute une politique de discrimination positive situation caractérisée par l’ignorance, l’analphabétisme, l’esclavage dans ses pires formes, le sous développent et la précarité.
Cette particularité a notre avis suffise pour motivée une option politique en direction des harratines en commençant par ces régions de l’Est pour cibler dans une optique de discrimination positive les harratines à travers des programmes économiques et sociaux dont notamment les infrastructures de bases adéquates.
Le comité central d’ELHOR s’attendait du chef de l’Etat après la gigantesque marche du manifeste des harratines, qu’il présente dans son discours au nom du peuple mauritanien les excuses aux harratines pour les grandes injustices subies et qu’il aller s’engager à réparer ces injustices historiques et à abolir pour toujours l’esclavage en déclarant que les contrevenant seront désormais sévèrement punis.
Ceci dans une vision de réconciliation nationale en vue d’une Mauritanie réconciliée avec elle même où tous les mauritaniens sont égaux en droit et en devoir et jouissent des mêmes chances et des mêmes traitements.
Malheureusement, notre déception est plus que grande et nos espoirs volés en éclat suite à un Discours laconique, raciste, chauviniste, nourri de haine et de mépris contre les harratines, discours malveillant d’une très grande bassesse et indigne d’un chef d’Etat, discours dont l’auteur doit être incriminé et traduit en justice pour la violation grave de la constitution dont il en est le garant laquelle protège et garanti a tous les citoyens sans distinction aucune contre tout manquement à leur dignité humaine, à leur intégrité, à leur droits fondamentaux, à la reconnaissance de leurs droits d’appartenance de manière entière à la nation, dans ce discours machiavélique l’homme mesquin, malade de ses insuffisances et nourri de haine et de mépris contre les harratines lesquels constituent la composante principale du pays, qualifie ses membres d’illégitimes, de personnes sans statuts et de surcroit sans droits. Il s’agit d’une insulte et d’un manquement grave au principe fondateur de la nation qui ne peut être pardonné.
Il poursuit dans ce discours monolithique : « les harratines sont nombreux et font trop d’enfants et rien ne peut être fait pour eux dans ces conditions » c’est quoi ça ? Ces propos indignes venant d’un président qui se tracasse pour un troisième mandat mérite –t-il une nuit au palais ? Pour ne pas parler de troisième mandat. Nous savons que AZIZ a maintes fois tenté des stratégies visant à réduire le nombre des harratines par notamment la déportation déguisée à travers l’envoie massive en ARABIE SAOUDITE des hartaniyatts en âge de puberté comme travailleuses domestiques en plus de sa politique de coincer l’enrôlement des harratines en vue de limiter au plan statistique leur nombre démographique et aussi, afin d’affaiblir leur poids électoral.
Aujourd’hui, ça devient plus grave et plus méchant et agressif quand dans une vision raciste, un chef d’Etat déclare vouloir limiter le nombre d’enfant chez une seule des composantes nationales, cela devient plus qu’une provocation et agression dont les conséquences sont imprévisibles. Face à ces menaces que le porte parole du gouvernement a développé au cours d’une conférence de presse le jeudi 5 mai 2016, nous demandons l’intervention des nations unies pour éviter la mise en œuvre de ce projet visant l’extermination des harratines, afin que le groupe arabe esclavagiste puisse dominer au plan démographique et de continuer à gérer unilatéralement les affaires du pays, excluant ses noirs, étant entendu qu’il s’agit d’un projet qui constitue un crime contre l’humanité et ces auteurs doivent être interpelés par la CPI de la HAYE.
Bien que ces craintes ont été exprimées par Monsieur Samory Ould BEYE, Président du mouvement EL HOR dans ses lettres adressées aux Nations Unies sonnant le cri d’alarme. MOHAMED ABDEL AZIZ, dans son émiettement, qu’il ignore tout, sur l’histoire et la civilisation de ce peuple dont il en est étrange, nous lui disons pour sa gouvernance que les harratines sont les premiers occupants de ce bled et constituaient tout au long des âges la force économique et sociale. Leurs activités sont liées à la terre notamment l’agriculture d’où est venu selon les historiens le nom (harrathines) : cultivateur dont la déformation toujours selon les historiens a donné le nom harratines. Ces populations sont connues comme, hommes intègres dignes, respectueux…, généreux, ayant leurs valeurs humaines et culturelles très profondes inspirées de l’islam.
Nous disons à AZIZ qui ignore l’histoire de son peuple bien que nous savons que les raisons sont multiples qui font que l’homme ignore l’histoire de son pays de résidence, nous lui disons que les harratines sont les premiers à avoir épousé la religion de l’islam dans ce bled, une des preuves incontestables est le medih du prophète DIEU salue sur lui, les harratines incarnent depuis toujours les valeurs et culture islamique ainsi que les rites du prophète dans ses pratiques et son esprit ceci dit, les harratines pratiquaient le mariage dans le respect des règles rituelles du prophète, leurs fils sont bien légitimes comme leurs pères et ascendant, ils sont aussi plus mauritaniens que ceux qui s’adjugent la paternité sur les autres.
Les cas dont il fait allusion concerne les viols commis sur les paisibles hartaniyattes par ses esclavagistes cet qui produisaient illégalement des enfants en violation des préceptes de l’islam, le témoignage éloquent de ces pratiques n’est autre que son actuel ministre de la justice, l’architecte réel des transgressions programmées de notre constitution de l’esclavage que nous avons de tout temps dénoncées et inviter l’Etat à les bannir, ont toujours été niés par Mohamed Ould Abdel Aziz dans une contradiction flagrante : « inaugurer une cours de justice spéciale pour l’esclavage et en même temps déclarer que l’esclavage n’existe plus en Mauritanie ». Nous savons que AZIZ est brisé par 3 faits auxquels il ne s’y attendait pas au meeting. Ces faits sont :
1- Le public n’était pas nombreux comme il s’y attendait ;
2- Le public était à 90%, des harratines qu’il déteste et méprise, venus espérant entendre des promesses pour des projets à même d’alléger leurs souffrances, eux les laissés pour compte, qui ignore que le président n’est pas du tout le président de tous les mauritaniens ;
3- La ferveur manquait à ce meeting pour évidement de multiples raisons relatives à l’absence de crédibilité chez l’homme.
Cette image noire a déstabilisé l’homme qui d’échec en échec titube encore et cherche à tromper une population innocente pour un plébiscite dans l’horizon…
Evoquant la dissolution du sénat et la création éventuelle des conseils régionaux dans une vision de faire revivre le système traditionnel et tribal qui seront renforcer dans le cadre de cette vision étroite et chauviniste visant à éloigner les harratines de la gestion des affaires de ce pays.
Ceci-étant, le mouvement EL HOR exige que MOHAMED OULD ABDEL AZIZ présente ses excuses aux harratines et à travers eux à tout le peuple mauritanien. ELHOR, appelle à tous les harratines à se mobiliser pour combattre le chauvin MOHAMED ABDELAZIZ, qui a été incapable d’être le président de tous les mauritaniens comme il a échoué dans sa gestion des affaires de l’Etat.
Pour le mouvement EL HOR
Le Comite Central
Nouakchott, le 08/05/2016
Regards d’Ailleurs reçoit Hamadi Soh
Regards d’Ailleurs reçoit Hamadi Soh, SG FPC Europe occidentale
Secrétaire national des relations extérieures du mouvement FLAM jusqu’en 2014, Hamadi Soh milite activement au sien des Forces progressistes pour le changement (FPC) depuis sa création en 2014, dont il est le Secrétaire général de la fédération de l’Europe Occidentale.
Depuis le congrès de création du parti en octobre 2014, ce dernier n’est toujours pas reconnu par l’État mauritanien, mais les FPC participent néanmoins à la vie politique mauritanienne. Entre conférences, débats et propositions, voire propositions choques comme celle sur l’autonomie. Regards d’Ailleurs revient sur l’offre politique, les difficultés, mais aussi les succès (s’il y en a) des FPC avec son représentant en Europe occidentale Hamadi Soh
Regards d’Ailleurs une émission consacrée à la Mauritanie et sa diaspora
Présentation : Saidou Wane
Chroniqueurs : Nayra Cimper, Nada El Waghaf
Rim-Actu : Setta Camara
Regards sur la toile : Amadou Kane
Kiosque d’RMI : Nayra Cimper
Réalisation : Abdoulaye Sy
https://www.youtube.com/watch?v=122oP_OUxWQ
Source:http://rmi-info.com
FLAMNET-AGORA : VOUS AVEZ DIT CONSEILS REGIONAUX ?
Le président Md O/ Abdel Aziz a évoqué, à l’occasion d’un meeting tenu à Néma le 3 mai passé, le projet de création de conseils régionaux chargés, selon lui, de la gestion et du développement des régions. S’agirait-il là du constat par le chef de l’Etat, à l’instar des FPC, de l’échec du centralisme forcené aveuglément imposé à des réalités nationales que toute approche politique rationnelle aurait gérées efficacement par le respect de leurs spécificités ?
En tout état de cause, pour les FPC, on ne saurait concevoir de développement de la Mauritanie sans prendre en compte l’aspiration légitime de toutes nos communautés au progrès économique et au bien-être social harmonieux. Cela ne peut se faire que quand il est reconnu à chacune d’elles le droit de vivre et de s’épanouir en toute sécurité dans un environnement qui libère, en le promouvant, son génie créateur et protège ses valeurs culturelles et sa civilisation.
La régionalisation que les FPC ambitionnent pour la Mauritanie n’est pas un slogan mais bien un programme de réformes audacieuses qui associent pleinement nos communautés à la prise en charge de leur avenir. Voici à ce sujet, pour rappel, un extrait pertinent du projet de société des Forces Progressistes du Changement (FPC) :
INTRODUCTION
Lorsque des problèmes de coexistences surviennent entre des peuples qui partagent le même espace, diverses solutions, allant du jacobinisme unitaire à la partition pure et simple, en passant par des paliers intermédiaires, telle l’autonomie, sont envisagées ou mises en œuvre.
L’autonomie choisie par nous sera inscrite dans le cadre de l’état unitaire, ouverte à l’interaction et à la mutuelle influence entre nos groupe nationaux, sans entrave pour la libre circulation des citoyens et des biens, respectueuses de toutes identités locales.
Elle permettra à nos communautés naturelles de prendre en main la gestion de leurs propres affaires sur le plan administratif, économique, culturelle et sociale, à travers des transferts de pouvoir spéciaux.
Chaque communauté modèlerait ainsi ses propres institutions et organiserait sa vie et son développement grâce à un système de relation plus souple avec le pouvoir central.
La « République des citoyens » où les Mauritaniens seraient indifférenciés reste à construire, l’autonomie en constituera le passage obligé pour forcer la préalable reconnaissance mutuelle, l’acceptation réciproque dans le respect de l’autre.
L’état de droit n’est pas incompatible avec la reconnaissance de jure ou de facto des communautés ; certaines vieilles démocraties européennes sont là pour le prouver, si besoin est.
· Quelles en sont les justifications?
1. Justifications historiques
L’autonomie tire sa justification ou son fondement historique dans le fait que, dans notre cas d’espèce, les communautés (ou peuples) en présence ont vécu par le passé côte à côte, chacune dans son espace, chacune avec son organisation, ses institutions politiques économiques et sociales propres. En outre l’autonomie n’est pas un mode d’organisation inédit. Elle est pratiquée dans le monde et de nombreux pays pluriethniques tentent encore de l’appliquer. Elle a donc une histoire et démontré ses vertus.
2- justifications théoriques
L’autonomie se définit comme un mode d’organisation unitaire à degré variable. Elle est conçue généralement pour résoudre la dichotomie entre le principe de l’indivisibilité et celui de l’identité. Sa mise en œuvre peut aller de l’octroi de quelques attributs de pouvoir à l’exercice de la quasi-totalité de ceux-ci par différents groupes humains, aux habitudes mentales, linguistiques et traditions différentes, diluant ainsi le pouvoir et le répartissant entre ces groupes en présence. L’autonomie fonctionne sur la base de deux principes fondamentaux : le principe de participation dans la prise de décision, et le principe de neutralisation respective des groupes protagonistes, à travers des mécanismes de régulation* qui permettent à chaque groupe de se protéger contre d’éventuelles menaces pour sa survie ou son assimilation.
Enfin, dans notre cas précis, elle prendrait en compte les facteurs ethnique, tribal, régional, pesanteurs certes à dépasser -, mais qui n’en sont pas moins des facteurs déterminants de la réalité Mauritanienne- ; elle assurerait ainsi davantage de cohésion sociale pour associer de larges segments de la société à la gestion du pouvoir.
L’Etat devra être perçu et organisé comme un appareil fédérateur des nations, des langues et cultures, des normes et terroirs et cesser d’être considéré comme Etat-nation, qui reste à construire. C’est du reste ce qui fonde et garantit le pacte du « vivre ensemble » ou du destin commun.
3- Justifications politiques
Les Administrateurs (Gouverneurs et Préfets arabo-berbères) qui gouvernent la vallée du fleuve depuis l’indépendance ne fournissent malheureusement aucun effort d’intégration, d’adaptation au milieu ou de compréhension du vécu des populations locales ; situation que favorise et perpétue le pouvoir central absent de toute politique de développement soutenue et conçue en fonction des besoins spécifiques de la vallée du fleuve : aucun projet économique d’envergure, aucune infrastructure de base sérieuse, indispensable au bien-être des populations, délaissées. D’où la nécessité de donner à ces populations en particulier la possibilité de choisir elles-mêmes leurs propres dirigeants. Le pouvoir doit être affecté aux nations, aux citoyens, aux terroirs et distribué au niveau fédéral, régional, provençal et local.
STRUCTURES, COMPETENCES/FONCTIONNEMENT, COMPOSITION
1. Organisation territoriale et administrative
Il sera créé quatre régions autonomes :
· Région numéro 1 ( Trarza- Brakna- Tagant ),
·
· Région numéro 2 ( Guidimakha, Fuuta, Waalo Barak )
· ,
· Région numéro 3 (Assaba, Hodhs ),
·
· Région numéro 4 ( Adrar,Tiris, Inchiri ).
·
Ces régions, à vocation, épouseront, le plus possible, les contours des aires ethnoculturelles (communautaires) existantes.
Chaque région sera découpée en provinces qui respecteraient au maximum la configuration des espaces occupés par les entités historiques des ethnies et émirats (pour éviter la reconduction des problèmes actuels). Ces provinces seront:
– pour la région no 1 : les provinces du Brakna, du Trarza, du Tagant,
– pour la région no 2 : les provinces du Guidimakha, du Fuuta et du waalo Barak,
– pour la région no 3 : les provinces de l’Assaba et des Hodhs,
– pour la région n0 4 : les provinces de l’Adrar, du Tiris, de l’Inchiri.
Les villes de Nouakchott et Nouadhibou seront régies par un statut spécial (à définir).
2- Les institutions
Le pouvoir central
Il exercera les attributs de souveraineté que sont la défense du territoire, les relations internationales, le transport aérien, les télécommunications ;
Il définira également la politique économique nationale et battra la monnaie.
Une parité fixe entre le nord et le sud régira la répartition des hauts postes de responsabilités.
Les régions autonomes
Elles exerceront les pouvoirs résiduels que sont la culture, le foncier, l’administration, la justice, les finances régionales, l’économie et la police locale.
Administration centrale
Elle sera dotée de trois institutions :
Gouvernement
Il sera composé de membres issus des espaces (Nord-Sud) et dont le mode de désignation restera à définir…
Le gouvernement sera dirigé par un président élu parmi les membres le composant (collège).
Mais si le président de la république devrait être élu au suffrage universel direct, alors il serait assisté de deux (2) vice-présidents tournant, issus d’ethnie différente.
Parlement à deux chambres
L’une, pourvue en députés au prorata du poids démographique de chaque région (L’assemblée nationale), l’autre – (le sénat)- à parité fixe.
Il aura pour tâche
· D’élaborer les lois fédérales, et la charte constitutionnelle.
· De veiller au respect du droit des régions.
· De fixer les rapports entre le gouvernement central et les régions.
Conseil central (mode de désignation des membres et composition à définir)
Il aura pour rôle :
· De veiller à l’alternance au pouvoir.
· De déterminer la légalité des actes de loi dans les régions et la fédération.
· De veiller à l’application de la charte constitutionnelle qui fixe les normes de la cohabitation.
· D’arbitrer les conflits inter-région, entre les régions et l’état central.
Administration régionale
Il sera créé quatre régions et huit (8) provinces :
Chaque région comportera :
· Un exécutif ou conseil régional qui sera dirigé par un gouverneur élu, assisté de commissaires de gouvernement issus des provinces (nombre à déterminer)
· Une assemblée régionale qui exercera les pouvoirs législatifs. Elle sera composée de membres élus, représentatifs des provinces
Chaque province aura à sa tête un adjoint au gouverneur.
Dispositions complémentaires
· L’auto organisation interne pourrait être modifiée par chaque entité au –delà des grandes lignes définies ici.
· Les mécanismes de régulation *: des leviers seront conçus que chaque communauté ou groupe national pourrait actionner pour bloquer toute disposition de loi en gestation qui menacerait ses intérêts.
· Senat : au sénat, pour toutes les questions touchant à l’identité ou à l’équilibre entre les communautés, la décision devra être prise par consensus ou par une majorité spéciale des 4/5.
LE CONGRÈS 29 –Août -2014
La lutte continue !
Les FPC
Le président Md O/ Abdel Aziz a évoqué, à l’occasion d’un meeting tenu à Néma le 3 mai passé, le projet de création de conseils régionaux chargés, selon lui, de la gestion et du développement des régions. S’agirait-il là du constat par le chef de l’Etat, à l’instar des FPC, de l’échec du centralisme forcené aveuglément imposé à des réalités nationales que toute approche politique rationnelle aurait gérées efficacement par le respect de leurs spécificités ?
En tout état de cause, pour les FPC, on ne saurait concevoir de développement de la Mauritanie sans prendre en compte l’aspiration légitime de toutes nos communautés au progrès économique et au bien-être social harmonieux. Cela ne peut se faire que quand il est reconnu à chacune d’elles le droit de vivre et de s’épanouir en toute sécurité dans un environnement qui libère, en le promouvant, son génie créateur et protège ses valeurs culturelles et sa civilisation.
La régionalisation que les FPC ambitionnent pour la Mauritanie n’est pas un slogan mais bien un programme de réformes audacieuses qui associent pleinement nos communautés à la prise en charge de leur avenir. Voici à ce sujet, pour rappel, un extrait pertinent du projet de société des Forces Progressistes du Changement (FPC) :
INTRODUCTION
Lorsque des problèmes de coexistences surviennent entre des peuples qui partagent le même espace, diverses solutions, allant du jacobinisme unitaire à la partition pure et simple, en passant par des paliers intermédiaires, telle l’autonomie, sont envisagées ou mises en œuvre.
L’autonomie choisie par nous sera inscrite dans le cadre de l’état unitaire, ouverte à l’interaction et à la mutuelle influence entre nos groupe nationaux, sans entrave pour la libre circulation des citoyens et des biens, respectueuses de toutes identités locales.
Elle permettra à nos communautés naturelles de prendre en main la gestion de leurs propres affaires sur le plan administratif, économique, culturelle et sociale, à travers des transferts de pouvoir spéciaux.
Chaque communauté modèlerait ainsi ses propres institutions et organiserait sa vie et son développement grâce à un système de relation plus souple avec le pouvoir central.
La « République des citoyens » où les Mauritaniens seraient indifférenciés reste à construire, l’autonomie en constituera le passage obligé pour forcer la préalable reconnaissance mutuelle, l’acceptation réciproque dans le respect de l’autre.
L’état de droit n’est pas incompatible avec la reconnaissance de jure ou de facto des communautés ; certaines vieilles démocraties européennes sont là pour le prouver, si besoin est.
· Quelles en sont les justifications?
1. Justifications historiques
L’autonomie tire sa justification ou son fondement historique dans le fait que, dans notre cas d’espèce, les communautés (ou peuples) en présence ont vécu par le passé côte à côte, chacune dans son espace, chacune avec son organisation, ses institutions politiques économiques et sociales propres. En outre l’autonomie n’est pas un mode d’organisation inédit. Elle est pratiquée dans le monde et de nombreux pays pluriethniques tentent encore de l’appliquer. Elle a donc une histoire et démontré ses vertus.
2- justifications théoriques
L’autonomie se définit comme un mode d’organisation unitaire à degré variable. Elle est conçue généralement pour résoudre la dichotomie entre le principe de l’indivisibilité et celui de l’identité. Sa mise en œuvre peut aller de l’octroi de quelques attributs de pouvoir à l’exercice de la quasi-totalité de ceux-ci par différents groupes humains, aux habitudes mentales, linguistiques et traditions différentes, diluant ainsi le pouvoir et le répartissant entre ces groupes en présence. L’autonomie fonctionne sur la base de deux principes fondamentaux : le principe de participation dans la prise de décision, et le principe de neutralisation respective des groupes protagonistes, à travers des mécanismes de régulation* qui permettent à chaque groupe de se protéger contre d’éventuelles menaces pour sa survie ou son assimilation.
Enfin, dans notre cas précis, elle prendrait en compte les facteurs ethnique, tribal, régional, pesanteurs certes à dépasser -, mais qui n’en sont pas moins des facteurs déterminants de la réalité Mauritanienne- ; elle assurerait ainsi davantage de cohésion sociale pour associer de larges segments de la société à la gestion du pouvoir.
L’Etat devra être perçu et organisé comme un appareil fédérateur des nations, des langues et cultures, des normes et terroirs et cesser d’être considéré comme Etat-nation, qui reste à construire. C’est du reste ce qui fonde et garantit le pacte du « vivre ensemble » ou du destin commun.
3- Justifications politiques
Les Administrateurs (Gouverneurs et Préfets arabo-berbères) qui gouvernent la vallée du fleuve depuis l’indépendance ne fournissent malheureusement aucun effort d’intégration, d’adaptation au milieu ou de compréhension du vécu des populations locales ; situation que favorise et perpétue le pouvoir central absent de toute politique de développement soutenue et conçue en fonction des besoins spécifiques de la vallée du fleuve : aucun projet économique d’envergure, aucune infrastructure de base sérieuse, indispensable au bien-être des populations, délaissées. D’où la nécessité de donner à ces populations en particulier la possibilité de choisir elles-mêmes leurs propres dirigeants. Le pouvoir doit être affecté aux nations, aux citoyens, aux terroirs et distribué au niveau fédéral, régional, provençal et local.
STRUCTURES, COMPETENCES/FONCTIONNEMENT, COMPOSITION
1. Organisation territoriale et administrative
Il sera créé quatre régions autonomes :
· Région numéro 1 ( Trarza- Brakna- Tagant ),
·
· Région numéro 2 ( Guidimakha, Fuuta, Waalo Barak )
· ,
· Région numéro 3 (Assaba, Hodhs ),
·
· Région numéro 4 ( Adrar,Tiris, Inchiri ).
·
Ces régions, à vocation, épouseront, le plus possible, les contours des aires ethnoculturelles (communautaires) existantes.
Chaque région sera découpée en provinces qui respecteraient au maximum la configuration des espaces occupés par les entités historiques des ethnies et émirats (pour éviter la reconduction des problèmes actuels). Ces provinces seront:
– pour la région no 1 : les provinces du Brakna, du Trarza, du Tagant,
– pour la région no 2 : les provinces du Guidimakha, du Fuuta et du waalo Barak,
– pour la région no 3 : les provinces de l’Assaba et des Hodhs,
– pour la région n0 4 : les provinces de l’Adrar, du Tiris, de l’Inchiri.
Les villes de Nouakchott et Nouadhibou seront régies par un statut spécial (à définir).
2- Les institutions
Le pouvoir central
Il exercera les attributs de souveraineté que sont la défense du territoire, les relations internationales, le transport aérien, les télécommunications ;
Il définira également la politique économique nationale et battra la monnaie.
Une parité fixe entre le nord et le sud régira la répartition des hauts postes de responsabilités.
Les régions autonomes
Elles exerceront les pouvoirs résiduels que sont la culture, le foncier, l’administration, la justice, les finances régionales, l’économie et la police locale.
Administration centrale
Elle sera dotée de trois institutions :
Gouvernement
Il sera composé de membres issus des espaces (Nord-Sud) et dont le mode de désignation restera à définir…
Le gouvernement sera dirigé par un président élu parmi les membres le composant (collège).
Mais si le président de la république devrait être élu au suffrage universel direct, alors il serait assisté de deux (2) vice-présidents tournant, issus d’ethnie différente.
Parlement à deux chambres
L’une, pourvue en députés au prorata du poids démographique de chaque région (L’assemblée nationale), l’autre – (le sénat)- à parité fixe.
Il aura pour tâche
· D’élaborer les lois fédérales, et la charte constitutionnelle.
· De veiller au respect du droit des régions.
· De fixer les rapports entre le gouvernement central et les régions.
Conseil central (mode de désignation des membres et composition à définir)
Il aura pour rôle :
· De veiller à l’alternance au pouvoir.
· De déterminer la légalité des actes de loi dans les régions et la fédération.
· De veiller à l’application de la charte constitutionnelle qui fixe les normes de la cohabitation.
· D’arbitrer les conflits inter-région, entre les régions et l’état central.
Administration régionale
Il sera créé quatre régions et huit (8) provinces :
Chaque région comportera :
· Un exécutif ou conseil régional qui sera dirigé par un gouverneur élu, assisté de commissaires de gouvernement issus des provinces (nombre à déterminer)
· Une assemblée régionale qui exercera les pouvoirs législatifs. Elle sera composée de membres élus, représentatifs des provinces
Chaque province aura à sa tête un adjoint au gouverneur.
Dispositions complémentaires
· L’auto organisation interne pourrait être modifiée par chaque entité au –delà des grandes lignes définies ici.
· Les mécanismes de régulation *: des leviers seront conçus que chaque communauté ou groupe national pourrait actionner pour bloquer toute disposition de loi en gestation qui menacerait ses intérêts.
· Senat : au sénat, pour toutes les questions touchant à l’identité ou à l’équilibre entre les communautés, la décision devra être prise par consensus ou par une majorité spéciale des 4/5.
LE CONGRÈS 29 –Août -2014
La lutte continue !
Les FPC