Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 26/03/2013

Sahel : 700 combattants du Polisario au Nord-Mali

Ils seraient plus de 700 combattants du Polisario à s’être rendus au Mali. Selon des rapports de chancelleries occidentales accréditées au Mali, ces membres du Polisario auraient rejoint individuellement ou par groupe les djihadistes algériens au nord du Mali, rapporte le site d’information mauritanien Al Akhbar. Le salaire de ces combattants s’élèverait entre 200 et 600 euros.


Le Polisario serait actif dans les rangs des islamistes dans la guerre au Mali. Archive AP Photo / Jerome Delay

Le Polisario serait actif dans les rangs des islamistes dans la guerre au Mali. Archive AP Photo / Jerome Delay

 

 

Ils seraient plus de 700 combattants du Polisario à s’être rendus au Mali. Selon des rapports de chancelleries occidentales accréditées au Mali, ces membres du Polisario auraient rejoint individuellement ou par groupe les djihadistes algériens au nord du Mali, rapporte le site d’information mauritanien Al Akhbar. Le salaire de ces combattants s’élèverait entre 200 et 600 euros.

D’après des officiels diplomatiques cités par le média en ligne, le gouvernement algérien œuvre en faveur de l’instabilité au Sahel. Son but serait d’influencer les pays maghrébins et freiner les activités militaires et de renseignements de la France et des Etats-Unis au Sahel.

Les auteurs des rapports affirment que l’Algérie coopère avec d’autres pays tels que la Syrie, l’Iran ou la Corée du Nord pour mener à bien cette mission. Ils ajoutent que le Polisario est un instrument utilisé par l’Algérie pour occuper la zone sahélo-saharienne.

L’Algérie s’était fortement prononcée contre une intervention militaire au Mali, préférant privilégier les négociations.

Tiéman Coulibaly en est convaincu

Ces accusations portées par ces chancelleries viennent confirmer les dires du ministre malien des Affaires étrangères qui en février dernier affirmait que le Polisario envoyait des hommes combattre au Mali. « Ils n’étaient que 500 djihadistes au départ. Aujourd’hui, ils sont entre 5.500 et 7.000 hommes. Ces groupes djihadistes ont été rejoints par des jeunes sans perspectives y compris par des jeunes sahraouis des camps », avait-il déclaré lors d’un entretien accordé à Atlasinfo, tout en faisant allusion notamment au camp de Tindouf sous le contrôle du Polisario au sud de l’Algérie.

L’Algérie avait pourtant « autorisé sans limite le survol de son territoire aux avions français » pour se rendre au Mali, selon le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Bien qu’en réalité les rafales français ont survolé le Maroc et non l’Algérie.

Que le Polisario soit actif au Nord-Mali, même Habib Ould Youssouf, Nigérien et leader du Mujao, l’a confirmé en louant le grand soutien qu’il reçoit du Polisario. En donnant son aval à Paris de survoler son espace aérien, Alger s’était officiellement engagé dans le conflit. Pour autant, est-il, en parallèle, réellement complice du Polisario dans l’envoi d’hommes au Nord-Mali ?

Fouad Harit
Lu sur afrik.com

 

Le 25 mars, une journée de la réconciliation pour consacrer la division (TPMN)

altLe mouvement Touche pas à Ma Nationalité (TPMN) a estimé dans un communiqué à Alakhbar que “le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz a institué le 25 mars journée de la réconciliation nationale en commémoration des larmes de crocodile que le Général Président avait versées à Kaédi à la même date en 2009. En ce 25 mars 2013, force est de constater que la Mauritanie n’a jamais été aussi divisée”.

Le communiqué ajoute que “le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, fidèle à l’idéologie raciste et esclavagiste du système qui régit la vie nationale, continue à nier l’évidence de la tentative de génocide initiée contre les négro-mauritaniens pendant les années de braise en la réduisant en un simple accident de parcours ayant conduit à des violations, certes graves, des droits humains mais que l’on peut rayer d’un trait à coups de réparation financières”.

“La preuve la plus éloquente de cette réconciliation impossible est la non-abrogation de la fameuse et scélérate loi 93 – 23 du 14 juin 1993 qui soustrait les auteurs de la tentative de génocide à toute possibilité de poursuite devant les tribunaux du pays. C’est dire que le dossier du passif humanitaire, pour reprendre l’appellation hypocrite consacrée, est loin d’être clos”.

Pour TPMN, “Non content de laisser en l’état cette épée de Damoclès qui plane sur l’existence du pays, le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz s’évertue à cultiver de nouvelles divisions entre les mauritaniens. L’enrôlement raciste et discriminatoire n’est rien d’autre qu’un génocide biométrique dirigé contre les Noirs. Les rafles ciblées qui ajoutent à l’état de siège permanent que subissent les 5ème et 6ème arrondissement de Nouakchott à l’instar de tous les quartiers à dominante négro-africaine de la capitale et de l’ensemble de la vallée du fleuve Sénégal, et les expulsions du territoire qui s’en suivent ont fini de convaincre les plus sceptiques quant aux finalités de l’enrôlement. Dans le même temps, en effet, l’on enrôle à tour de bras des ressortissants sahraouis et des Touaregs maliens au nom de la solidarité épidermique”.

“La dernière trouvaille du régime raciste qui nous gouverne est de dissoudre l’ANAIR (Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés) pour la remplacer par une Agence Nationale de Lutte contre les Séquelles de l’Esclavage de l’Insertion et de Lutte contre la Pauvreté (ANLSESILP) en vue de dresser les populations victimes de racisme et d’exclusion les unes contre les autres”, rappelle TPMN.

Source: Al Akhbar