Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 19/09/2012

Reçu à l’Elysée, Blaise Compaoré reconnait que ‘’la situation au Mali n’est pas réjouissante’’

altLe président du Faso, Blaise Compaoré, en visite en France, a eu mardi à l’Elysée avec le président français, François Hollande, à l’Elysée, un entretien de 45 minutes à l’issue duquel le chef de l’Etat burkinabè, médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, a avoué que ‘’la situation au Mali n’est pas réjouissante’’, rapporte mercredi la presse nationale.Selon Blaise Compaoré cité par un journaliste de la presse d’Etat burkinabè, ’’Dans les discussions, nous avons senti que les autorités maliennes n’étaient pas prêtes à recevoir dans la partie Sud, les troupes de la CEDEAO, mais préféraient plutôt que les troupes se déploient dans le Nord du Mali’’. Pour lui, cette position de Bamako n’est pas possible ‘’techniquement et sur un plan opérationnel’’.

 C’est pourquoi, le médiateur estime que l’heure n’est toujours pas à l’action dans cette crise. ”Nous allons poursuivre les discussions pour voir comment et dans quelle mesure nous (CEDEAO et Mali) allons nous entendre sur une opération conjointe’’, a-t-il ajouté. Le président Compaoré a rassuré les Maliens que les hommes et les femmes qui sont prévus pour agir à leurs côtés, ne sont pas des ‘’mercenaires’’, mais ‘’plutôt des frères d’armes’’ qui se sentent eux-aussi en insécurité dans cette situation créée par les mouvements armés actifs au Nord-Mali. Le médiateur de la crise malienne a également jugé inopportun le déploiement de cette force ouest-africaine à partir d’un pays voisin, comme l’a suggéré la presse, citant la Mauritanie ou le Sénégal.

 Pour Blaise Compaoré, l’important n’est pas d’engager des troupes pour défendre le territoire malien, mais de bâtir, à travers cette intervention, un esprit de solidarité entre pays de la même région. Il a invité les Maliens à accepter, dans ce cas de figure, que le combat soit mené de manière conjointe, que la position des troupes frères de la CEDEAO soit décidée dans ce même esprit et qu’enfin, les “appréciations qui peuvent paraître mal à propos par rapport au contexte de cette guerre à mener, soient exclues”. Il a promis, en sa qualité de médiateur, d’œuvrer comme toutes les personnes impliquées dans la gestion de cette crise, pour mieux comprendre la position des autorités de Bamako et aplanir les divergences.

 

Source: Seneweb

Al-Qaïda : La France est responsable de la suspension des pourparlers concernant les otage « d’Aréva »

altAl-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a démenti avoir été à l’origine de la suspension des pourparlers concernant les otages français enlevés en 2010 à Arlit (nord du Niger), où ils travaillaient pour le compte de  la société Areva.
Dans un communiqué publié par « Mouassassat Al Andalous » -Aile médiatique de cette organisation-, dont copie est parvenue à l’ANI, AQMI a souligné que le gouvernement français a été à l’origine de la suspension des négociations.
L’organisation se dit toutefois disponible pour la reprise des pourparlers et met en garde contre le prolongement de la durée qui risque de se répercuter sur la santé et la vie.
AQMI a également nié toute responsabilité de l’émir de la « katiba Tarek Ibn Zeyyad » Abdel Alhamid Abou Zeyd dans la perturbation du processus de négociation, contrairement à ce qui été récemment relayés les médias.
Le communiqué d’AQMI indique en substance : « Après deux ans de leur enlèvement à Arlit, dans le nord du Niger, le dossier des ressortissants français a été sciemment négligé par le gouvernement française, notamment dans les mandats de Sarkozy et de Hollande. Il seraient dans l’oubli si il n’avait pas eu dernièrement les revendications des familles et leur juste décision de briser le silence contraignant le président français à le recevoir en leu faisant des promesses, dans lesquelles nous restons peu confiants.
Nous ne devançons pas le cours des événements, mais nous estimons que cette rencontre constitue un tournant décisif dans ce dossier.
C’est à ce titre que nous avons voulu informer les familles des otages en particulier et l’opinion française en général, sur la réalité de cette situation, loin de toutes les surenchères auxquelles elles ont été habituées ces derniers temps et qui peuvent toujours reprendre. Cela permettra de mettre chaque partie devant ses propres responsabilité. A ce titre nous insistons sur ce qui suit :
1- Nous n’avons à aucun moment fermé les portes devant la médiation ou la négociation, mais c’est le gouvernement français qui verrouillé les portes des négociations hypothéquant ainsi la vie de vos fils. Nous sommes à ce titre à la recherche de nouveaux canaux de négociation sérieuses pour trouver une issue juste afin que les otages puissent retrouver leur liberté.
Pour plus de clarté nous déclarons dans ce communiqué que nous sommes prêts à négocier et nous attendons actuellement que votre gouvernement entame un premier pas adéquats pour renouer les contacts et respecter ses engagements…                                                                                                                                                                                            2-Nous insistons sur l’importance de l’internationalisation de ce dossier, notamment à travers les médias, car le silence recommandé par le gouvernement et la présidence de votre pays ne conduira à aucun résultat positif. La médiatisation de ce dossier constitue une garantie réelle pour sauver la vie de vos
fils, alors que le silence en constitue une menace.
3-Nous voulons apporter un éclaircissement concernant un point crucial c’est que nous avons, jusqu’ici fourni des efforts importants pour protéger la vie des otages et les garder en bonne santé dans un environnement marqué par la rareté des médicaments et les difficulté relative à l’accès aux soins . Cela bien sur s’ajoute aux difficultés inhérentes aux conditions de guerre permanente. Nous réitérons ici notre engagement à garantir leur maintien en bonne santé, mais nous ne pouvons continuer ces garanties si votre gouvernement s’obstine à prolonger les délais et à perdre du temps. C’est à ce juste titre que vous devriez prendre conscience que toute perte de temps ou retard constituent un danger pour la vie de vos fils.
4-Nous avions estimé que la direction française actuelle était plus sage que celle qui l’a précédée, donc plus attaché à la vie des ressortissants français. Nous-nous sommes, par conséquent attendus à ce que le gouvernement actuel se ravise et examine la situation pour corriger les erreurs liées à l’occupation des terres d’islam et à la guerre contre les musulmans . Mais, il a apparemment, choisi ces derniers temps de continuer à enfoncer le clou en appelant à la guerre dans les terres islamiques du Mali. C’est lé que réside la folie qui , non seulement conduire à la mort des otages, mais plutôt à jeter la France entière dans le bourbier de l’Azawad ; ce qui risque, sans doute de provoquer plus de massacre et de tragédie pour le peuple français. »

Source: ANI

Scène politique: Vers un second front contre le pouvoir ?

altLa scène politique continue à bouillir et, à en croire les protagonistes, majorité et coordination de l’opposition, le compromis est loin de se dessiner. L’initiative du président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr, censée apaiser une situation de plus en plus exécrable, via un gouvernement d’union nationale, tarde à prendre effectivement corps. Selon des informations dignes de foi, le président de l’APP y poserait les dernières retouches, pour en faire une proposition concrète. L’idée de Messaoud vise, comme on sait, l’organisation d’élections municipales et législatives auxquelles toutes les formations politiques prendraient part. Le gouvernement d’union nationale serait une première étape, vers les élections, de « cohabitation paisible », entre les différents fronts politiques. En attendant, les acteurs politiques continuent à se concerter et à se positionner, à travers des petites phrases. Et il ressort, de tout cela, un constat, paradoxal, d’unanimité : on s’accorde, partout, à reconnaître l’impérieuse nécessité de sortir la Mauritanie de son impasse actuelle. Les voix de certains partenaires – et non des moindres – sont venues en échos de celles des USA et de l’UE, pour soutenir une démarche consensuelle qui ne remette, en aucun cas, les fondamentaux du pouvoir en place, comme au Gabon et au Togo. La COD, qui hésite à dialoguer, ne demande, selon ses leaders, que des garanties minimales, pour participer à des élections.
Si la majorité présidentielle s’est montrée, pour sa part, assez timorée voire prudente, dans sa réaction à l’initiative du président de l’Assemblée nationale, elle ne serait pas « totalement hostile » à l’idée d’élections « consensuelles», parce qu’elles permettraient, tout de même, de sortir les institutions de « l’illégalité » (l’expression est de la COD). Certains responsables de l’UPR semblent, même, favorables à toute démarche visant à « apaiser » la scène politique. Mais il y aurait anguille sous roche, « quelque part », parce que le patron de la majorité – en l’occurrence, le président de la République – ne s’est pas prononcé « clairement » sur l’initiative de Messaoud Ould Boulkheïr, ce qui laisse libre court à toutes les surenchères de certains de ses partisans estimant qu’il n’y pas de crise politique en Mauritanie et laissant entendre que les élections municipales et législatives auront lieu, quoiqu’il arrive, avant la fin de 2012. Une date difficile à tenir, dans la mesure où la CENI est loin d’être opérationnelle, l’enrôlement des populations traîne en longueur et, plus déterminant, le consensus, entre les différents pôles politiques, reste à peine un vœu, variablement pieux.

Majorité fissurée

Face aux deux fronts, un troisième, qui soutient, activement, l’initiative de Messaoud Ould Boulkheïr, semble, désormais, se constituer ou être en voie de construction. A côté de la CAP, formée de l’APP, El Wiam et Sawab, il y aurait, en effet, une coordination formée de certains partis de la majorité. L’Adil, d’Ould Wagf, le RDU, d’Ould Abdeiderrahmane, et le MPR, de Kane Hamidou Baba, réclament, comme l’AJD/MR, un dialogue-bis, en vue d’organiser des élections apaisées. Selon certaines informations, d’autres partis politiques et quelques personnalités de la société civile pousseraient également en ce sens. La naissance d’un tel front, qui bénéficierait du soutien de certains partis membres de la COD, risque d’isoler davantage le président Mohamed Ould Abdel Aziz et sa majorité. Il lui sera reproché, tout naturellement, de faire « obstruction » à l’apaisement de la scène politique, en organisant seul des élections qu’il remporterait sans coup férir. Ce faisant, il gagnerait assurément la bataille mais certainement pas la guerre.
La récente conférence de presse des partis « dialoguistes » est venue renforcer les craintes des observateurs de voir les acquis du dialogue de septembre-octobre dernier prendre un sérieux coup de froid. Le leader d’APP accepterait-il de continuer à discuter avec une partie qui ne voudrait pas de son initiative ? Une question qui taraude tous ceux qu’inquiète l’environnement sous-régional de la Mauritanie. Les tournures prises par les évènements, avec, notamment, la récente bavure de l’armée malienne, doivent interpeller la classe politique et la rappeler à son devoir de préserver le pays de tout risque de déstabilisation. Autant est incompréhensible, de la part de partis politiques, le slogan exigeant le départ d’un président de la République élu par les Mauritaniens et reconnu par la Communauté internationale, autant est négatif le refus du président de la République et de sa majorité de dialoguer avec la COD, ce qui permettrait de « perfectionner » le dialogue initié avec les partis de la CAP. Il y va de l’intérêt de notre pays. Des sacrifices s’imposent. A toutes les parties et, en premier lieu, à celui qui préside aux destinées de la Nation.

 

 Source: Le calame