Le 25 mars, une journée de la réconciliation pour consacrer la division (TPMN)
Le mouvement Touche pas à Ma Nationalité (TPMN) a estimé dans un communiqué à Alakhbar que “le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz a institué le 25 mars journée de la réconciliation nationale en commémoration des larmes de crocodile que le Général Président avait versées à Kaédi à la même date en 2009. En ce 25 mars 2013, force est de constater que la Mauritanie n’a jamais été aussi divisée”.
Le communiqué ajoute que “le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, fidèle à l’idéologie raciste et esclavagiste du système qui régit la vie nationale, continue à nier l’évidence de la tentative de génocide initiée contre les négro-mauritaniens pendant les années de braise en la réduisant en un simple accident de parcours ayant conduit à des violations, certes graves, des droits humains mais que l’on peut rayer d’un trait à coups de réparation financières”.
“La preuve la plus éloquente de cette réconciliation impossible est la non-abrogation de la fameuse et scélérate loi 93 – 23 du 14 juin 1993 qui soustrait les auteurs de la tentative de génocide à toute possibilité de poursuite devant les tribunaux du pays. C’est dire que le dossier du passif humanitaire, pour reprendre l’appellation hypocrite consacrée, est loin d’être clos”.
Pour TPMN, “Non content de laisser en l’état cette épée de Damoclès qui plane sur l’existence du pays, le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz s’évertue à cultiver de nouvelles divisions entre les mauritaniens. L’enrôlement raciste et discriminatoire n’est rien d’autre qu’un génocide biométrique dirigé contre les Noirs. Les rafles ciblées qui ajoutent à l’état de siège permanent que subissent les 5ème et 6ème arrondissement de Nouakchott à l’instar de tous les quartiers à dominante négro-africaine de la capitale et de l’ensemble de la vallée du fleuve Sénégal, et les expulsions du territoire qui s’en suivent ont fini de convaincre les plus sceptiques quant aux finalités de l’enrôlement. Dans le même temps, en effet, l’on enrôle à tour de bras des ressortissants sahraouis et des Touaregs maliens au nom de la solidarité épidermique”.
“La dernière trouvaille du régime raciste qui nous gouverne est de dissoudre l’ANAIR (Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés) pour la remplacer par une Agence Nationale de Lutte contre les Séquelles de l’Esclavage de l’Insertion et de Lutte contre la Pauvreté (ANLSESILP) en vue de dresser les populations victimes de racisme et d’exclusion les unes contre les autres”, rappelle TPMN.
Source: Al Akhbar