Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 23/10/2017

France: la Mauritanie porte plainte contre Sherpa

altALAKHBAR (Nouakchott)  – La Mauritanie a porté plainte devant la justice française contre l’organisation “Sharpa” et a choisi des avocats français pour plaider en sa faveur.

LireMauritanie: des marchés “baroques accordés à des proches du président” mauritanien

 

La Mauritanie accuse Sharpa de “diffamation, de tentative de ternir sa réputation internationale et d’atteinte à ses intérêts auprès des bailleurs internationaux”, en sa basant sur des accusations “sans fondement”.

 

LireMauritanie : Bedr, le fils du président au cœur d’un scandale (Rapport Sherpa)

Les avocats français qui vont défendre l’état mauritanien ont été en visite en Mauritanie pour rencontrer le président Mohamed Ould Abdel Aziz et pour recuillir des documents relatifs aux accusations de corruption et de crimes économiques formulées par Sherpa à l’encontre de la Mauritanie.

Dans son dernier rapport datant de juillet 2017, Sherpa affirme: ” En avril 2013, Sherpa avait rédigé ce rapport et l’avait envoyé à bon nombre de bailleurs internationaux de la Mauritanie pour les sensibiliser sur l’état de la corruption qui y prévalait. Des discussions avaient parfois été établies entre Sherpa et ces bailleurs institutionnels pour remédier aux graves problèmes de mal gouvernance“.”

Sherpa d’ajouter : “Quatre années plus tard, Sherpa met à jour ce rapport avec un seul constat : la situation n’a fait qu’empirer, les spoliations se sont accentuées, alors même que le pays traverse une période difficile depuis la chute des prix des minerais de fer. Les ressources publiques continuent à être détournées par le clan au pouvoir.” 

Fondée en 2011 et basée à Paris en France, Sherpa visa à protéger et à défendre les populations victimes de crimes économiques.

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URGENT : Le parlement mauritanien se dirige vers un vote de défiance contre le gouvernement actuel

altLe site «   akhbarw.net  » a appris, par des sources informées, que des rapports sont  parvenus au président Mohamed Ould Abdel Aziz, l’informant  que les députés, au sein de la  majorité présidentielle , se dirigeraient vers le rejet ou le blocage du gouvernement de  l’actuel premier ministre Yahya Ould Hademine.

Ces rapports semblent  avoir retardé la décision du président Ould Abdel Aziz , consistant à  démettre de ses fonctions le premier ministre Ould Hademine, juste après le referendum  pour se conformer aux usages réglementaires .

Une situation qui laisse dire à certains observateurs,  que le gouvernement actuel agit en dehors de la légitimité.

Mais , le président Ould Abdel Aziz, qui a reçu;  un coup fatal des  sénateurs ,  ne compte pas proposer  maintenant au parlement  un nouveau gouvernement,  avant de mettre un terme au profond différend qui oppose  Sidi Mohamed Ould Maham,  président du parti UPR au pouvoir au  premier ministre Yahya Ould Hademine  et  débarrasser le  parlement de certains  » députés  rebelles qui y sont  cachés » .

Dans ce contexte,il n’est pas exclu que  les députés iraient jusqu’à initier une motion de censure contre le gouvernement actuel  ,  si ce dernier ne présenterait pas sa démission immédiate.

Reste à  savoir , si le président de la république  ira , lui aussi, jusqu’à dissoudre le parlement, dans le  cas où certains  députés décideraient d’émettre une motion de censure contre son  gouvernement actuel , qu’il maintient .

Des scénarios possibles qui  rappellent  les derniers jours du règne de Sidi Ould Cheikh Abdellahi, premier président civil mauritanien élu démocratiquement , contre lequel le président actuel, Mohamed Ould Abdel Aziz, a monté  un coup d’Etat en 2008.

Source : http://www.akhbarw.net/

Traduit par Adrar.Info

Sénégal : Le maniement de l’injure publique comme activité génératrice de revenus(1).

Maîtriser l’injure est  à la fois un art et une technique, relevant donc du don naturel et d’un apprentissage soutenu. Rares sont les petits garnements à avoir échappé à ce rituel de jeux de langage dans les places des villages et autres jardins publics des villes à s’asséner des vertes et pas mûres qui visent obstinément la vertu des mères et les performances des pères. Les adolescents s’y frottent tout en confortant et affinant  la lexicologie et la  stylistique des gros mots, des invectives, des jurons, des injures et des insultes. Et déjà tout petit, certains se bâtissent une redoutable réputation de champion des injures qu’ils conservent jusqu’à l’âge adulte. Ces « Ngaantoojé », en Pulaar, ou « Dirty dozen » des ghettos d’Amérique du Nord est un véritable savoir et un savoir-faire qui confère un statut, une certaine respectabilité aux adolescents qui savent les manier.

L’art de l’injure est de toutes les cultures et de toutes les époques, sur tous les continents. Toutefois, le maniement de l’insulte est admis comme un trait culturel de certains groupes sociaux, des gens de l’eau, comme les Soubalbés du Fouta, les Lébous du Cap-Vert.  Érudits dans le langage épicé d’insanités et de gros mots, les Pêcheurs (pécheurs) poussent la pratique à un degré de finesse dans l’agencement des épithètes, des interjections, des objections, des représentations, à un tel point que du Beau et du Doux, peut s’illustrer dans la grammaire singulière et le maniement particulier de l’injure.

La quantité d’études menées sur la question et le nombre de spécialistes tentant de cerner le sujet  démontrent l’intérêt que notre époque a pour l’injure et ses cousins germains (insultes, jurons, gros mots, invectives, imprécations, malédictions etc…). La littérature, l’histoire, la sociologie, la psychologie, la linguistique, sont entre autre des domaines qui se préoccupent particulièrement  de l’injure. En effet, il est admis que « le premier homme à avoir lancé à son adversaire une injure à la place d’une pique en bois est le père de la civilisation humaine.”

De la Guerre de Troie à Chaka Zoulou, chaque armée a compté dans ses légions des gladiateurs de l’injure qui excellaient dans le maniement du « mot qui tue ». Cependant,   la résurgence de l’injure publique dans nos villes modernes par des individus qui en font  leur fonds de commerce est bien une singularité  du « Sénégal sous Macky SALL ». Ces insulteurs et injurieuses publics offrent leurs services dans un marché urbain à forte demande où de nombreux lâches manipulateurs sont quotidiennement en quête de mercenaires pour solder leurs comptes sociaux et politiques.

Insulter de mère un Maire et sa sœur pour dénoncer une  supposée-mauvaise gestion d’une commune n’est certainement pas  la meilleure des manières de tenir un conseil municipal. On peut marquer son regret quant au choix du président de la République sans déverser des fadaises sur toutes les femmes peules du Sénégal………On insulte pour  donner des coups et faire mal et la terminologie en dit long : de lancer des insultes comme des cailloux jusqu’à abreuver d’injures pour provoquer une indigestion ou noyer, la volonté de nuire est manifeste.

L’usage de l’insulte pour signifier sa liberté d’expression ou traduire et assumer sa délinquance, son refus de se conformer à la norme sociale est une chose. Mais se  laisser prendre au jeu et vouloir en faire un gagne-pain en est une autre moins tolérable pour les autorités qui pourtant jouent au sourds et muets.

L’espace public urbain est devenu très propice pour le Héros-psychotique qui y  jouit  d’un public, de comparses, de complices, de bailleurs de fonds et  de pourvoyeurs de documents sonores et écrits. Les héros et héroïnes  déclament leurs  performances  injurieuses et triomphent de la loi et de ses représentants grâce à des arbitres férus de droit et de procédures juridiques.

Malheureusement, sans le savoir, ils deviennent alors  agents de l’Etat, des pots d’échappement régulant en parfaite homéostasie le fonctionnement social. Leurs « Rots linguistiques » soulagent le peuple frustré par l’indifférence du pouvoir et empêche le passage à l’acte civique pour un véritable sursaut national.(à suivre)

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