Daily Archives: 25/09/2012
Nord-Mali: Les islamistes commettent des abus à l’encontre de la population
Les trois groupes armés islamistes qui contrôlent le nord du Mali ont commis de graves abus à l’encontre de la population locale alors qu’ils cherchent à imposer leur interprétation de la charia, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.
Human Rights ajoute que les trois groupes rebelles – Ansar Dine, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) – ont enrôlé plusieurs centaines d’enfants dans leurs forces, perpétré des exécutions, des flagellations et au moins huit amputations en guise de châtiment, et ont détruit systématiquement de nombreux sites religieux d’une grande importance culturelle et religieuse.
Des dizaines de témoins et cinq victimes dans le Nord ont raconté à Human Rights Watch que les groupes armés islamistes ont pratiqué des passages à tabac, des flagellations, des arrestations arbitraires et ont exécuté deux résidents locaux.
Le 30 juillet, à Aguelhoc, les autorités islamistes ont lapidé à mort un homme marié et une femme avec laquelle il n’était pas marié pour adultère, devant 200 personnes d’après les informations disponibles. Elles ont également châtié des femmes qui n’ont pas respecté leur code vestimentaire.
Dans les régions du Nord, les sanctions pour ces « infractions » ainsi que pour les actes supposés de vol et de banditisme ont été infligées par la police islamique, souvent après un « procès » sommaire devant un collège de juges choisis par les autorités islamistes.
Un témoin a décrit que l’on apprenait aux enfants à recueillir des renseignements en marchant dans la ville et, ensuite, « à rapporter ce qu’ils avaient vu et entendu ».
À Tombouctou, des militants islamistes ont détruit de nombreuses structures, y compris des mausolées, des cimetières et des lieux saints, qui avaient une grande importance religieuse, historique et culturelle pour les Maliens.
Les groupes islamistes doivent immédiatement cesser les mauvais traitements infligés aux résidents et la destruction des sites appartenant au patrimoine malien, s’engager à respecter le droit international, et libérer les enfants enrôlés dans leurs forces, a déclaré Human Rights Watch.
Source: Al Akhbar
Abdesselam Ould Horma : «Nous sommes attachés aux résultats du dialogue dont nous exigeons l’application»
Le docteur Abdesselam Ould Horma, président en exercice de la Convergence pour l’Alternance Pacifique (CAP) a déclaré que son groupe tient aux résultats du dernier dialogue politique de septembre/octobre 2011 et à la mise en application de ses recommandations qui est la seule voie qui permettra au pays de sortir de la crise politique dans laquelle il se débat. Dans une déclaration à Sahara Média Ould Horma a révélé que la Mauritanie traverse aujourd’hui l’une des crises politiques les plus graves de son histoire contemporaine et que le dialogue que la CAP a entrepris avec d’autres partis politiques de la majorité a permis d’avoir des résultats importants dont la mise en œuvre permettra de dépasser la difficile impasse politique dans laquelle se débat le pays depuis plusieurs années. Selon Ould Horma, l’importance des résultats obtenus ne signifie pas que le pays ne connaît pas d’énormes problèmes d’où la nécessité de la gérer suivant les règles administratives internationales reconnues mondialement étant entendu que l’Etat est un appareil administratif pour tous dont la responsabilité et la gestion incombe à tous. Le Président du groupe de l’opposition qui a dialogué avec le pouvoir a insisté sur le fait que le dialogue qu’ils ont fait reste le noyau et l’objectif auxquels toute la classe politique doit adhérer et se référer. C’est la seule manière de sortir le pays de la crise sans trop de dégâts selon les propos du Dr Abdesselam Président de Sawab et Président en exercice de la Convergence pour Une Alternance Pacifique.
Source: Le calame
L’IRA contre le déguerpissement des ambulants sans leur offrir des alternatifs
ALAKHABAR (Nouakchott)-Le mouvement antiesclavagiste IRA-Mauritanie a dénoncé le déguerpissement des marchands ambulants des marchés de Nouakchott sans leur offrir d’autres alternatifs pour gagner leur vie.
Le mouvement, dans une déclaration parvenue à Alakhbar, regrette que le déguerpissement touche en premier lieu les couches sociales les plus démunies notamment les Harratins.
IRA précise que si cette campagne vise à réorganiser et à nettoyer les marchés de la capitale, veiller à la survie des ambulants devrait être prioritaire.
Il appelle à une discrimination positive à l’égard des ambulants en leur octroyant un espace pour mener leur activité et entretenir les milliers de familles qui dépendent d’eux.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES DÉPORTES MAURITANIENS AU SÉNÉGAL, 23 ANS DE CALVAIRE
« Trop c’est trop. Cela fait 23 ans que cela dure. Plus de deux décennies que nous vivons dans ces camps de fortune. Le moment est venu de trouver une solution durable à notre problème » a martelé Amadou Tidjane Tall représentant du camp de Mboumba, ville située au Nord du Sénégal, en ce début d’après-midi ensoleillé, moment choisi par les délégués des réfugiés Mauritaniens vivant le long de la vallée du fleuve Sénégal pour se réunir en assemblée générale ce dimanche 23 septembre 2012. L’objectif était, une fois encore, de dénoncer la précarité de leurs conditions de vie. Venus représenter des dizaines des milliers des Mauritaniens vivants encore au Sénégal, ils ont profité de ce conclave pour apporter leur soutien total aux réfugiés engagés dans une grève de la faim à Dakar depuis le 19 Juin 2012. Assemblée générale des réfugiés a aussi dénoncé le non-respect des promesses alléchantes faites aux déportés candidats au retour au pays et qui vivent aujourd’hui dans des conditions pires que leur calvaire dans les camps. A l’issue de cette rencontre, les représentants des déportés venus des différents camps itués le long de la vallée du fleuve Sénégal ont apporté leur soutien à leurs camarades engagés dans un bras de fer avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés depuis le 19 Juin 2012. Ils ont dénoncé la précarité de leurs conditions de vie dans les camps qui ne cessent de dégrader depuis leurs déportations en 1989.
Abondant dans le même sens, le délégué des déportés à Podor, Thierno Sow est revenu sur les déportations et son corollaire des violations des Droits Humains avant de dénoncer l’attitude du Haut-commissariat aux Réfugiés et celle de l’OFADEC. Les fortes pluies enregistrées au Sénégal durant cet hivernage n’ont pas épargné les cases en banco des déportés. Certains parmi eux vivent dans des cases à ciel ouvert.
Venus spécialement de Dakar pour cette rencontre, Moustapha Mamadou Touré et Mody Ba ont montré l’importance pour les réfugiés de coordonner leurs actions en vue de faire entendre leur cause. « Nous devons continuer à travailler ensemble, la main dans la main pour mettre un terme à la souffrance de notre pays. Nous devons aussi comprendre que jusque-là, les solutions proposées par le régime ne sont pas des solutions définitives et durables mais plutôt des solutions bassement politiciennes, » a déclaré Moustapha Touré. Rappelons que, prenant prétexte du conflit qui les opposait au Sénégal en 1989, les autorités mauritaniennes déportèrent plus de 120.000 Négro-mauritaniens vers le Sénégal et le Mali.
Abda Wone