Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 02/10/2017

Baaba MAAL : « J’ai eu une carrière qui a été constituée de hauts et de bas, de criantes parfois, de peur, mais … “

Baaba MAAL : « J’ai eu une carrière qui a été constituée de hauts et de bas, de criantes parfois, de peur, mais ... Le lead vocal de Daande Lenol, Baaba Maal, est en pleine préparation pour la soirée anniversaire des 32 ans de son orchestre prévue le 7 octobre prochain au Grand Théâtre, sur le thème « Cohésion sociale et unité nationale ». Dans sa maison sise à Toubab Dialaw, le musicien Haal Pulaar a fait avant-hier, une séance de répétition avec les grandes divas de la musique sénégalaise qui ont composé une chanson en son honneur et avec qui, il a va partager la scène lors de cette soirée. Histoire de les remercier, dit-il. A cette occasion, Baaba Maal, qui a fini de tisser sa toile aussi bien sur la scène nationale qu’internationale, et en chantant en pulaar, s’est confié à Sud Quotidien. Dans cet entretien, il fait le bilan de sa carrière qui a connu des « hauts et des bas » car il « n’était pas préparé à la musique ». Pis, les moyens faisaient aussi défaut à l’en croire. Baaba Maal raconte aussi comment il a construit sa carrière internationale en chantant en pulaar, «ce qui n’était pas facile» selon lui. Le natif de Podor est également revenu sur sa conception de la musique, qui doit selon lui permettre « d’éduquer », et sur ses nombreux voyages, qui ont enrichi sa musique.

 

Que réservez-vous à vos fans pour votre anniversaire le 7 octobre prochain ?

Pour l’anniversaire, ça va être une communion. Il y a beaucoup de mes fans qui disent que quand ils viennent, Baaba Maal ne commence pas très tôt, il y a beaucoup d’invités. Cette fois-ci, je leur dis que c’est moi qui commence et c’est moi qui clôture. Il y aura du 100% Baaba Maal, du début jusqu’à la fin, avec des invités en 5 à 6 tableaux. Donc, la musique traditionnelle sera vraiment très présente dedans avec l’invitation de beaucoup de divas en l’occurrence celles qui avaient écrit une chanson en mon honneur (Kiné Lam, Athia Wélé, Adja Daro Mbaye, Soda Mama Fall, Ndèye Fatou Ndiaye Ndlr). Mais aussi Fatou Guéwel Diouf avec qui on a enregistré 4 titres qu’on va présenter sur scène. Elle chante en wolof et peut-être en sérère. Moi, je chante en pulaar. C’est une mouride et moi je suis tidiane. Donc, c’est un symbole qui est là pour dire que nous, c’est le Sénégal que nous voulons. Il y a aussi les jeunes comme Abou Diouba Deh, Demba Tandia, et d’autres jeunes artistes qui vont nous rejoindre sur la scène.

Quel bilan faites-vous de votre carrière ?

C’est une carrière qui n’était pas évidente. Parce qu’au départ, je n’étais pas préparé à ça (la musique). J’aimais bien la musique. Je suis arrivé au lycée Charles de Gaulles (Saint-Louis, Ndlr), j’ai commencé à chantonner un peu dans le mouvement scout. Je suis venu à Dakar. C’est en ce moment que j’ai pris ma décision d’intégrer le Lasli Fouta et d’aller au conservatoire. Et ainsi de suite ma carrière est partie. Mais disons que quand on vient de Podor, du Fouta, on vient à Dakar et on veut faire de la musique, en ce temps-là, il fallait vraiment se battre parce qu’il n’y avait pas beaucoup de moyens. C’est vrai que la communauté m’a beaucoup soutenu. J’ai eu beaucoup d’estime et d’amour de la part de ma communauté mais parfois les moyens faisaient défaut jusqu’au moment où j’ai eu la chance quand même d’avoir une signature avec une grande multinationale comme Island Records. C’est en ce moment qu’on a commencé à sillonner. L’orchestre Daande Lenol est quand même devenu un orchestre phare dans la prestation artistique de ce monde, les grandes scènes, les grands festivals, les grandes salles comme Hollywood Board et beaucoup d’autres espaces comme Wembley avec Carlos Santana. C’est une carrière qui a été constituée de hauts et de bas, de craintes parfois, de peur mais il y a une chose qui a été vraiment solide et qui était déjà ancré dans notre vie, c’est le Daande Lenol. Le Daande Lenol est resté depuis le début une famille au-delà même de la profession de musique, sur le plan commercial mais une famille. Des gens qui s’aiment, qui s’accompagnent dans la vie.

Comment avez-vous construit une carrière internationale en chantant en pulaar sur n’importe quelle scène ?

Au Sénégal, ce n’était pas très facile parce qu’il y avait déjà quelque chose qui était à craindre. Il y a d’autres cultures. Peut-être même pas seulement la culture wolof mais la culture même de la Casamance, Touré Kunda par exemple et beaucoup d’autres. Donc, ce n’était pas facile de trouver sa place dans cet espace culturel. Mais d’un autre côté, il était très facile pour moi de voyager, d’aller en Mauritanie, en Guinée, au Mali, au Niger parce que c’est des gens qui parlent pulaar. Donc, les productions que j’avais effectuées avec Syllart production, comme « Wango Arti », « Ndemgalam », étaient arrivées très rapidement dans des pays de l’Afrique et ça m’a permis d’asseoir quand même une audience qui est beaucoup plus internationale avant même d’avoir une audience nationale. Et avec la signature avec Island, il s’est trouvé qu’au moment où je revenais m’installer musicalement au niveau du Sénégal, les gens étaient trop préparés à recevoir des artistes intellectuels qui ne sont pas issus de la famille des griots et ça était un problème au départ. Heureusement que j’avais Mansour Seck avec moi.

Vous êtes très pédagogue sur scène, vous traduisez régulièrement certains passages de vos chansons. Peut-être parce que vous avez rêvé d’être professeur ?

(Rires) Oui, il y a tout cela. Je pense que la musique généralement doit être là pour éduquer surtout la musique africaine. Parce que nous, on a appris beaucoup de choses par la musique et pour moi, le meilleur moyen de faire de la musique, c’est de remplir les chansons, les messages qui sont très forts d’autant plus que j’eus la bénédiction de mon père pour faire de la musique quand il a écouté une chanson : « Taara ». Mais comme je chante en pulaar aussi, il y a un grand nombre de personnes, de mélomanes qui disent que quand on entend Baaba Maal chanter, on sait que c’est profond, c’est solide mais on ne comprend pas le pulaar d’où la raison pour moi d’introduire toujours les chansons avec un texte ou bien après la chanson, pour expliquer de quoi parle la chanson parce que la chanson africaine n’est pas une chanson uniquement pour accompagner le temps. C’est une chanson aussi pour éduquer, pour camper l’histoire, pour préparer les responsabilités sur le plan social des jeunes. Ça m’a aussi valu le fait que les Haal Pulaar me respectent beaucoup. Je pense que la voix y est, la musique y est mais je pense que c’est surtout les messages. Les gens disent qu’on a appris beaucoup de choses à travers les chansons de Baaba Maal.

Le voyage fait partie de vous et de votre musique. Votre dernier album s’intitule d’ailleurs « The Traveller » (le voyageur). Qu’est-ce que ces nombreux voyages vous ont apporté ?

Le voyage m’a apporté beaucoup de choses. Parce que pour moi, la vie c’est un voyage et la musique c’est un voyage aussi. Parce que quand on écrit une chanson, je suis là dans mon salon, je prends ma guitare, je compose une chanson, il faut que la chanson voyage pour que les gens puissent partager cela. Pour moi, je pense que c’est mon côté pulaar, mon côté nomade qui fait que le voyage est un symbole important pour moi. Parce que la leçon la plus grande de la vie, c’est le voyage

Sudonline

Source: http://www.ndarinfo.com

 

Mauritanie, la corruption gangrène le développement

Mauritanie, la corruption gangrène le développementMondafrique – Dans un nouveau rapport, l’ONG de lutte contre les crimes économiques Sherpa épingle la corruption endémique en Mauritanie, facteur d’aggravation de la crise sociale et obstacle au développement du pays.

En mars 2013, Sherpa avait déjà adressé un rapport similaire aux bailleurs institutionnels de la Mauritanie, mais depuis la situation s’est nettement dégradée et Sherpa n’a d’autre option que de tirer à nouveau la sonnette d’alarme. Les spoliations en faveur du clan présidentiel continuent à un rythme soutenu alors que le pays traverse une période particulièrement difficile depuis la chute des prix des minerais de fer.

« Il y a aujourd’hui suffisamment de raisons de penser que les financements massifs des bailleurs institutionnels vers la Mauritanie alimentent un vaste système de corruption et de prédation et participent ainsi à un gigantesque gaspillage des ressources publiques », a déclaré William Bourdon, président de Sherpa.

Deuxième producteur du continent africain en minerais de fer, riche en gisements d’or, de cuivre et en réserves halieutiques, la Mauritanie s’apprête à commercialiser en 2021 les hydrocarbures. Malgré ce fort potentiel économique et une petite population de 4 millions d’habitants, la Mauritanie figure parmi les pays en développement dits les « moins avancés » et selon le FMI « occupe une place décevante sur les indices de corruption ».

« La Mauritanie, avec son fantastique potentiel en matières premières, est aujourd’hui le terreau parfait pour tous les receleurs et autres délinquants en col blanc qui peuvent y bénéficier en toute tranquillité d’une totale impunité en matière de crimes financiers », a ajouté William Bourdon.

Les scandales politico-financiers, la mal gouvernance et une mauvaise gestion des ressources plombent l’économie du pays. Le rapport de Sherpa dresse plusieurs exemples de passations douteuses de marchés publics comme la construction du nouvel aéroport confiée à une société sans expérience en construction et dirigée par des proches du chef de l’Etat, la construction de la centrale électrique de Nouakchott par le candidat le plus onéreux de l’appel d’offres, etc.

Sherpa rappelle en outre que des enquêtes ont été déclenchées aux Etats-Unis et au Canada concernant des allégations de corruption visant la mine d’or de Tasiast exploitée par la société canadienne Kinross Gold Corporation.

Des contrats conclus entre des entreprises étrangères et des sociétés mauritaniennes détenues par des personnes politiquement exposées sont également soupçonnés d’être entachés de faits de corruption par Sherpa.

C’est notamment le cas de contrats passés avec la société Maurilog, dirigée par Mohamed Abdellahi Ould Yaha, ancien secrétaire d’Etat à l’investissement et proche du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Inexistante en 2013, elle est depuis devenue la partenaire logistique privilégiée de Kinross, Total, Kosmos Energy, etc.

Sherpa questionne aussi les raisons qui ont poussé les autorités mauritaniennes à conclure un contrat léonin de pêche avec l’entreprise chinoise Poly Hondone, liée en réalité à Poly Technologies, une société connue pour vente illégale d’armes chinoises à l’étranger.

Les bailleurs ne peuvent plus être les témoins passifs de cette grave régression. Sherpa appelle les bailleurs institutionnels à obtenir des autorités mauritaniennes des engagements fermes pour mettre un terme à ces dérives sérieuses et pour que les enquêtes nécessaires soient diligentées.

Les bailleurs ont la responsabilité de s’assurer, avec leur force de persuasion et le conditionnement de leur aide, que leurs fonds ne sont pas utilisés pour alimenter ce gigantesque système d’évaporation.

Avant sa publication, le rapport a été envoyé aux bailleurs dont : le FMI, la Banque mondiale, le FADES, la BAD, l’AFD, la Commission européenne, l’USAID, etc.

Lire le rapport en français : https://www.asso-sherpa.org/corruption-mauritanie-gigantesque-systeme-devaporation-2

Read the report in English: https://www.asso-sherpa.org/corruption-in-mauritania-a-gigantic-evaporation-system

 

MONDEAFRIQUE

Indicateur mondial de la qualité de l’enseignement supérieur : la Mauritanie à la dernière place

Indicateur mondial de la qualité de l’enseignement supérieur : la Mauritanie à la dernière placeLe rapport établi par le forum économique mondial pour 2017-2018 relatif à l’indicateur de l’enseignement supérieur et les stages classe la Mauritanie à la dernière place avec une moyenne de 1,9.

Ce rapport qui compte 137 pays prend en compte un certain nombre de critères dont la qualité du système de l’enseignement.

La première place de ce classement est allée à Singapour et la dernière à la Mauritanie, tandis que les Emirats arabes Unis occupent la première place parmi les pays arabes.

Le Yémen devance la Mauritanie avec 2,2 derrière le Mozambique et le Tchad avec 2,3.

La Sierra Léone et le Libéria totalisent 2,5, le Burundi et la Tanzanie 2,6, Haïti, le Malawi et le Congo démocratique obtiennent une moyenne de 2,6.

L’indicateur en question prend en compte un certain nombre de critères comme par exemple la quantité mesurée avec le taux d’accès à l’enseignement supérieur et secondaire, la qualité de l’enseignement mesuré lui à travers la qualité du système éducatif, la qualité de l’enseignement des mathématiques et des sciences, la qualité de l’administration des écoles et des établissements d’enseignement, la disponibilité de l’internet, en plus de l’organisation de stages pour la formation des compétences, mesurée elle par l’organisation localement de stages spécialisés et le volume des stages des fonctionnaires.

Chaque critère est noté de 1 à 7 points puis une moyenne est faite pour l’obtention de la note définitive qui détermine le rang du pays en question.

 

SAHARAMEDIAS