Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: July 2019

Info CRIDEM : Kane Hamidou Baba chez Aziz, à l’insu des autres candidats de l’opposition

Info CRIDEM : Kane Hamidou Baba chez Aziz, à l’insu des autres candidats de l’opposition

Le candidat de la Coalition Vivre Ensemble (CVE) Kane Hamidou Baba a été reçu ce mercredi par le président Aziz, a appris jeudi CRIDEM d’une source proche d’un candidat de l’opposition à l’élection présidentielle du 22 Juin 2019.

Une démarche qui s’est faite, selon la source de CRIDEM, à l’insu des autres candidats de l’opposition, à savoir Biram Dah ABEID, Mohamed Ould Maouloud et Sidi Mohamed Ould Boubacar.

Après cette rencontre avec le président Aziz, KHB a été “convoqué” par ses collègues de l’opposition pour s’expliquer sur sa démarche jugée unilatérale et qui s’est faite sans concertation.

Cette rencontre entre KHB et le président Aziz risque de faire voler en éclats l’opposition mauritanienne, car déjà, on parle de “grande déception, de surprise, de volteface et de marchandage qui n’a rien à voir avec les principes”.

“M. Kane a toujours dit qu’il excluait tout contact avec le pouvoir tant que tous les prisonniers n’ont pas été libérés. Ce qui n’est pas le cas, puisque 70 personnes sont toujours en prison. M. Kane défendait également la position qu’il ne fallait jamais discuter avec Aziz, mais avec le nouveau (Ghazouani, NDLR). Au niveau de l’opposition, on était tous tombés d’accord de faire les choses dans la transparence, ce qui n’a pas été le cas”, explique la source de CRIDEM.

Rappelons qu’un début de dialogue a été amorcé entre l’opposition et le pouvoir en place. 

Par La rédaction de cridem.org

©CRIDEM / (25 Juillet 2019)

DÉCLARATION COMMUNE DES CANDIDATS DE L´OPPOSITION

altA la veille de la fin de son ultime mandat, le Président de la République, M .Mohamed Ould Abdel Aziz, s’évertue à prouver son attachement à sa fameuse déclaration d’intention selon laquelle la fin de son mandat ne signifie en rien son éloignement de la gestion de la vie publique du pays. Tous les actes qu’il pose depuis son dernier hold-up électoral, consistent à récompenser outrageusement sa clientèle politico-affairiste ou à rendre difficile toute normalisation de la vie politique, administrative, économique et sociale du pays- qu’il verrouille méthodiquement, à travers notamment :

-la multiplication des nominations de convenance dans des postes hautement stratégiques comme par exemple pour certains postes d’ambassadeurs ;

-la rallonge budgétaire de 17 milliards d’ouguiyas arrachée à un Parlement transformé en simple chambre d’enregistrement, pour payer des hommes d’affaires de son entourage immédiat, des travaux d’infrastructures routières, objets de marchés juteux et douteux ;

-la multiplication de concessions foncières et autres licences en tous genres, octroyées sans aucune logique autre que le clientélisme et l’affairisme sans vergogne ;

-une campagne de répression ciblée, d’une brutalité inouïe contre certaines populations, dans le seul but de semer l’effroi et d’envenimer artificiellement le climat politique sur des bases ethniques et   raciales, semer la suspicion et la zizanie entre citoyens paisibles, et détourner l’opinion du scandale du hold- up électoral ;

-la relance de la procédure de poursuite abusive contre certains concitoyens pour des motifs strictement politiques, notamment devant Interpol malgré l’échec cuisant de la première tentative d’instrumentalisation de cette instance internationale ;

-la tentative éhontée d’impliquer des pays frères dans la crise électorale en cours ;

-l’occupation massive de l’espace médiatique à coups d’« inaugurations » ou de réceptions de projets sans lendemain, destinés à  rejoindre le parc grouillant d’éléphants blancs de ce régime, avec pour seul réel objectif de détourner l’opinion sur ses forfaits passés et présents ;

Malgré cette situation délétère et pour aider à créer un climat favorable à la paix civile et pour trouver une issue véritable à cette crise, l’opposition démocratique, à travers les 4 candidats soussignés, n’a cessé de lancer des appels au bon sens et au dialogue en vue d’une véritable normalisation de la vie politique du pays. Pour ce faire, il sera nécessaire de prendre immédiatement les mesures suivantes qui permettront d’ouvrir la voie au dialogue :

La libération de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la crise post-électorale provoquée par le régime ;
L’arrêt immédiat et définitif de toutes les poursuites arbitraires contre les personnes visées par des procédures judiciaires abusives, aussi bien à l’intérieur du pays ( syndicalistes, journalistes, sénateurs…) qu’à l’extérieur notamment Mohamed Ould Bouamatou, Mohamed Debagh, Limam Chav’i, Vervoura Mint Boba …
Nous lançons un appel solennel à l’ensemble de notre peuple et à tous les patriotes et démocrates du pays, pour renforcer notre unité et pour déjouer toute tentative du président actuel de perpétuer son pouvoir personnel dans l’ombre ou de créer une atmosphère propice à l’instabilité et préjudiciable à toute normalisation démocratique.

             Les Candidats à l’élection présidentielle du 22 juin 2019

le calame

Biram Dah ABEID reçu au siège de la CNDH : L’intervention de son Président, Me Bouhoubeyni

Biram Dah ABEID reçu au siège de la CNDH : L'intervention de son Président, Me BouhoubeyniCNDH – Je suis honoré par la visite d’un défenseur des droits de l’homme de l’envergure du président Biram Dah Abeid.

Je suis très touché par les sentiments qu’il a exprimés à mon égard et par la confiance qu’il accorde à la Commission Nationale des Droits de l’Homme. Le président Biram est un ami, un frère, nous partageons les mêmes valeurs, les mêmes idéaux de liberté et de justice, en fait nous menons depuis toujours parfois ensemble parfois séparément le même combat pour une Mauritanie juste, tolérante, équitable et prospère.

Aujourd’hui, nous sommes honorés d’obtenir le soutien du président Biram au combat de la Commission Nationale des Droits de l’Homme pour cultiver les valeurs de l’égalité, les valeurs de la paix, les valeurs de la tolérance et du respect de l’autre à travers le dialogue et le débat.

Vous savez le racisme, l’extrémisme et le terrorisme se construisent à partir de préjugés et de représentation erronée de l’autre, il faut déconstruire ces préjugés à travers le dialogue.

Lorsque notre regard est un regard positif sur l’autre qui est différent, la cohésion sociale s’en trouve renforcée.

Tous les pays du monde ont connu des violations graves des droits de l’homme, la torture, l’esclavage, les procès inéquitables, les exécutions extrajudiciaires, l’exploitation.

Dans tous les pays du monde, des citoyens ont fait du tort à d’autres citoyens, dans tous les pays du monde, l’État a du faire du tort, à un moment donné, à certains de ses propres concitoyens mais justement l’esprit de la démocratie, c’est de gérer pacifiquement les dissensions. Un pays qui discute pacifiquement de manière forte des questions essentielles est dans la démocratie.

Nous voulons que la Commission Nationale des Droits de l’Homme, cette institution constitutionnelle en charge de la promotion et de la protection des droits de l’homme, soit le lieu du débat permanent sur toutes les questions nationales sans distinction.

Les bases d’une paix durable se construisent là où il y’a le respect de la dignité humaine. Enfin permettez-moi Monsieur le président de vous renouveler mes remerciements et de vous confirmer que la Commission Nationale des Droits de l’Homme jouera pleinement son rôle en tant que structure indépendante au service des Droits de l’homme en Mauritanie et au service de tous les citoyens, sans aucune distinction.

Nouakchott, le 24 Juillet 2019

 

cridem

Ely et ses divagations

altProbablement atteint du syndrome de la page blanche, dû à un delirium latent, le sieur Ely O. Sneiba n’a trouvé mieux que de se lancer dans une perfide diatribe envers la communauté peule, qu’il ne porte assurément pas dans son cœur . Et pourtant Dieu sait qu’il y a du grain à moudre; entre ces élections volées, le pauvre M’Khaitir que certains barbus continuent à vouloir envoyer à la potence et le dangereux bicephalisme vers lequel on s’achemine, voilà matière à réflexion. Ignorant tous ces sujets qui doivent interpeller son intellect, notre intellectuel préfère dégurgiter cette tirade anti- Haal Pulaar. Ceux-ci, justement, déconseillent, dans un célèbre adage, de répondre aux agissements du baudet, de peur tomber aussi bas mais je ne pus résister face à ces grotesques affabulations.

Dans ce pamphlet, où l’ignorance le dispute à la mauvaise foi, l’arrogance à l’hypocrisie, on a du mal à saisir ce qu’il reproche exactement à cette communauté. Tantôt, c’est Hamidou Baaba et son interview, tantôt les Haal Pulaar du Sénégal, ou les “Naar” absents du gouvernement sénégalais, le coup d’Etat de 87, la diaspora … “what is exactly the problem?”

 

Ce genre de sorties, reflète en réalité une profonde anxiété identitaire doublée d’une permanente incertitude existentielle des arabophiles mauritaniens et l’ambition utopique qu’ils nourrissent: une Mauritanie exclusivement arabe. Seulement, cette chimère est entravée par la présence de ces négro-mauritaniens, en particulier, peulh qui refusent toute aliénation. Si seulement les choses pouvaient se passer comme dans le reste de l’Afrique du Nord, où la population autochtone noire a été presque effacée ou complètement reléguée au second plan, tel un enfant taré qu’on cache au monde. C’est sous cet angle et sous cet angle seulement qu’il faudra analyser ces récurrentes sorties au vitriol contre les Haal Pulaaren.

Pour en venir à la substance de son propos, si substance il y a, j’aurai souhaité que notre professeur fût honnête dans son analyse, constant dans sa démarche et juste dans ses conclusions. La rigueur intellectuelle aurait voulu qu’il ait retourné les outils d’anslyse dans l’autre sens, en exposant les agissements de sa communauté en Mauritanie et dans les pays voisins. A moins qu’il ne soit un de ces intellectuels que décrivait Barres: “Rien n’est pire que ces bandes de demi-intellectuels. Une demi-culture détruit l’instinct sans lui substituer une conscience.”

Ely entame son propos par deux termes inapropriés, preuve de son ignorance de cette communauté qu’il tient à stigmatiser, à moins que ça ne soit une plaisanterie mal venue. Je rappelle à sa gouverne que le mot “Naar” est totalement inconnu en milieu milieu peulh, nous ne l’utilisons nulle part dans notre langue; ni pour les objets, ni pour les animaux, encore moins pour les humains.

Pour la petite histoire, sachez monsieur que si N’dar a été la capitale de la Mauritanie à un moment donné de son histoire, cela n’a rien à voir à cette prétendue “présence ancestrales des arabo-Mauritaniens (comme vous dites) au pays de la teranga. La vérité est qu’il fallait forcer le destin en donnant à ce pays que certains voisins ne voulaient pas des symboles même provisoires. Ironie de l’histoire, ce sont ces mêmes voisins qui sont courtisés, quant à ceux qui ont assisté à cette difficile genèse, leurs ressortissants constituent le souffre douleur de presque tout et chacun.

Quant à la présence soit-disant ancestrale des maures à St-Louis, je vous renvoie à cette boutade (adage) peulh: ” hol hamme, hol hoore weendu”?

Le racisme d’Etat dont la dénonciation vous désoblige tant est une réalité en Mauritanie. Il ne peut être assimilé aux problèmes de pauvreté ou d’emplois inhérents au sous-devoppement ou à la mal gouvernance. Il s’agit de ce racisme structurel qui gangrène la Mauritanie. Celui qui fait la part belle à la culture arabe-berbère dans les médias alors que celle des négro-africains est réduite comme une peau de chagrin. Le fait que créer une entreprise pour un noir en Mauritanie, c’est La croix et la bannière, alors les boulevards de la richesse sont largement ouverts à la communauté maure. C’est aussi ces écoles d’élites ou seuls les enfants d’une certaine communauté sont admis. Mais aussi cette “sécurisation” de cet État civil qui ne vise en réalité qu’à sécuriser la prédominance des arabo-berbères par le refus d’enrôler les négro-africains et les Haratines. C’est aussi la confiscation des terres des pauvres paysans de la vallée…

Voilà ce que nous dénonçons et que vous devriez aussi, si la stabilité du pays vous préoccupe tant soit peu.

Les Haal Pulaar et tous les autres négro-mauritaniens ne demandent aucune faveur, aucune largesse, ils sont assez entreprenants par eux-mêmes. Ce qu’ils demandent, c’est l’égal accès aux conditions d’accumulation de la richesse.

Vous conviendrait avec moi qu’il est quand même curieux, que les Noirs de Mauritanie qui excellent partout dans le monde avec des affaires florissantes dans tous les continents n’arrivent pas à reproduire le même talent chez eux. Ceci n’est pas un problème de sous-développement, c’est du racisme pur et dur.

C’est vrai qu’aucun Arabo-berbère n’occupe un poste ministériel ou administratif au Sénégal, mais pas pour les raisons que vous suggèrez. L’honnêteté vous commande à pousser la réflexion jusqu’au bout. Vous feignez d’ignorer que ces compatriotes ont préféré retourner en Mauritanie pour occuper les mêmes fonctions, contrairement à ceux que vous appelez cyniquement ” les naturalisés mauritanien” qui se sont contentés de postes de second niveau, en dépit de leurs qualifications avérées.

Dans la même foulée, vous semblez avoir quelque chose d’insaisisable envers le Sénégal, une certaine amertume, une envie; comme certains d’ailleur de nos compatriotes. Ce Sénégal si proche, mais pourtant si différent. Un pays de négres adulé par les arabes. Un pays si pauvre, mais si influent dans le monde. Cela n’est pas du goût des nationalistes arabo-berbères dont vous épousez les thèses.

Sachez tous que la force de ce pays ce sont ses intellectuels qui ont su taire leurs clivages ethniques pour faire de cette diversité culturelle une nation fière. C’est son armée républicaine qui ne cherche jamais à accéder au pouvoir. Enfin, c’est cette démocratie, même imparfaite, qui permet au peuple de faire partir un président qui voulait rester plus que la constitution le lui permet. Tout le contraire de ce qui passe chez nous.

Vous avez parfaitement raison quand vous dites ” quand on cultive le particularisme tout se gâte et les œillères sectaires nous font faire un mauvais focus “. Qui cultive le particularisme en Mauritanie? Qui ne veut pas habiter avec les noirs ou apprendre leurs langues de peur d’être associés à eux. Enfin qui porte des œillères qui ne permettent de ne voir que dans une direction: l’orient?

Il est tout à fait normal et souhaitable pour un pays que chacun se préoccupe de ” la place, du rôle et du devenir de son groupe ethnique” cela s’appelle de la diversité. Le mal commence quand un groupe ethnique cherche à anéantir politiquement, culturellement et économiquement tous les autres dans un espace où la cohabitation est inévitable. C’est ce que les Négro-africains refusent. Nous ne voulons qu’une chose qu’on nous laisse vivre notre négritude, comme vous vivez votre culture.

Mais enfin ne soyez pas comme le baudet dans la culture maure: ” le’en nachrab aana, ya’amel yeddegdeg al hassi”.

La lutte continue

Abou Hamidou Sy

FPC/Amérique du Nord

 

Une 1ère en Mauritanie : Mkheitir vient de subir la peine de mort médiatique

Mohamed Cheikh Ould MkheitirJusque-là on ne connaissait de Mohamed Cheikh Ould Mkheitir qu’une photo ou deux. Les mêmes depuis 5 ans. En voyant apparaître hier à la télévision nationale le Mkheitir, chacun a compris le crime : personne n’aurait pu le reconnaître ! C’est donc avec une volonté manifeste de nuire, que le pouvoir l’a présenté à tous les foyers de Mauritanie, des villas à la hutte du pauvre. https://www.youtube.com/watch?v=77kQM3d1vZE

Tout ça pourquoi ? La TVM est-elle un tribunal et le peuple son juge ? Même les violeurs et les assassins sont présentés de dos à la télévision, pourquoi faire subir cette peine à Mkheitir ? Pourquoi lui demander de se repentir alors que le régime Azizien vient de faire voter une loi qui n’a que faire du repentir en la matière, envoyant directement à la mort le condamné ? D’ailleurs pourquoi son repentir aujourd’hui, vaudrait-il mieux que son repentir d’il y a 5 ans avant d’être pris où il disait que personne ne respecte ni n’aime le prophète psl plus que lui mais que les zwayas vont tout faire pour manipuler ses propos et lui faire subir tout ce qu’ils peuvent comme cruauté ?

A quoi sert le Haut Conseil de la Fatwa qui ne s’est jamais exprimé sur cette affaire ? N’est-ce pas ce haut conseil qui aurait dû recevoir les oulémas pour parler de l’affaire et non Aziz qui n’a aucune compétence théologique mais qui a pourtant l’autorité et le pouvoir de renverser les avis de ces oulémas sur ce sujet en fonction de ses intérêts politiques du moment ?

Comment ces oulémas qui ont crié haut et fort que Mkhetir ne mérite que la mort au nom du rite malikite, peuvent-ils aujourd’hui accepter son repentir vieux de 5 ans ? Quant à Aziz, si des milliers de gens ne sortent pas dans la rue à l’annonce de l’acceptation du repentir de Mkheitir, cela vaudrait dire que les fanatiques obéissent surtout aux oracles Aziziens et ses oulémas. S’ils décident que quelqu’un mérite la mort, il doit être tué et si demain, sans faits nouveaux dans son dossier, ils estiment qu’il doit être libéré alors ce ne serait que justice islamique.

On peut dire, avec un faible risque de se tromper, que le régime Azizien est le père de l’obscurantisme de masse avec tous les moyens de l’état en se servant de certains oulémas afin que règne la terreur intellectuelle en Mauritanie. Au-delà de ses pouvoirs militaires, économiques, le voilà avec des pouvoirs religieux capables d’orienter le sens de la justice islamique en Mauritanie sans souci de cohérence ni de suivre la jurisprudence de l’islam des lumières alors même qu’il prétend combattre le terrorisme.

Au-delà du cas de la famille Mkheitir brisée jusqu’au père, ancien préfet, en exil désormais en France, Aziz aura réussi à montrer la nature des convictions des oulémas à son service. Là est peut-être la seule victoire de Mkheitir au cœur de son malheur.

Pour le reste, on peut se féliciter que Ghazouani n’hérite pas de ce dossier poisseux à tous les étages, infecté par Aziz et ses oulémas pour ne pas laisser l’opposition en profiter car même des esprits éclairés comme ceux de l’UFP ou du RFD ont hurlé avec les loups dans cette affaire, réclamant du sang ou une corde pour Mkheitir sans jamais, en 5 ans, que ses propos ne soient discutés pour ce qu’ils sont : une attaque surtout contre les zwayas qualifiés de caste religieuse cynique ayant fait main basse sur l’interprétation du coran au seul profit de leurs intérêts et non ceux de tous les musulmans mauritaniens notamment les forgerons.

Une 1ère en Mauritanie : Mkheitir vient de subir la peine de mort médiatique
Ironie du sort, le meilleur avocat des zwayas fut maître Mohamed Ould Moine, zaoui de son état et premier concerné par les insultes de Mkheitir car cet activiste est un forgeron de sa tribu avec des liens familiaux étroits. Le premier qui aurait dû être touché par les insultes de Mkheitir c’est maître Moine.Maître Moine aurait pu, comme d’autres, rester en retrait et laisser ce jeune subir son sort, défendu par des pointures modestes ou d’une autre communauté que maure ; au lieu de ça, en noble de la tribu, il n’a pas voulu abandonner son forgeron aux autres tribus qui voulaient sa peau car au fond, tout cela est aussi une affaire tribale car certains estiment que seul un forgeron de cette tribu peut oser ces impertinences dans un arabe académique inaccessible au chef de l’état, au président de l’assemblée et au président du conseil constitutionnel…

Après la famille Mkheitir, maître Moine est celui qui paye le prix le plus lourd dans cette affaire juste parce que, contrairement à d’autres, il a refusé d’abandonné son client à son sort cruel. Peu de francophones le savent mais maître Moine en veut au alem Ould Dedew d’avoir d’abord cautionné sa démarche d’avocat dans cette affaire avant de le trahir car avant de s’y lancer, maître Moine avait requis l’avis de Dedew pour savoir si Mkheitir pouvait être défendu par un avocat musulman. Selon maître Moine, Dedew a validé sa démarche avant de le trahir quand l’affaire est devenue politique en plus d’une guerre tribale religieuse ; le laissant seul face à tous les fanatiques qui estiment que maître Moine serait l’avocat des idées du diable.

Toujours est-il que maître Moine a eu contre lui bien des barons de sa propre tribu, rien ne lui a été épargné pour le diffamer à la télé et sur internet pendant des années pour servir la propagande obscurantiste du régime azizien.

Il faut être musulman, maure et d’une grande tribu pour comprendre parfaitement la force qu’il a fallu à maître Moine pour encaisser tous les coups qu’il a reçus et qui continuent encore à pleuvoir car au fond, dans ce pays où l’hypocrisie est reine en concubinage avec la hassadité, on ne lui pardonnera jamais son courage intellectuel, son mérite d’avocat, la noblesse de sa démarche et la force de ses arguments.

Maître Moine est un personnage de roman, intellectuellement et religieusement trop cultivé pour cette époque où les cheikh Madoff se présentent comme défenseurs du prophète psl avec le soutien du pouvoir affairiste du moment. Un pouvoir qui aura fait main basse sur tout jusqu’à mettre à genoux même l’islam éclairé du terroir au profit d’un islam arrivage obscurantiste aux mains d’oulémas qui reçoivent de la présidence la science islamique venant d’un Aziz ou d’un autre pourvu qu’il ait les pleins pouvoirs.

Il faudrait écrire dans la constitution que le président de notre république islamique est le patron des oulémas…

Quant à Mkheitir, s’il quitte le pays, il fera entendre aux oulémas banaveu quelques vérités à propos de leur nature. Pourvu d’ailleurs qu’il ne se déclare pas athée sinon c’en est fini de maître Moine et tous ses soutiens innocents. De là qu’il est peu probable que le régime le laisse quitter le pays de sitôt. Il sera donc condamné à se cacher. Quant à maître Moine, il pourra par un livre, plein d’un humour maraboutique, immortaliser la responsabilité d’Aziz pour les générations futures… Heureusement pour son miroir, Aziz ne pourra pas lire car ce sera en arabe…

VLANE

Vendredi 12 Juillet 2019

 

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