Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: September 2015

Mauritanie: l’imam de la capitale appelle à profiter des progrès du monde moderne

altALAKHBAR (Nouakchott) L’imam de la grande mosquée de Nouakchott a appelé les fidèles à ne pas rester en marge des progrès du monde moderne.

«Il faut profiter des progrès rapides de l’époque et des expériences des autres peuples, tout en restant attachés à la Charia islamique», a prêché Ahmedou Ould Lemrabot, à l’occasion de la prière de l’Aïd el-Kebir, ce jeudi.

L’imam a par ailleurs appelé la nation islamique à « la fraternité et à l’entraide ».

Pèlerinage de La Mecque : au moins 220 morts et plus de 450 blessés dans une bousculade

Au moins 220 pèlerins, réunis à La Mecque pour accomplir le hajj, l’un des cinq piliers de l’islam, ont trouvé la mort jeudi matin dans une bousculade, ont annoncé les services saoudiens de la défense civile. Près de 450 autres sont blessés.

Le pèlerinage de La Mecque est à nouveau endeuillé, plus de 10 jours après l’effondrement d’une grue sur la Grande Mosquée. Jeudi 24 septembre au matin, au premier jour de la fête de l’Adha, une bousculade aux environs de La Mecque a fait au moins 220 morts et 450 blessés, selon les services saoudiens de la défense civile. Quelque deux millions de fidèles y sont réunis pour le Hajj. Le bilan pourrait encore s’alourdir. Des opérations de secours sont en cours.

 

États-Unis : New York ferme ses écoles publiques pour l’Aïd el-Kébir

content_imageÀ l’occasion de l’Aïd el-Kébir, l’une des grandes fêtes de l’islam, pour la première fois les écoles publiques de New York seront fermées.

 

« Refléter la force et la diversité de notre ville ». C’est par ces propos que le maire démocrate Bill de Blasio avait annoncé cette mesure, qui était une promesse de campagne, en mars dernier. Il avait également annoncé qu’à partir de l’été 2016 un autre jour de congé serait consacré à l’Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du jeûne du ramadan.

 

« Nous nous étions engagés vis-à-vis des familles à changer notre calendrier scolaire, pour refléter la force et la diversité de notre ville. Des centaines de milliers de familles musulmanes n’auront plus à choisir entre respecter les jours les plus sacrés de leur calendrier ou aller à l’école », avait-il expliqué.

 

Cette mesure qui concerne quelque 1,1 million d’élèves new-yorkais – dont 10% sont musulmans – renforcera également le sentiment d’appartenance de la communauté à la ville, qui consacre déjà des jours fériés aux religions chrétienne et juive (Yom Kippour). À partir de 2016, le 8 février serait également chômé pour célébrer le Nouvel an lunaire, observé en Chine et dans de nombreux pays asiatiques.

 

Interrogé par l’AFP, des représentants de la communauté musulmane ont exprimé leur satisfaction. « C’est une grande victoire de voir ce jour arriver », a expliqué Linda Sarsour, membre de la « Coalition for Muslim School Holidays » et mère de trois enfants.

 

« En tant qu’imam et parent, je suis très heureux », a également déclaré l’imam Shamsi Ali, directeur du Jamaica Muslim Center dans le quartier du Queens. « Je pense que ce genre de politique va contribuer à donner aux musulmans un sentiment d’appartenance », a-t-il ajouté.

 

Lutter contre l’islamophobie

 

Les leaders de la communauté musulmane misent beaucoup sur cette mesure pour faire reculer l’islamophobie, car 14 ans après les attentats de 2001, « la période est très tendue » explique Linda Sarsour. « Personne ne peut parler d’islam sans parler de terrorisme ».

 

Personne ne peut parler d’islam sans parler de terrorisme »

 

Les violences islamophobes viennent ponctuellement alimenter les colonnes des faits divers des médias américains. Le 8 septembre, un Americain Sikh a été sévèrement battu près de Chicago par un adolescent qui l’avait traité de « terroriste » en raison de la couleur de sa peau et de son turban.

 

Au Texas, un musulman de 14 ans, Ahmed, fils d’immigrants soudanais, a été arrêté pour avoir construit une horloge, dont ses professeurs pensaient que c’était une bombe. Des photos de l’adolescent menotté ont été massivement diffusées et de nombreux internautes se sont mobilisés pour dénoncer un acte raciste et islamophobe derrière le hashtag #IStandWithAhmed. Une fois l’erreur dénoncée et l’adolescent libéré, le président Obama a félicité le jeune garçon et l’a invité à la Maison Blanche pour lui présenter son horloge. De son côté le jeune homme s’est exprimé à la télévision américaine sur le racisme dont il avait déjà été victime : « Je me sentais traité comme un criminel ou comme si j’étais un terroriste. Ce sont des noms que j’ai déjà entendu quand j’étais au collège, on m’appelait le terroriste ou le fabricant de bombe et ce à cause de mes origines et de ma religion ».

L’un des candidats républicains à la présidence, Ben Carson, un neurochirugien noir à la retraite, a aussi jeté de l’huile sur le feu en affirmant ce week-end qu’un musulman ne pouvait pas être président des États-Unis.

 

« Dans ce climat de hausse du sentiment anti-musulman et de la rhétorique anti-musulman », le jour de congé accordé aux élèves pour l’Aïd el-Kébir arrive au bon moment, estime Ibrahim Hooper, porte-parole du Council on American- Islamic relations (CAIR), la plus grande organisation de défense des droits civiques des musulmans aux États-Unis. « Cela envoie un message très positif d’intégration », dit-il.

 

New York n’est pas pionnière en la matière. Certaines écoles des États du Vermont, du Massachusetts et du New Jersey – tous dans le nord-est des États-Unis – ferment déjà pour les fêtes musulmanes.

 

Auteur: Jean-Sébastien Josset – Jeune Afrique

Septembre 2013 – 2015 : Deux ans de lutte responsable pour la légalité des FPC

Septembre (2013 – 2015) : Deux ans de lutte responsable pour la légalité  des FPCDeux ans se sont écoulés depuis le retour au bercail des leaders de l’ex mouvement des FLAM devenus aujourd’hui les Forces du Progrès pour le Changement (FPC), un projet de parti toujours en quête de légalité, malgré son ambitieux projet de société pour la Mauritanie réconciliée, une et indivisible, égalitaire et fraternelle.

Le moment de rendre un vibrant hommage à Samba Thiam et à ses fidèles compagnons de lutte, qui continuent de travailler dans la discrétion ou publiquement pour faire entendre l’autre voix de la Mauritanie, de celles des victimes de l’injustice des régimes d’exception, mais également du passif humanitaire et socioéconomique dont principalement les disparus non réhabilités, les rapatriés toujours déportés dans leur propre pays et les auteurs des exactions encore impunis.

Quoique la période est très courte pour une évolution interne des ex Flam, les FPC ont montré en deux ans seulement leur capacité de s’organiser, de lutter pacifiquement, de percer les populations, présentant un programme socioéconomique cohérent, qui jette les fondements de l’Etat-Nation.

En effet, la Mauritanie, encore dispersée par ses tribus, ses régions et ses communautés, n’a pas encore trouvé réellement une force politique capable de capitaliser ses défauts en faisant de ces insuffisances, une potion permettant à cette chère nation de se débarrasser de ses tares et de préparer son avenir dans la fraternité et l’unité nationale.

Avec un projet de société solide et ambitieux, les FPC à l’heure actuelle ont l’atout de présenter une alternative politique salutaire pour la Mauritanie, parvenant à réussir là où plusieurs partis de longue date ont échoué.

L’avenir nous dira raison, car il est inévitable que la Mauritanie ne peut sécuriser son avenir et bâtir son présent que s’il elle se débarrasse de ses particularismes et s’attaque avec sincérité à ses maux, sans jamais chercher à diaboliser des causes dont l’objectif principal est plutôt d’identifier les abus afin que cela ne se reproduise jamais.

  L’occasion pour rendre ici un vibrant hommage à ses hommes qui ont sacrifié leur vie à la lutte et qui, toujours combatifs, sont aujourd’hui, là pour prouver leur patriotisme et leur attachement à une Mauritanie, juste, développée et indivisible. 

Ahmed Ould Bettar

LLC.

 

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Mauritanie : la parole est à la défense… des Noirs

L’opposition est aphone ? Les mouvements négro-mauritaniens en profitent pour faire entendre leur voix et porter sur la place publique les questions du « racisme d’État » et de l’esclavage.

«La classe politique traditionnelle est devenue léthargique, c’est pourquoi les questions identitaires soulevées par les mouvements négro-mauritaniens sont revenues au premier plan. » Pour Kaaw Touré, porte-parole des Forces progressistes du changement (FPC), difficile de s’en plaindre. Issues des mythiques Forces de libération africaines de Mauritanie (Flam), un mouvement créé en 1983 et longtemps demeuré clandestin, les FPC entendent bien profiter de l’espace laissé vacant par une opposition mauritanienne abonnée aux boycotts électoraux pour faire progresser sa lutte contre « le racisme d’État et l’esclavage » dans une Mauritanie qu’elles estiment accaparée par l’une de ses communautés (les Maures blancs, ou Beïdanes) au détriment des populations noires (Halpulaar, Haratines, Soninkés et Wolofs), qui constituent pourtant la majorité de sa population.

Les Flam ont donné naissance à une formation politique, les Forces progressistes du changement

En 2013, au terme d’un long exil, les principaux responsables des Flam optaient pour un retour concerté avec le régime de Mohamed Ould Abdelaziz. Un an plus tard, un congrès de l’organisation entérinait la mutation de ce mouvement radical en parti politique. Au passage, soucieux de signifier explicitement ce changement d’ère, l’état-major des Flam rebaptisait l’organisation Forces progressistes du changement, au grand dam d’une partie de ses militants qui y vit une trahison et fit scission.

Depuis le congrès fondateur d’août 2014, cette division intestine aura toutefois été compensée par un agenda politique largement marqué par les mots d’ordre portés depuis plus de trente ans par le mouvement emblématique de la cause négro-mauritanienne. « La mise en retrait des partis traditionnels maures et le dynamisme des ONG de défense des droits de l’homme ont profité à des mouvements comme l’IRA [Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste, lire ci-dessous] ou Touche pas à ma nationalité », analyse depuis Paris Ibrahima Diallo, le porte-parole des Flam (qui n’a pas rejoint le FPC).

Discours contestataires

De fait, au cours des derniers mois, tandis que le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), la coalition regroupant les principaux partis de l’opposition dite radicale, boudait toute confrontation avec le régime d’Aziz, la société civile et la nébuleuse politique négro-mauritaniennes multipliaient les prises de position et les manifestations contre « le système beïdane », contestant tour à tour une campagne d’enrôlement jugée discriminatoire envers les Noirs, la persistance de l’esclavage malgré un arsenal répressif de plus en plus étoffé, le harcèlement policier contre les communautés subsahariennes immigrées ou encore l’incarcération du militant antiesclavage Biram Ould Dah Ould Abeid et de deux de ses camarades.

Selon Ibrahima Diallo, « les populations noires sont de plus en plus demandeuses de ces discours contestataires et attendent l’apparition du bon leader politique pour les porter ». Traditionnellement considéré comme le candidat naturel des Haratines, le septuagénaire Messaoud Ould Boulkheir, aujourd’hui en perte de vitesse, sera-til supplanté par la nouvelle génération militante incarnée par Biram ?

Interdits et compromis

Encore faudrait-il que l’existence des formations politiques négro-mauritaniennes soit officialisée, car, début août, les responsables des FPC ont eu la désagréable surprise de découvrir que le ministère de l’Intérieur avait refusé d’entériner la création de leur parti. « En substance, on nous reproche d’avoir violé certaines dispositions légales et constitutionnelles qui prohibent la formation de partis sur une base ethnique et l’atteinte à l’unité de l’État mauritanien. » En d’autres termes, les FPC seraient constituées quasi exclusivement de Négro-Mauritaniens (halpulaars, pour l’essentiel), et son projet d’autonomie des régions serait perçu comme une velléité sécessionniste.

En 2013, l’IRA s’était heurtée au même type de refus au moment de créer sa branche politique. Face à des revendications identitaires susceptibles d’indisposer une nomenklatura essentiellement beïdane (de la classe politique à l’armée en passant par les milieux d’affaires), le stratège Mohamed Ould Abdelaziz a en effet opté pour souffler le chaud et le froid. D’un côté, il facilite la candidature de Biram Ould Dah Ould Abeid à la présidentielle de 2014 ; de l’autre, il laisse la justice procéder à une condamnation hautement politique de son récent challenger. D’un côté, il autorise les ex-Flam à revenir exercer leur activité à Nouakchott ; de l’autre, il met leur nouveau parti hors la loi… avec au passage une pirouette dont il a le secret : reprocher aux principaux pourfendeurs de la ségrégation anti-Noirs d’être les véritables promoteurs du racisme en Mauritanie.

Mehdi Ba

http://www.jeuneafrique.com/mag/263047/politique/mauritanie-la-parole-est-a-la-defense-des-noirs/