Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 24/09/2012

Visite du Président des FLAM en France

altLe bureau exécutif de la section ouest européenne  des Flam (Forces de libération africaines de Mauritanie) a le plaisir  d’informer ses militants et sympathisants, les membres de la communauté mauritanienne  présents en France,  les membres de la diaspora africaine, la presse nationale et internationale que Monsieur Samba Thiam, Président des Flam  effectuera du 28 septembre au 8 octobre 2012 une visite en France.
 
Un programme complet concernant cette visite vous sera communiqué ultérieurement.

La lutte continue.
le 24 septembre 20122

Le secrétariat à la communication

Flam-Europe de l’ouest. WWW.FLAMNET.INFO

Billet: Nouakchott patauge…

·         alt        Nouakchott patauge dans l’eau, elle tente de marcher, comme marchent les villes qui marchent, mais elle piétine, péniblement. Un ministre essaie de la tirer, vers le haut, vers sa hauteur, à lui, celle d’un ministre de la nouvelle République. Elle s’agrippe le ministre, l’imite, dans ce qu’il croit être une marche, dans ce qu’il croit être une hauteur, ministérielles, que Nouakchott, sous les eaux pestilentielles, considère comme une reptation…Puis, elle rampe, en suivant, dans les abysses, le ministre…Enfin elle arrive, derrière le ministre rampant-nageant, à une assemblée ministérielles…Ils étaient tous là, du premier au dernier des ministres, en conclave, pour sauver Nouakchott des eaux…Nouakchott se ressaisit, reprend son chemin, et revient à sa station sempiternelle, où la patauge…Où elle tente de se relever puis trébuche…Elle préfère cette station à la ministérielle, qui sombre, qui sombre, toujours, dans les abysses de la reptation…

       

       Mouna Mint Ennass.

Flamnet-Agora: A Boghé, la politique a-t-elle encore un sens ?

altBoghé est un espace qui a offert aux acteurs politiques, à leurs actions, à leurs paroles un lieu d’attache, d’action de concert, une force effective d’entière confiance. Il a assuré aux hommes politiques de fervents partisans ; car il est impossible de faire la politique correctement sans partisans fideles. Ce lien étroit avec une ville est donc extrêmement important.Il fournit des leviers sociaux qui sont, en politique, de formidables atouts. Cette opportunité suffisamment exploitée a offert des positions privilégiées, a produit une élite politique qui est en scène, depuis bientôt 30 ans.
Boghe a, par conséquent, accordé à ses fils l’attention, l’écoute, l’admiration, le suffrage qui garantit une gloire politique. Boghé a fait mieux : elle a suivit ses enfants dans toute leur volte – face et « retournement de veste » : Maaouya, Sidi, et aujourd’hui Aziz. Mais faute d’une qualité suffisante de projection politique, de stratégie politique qui tient compte d’un certain nombre de services rendus, il en résulta une dégradation de l’engouement, une désaffection du sens de la politique caractérisée par une indifférence généralisée.
A quoi bon la politique, se demande l’opinion populaire, puisqu’elle n’est ni vecteur de relais ni de l’esprit de réciprocité ? NAFATA est le leitmotiv chanté en chœur chaque fois que le nom d’un leader politique est évoqué ! C’est cela le sentiment le plus partagé. Ils habitent tous les cœurs. Le tarissement de l’espoir et l’immobilisme installe des brèches, des transgressions, expose à la perte de crédibilité. Lorsqu’une base ne trouve aucun compte dans une allégeance elle enclenche un processus de réaction, de rouspétance, d’agressivité, d’arrogance. C’est ce sort qui a était réservé à nos éminences grises de la politique au lendemain de la chute de Maaouya : tout un processus de production politique, avec lui un corpus de méthode se voit contesté. D’une manière générale, la valeur d’une ville tire son origine du commerce de ses fils avec l’espace national ; surtout, lorsque l’acte politique, simultanément vire de la promesse à l’effectivité. Les grandes actions constituent une force enthousiasmante pour une ville et exerce un effet de persuasion sur une communauté. La conviction de l’utilité de la politique qui s’en dégage établit une véritable relation politique entre sympathisant et leaders : un espace où prévaut quelque chose de grand, quelque chose de digne de mémoire est un espace où les hommes s’écoutent et se meuvent ensemble. L’espace politique n’est ni un campement militaire qui, une fois sa mission terminée lève le camp, ni une constellation de cadres incapables de regarder au-delà d’eux-mêmes. Le politicien doit agir en protecteur permanent de sa maisonnée : répondre aux nécessités vitales des supporteurs est un présupposé indispensable à la stabilité des partisans. De cette façon, la sphère politique est déterminée pour son existence politique par la multitude : être pauvre en monde, être sans monde ravale au statut de parias politique. Et puisque le politicien ne peut pas se tenir debout en dehors des liaisons sociales, il doit payer le prix de sa visibilité politique : constituer un espoir fondé sur une attente. Le leader politique est en ce sens un « produit », au sens économique, de son interaction avec son environnement sociale. En ce sens comme tous produit, il doit être « rentable ». Porte d’entrée pour sa base, l’acteur politique doit se positionner pour positionner ses ressources humaines. Sa productivité politique en dépend : un acteur politique qui ne produit rien, n’améliore rien, ne couvre ni besoins culturels ni besoins sociaux et économiques n’engendre qu’un désert politique. Car quel est le sens de la politique ? Décharger les hommes de leurs soucis. Elle est un moyen d’assurer la satisfaction des besoins de la société ; C’est-à-dire, assurer la simple possibilité de vie meilleure. Mais hélas à Boghé, elle est une aporie réelle, une vision étriquée engoncée dans des égos centrés sur eux-mêmes dont nous pouvons faire l’expérience quotidienne lorsque nous nous donnons la peine de lire la physionomie du paysage politique mais encore en contemplant la morosité en cours dans toute les activités politiques. Il ya, a mon avis, un non sens du politique qui est attesté par le désespoir, le NAFATA ambiant ! le désenchantement, et la désillusion qui ont jaillit des « régimes » politiques Bogheins a renforcé l’idée que la politique est en son fond un tissus de mensonge au service des intérêts et rayonnement familiaux ; d’autant plus qu’a Boghé, la politique s’est développé à partir des familles. Or, la politique est essentiellement mise en relation, un espace de rassemblement, un espace public pluriel dominé par la contrainte non réductible aux affinités reductrices fondées sur la parenté. D’où tout le monde pense qu’il faut se débarrasser de la politique avant qu’elle ne fasse périr toute la communauté. Alternative ? Prendre un nouveau commencement, introduire quelque chose de nouveau, prendre de l’initiative. La jeunesse doit poser un commencement ainsi non seulement elle va contourner le principe de feuillage et l’amensalisme politique régnant mais aussi poser une nouvelle perspective. L’injonction est faite à la jeunesse d’inventer un futur politique si possible avec originalité, de sortir des cadres imposées. Elle doit faire quelque chose sortant de l’ordinaire laissant une trace faisant une pièce au temps. Dés lors le renouvellement de la classe politique de Boghe est une, condition Sine qua non de réussite. En un sens d’ailleurs, l’âge politique est un obstacle épistémologique. Il rouille le dynamisme, aiguillon pour une nouvelle forme de rapports. Ignorer ce phénomène, en minorer les effets c’est simplement s’habituer à se mouler dans le conformisme ou dans le politiquement correcte.

Sy Alassane Adama
Philosophe.

Après les murs de sons, une trêve profonde !

altQuand après le coup d’Etat contre Sidioca tous les acteurs des différentes formations politiques se sont engagés dans une sorte de course de fond pour le contrôle de la situation politique, sur la ligne d’arrivée il y avait un dégout de la part des chefs de l’opposition à retrouver sur leur chemin l’homme qui a débarrassé le pays de Taya et qui le confia à son cousin Ely avant de tenter une nouvelle aventure le portant cette fois démocratiquement à la tête du pays. Ceux qui espéraient mieux devaient prendre leur mal en patience en attendant…
Passée cette épreuve, les barons politiques de l’opposition en particulier, ont fini par avaler la pilule sans toujours digérer l’amère défaite qu’ils ont subie après des déluges de contestations. Le paysage politique s’engouffra dans un gros nuage d’incertitudes où à chaque fois qu’une éclaircie pointe, de nouvelles vagues de fumées assombrissent l’horizon des relations entre les acteurs en conflit. Les unions sacrées entre les franges politiques liguées contre le pouvoir s’effritent à mesure que la menace pèse sur le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz. Le point de départ de cette séparation en pleine reconstruction des forces démocratiques sera entamé à la veille du dialogue politique initié par Messaoud, Bodiel avec la participation de formations politiques sans envergure.
Le pouvoir avait misé sur de gros cavaliers capables de renverser la situation et de se dresser en rempart contre ceux qui réclamaient le départ du système Azizien. Tout sera mis en œuvre pour couper l’herbe sous les pieds des adversaires du président plus que jamais déterminé à disloquer les forces de contestation qui reviennent en charge à la moindre occasion. Un grand tapage médiatique va accompagner durant des mois les résultats du dialogue qui feront l’objet de projets de lois avalisés par le parlement et dont la mise en œuvre servira de parchemin politique à la campagne d’un Président en fin de mandat qui enfourche régulièrement sa monture pour délivrer le message pour préparer une seconde réinvestiture. On a vu et entendu, le président haranguant les foules dans toutes les régions du pays , on l’a vu et entendu présenter son bilan lors de sa 3ème année de prise de pouvoir pour dire que son programme a été exécuté à Plus de 70%. Les assauts répétés de ses opposants l’ont ébranlé en plein printemps arabe sans l’obliger à céder à la pression des demandeurs de Tarhil. Se sont-ils lassés de prêcher dans le vide ou veulent-ils observer un temps de répit avant de revenir à la charge ? Que sont devenues les initiatives de Messaoud, surtout ses rapports avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz qui, dit-on n’a pas rendu les « honneurs » a battu campagne pour l’homme fort plein du bras de fer avec la COD. Lui qui desserra l’étau autour du prince qui voua une confiance totale au point d’écorner l’image du leader APP auprès d’une grande partie de l’opinion. Aujourd’hui tout semble retomber dans le statu quo sans aucune perspective en vue…

Cheikh Tidiane Dia –Le Rénovateur

Mauritanie – Sénégal : Une nouvelle lune de miel

altArrivé lundi à la tête d’une forte délégation comprenant le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, le Ministre de l’Intérieur, le Ministre de l’Energie et des Mines, le Ministre de l’Elevage, le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, le président sénégalais, Macky Sall élu en mars dernier, n’aura pas fait un déplacement pour rien. Le plus grand gain – si l’on peut parler ainsi – est d’avoir réussi à lever cette suspicion qui pèse, depuis son arrivée au pouvoir, sur les relations entre Dakar et Nouakchott, à cause de cette histoire d’extradition de l’homme d’affaires et opposant Moustapha Ould Limam Chavii, mais aussi la question de la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays. Il faut dire que, puisqu’officiellement, c’est Ould Abdel Aziz qui était demandeur, en invitant ” Son Frère et Ami, Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal, a effectué une visite officielle en Mauritanie, du 16 au 17 septembre 2012 “, lit-on dans le communiqué final sanctionnant les travaux de cette visite.

En dehors de la littérature diplomatique générale plaçant cette visite dans le cadre de ” la continuité des relations traditionnelles d’amitié fraternelle et de coopération multiforme entre les deux pays “, les deux présidents ont procédé à un large échange de vues sur des questions d’intérêt sous-régional, continental et international.

Sur le plan pratique – ce qu’on peut appeler les choses sérieuses – les Chefs d’Etat ont donné des instructions pour la tenue diligente de la 11ème session de la Grande Commission Mixte de Coopération en vue d’examiner les dossiers de la coopération, notamment dans les secteurs de la pêche, de l’agriculture, de l’élevage, du transport et de l’énergie.

Abordant la question de la sécurité, ils se sont félicités des résultats obtenus dans le cadre de la coopération entre les deux pays et sont convenus de la renforcer afin de prévenir et de lutter plus efficacement contre la criminalité transfrontalière organisée sous toutes ses formes, en particulier le terrorisme, le trafic illicite d’armes, de drogue, d’êtres humains et le blanchiment d’argent. A cet effet, ils ont donné leurs hautes directives pour la tenue régulière des rencontres entre les départements ministériels concernés.

D’autres domaines comme le secteur de l’éducation qui ” a toujours constitué un cadre de référence dans les excellentes relations d’amitié et de fraternité liant les deux pays “, celui de l’agriculture et de l’Elevage, ainsi que de la pêche maritime ont également faits l’objet de discussions fructueuses entre les deux parties.

Mais le président Macky Sall remporte le grand lot avec la signature, dans le domaine de l’Energie, de l’Accord relatif aux opportunités de livraison d’électricité au Sénégal offertes par la construction prochaine à Nouakchott d’une centrale électrique fonctionnant au gaz. Certes, ce n’est pas encore la solution finale aux problèmes de délestages que connait la capitale sénégalaise – et qui reviennent à Nouakchott – mais c’est un espoir à entretenir. Comme celui de penser que la Mauritanie et le Sénégal sont revenus, depuis cette visite de Macky Sall, à de meilleurs sentiments.

Sneiba- L´Authentique.