Monthly Archives: September 2012
Scène politique: Vers un second front contre le pouvoir ?
La scène politique continue à bouillir et, à en croire les protagonistes, majorité et coordination de l’opposition, le compromis est loin de se dessiner. L’initiative du président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr, censée apaiser une situation de plus en plus exécrable, via un gouvernement d’union nationale, tarde à prendre effectivement corps. Selon des informations dignes de foi, le président de l’APP y poserait les dernières retouches, pour en faire une proposition concrète. L’idée de Messaoud vise, comme on sait, l’organisation d’élections municipales et législatives auxquelles toutes les formations politiques prendraient part. Le gouvernement d’union nationale serait une première étape, vers les élections, de « cohabitation paisible », entre les différents fronts politiques. En attendant, les acteurs politiques continuent à se concerter et à se positionner, à travers des petites phrases. Et il ressort, de tout cela, un constat, paradoxal, d’unanimité : on s’accorde, partout, à reconnaître l’impérieuse nécessité de sortir la Mauritanie de son impasse actuelle. Les voix de certains partenaires – et non des moindres – sont venues en échos de celles des USA et de l’UE, pour soutenir une démarche consensuelle qui ne remette, en aucun cas, les fondamentaux du pouvoir en place, comme au Gabon et au Togo. La COD, qui hésite à dialoguer, ne demande, selon ses leaders, que des garanties minimales, pour participer à des élections.
Si la majorité présidentielle s’est montrée, pour sa part, assez timorée voire prudente, dans sa réaction à l’initiative du président de l’Assemblée nationale, elle ne serait pas « totalement hostile » à l’idée d’élections « consensuelles», parce qu’elles permettraient, tout de même, de sortir les institutions de « l’illégalité » (l’expression est de la COD). Certains responsables de l’UPR semblent, même, favorables à toute démarche visant à « apaiser » la scène politique. Mais il y aurait anguille sous roche, « quelque part », parce que le patron de la majorité – en l’occurrence, le président de la République – ne s’est pas prononcé « clairement » sur l’initiative de Messaoud Ould Boulkheïr, ce qui laisse libre court à toutes les surenchères de certains de ses partisans estimant qu’il n’y pas de crise politique en Mauritanie et laissant entendre que les élections municipales et législatives auront lieu, quoiqu’il arrive, avant la fin de 2012. Une date difficile à tenir, dans la mesure où la CENI est loin d’être opérationnelle, l’enrôlement des populations traîne en longueur et, plus déterminant, le consensus, entre les différents pôles politiques, reste à peine un vœu, variablement pieux.
Majorité fissurée
Face aux deux fronts, un troisième, qui soutient, activement, l’initiative de Messaoud Ould Boulkheïr, semble, désormais, se constituer ou être en voie de construction. A côté de la CAP, formée de l’APP, El Wiam et Sawab, il y aurait, en effet, une coordination formée de certains partis de la majorité. L’Adil, d’Ould Wagf, le RDU, d’Ould Abdeiderrahmane, et le MPR, de Kane Hamidou Baba, réclament, comme l’AJD/MR, un dialogue-bis, en vue d’organiser des élections apaisées. Selon certaines informations, d’autres partis politiques et quelques personnalités de la société civile pousseraient également en ce sens. La naissance d’un tel front, qui bénéficierait du soutien de certains partis membres de la COD, risque d’isoler davantage le président Mohamed Ould Abdel Aziz et sa majorité. Il lui sera reproché, tout naturellement, de faire « obstruction » à l’apaisement de la scène politique, en organisant seul des élections qu’il remporterait sans coup férir. Ce faisant, il gagnerait assurément la bataille mais certainement pas la guerre.
La récente conférence de presse des partis « dialoguistes » est venue renforcer les craintes des observateurs de voir les acquis du dialogue de septembre-octobre dernier prendre un sérieux coup de froid. Le leader d’APP accepterait-il de continuer à discuter avec une partie qui ne voudrait pas de son initiative ? Une question qui taraude tous ceux qu’inquiète l’environnement sous-régional de la Mauritanie. Les tournures prises par les évènements, avec, notamment, la récente bavure de l’armée malienne, doivent interpeller la classe politique et la rappeler à son devoir de préserver le pays de tout risque de déstabilisation. Autant est incompréhensible, de la part de partis politiques, le slogan exigeant le départ d’un président de la République élu par les Mauritaniens et reconnu par la Communauté internationale, autant est négatif le refus du président de la République et de sa majorité de dialoguer avec la COD, ce qui permettrait de « perfectionner » le dialogue initié avec les partis de la CAP. Il y va de l’intérêt de notre pays. Des sacrifices s’imposent. A toutes les parties et, en premier lieu, à celui qui préside aux destinées de la Nation.
Source: Le calame
Un attentat vient d’être déjoué à l’ambassade de France à Nouakchott.
Un attentat vient d’être déjoué à l’ambassade de France à Nouakchott. Paris, qui soupçonne Aqmi, craint désormais d’autres attaques, y compris sur le sol français. Et le danger que représentent les islamistes sahéliens est désormais pris très au sérieux.
L’ambassade de France à Nouakchott (Mauritanie) était visée par un attentat. «La menace a été neutralisée à un stade avancé», affirme une source sécuritaire française, sans révéler les détails de l’attaque. Et Aqmi, qui détient toujours six otages français, «fait peser une menace directe et immédiate sur les intérêts diplomatiques et économiques français dans la région», ajoute cette même source.
Le discours a changé. Finis les palabres, orchestrés par Blaise Compaoré, le président burkinabé, qui, depuis des mois, ne débouchaient sur rien. A l’Elysée, on a pris conscience du danger Aqmi, qui fait désormais partie des dossiers prioritaires du président. On n’exclut plus que l’organisation terroriste frappe un jour sur le sol français, via les réseaux maliens très implantés dans l’Hexagone.
C’est pourquoi, on entend siffler, le plus vite possible, la fin de la récréation en anéantissant militairement les islamistes sahéliens. Mais, comment s’y prendre sans froisser les susceptibilités des uns et des autres. C’est là que les choses se compliquent.
Aqmi, un vrai danger
Aqmi, et ses satellites Ansar Dine et Mujao, ne représentent que quelques centaines de combattants bien armés dont les rangs grossissent au fil des semaines. Les prises de Tombouctou et Gao ont été réussies avec une centaine de djihadistes décidés, face à une armée malienne qui avait pris la poudre d’escampette. On estime qu’au départ de leur aventure, ils n’étaient qu’une quarantaine.
Les services de renseignements français notent avec inquiétude que le groupe terroriste a établi des connections avec les Nigérians de Boko Haram, mais aussi avec des Toubous tchadiens, des Somaliens, des Libyens. Le commando de Benghazi qui a coûté la vie à l’ambassadeur américain, comptait dans ses rangs plusieurs Maliens.
On relève aussi plusieurs déplacements suspects dans la région contrôlée par Aqmi d’individus venus du Sénégal, du Burkina Faso et même du nord de la Côte d’Ivoire. Les «fous de Dieu» étendent donc leur zone d’influence et tissent leur toile.
Ils possèdent probablement des missiles sol air venus de l’ex-armée libyenne mais il n’est pas sûr qu’ils disposent de la formation et de la technique pour se servir de ce matériel très sophistiqué. Ils sont ravitaillés en carburant et en nourriture par des circuits venant du nord du Sahara et empruntant en grande partie des routes algériennes.
Un large soutien diplomatique
Pour neutraliser cette menace, la France s’emploie à obtenir un large soutien diplomatique et à mettre sur pied une force militaire interafricaine à laquelle elle apportera un appui logistique. Le conseil de sécurité de l’ONU a déjà voté la résolution 20/56 qui permet l’usage de la force. Il se réunira de nouveau le 26 septembre pour adopter des mesures plus contraignantes.
Ban Ki Moon, le secrétaire général, pourrait à l’issue de cette séance, désigner un représentant spécial, chargé de la question sahélienne. Comme la France et aussi comme la Grande-Bretagne qui s’implique de plus en plus dans le dossier, craignant une déstabilisation de toute l’Afrique de l’Ouest et de pays où elle a rétablit la paix à grand frais comme la Sierra Leone.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dont les ministres des Affaires étrangères se sont réunis le 17 septembre à Abidjan, se mobilise également mais elle peine à mettre sur pied une force crédible et efficace. A Paris, on compte surtout sur l’apport de soldats mauritaniens et tchadiens, plus aguerris aux combats du désert.
«Tout cela ne sera pas opérationnel avant six mois», note un diplomate. Avant, il faudra vaincre certaines réticences, en premier lieu, celles du Mali et de l’Algérie.
Le Mali, dont l’armée est en lambeaux après le coup d’état du capitaine Sanogo, ne veut toujours pas de la présence de soldats de la Cédéao sur son territoire, mais son président Dioucounda Traoré, vient, dans une lettre à Ban Ki Moon, de se rallier à l’idée d’une intervention militaire dans le nord aux mains d’Aqmi, qui permettrait, en cas de réussite, de réunifier son pays.
L’attitude de l’Algérie est plus énigmatique. Le pays semble traversé par des courants contradictoires. Les uns étant prêt à se rallier à une lutte contre le terrorisme islamiste qu’ils combattent férocement à l’intérieur de leurs frontières, les autres à pactiser avec le diable à condition que celui-ci aille jouer dans la cour des voisins.
Dans cette partie, la France risque gros, mais la menace grandit si vite qu’elle n’a plus d’autre choix qu’une action militaire encadrée par l’ONU.
Source: slateafrique.
Nigeria : le porte-parole du groupe islamiste Boko Haram tué par l’armée
Le porte-parole de Boko Haram, visage médiatique du groupe islamiste radical nigérian dont il revendiquait régulièrement les actions meurtrières, a été tué hier par des militaires dans le nord du Nigeria.
“Nous avons mené une opération tôt ce matin au cours de laquelle nous avons tué l’homme chargé des médias pour les terroristes de Boko Haram et nous avons arrêté deux commandants de terrain du groupe”, a annoncé le lieutenant Iweha Ikedichi, porte-parole militaire. Les militaires ont indiqué que l’homme tué était soupçonné d’être le porte-parole de Boko Haram qui se présentait sous le nom d’Abul Qaqa. Les communiqués de presse diffusés au nom de la secte islamiste étaient souvent signés de ce nom et un homme se présentant sous cette identité a régulièrement tenu des conférences de presse téléphoniques avec la presse.
L’opération a été menée à un barrage dans la banlieue de Kano, la plus grande ville du nord – majoritairement musulman – du Nigeria, et rendue possible après la communication d’informations par les services de renseignement, ont précisé les militaires. Un soldat a indiqué, sous couvert d’anonymat, que les trois suspects se rendaient à Kano hier matin en compagnie d’une femme qu’ils amenaient se faire soigner.
Selon lui, le porte-parole de Boko Haram a résisté et a été tué dans un échange de tirs. La femme aurait également dit aux forces de sécurité que l’homme tué était celui qui se présentait sous le nom d’Abul Qaqa.
Un des hommes arrêtés est un “commandant de terrain” pour les Etats de Kogi (centre) et Kaduna (nord) ainsi que pour la capitale Abuja, a précisé la même source.
Source: AFP
Commentaire : Macky Sall souffle un peu en Mauritanie.
Parfois on peut bien se demander comment nos dirigeants devant toutes nos priorités peuvent se permettre de se retrouver dans certaines rencontres ou certains voyages. Ce n’est pas parce qu’un président américain est à la tête de la première puissance mondiale et que ses voyages nécessitent une certaine logistique qu’il se déplace rarement, non c’est certainement parce que son Secrétaire d’Etat ou un autre ministre est à mesure de prendre certaines question au menu de certaines rencontres. Beaucoup de sénégalais avaient fustigé les multiples déplacements du président Wade, le patron de l’ONG transparency international au Sénégal avait même mené et publié une enquête sur ces voyages qui nous ont coûté des milliards.
En visitant le site de l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), j’ai eu le sentiment que notre président trouve aussi du temps devant toutes les priorités nationales pour faire des visites de terrain ce que des ministres et autres techniciens peuvent bien faire. « (…) Le Président sénégalais, Monsieur Macky Sall, accompagné du ministre de l’intérieur et de la décentralisation, M. Mohamed Ould Boilil, a effectué, lundi, une visite à la station d’épuration de l’eau relevant du projet de l’Aftout Essahli situé au PK 17 sur l’axe routier Nouakchott-Rosso… Le président sénégalais, M. Macky Sall a entamé, lundi, une visite au port autonome de Nouakchott dit port de l’Amitié… Le Président de la République du Sénégal, Monsieur Macky Sall a effectué, lundi matin, en compagnie du ministre de l’intérieur et de la décentralisation, M. Mohamed Ould Boilil, une visite au centre national d’oncologie… ».Notre président a de l’énergie à revendre, nous en avons beaucoup besoin !
Source: Presseafrik.
Exclusif: Des Plans d’une base américaine au Sénégal publiés sur Internet
