Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: October 2017

Monsieur Bilal Werzeg, président de la Coalition de la Citoyenneté : “La procédure du travail du comité de suivi du dialogue doit être rectifiée”

Monsieur Bilal Werzeg, président de la Coalition de la Citoyenneté : Dans un communiqué publié il y a quelques jours, la Coalition de la Citoyenneté a décidé de suspendre sa participation au comité de suivi de l’Accord du 20 Octobre 2016. Principale raison invoquée : le gouvernement ne tient pas compte des propositions ayant fait l’objet de consensus ; pire, ses responsables en violent constamment les résolutions. Vous citez en exemple les symboles nationaux (drapeau et hymne national). En plus de ce retrait, quelle(s) action(s) comptez-vous mener ?

Bilal Verzeg : Si vous lisez bien le communiqué, vous vous rendrez compte que nous demandons une rectification de la procédure de travail du comité de suivi du dialogue. Le respect de la procédure adoptée d’un commun accord est une condition de réussite de la mise en œuvre des résultats du dialogue.

-Allez-vous reconnaître la nouvelle version des deux symboles nationaux qui devrait être dévoilée, semble-t-il, à l’occasion du 57e anniversaire à Kaédi, le 28 Novembre prochain ?

-Aucun commentaire.

-Ce retrait remet-il en cause votre participation aux futures réunions du comité de suivi ou n’est-il que tactique?

– Notre retrait vise à faire respecter la procédure de travail, même si, pour ce faire, les parties devront recourir à l’arbitrage du président de la République qui a ouvert et clôturé les travaux du dialogue.

-Parmi les résolutions de celui-ci figuraient, également, l’organisation d’élections municipales et législatives anticipées. Vous croyez à la tenue de ces scrutins en 2018 ?

-L’accord sur des élections anticipées figure bien parmi les résultats du dialogue.

-L’arène politique reste marquée par une tension permanente, entre le pouvoir et l’opposition dite radicale (FNDU et RFD). Que diriez-vous, aux uns et aux autres, pour qu’ils enterrent la hache de guerre et que les prochaines échéances électorales puissent se dérouler dans un climat apaisé, sans contestation ?

– Nous demandons un dialogue franc et sincère entre tous les acteurs. Notre coalition travaille fortement pour une alternance pacifique en 2019. Nous souhaitons, entretemps, une continuation du dialogue entre tous, afin que le climat soit apaisé, pour une transition pacifique.

-Nos relations diplomatiques, avec nos voisins immédiats (Sénégal et Maroc), connaissent des hauts et des bas très fréquents. Qu’en pense l’ancien diplomate que vous êtes ?

-A ma connaissance, les relations diplomatiques de notre pays sont bonnes. Un bon travail a été réalisé, sur le plan diplomatique, par le président de la République. Dans les relations internationales, il ne faut pas s’arrêter aux secousses passagères.

-L’été a fortement été marqué par l’arrestation du sénateur Ould Ghadda, la mise sous contrôle judiciaire de sénateurs, de syndicalistes et de journalistes. Que pensez-vous de ce feuilleton « politico-judiciaire » ?

-Nous souhaitons que ce feuilleton s’arrête et qu’Ould Ghadda soit libéré, toujours dans le cadre d’un apaisement . Pour avancer, il faut que chacun y mette du sien, dans l’intérêt supérieur du pays.

– La lutte contre l’esclavage et/ou de ses séquelles oppose le pouvoir et les organisations de défense des droits humains (Manifeste, SOS-Esclaves, El Hor, AFCF, etc.). Que vous inspire ce combat ?

-Un combat noble auquel j’ai moi-même beaucoup donné et qui a connu des avancées certaines. Voilà pourquoi tout un chacun s’en réclame, aujourd’hui.

Propos recueillis par Dalay Lam

le calame

Nouvelles d’ailleurs de Mint Derwich : Amertumes

altAprès la mascarade du referendum et de son cortège d’irrégularités, de mensonges, de manipulation des masses, de déni de démocratie ; après l’absurdité d’une pseudo-histoire qu’on nous a vendue comme fait établi, reconnu (sauf pour les chantres d’un passé fantasmé et manipulé, point de vérités historiques, dans tout ce blabla nauséabond et idéologique), après l’assassinat de notre drapeau, après la sale guerre contre Bouamatou, la chasse aux sénateurs, aux syndicalistes et aux journalistes, après toute cette médiocrité érigée en intelligence politique, j’avais décidé de poser mon stylo, d’arrêter d’écrire…

Je ne pouvais concevoir d’y persévérer, dans un monde où rien n’est vrai, où tout n’est qu’argumentaire stérile, où la moindre pensée critique est passée à la trappe, où réfléchir est un crime.

J’étais fatiguée. Si fatiguée. Si fatiguée d’avoir accompagné, depuis plus de vingt ans, la lente descente aux enfers de notre si beau pays qui mérite mieux que tout ça ; d’avoir assisté, impuissante, au morcellement de nos sociétés, aux pokers menteurs, aux achats des consciences, aux achats des dignités, aux comportements tellement indignes que nous en avons dépassé la honte…Si fatiguée d’avoir cru qu’après Taya, nous verrions, enfin, pointer un semblant de perspectives. Si fatiguée d’avoir pensé que, libérée, la parole allait aboutir à une vraie remise en question de nos manières d’agir et de nous penser, que nous ne verrions plus toutes ces humanités courir après l’argent, écrire pour l’argent, trahir pour l’argent, vendre père et mère pour l’argent… et quelques miettes de pouvoir.

Si fatiguée, si fatiguée… Fatiguée par la Majorité où toujours les mêmes applaudissent, depuis des décennies ; fatiguée par une Opposition incapable de porter un vrai projet de société et qui a montré ses limites, lors du referendum et dans son obstination à boycotter, laissant le champ libre à tout.Fatiguée par un peuple qui accepte tout, tout, sans que cela ne l’empêche de se lever le matin…Fatiguée par ce théâtre où tout est faux et artificiel, sauf le pouvoir suprême, celui qui décide tout, celui qui impose tout, celui qui se mure dans son silence et qui, de temps en temps, apparaît dans un quartier, à la « rencontre des citoyens », puis qui remonte dans sa voiture climatisée et rentre dans son monde où l’eau coule toujours aux robinets, où il n’y a pas de coupures de courant, où Internet fonctionne bien, où les frigos sont toujours pleins, où, quand on est malade, on prend l’avion et l’on part se faire soigner à l’étranger, où l’on envoie ses enfants au Lycée français,tout  en clamant l’arabité de la Nation…

J’ai alors pris du temps pour moi, dans ce trou noir qu’est Nouakchott, trou noir qui absorbe toutes les énergies. Je me suis roulée en boule et j’ai soufflé.Puis est arrivée la dernière humiliation, pour notre pays, la dernière négation, le mensonge ultime : le nouvel hymne national…Le point d’orgue d’une manipulation qui a commencé il y a des décennies, d’un plan soigneusement concocté, pensé, préparé par les zélotes de l’arabité pure et dure, purement idéologique. Non, je ne suis pas dans la théorie du complot. Je ne l’ai jamais été. Mais il faut, parfois, appeler un chat un chat.Nous avions une chance de redresser la tête, avec fierté, et d’inscrire nos arcs-en-ciel en ce nouvel hymne ; nous avions la chance de nous regarder dans nos diversités, d’inscrire nos mémoires, diverses, au fronton d’une pensée républicaine.

Mais, hélas, n’est pas Nelson Mandela qui veut; n’est pas l’Afrique du Sud qui veut. N’est pas visionnaire et courageux qui veut. Je rêvais d’un hymne où l’arabe côtoierait  le pulaar, le soninké, le wolof et tutti quanti… Je rêvais d’une vraie avant-garde de la pensée et non pas de cet appel aux cimetières, aux morts, aux mensonges.Je rêvais de demain, pas d’hier.Je rêvais… Et nous voilà affublés d’un nouveau roman national, d’un drapeau hideux, avec son sang idéologique, et d’un hymne à la gloire d’une Nation plus arabe que les Arabes, plus arabe que l’arabité qu’elle est censée détenir, tout au moins dans sa façon de se percevoir, dans ces espaces sahélo-sahariens…

Game over. La partie est terminée.Ils ont gagné. « Ils »? Ils, les ultra-sectaires, les ultra-nationalistes, les ultra-racistes, les ultra…D’une poignée de guerriers arabes, les Hassan qui ont vaincu les Berbères locaux, ils ont fait un monument à une « pureté » de la race…en oubliant tout ce que ce concept de pureté a fait de mal et réveillé de vieux démons. « Ils » ont massacré notre jeune pays, en regardant, avec des yeux doux, des idéologies lointaines qu’ils ne maîtrisaient pas : quanddes hommes et des femmes, des écrivain et des intellectuels, ont pensé, en Egypte, en Syrie, en Irak ou au Liban, « la Nation arabe », ouvrant un vrai débat, de vrais échanges, quand ces mêmes théoriciens, qui cherchaient une identité, au monde arabe musulman morcelé par les guerres successives et par la mainmise du pouvoir ottoman, sur une partie de ce monde, ont proposé des concepts, cela avait sens, c’ÉTAIT sens; alors que, chez nous, nos « ILS » se sont contentés de copier-coller, sans ouvrir aucun débat ni argumentaire. C’est toujours plus facile…Nos « ILS » ont cru noyer l’arbre, en inondant ses racines prétendument perdues lors de la colonisation française…

Alors oui, je vais dire quelque chose qui va choquer nombre d’entre vous, mais je demande, à ces gens-là, de prendre le temps de réfléchir, avant de m’insulter.Notre pays, nos politiques, ont inventé un concept très pervers et très malin : le génocide pacifique…Il n’est pas besoin de tuer, pour faire, d’un pays, une seule couleur. Non, c’est contreproductif et vous expose aux foudres des bailleurs de fonds et de la Communauté internationale. Il suffit, juste, de faire en sorte que ceux dont vous ne voulez plus s’en aillent d’eux-mêmes. Simple, terriblement efficace, terriblement efficace…

Ainsi les noirs de ce pays ont entamé, aux lendemains des années de sang, le lent et silencieux exode vers d’autres pays… Ils sont des milliers et des milliers qui vivent à l’étranger, maintenant, chassés par cette idéologie tueuse. Et il en part encore tous les jours.

Ces exilés formentde fortes diasporas,en certains pays, et je ne crois pas me tromper si j’avance le chiffre de plusieurs dizaines de milliers des nôtres partis sur les chemins de l’exil car étrangers culturels en leur propre pays. Ce phénomène ira en s’accentuant, feutré, invisible… Mais il se poursuivra. Et, à la fin, il n’y aura plus qu’une seule ethnie, en Mauritanie, Mère de tous les Arabes.

Ceux qui font semblant de ne pas voir ceci sont aussi coupables que ceux qui l’ont planifié. Salut,

Mariem mint Derwich

Le Calame

L’Edito du Calame : Lettre à Bouamatou

L'Edito du Calame : Lettre à BouamatouJe ne suis pas homme à lâcher qui m’a soutenu. Encore moins à tenter de le poignarder dans le dos. Je laisse cette félonie à d’autres assez galonnés pour se croire autorisés à cracher sur ce qui les faisait homme.

Piétiner l’humanité des gens sous leurs bottes… et la leur avec. Oui, Mohamed ould Bouamatou est un ami. Oui, il est venu au secours du Calame, alors que d’autres s’employaient à en torpiller les revenus, à défaut d’oser s’en prendre directement à la liberté de sa ligne éditoriale. Un secours d’autant plus méritoire qu’il ne demandait rien en échange. Sinon de continuer à poursuivre, inlassablement, l’œuvre de Habib ould Mahfoudh.

Voilà pourquoi je veux m’employer, aujourd’hui, à aider cet homme secourable. A-t-on déjà fait le compte des services que ce Mohamed-là a rendus à la Nation ? Combien l’hôpital Bouamatou a-t-il soigné, gratuitement, de cataractes, de glaucomes et de trachomes?

La fondation de même nom soutenu de projets, petits et grands ? La GBM sauvé d’entreprises en difficulté? Combien d’emplois générés, en Mauritanie, par cet entrepreneur on ne peut plus mauritanien ? Et l’on devrait, aujourd’hui, gober la farce qui voudrait faire, de ce noble fils de la Patrie, un conspirateur visant à la détruire ? Allons, donc, de qui se foutent ceux qui se commettent à telle embrouille ?

Bouamatou pense, peut-être, qu’il vaut mieux ne pas s’abaisser à répondre à tant de crasse bêtise. Il a probablement raison. Mais je crois, cependant, qu’il devrait plutôt voir, en cette occasion si médiatique, une opportunité de s’élever, d’élever le débat sur l’implication des investisseurs privés nationaux dans le développement durable de la Nation. La meilleure des défenses, c’est l’attaque. Investis, Mohamed, investis en Mauritanie !

Plus que jamais, à des hauteurs inouïes, dans un maximum de projets, à commencer par les plus humbles, les plus ruraux, les plus populaires. A coups de dizaines, de centaines de millions, de milliards d’ouguiyas, prouve, à tous, la puissance de ta générosité. C’est le moment. C’est ce qu’attendent tes compatriotes de toi : vole au-dessus des vautours, incapables, eux, d’atteindre à cette noblesse d’âme.

Et, aussi pénible cela pourrait paraître à ta discrétion naturelle, n’oublie, évidemment pas, d’en faire la plus large publicité, en mobilisant tous les media possibles et inimaginables, nationaux et internationaux, réseaux sociaux et autres.

Car il ne s’agit pas seulement de toi. La Mauritanie a besoin de retrouver ses plus nobles valeurs, il lui faut contempler des actes puissants, des clartés suffisamment fortes et douces, comme des phares, pour réveiller, en chacun de ses fils, en chacune de ses filles, le sentiment que, oui, être mauritanien, c’est un noble label, une qualité d’être au monde, généreuse, libre, haute.

Pas appartenir à un troupeau de consommateurs effrénés et avides, obnubilés par la seule obsession de l’argent et des biens. Mets toute ta force en ce sens, Mohamed ould Bouamatou, c’est le moment de frapper les esprits. Précisément. Juste et fort.

Ahmed ould Cheikh

le calame

Abdel Aziz – Bouamattou ou le tazabout du marabout de Lemden

« On peut ne pas avoir à manger mais on a toujours quelque chose à dire », un adage bien de chez nous. Les Mauritaniens, n’ayant pas le loisir de manger à leur faim, en ces jours de dèche, ils ont quand même des sujets de débat et de discussion : la Polyclinique qui serait sur le point d’être vendue par Abdel Aziz ; la volonté de ce dernier de bientôt faire déguerpir les habitants de la BMD ; la rénovation de la rue goudronnée venant de l’église et le prolongement de l’avenue Kennedy, du fait de la construction d’un immeuble qui va abriter une banque des proches du Président…Mais de tous ces sujets, celui qui enflamme le plus les discussions c’est la guerre ouverte entre des cousins – hier meilleurs amis du monde au point que l’un a contribué largement à l’arrivée au pouvoir de l’autre ; mais des cousins-amis devenus des ennemis mortels dont l’affrontement influe dangereusement sur la situation du pays. D’aucuns glosent que cette affaire nauséabonde est l’une des conséquences de la malédiction (tazabout) du marabout de Lemden, l’ancien Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi (Sidioca).
L’épilogue de cette guerre des cousins peut, certainement, intéresser les mauritaniens. Si Abdel Aziz a éjecté Sidi de son fauteuil présidentiel, c’est surtout Ould Bouamattou qui a fait légitimer cette forfaiture pour son cousin. L’homme d’affaires et son réseau n’ont ménagé aucun effort pour faire passer cette pullule amer auprès des nations civilisées. Aucune de ces nations ne voulaient d’un coup d’état à leur tête la France. Mais on se souvient encore de la phrase de Sarkosi à partir du Niger où il était venu confirmer l’OPA de la France sur l’uranium de ce pauvre pays d’Afrique.
Sarkosi a dit : « les mauritaniens ne sont pas contre ce coup d’état ». C’était au moment où des marches quotidiennes sont organisées contre ce coup de force contre le premier président démocratiquement élu du pays. Jamais la Mauritanie n’a connu une dynamique de cette ampleur pour dénoncer et rejeter le pouvoir de la junte militaire. La majorité de la classe politique et la jeunesse étaient dans la rue pour protester contre le putsch. Des manifestations réprimées férocement par la junte. Aux yeux de Sarko, ceux là ne comptent pas.
Par ses entrées à l’Elysée, le cousin homme d’affaires contribuera à légitimer le coup d’Etat de son cousin Président. Il avait mis à contribution le Président Wade (et ses enfants) et les accords de Dakar avaient été scellés, scellant du coup le sort du pouvoir de SIDIOCA. En tout cas, les accords de Dakar n’ont jamais été respectés par Abdel Aziz et ses amis et ce non-respect signera le début de l’échec du camp opposé au coup d’Etat.
Quant à Ould Bouamatou, en bon serviteur de son cousin-Président, avec son réseau et l’appui du Président Wade, il assurera à Abdel Aziz, lors des élections de Juillet 2009, une victoire au premier tour avec un taux acceptable, scrutin dénoncé par l’opposition qui le qualifia de frauduleux ; certains parlant même de « bulletins qui migrent ». Quoi qu’il en soit, le « réseau » s’activera à faire avaler à l’opinion (nationale et internationale) cette victoire obtenue, selon les « mauvaises langues », grâce une fraude électorale de haute technicité.
Aussi, tout le monde se rappelle des moyens déployés pour faire élire coûte que coûte le cousin putschiste, moyens gigantesques que le cousin homme d’affaires n’avait pas hésité à mettre à disposition. La campagne avait été menée tambour-battant et d’aucuns n’avaient pas hésité à parler de « campagne GBM », du nom de la banque de Bouamatou que le pouvoir veut mettre aujourd’hui à genoux. Et seul Bouamatou connait combien de milliards avait-il dépensés pour assouvir l’ambition présidentielle de son cousin ; tout comme seuls lui et le Président Abdel Aziz savent, véritablement, l’origine de leur guerre aujourd’hui.
Mais ce que le peuple sait c’est que Bouamatou avait contribué à créer et à renforcer celui qui allait devenir plus tard son pire cauchemar ; un homme qui veut le réduire au néant en lui arrachant tout. Ses amis subissent les dégâts collatéraux de cette guerre et des journalistes sont aussi visés.
Ce que le peuple sait aussi, c’est que ces deux cousins, meilleurs amis hier et pires ennemis aujourd’hui, avaient causé un énorme tort au Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et à la démocratie naissante d’une Mauritanie malmenée.
Ce que le peuple sait surtout c’est que maintenant, c’est le tour des deux cousins de se trouver dans la boue après avoir trainé SIDIOCA dans la gadoue. C’est sans doute l’une des manifestations de la « tazabout » (malédiction) du marabout de Lemden (village du Président Sidi) qui, doucement mais sûrement, égrène son chapelet. En tout cas, vrai ou faux, la croyance populaire veut qu’on ne provoque pas sans conséquence les larmes d’un saint homme ; le résultat c’est qu’on le paye cash.
On le voit, si le cousin Président fait du malheur à son cousin homme d’affaires, lui-même est loin d’être heureux, à en juger par les nombreuses catastrophes qui lui tombent dessus : de la mystérieuse balle « amie » au résultat calamiteux d’un référendum peu populaire…
En tout cas, personne ne pouvait imaginer qu’aujourd’hui les rapports entre les deux cousins connaîtront une telle intensité, mais il est certain que tous les deux gagneraient beaucoup à se faire pardonner par le marabout de Lemden pour ne pas continuer à souffrir des effets terribles de la tazabout de SIDIOCA.
Pour le moment et visiblement Abdel Aziz semble l’emporter mais pour combien de temps encore ? Car rien ne dit que le Président Abdel Aziz a définitivement anéanti l’homme d’affaires Bouamatou, l’homme aux réseaux ? Rien ne dit que le cousin homme d’affaires à qui on attribue (à tort ou à raison) l’échec du referendum, n’aura pas plus tard le dessus, les voies du Seigneur étant impénétrables.
En tout cas, la Tazouba fait son effet et le peuple, pauvre spectateur, se confond de jour en jour avec la misère et la peur des lendemains de cette Mauritanie réellement perdue.
Camara Seydi Moussa

La Nouvelle Expression

rapideinfo

France: la Mauritanie porte plainte contre Sherpa

altALAKHBAR (Nouakchott)  – La Mauritanie a porté plainte devant la justice française contre l’organisation “Sharpa” et a choisi des avocats français pour plaider en sa faveur.

LireMauritanie: des marchés “baroques accordés à des proches du président” mauritanien

 

La Mauritanie accuse Sharpa de “diffamation, de tentative de ternir sa réputation internationale et d’atteinte à ses intérêts auprès des bailleurs internationaux”, en sa basant sur des accusations “sans fondement”.

 

LireMauritanie : Bedr, le fils du président au cœur d’un scandale (Rapport Sherpa)

Les avocats français qui vont défendre l’état mauritanien ont été en visite en Mauritanie pour rencontrer le président Mohamed Ould Abdel Aziz et pour recuillir des documents relatifs aux accusations de corruption et de crimes économiques formulées par Sherpa à l’encontre de la Mauritanie.

Dans son dernier rapport datant de juillet 2017, Sherpa affirme: ” En avril 2013, Sherpa avait rédigé ce rapport et l’avait envoyé à bon nombre de bailleurs internationaux de la Mauritanie pour les sensibiliser sur l’état de la corruption qui y prévalait. Des discussions avaient parfois été établies entre Sherpa et ces bailleurs institutionnels pour remédier aux graves problèmes de mal gouvernance“.”

Sherpa d’ajouter : “Quatre années plus tard, Sherpa met à jour ce rapport avec un seul constat : la situation n’a fait qu’empirer, les spoliations se sont accentuées, alors même que le pays traverse une période difficile depuis la chute des prix des minerais de fer. Les ressources publiques continuent à être détournées par le clan au pouvoir.” 

Fondée en 2011 et basée à Paris en France, Sherpa visa à protéger et à défendre les populations victimes de crimes économiques.

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