Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 18/03/2013

COMMUNIQUE : Touche pas à ma nationalité dénonce les rafles racistes.

Depuis plusieurs jours, la ville de Nouakchott connait des rafles organisées par la police et des éléments de la garde nationale. Pour les autorités racistes, il s’agit de garantir la sécurité des citoyens. Dans ces conditions dramatiques où les libertés des noirs sont particulièrement bafouées , Touche pas à ma nationalité dénonce l’attitude de la police et de la garde nationale dressées uniquement pour réprimer les noirs et attire l’attention des Mauritaniens et de la communauté internationale sur les graves violations des droits humains dont les noirs sont victimes:

– Dans les quartiers de Nouakchott, seuls les noirs sont raflés, humiliés dans les commissariats où des filles sont même violées par des policiers voyous;

-Au moment où le recensement discriminatoire est en cours , les nombreux Mauritaniens noirs écartés sont assimilés à des étrangers car, leurs anciennes pièces d’identités sont considérées caduques par la polices raciste, contrairement à toute logique;

-Les élèves et étudiants noirs travaillant en groupes constituent une cibles particulières de la police raciste;

Devant cette situation qui ne traduit que la haine du régime raciste du général ould Abdel Aziz envers les noirs , Touche pas à ma nationalité considère ces rafles abusives dans les quartiers noirs comme un “état de siège”, d’honnêtes citoyens sont interpellés entre 18 heures et 19 heures parce qu’ils ont une peau noire ce qui fait d’eux des malfaiteurs potentiels aux yeux de la police d’Apartheid.

Pour Touche pas à ma nationalité, le développement de la criminalité n’est qu’une conséquence de la mauvaise répartition des biens de ce pays; une minorité contrôle toute l’économie au détriment d’une majorité noire dont la paupérisation est planifiée par l’Etat raciste. Par la même occasion nous dénonçons la caractère mafieux de la police raciste et corrompue en connivence avec le grand banditisme.

Touche pas à ma nationalité adresse un sérieux avertissement au régime fasciste en exigeant l’arrêt immédiat de cette campagne de terreur contre les citoyens Négro-Mauritaniens et rappelle que toute tentative dépuration ethnique est vouée à l’échec pour la simple raison que la génération consciente s’érigera en remparts pour défendre ses droits.

Devant ce danger, Touche pas à ma nationalité appelle tous les Mauritaniens attachés à l’unité et épris de justice à se mobiliser pour dire non à ces rafles qui rappellent l’Afrique du Sud de l’Apartheid et tiendra responsable le régime raciste de toutes conséquences qui découleront de cette persécution des noirs. Devant une telle discrimination, la population noire s’arroge le droit de résister.

Nous appelons la jeunesse à un sursaut patriotique pour mettre en échec le projet cynique du régime génocidaire et raciste.

La Mauritanie appartient à tous les Mauritaniens sans distinction de races , et la police doit assurer la protection des tous les citoyens.

Oeuvre posthume : “Le dictionnaire soninké-français” d’Ousmane Moussa Diagana disponible

Linguiste, le Professeur Ousmane Moussa Diagana est décédé le 9 août 2001. A titre posthume, son Dictionnaire soninké-français est enfin disponible. Par ailleurs poète, celui qui a su savamment dissimuler dans Notules de rêves pour une symphonie amoureuse et Cherguiya son amour à l’aimée et à sa Mauritanie, lègue à la communauté soninké dont il est issu un outil inestimable.


Oeuvre posthume :
 

 

Le soninké est une langue du groupe mandé où l’on retrouve le bambara, le malinké, khassonké…. Les Soninkés, qui le parlent, sont connus pour être un peuple de migrants. A la recherche d’une manne perdue. La faute au totem Bida (Python) qui veillait sur la nation soninké du Ghana, tué par un preux chevalier. Au fait il s’agissait de prêtres choyés qui recevaient chaque année des vierges en offrande dans une grotte. Mamadi le taciturne , pour sauver sa fiancée, s’était attaqué au lieu sacré. Dans le bois, il parvînt à anéantir les prêtres. Les sept têtes décapitées mettent fin à un mythe vieux de plusieurs générations.

Dans son dernier râle, le Bida prédit que pendant sept ans et sept jours pas une goutte de pluie ne tombera sur le Wagadu. Dans le même temps, les lingots d’or qui permettaient de mesurer l’importance d’une femme, ou autre, fondent comme beurre au soleil ! C’est la diète, dans ce royaume jadis prospère. Les agricultures posent les houes et sellent les chevaux. Il faut quitter le terroir. L’errance. La traversée du continent. Puis l’immigration lointaine : l’Europe, l’Amérique…. Voilà, pour la page histoire aux gestes multiples.

La réalité tangible, elle, est celle d’une langue physiquement présente en Afrique de l’Ouest, avec un million et demi de locuteurs. Si leur langue porte partout le même vocable soninké les Soninkés sont quant à eux désignés différemment selon les voisins. Les Bambara les appellent Marka ; Sarakollé pour les Wolofs et Haalpulaars (ou Peuls) ; Wakore pour les Songhays et Guenguer chez les Maures de Mauritanie. Eux-mêmes, entre eux, se disent Soninkés ou Soninko (ko étant la marque du pluriel).

 

Feu le Professeur Ousmane Moussa Diagana, après sa thèse de doctorat d’Etat en 1984 (Université René-Descartes, Paris), s’était dévolu à la recherche. Associé au laboratoire Langage, Langues et Cultures d’Afrique Noire (LLACAN ), il conduit plusieurs travaux grâce à sa maîtrise du soninké, pulaar, wolof, bambara et même de l’azer, une langue jadis parlée en Mauritanie et aujourd’hui disparue et qui était le fruit du métissage entre des parlers négro-africains et berbères.

Pour trouver la bonne osmose didactique du soninké, Diagana prend pour terrain d’étude sa ville natale, Kaédi. Limite nullement handicapante, d’autant plus que dans cette famille Niger-Congo (dénomination de ce parler mandé) les quatre principaux dialectes qui la composent ont une intercompréhension quasi totale. Et, dans le Sud de la Mauritanie et perché sur le fleuve Sénégal, Kaédi est un maillon presque naturel. Là se trouve la piste de prolongement vers le Guidimakha, région bretelle entre le Sénégal et le Mali (zone de Kayes) qui se poursuit vers le Burkina. Puis, une fois le fleuve franchi, c’est à travers le Sénégal qu’on entre au royaume du Gadiaga (Tamba Counda, Bakel, Kédougou…) avec des pouces vers la Casamance, la Gambie et la Guinée. C’est donc à partir du bosquet de Kaédi que se consolident les fondations de ce dictionnaire soninké-français.

Cet ouvrage, qui compte plus de 5 800 entrées, enrichit la lexicographie du soninké et comble un grand vide. Jusque là on n’usait de simples glossaires aux fortunes diverses. Là, l’écriture, les constituants linguistiques et sources d’emprunts, d’une région à une autre, offrent de belles trouvailles. Pour combler les éventuels manquements, le coffrage n’ayant pas été assuré par le maître d’ouvrage lui-même, le lecteur qui désire aller plus loin pourra se rabattre sur les travaux antérieurs de l’auteur : La langue soninké, Morphosyntaxe et sens , ou encore Chants traditionnels en pays soninké pour lequel il avait obtenu le prix Robert Delavignette de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer. Il reste qu’il faudra saluer toutes les bonnes volontés ayant permis la relecture, jusqu’à publication, de ce précieux outil de travail.

Bios Diallo

Source: L’authentique

Cas d’esclavage devant les autorités: Cheh Ould Moussa maintenu, depuis sa tendre enfance dans les chaînes.

altLes militants du mouvement antiesclavagiste (IRA) tiennent, depuis vendredi dernier (15 mars) un sit in devant le commissariat de Tevragh Zeina 1, à Nouakchott pour dénoncer un nouveau cas de présumé esclavage en Mauritanie. Il s’agit du cas Cheh Ould Moussa un adolescent qui – à en croire les abolitionnistes – serait réduit à l’esclavage par un dénommé Ahmed Salem Ould Mohamedou, issu de la tribu du président de la république.

Les anti-esclavagistes auraient alerté les autorités après avoir profondément mené une enquête pour s’assurer que l’adolescent en question était bel et bien asservi. Rappelons que l’IRA est actuellement à couteaux tirés d’avec les pouvoirs publics qui ne semblent guère apprécier l’engagement des anti-esclavagistes.

Et pendant son interrogation au commissariat, le jeune esclave a affirmé qu’il était asservi par la famille de Ahmed Salem Ould Mohamedou depuis sa naissance, qu’il travaillait pour eux sans rémunération et qu’il était privé de l’Education et de la chaleur paternelle, selon Biram Dah Abeïd, lors d’un point de presse tenu, dimanche nuit ( 17 mars), en face du commissariat du quatrième arrondissement, qui a précisé que la police en gardant le prévenu reconnait que c’est un cas avéré d’esclavage.

Biram a par ailleurs déploré le fait que “les juges, les officiers de la Police judiciaire et le gouvernement mauritaniens restent figés sur leur attitude inique à savoir chercher l’impunité pour des criminels esclavagistes. Cette attitude est dictée par la déclaration du chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a publiquement dit que l’esclavage n’existe pas en Mauritanie et que ceux qui parlent de l’existence du phénomène sont des criminels qu’il faut punir.

Selon le dirigeant abolitionniste, le commissaire de police de Tevragh Zeina 1 Chriv Ahmed ould Moulaye Sid’Ahmed « a usé de tous les moyens d’intimidation pour forcer la victime, ould Moussa a revenir sur ses propos ou il met en cause ses bourreaux, la famille Mohamedo; cet officier de police, dans un excès de zèle et une partialité inqualifiables, a menacé de battre et d’humilier maitre Abderahmane Ould Deihy, et le commissaire de décliner le grief qu’il a contre l’avocat : ce dernier est membre du bureau exécutif d’IRA ». Dans un communiqué publié à cet effet, IRA lance un « appel à l’Etat et à la justice en Mauritanie pour que ces deux institutions jouent leurs rôles qu’elles délaissent dangereusement aux mains des segments tribaux dominants et esclavagistes qui décident et agissent en place et lieu des institutions républicaines compétentes ».

En outre, IRA lance un appel aux justes de ce pays en général et aux hratin (communauté des victimes) en particulier, de se mobiliser pour résister à l’instrumentalisation des institutions politiques, administratives, sécuritaires et judiciaires de Mauritanie, par les segments esclavagistes et obscurantistes au profit du renforcement du système esclavagistes et de l’impunité des crimes d’esclavage.

Enfin, Boubacar Ould Messaoud et Aminetou Mint el Mokhtar respectivement président de SOS- Esclaves et présidente de l’AFCF sont venus exprimer leur soutien à IRA dans cette affaire.

Source: Le calame

L’univesité de Nouakchott ne recrute plus de professeurs francphones (SNEM)

altL’université de Nouakchott ne recrute plus de professeurs pour ses filières francophones, selon le Syndicat National des Etudiants Mauritaniens (SNEM), qui voit en cela “une manière d’en finir avec le Français en Mauritanie”.

Le SNEM constate que “l’écrasante majorité des étudiants inscrits en Master notamment en Sciences sociales et humaines sont des arabophones”. Il ajoute qu’une cinquantaine d’étudiants francophones qui voulaient faire un master en Géographie environnemental ne l’ont pas pu, du fait que la filière n’existe qu’en Arabe”.

Le SNEM organisait ce lundi, une «foire des poblèmes» à la Faculté des Sciences juridiques de l’Université de Nouakchot. L’occasion était pour Boubou Thiam, secrétaire général du syndicat, de dresser un tableau de problèmes dont font face les étudiants.

On note parmi ces difficultés “le dysfonctionnement du système de gestion intégrée (le système informtique universitaire) d’où l’origine d’erreurs dans les attestations et bulletins de notes des étudiants. Des erreurs qui retardent les concernés parfois plus de deux ans à l’univesité après la fin de leurs études.

Les étudiants déplorent aussi le fait que l’univesté de Nouakchott lance des masters “avec des critères d’inscription auxquels ne répond aucun étudiant”. Imaginez, s’insurge un étudiant, “ils (un univsesité) ont exigé pour un master la mantion: «Assez bien» à toute une promotion qui n’a recuilli que «passable»”.

“Les masters proposés sont parfois vagues. Par exemple, dans le  master «Droit public», on a la science politique, les raltions internationels et autres, mais ils ne détaillent rien de cela. Je pense qu’ils lancent ces masters juste pour faire taire les critiques des étudiants”, lance le même étudiant.

L’autre problème constaté par le SNEM s’agit “des professeurs incompétants ou dont le profile ne correspond pas au domaine enseingné.  Il y a des profésseurs qui cumulent plusieur matières; Un seul professeur dispanse quatre cours  différents en un seul semestre pour un seul departement”.

Le SNEM dit avoir recensé ces problèmes durant la période entre octobre 2012, qui conincidait aux ouvertures, et mars 2013. Il promet de les mettre bien tôt  dans un rapport détaillé.

 

Source: Al Akhbar