Monthly Archives: April 2018
Saleh Ould Hanena : ‘’C’est une commission de parents et de proches’’
Invité jeudi soir (19 avril) à l’émission ‘’El Mechhed‘’, le président de Hatem, Saleh Ould Hanena a qualifié la Commission électorale nationale indépendante qu’un décret présidentiel vient de désigner de n’être ni plus ni moins qu’un groupe de parents ou de proches de quelques dignitaires de la majorité et de l’opposition dialoguiste qui n’est, selon ses propos, qu’une autre face de la majorité qui ne s’est jamais opposée ni à une politique ni à une décision du gouvernement. Ould Hanena est allé même jusqu’à dire que qualifier les ‘’dialoguistes’’ d’opposants constitue un crime. Ould Hanena a aussi déclaré que les membres de cette CENI nouvellement désignés n’ont ni le charisme ni la compétence de piloter les prochaines échéances électorales. L’ancien président du FNDU a confirmé que depuis deux ans son groupe est entré en négociations avec le pouvoir afin de trouver une issue à la crise et de pouvoir ramener les choses à la normale. Comme pour répondre au porte-parole du gouvernement qui a accusé l’un des représentants de l’opposition d’avoir fuité les informations du dialogue en catimini à Al Akhbar, Ould Hanena pense que c’est plutôt les tweets à la Trump de Sidi Mohamed Ould Maham qui ont été à l’origine de cette divulgation. Puisque, continue le président de Hatem, beaucoup de gens de la majorité et peut être même certains de l’opposition ne veulent pas que les négociations entre le pouvoir et l’opposition aboutissent à quelque chose de positif. Réagissant à la composition de cette CENI, le ministre de la culture et porte-parole du gouvernement a déclaré : ‘’Toutes les conditions requises pour la formation de cette commission ont été respectées et ce dont je suis sûr est que le président de la république n’y a mis personne. L’important c’est la compétence qu’il faut pour accomplir la mission. QU’au sein de cette commission il y ait les parents de certains hommes politiques, tous les Mauritaniens sont des parents…’’
le calame
Mauritanie : Nomination des membres de la CENI
La Présidence de la République mauritanienne a annoncé, ce mercredi 18 Avril, par décret, la nomination des membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI):
Mme Aicha Wagué
Mme Ba Waranka
M. Didi Ould Bounaama
M. Ousmane Ould Boijel
M. Hamoud Abdellah Abouh
Mme JEmila Bocoum
M. Mohamed Abderrhman Abeid
Monsieur Moulaye Ahmed Ould Cheiguer
M. Musa Tao
M. Seyid Abdellah Ould Mahboubi
M. Tayeb Emeine
Source: http://fr.alakhbar.info
Mauritanie : un état unitaire décentralisé , une nouvelle chance pour la cohabitation par Yaya Cherif Kane journaliste.
La disparition du Docteur Bâ Bocar Alpha dernier bâtisseur de la Mauritanie relance le débat sur l’échec d’un état unitaire et ouvre un nouveau débat à la nouvelle génération pour résoudre la cohabitation.L’autonomie des régions prônée par les FPC s’inscrit dans cette démarche pour un état unitaire décentralisé, seul système de gouvernance pour une Mauritanie apaisée et réconciliée.
Un état fédéral ou un état unitaire centralisé. Un vieux débat qui avait suscité en 58 lors du Congrés d’Aleg des polémiques et abouti à l’émergence de deux blocs forts au sein des bâtisseurs de la Mauritanie.Les sudistes de la vallée voulaient un état fédéral dans un contexte où le pays était convoité par le Sénégal et le Maroc et les Nordistes un état unitaire centralisé avec une forte dominante arabe. La disparition la semaine dernière du dernier bâtisseur le Docteur Bâ Bocar Alpha ouvre un nouveau débat à la nouvelle génération pour résoudre la cohabitation.C’est l’échec de l’état unitaire centralisé qui est pointé du doigt par les observateurs depuis l’indépendance en 1960.Ce système de gouvernance instauré par le père de l’indépendance Mokhtar Ould Daddah qui n’a pas réussi à chasser les démons du tribalisme et du régionalisme puis interrompu par les pouvoirs militaires depuis 78 ouvrant ainsi une longue période de dictature qui a accéléré la fracture ethnique jusqu’aux quinquennats de Ould Aziz où la faillite de l’Etat plonge le pays dans une impasse politique et économique avec en toile de fond une exclusion des franges les plus importantes de la populations les afro-mauritaniens et les Hratins.Un racisme d’Etat donc de non droit contraire au principe d’un état unitaire pour lequel la transparence centralisée peut évoluer au fil des années vers un processus de décentralisation qui consistera à transférer les compétences du pouvoir central vers d’autres autonomies.C’est le sens des propositions des FPC qui prônent une autonomie des régions pour résoudre cette inégalité de richesses des territoires ou l’abandon de certaines régions au profit d’investisseurs malveillants étrangers et nationaux notamment dans l’accaparement des terres agricoles.Et surtout permettre une gestion autonome par et pour les populations.Contrairement à la nouvelle réforme de régionalisation de Ould Aziz qui découpe les territoires selon un schéma politico-tribaliste avec l’émiettement du Sud et des compétences très réduites des conseils régionaux dont certains hybrides compliquent davantage la gouvernance régionale .Dans cette foulée une décentralisation réussie pourrait même conduire à des états régionaux et peut-être au fédéralisme.Du grain à moudre pour les nouvelles générations mauritaniennes et au delà toute la jeunesse africaine qui aspire à la modernité politique , économique et socio-culturelle.
Yaya Cherif Kane Journaliste-Rouen-France.
Sénégal: six mois de prison ferme pour l’élu d’opposition Barthélémy Dias
Barthélémy Dias est désormais fixé sur son sort au Sénégal. Le maire de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur à Dakar était jugé pour « outrage à magistrat » et « appel à un attroupement ».
C’était dans la foulée de la condamnation du maire de Dakar Khalifa Sall à cinq ans de prison le 30 mars dont Barthélémy Dias est un proche. Le parquet avait requis deux ans de prison et finalement, il écope de six mois ferme.
L’audience n’a pas été longue mardi matin dans la salle 1, pleine à craquer, du palais de justice de Dakar. Le juge Yakham Keïta a brièvement rappelé les faits reprochés à Barthélémy Dias, qualifiant ses propos à l’égard de la justice sénégalaise « d’injurieux » et de « diffamatoires », qui s’inscrivent dans la colère.
A l’annonce du verdict, le maire de Mermoz-Sacré-Cœur n’a pas sourcillé. Pour son avocat, maître El hadji Diouf, Barthélémy Diaz n’a fait que commenter l’actualité, donner son avis : « Pourquoi un homme politique ne peut plus critiquer le fonctionnement normal de la justice, de l’Assemblée nationale ou de l’exécutif. Maintenant, bonjour la pensée unique (…) ».
A la sortie de l’audience, la présence de l’homme politique Malick Gackou, le président de Grand Parti, n’est pas passée inaperçue. Candidat à la prochaine élection présidentielle, il est venu afficher son soutien à Barthélémy Dias et ne s’est pas privé de distiller un message à l’égard du pouvoir dans un contexte déjà tendu avec l’opposition : « Je suis effaré par ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays. Trop, c’est trop ! Nous ne devons pas laisser un homme, fût-il le président de la République, continuer à bâillonner les libertés et la démocratie dans notre pays ».
L’ambiance était donc très politique mardi matin au palais de justice de Dakar. Les partisans de Barthélémy Dias n’ont cessé de le marteler. Pour eux, cette condamnation s’inscrit dans la droite lignée de celle du maire de Dakar, Khalifa Sall.
RFI
Consensus sur les 11 membres du projet de la CENI à promulguer par le Président
Aqlame – La commission paritaire entre la majorité et les dialoguistes, chargée de désigner les 11 membres du projet de la CENI, à soumettre à l’adoption sans modification du Président de la République, aurait dégagé lundi 16 avril courant dans la soirée, un consensus sur lesdits membres, révèlent des sources.
Le projet de CENI devait être promulgué par décret présidentiel, dés le retour du Chef de l’Etat de l’Arabie Saoudite, où il a assisté dernièrement aux travaux de la ligue arabe.
La formation du projet de la CENI dissipe l’espoir de toute reprise des négociations secrètes entre le pouvoir et l’opposition, puisque cette dernière exigeait comme condition dans le projet d’accord fuité récemment et suivi par une tempête d’accusations réciproques de part et d’autre, être partie prenante dans la mise en place de la CENI.
Traduit de l’Arabe par Cridem