Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: September 2017

Session parlementaire lundi : porte ouverte à la démission du gouvernement ?

Session parlementaire lundi : porte ouverte à la démission du gouvernement ?La session parlementaire de l’unique chambre parlementaire, l’assemblée nationale, convoquée lundi, revêt un caractère particulier, car au vu des résultats du dialogue politique de 2012, elle ouvre la porte à la démission du gouvernement de Yahya O. Hademine.

L’entrée en vigueur des nouvelles réformes politiques issues de ce dialogue, a été consacrée par la suppression du sénat, lors d’un récent referendum.

Les nouvelles réformes accordent désormais davantage de prérogatives au premier ministre qui « dirige désormais et coordonne l’action du gouvernement ».

La démission du gouvernement

Des informations obtenues par Sahara Media révèlent que l’entrée en vigueur des nouvelles réformes politiques issues du dialogue de 2012, imposent la démission du gouvernement actuel, et la nomination d’un nouveau premier ministre ou la reconduction de l’ancien premier ministre.

Une démission qui doit intervenir avant l’ouverture de la session parlementaire ou au cours de sa plénière afin que le premier ministre désigné puisse présenter le programme de son gouvernement au cours de la session.

Les députés doivent examiner ce programme et éventuellement l’approuver, alors que dans le cas contraire, il sera considéré une motion de censure à l’endroit du gouvernement.

Le gouvernement et le parlement

Les résultats de ce dialogue politique organisé en 2012 et boycotté par l’opposition dite radicale alors que d’autres partis se déclarant de l’opposition y ont participé, comme par exemple Al Wiam, l’APP et Sawab, portent sur certains points importants : l’unité nationale, la cohésion sociale, le renforcement de la démocratie, la réforme de la justice, les lois électorales, l’alternance pacifique, le rôle de l’armée, la bonne gouvernance et la neutralité et le professionnalisme de l’administration.

Les résultats du dialogue politique ont porté sur des réformes constitutionnelles approuvées par le gouvernement qui précisent dans certains de ses articles que « le gouvernement est responsable devant le parlement.

Le premier ministre présente son programme devant l’assemblée nationale, au plus tard un mois après sa nomination par le président de la république.

Après discussions de ce programme, il est soumis au vote des députés, et s’il n’obtient pas la majorité, ce serait alors un désaveu et le premier ministre récusé. »

Les réformes constitutionnelles ajoutent que « le premier ministre détermine, sous l’autorité du président de la république la politique du gouvernement et répartit les missions entre les ministres.

C’est lui qui dirige et coordonne l’action du gouvernement. » 
  

saharamedias

Le Sénégal interdit une conférence de presse de IRA-Mauritanie

ALAKHBAR (Nouakchott) – Les autorités sénégalaises ont interdit la tenue ce samedi à Dakar d’une conférence de presse de la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA), ONG anti-esclavagiste en Mauritanie et des organisations de défense des droits humains et des avocats mauritaniens, sénégalais, français et belges, selon un communiqué reçu à Alakhbar.

Le communiqué rappelle : “La rencontre avec la presse devait évoquer la grave crise politique et sociale en Mauritanie ainsi que les nombreux maux dont souffre ce pays : l’esclavage, le racisme, la corruption généralisée, la répression brutale de tous ceux qui osent dire non au chef de l’Etat mauritanien et sa volonté de modifier la Constitution pour se présenter à un troisième mandat présidentiel, bien que la Constitution le lui interdise formellement”.

Pour IRA- Mauritanie, l’évocation de tous ces maux n’est donc pas acceptable pour toutes ces autorités qui manœuvrent pour refuser la parole à ceux qui se lèvent pour dire non.

Pour preuve, note le communiqué, depuis le 5 août 2017, date à laquelle s’est tenu un référendum, boycotté par l’opposition, visant à modifier illégalement la Constitution, la répression s’est intensifiée. Un sénateur a été enlevé puis placé en détention, ainsi qu’un sous-officier. 14 autres sénateurs, 4 journalistes et 2 syndicalistes ont été placés sous contrôle judiciaire. Des mandats d’arrêt ont été déposés contre deux hommes d’affaires vivant à l’étranger et tous les sénateurs sont interdits de sortie du territoire.

Les organisations de défense de droits humains, réunies ce jour à Dakar pour apprécier cette situation, ont décidé de poursuivre ce combat sous des formes multiples et variées et qui seront portées en temps opportun à la connaissance de l’opinion. 

 

FLAMNET-RÉTRO: Oualata : chronologie funèbre

altAnniversaire de la mort en détention de nos martyrs de Oualata 4ème et dernière partie : la mort de Djigo Tabssirou Par Boye Alassane Harouna- Écrivain et rescapé de Oualata – Quand, avec toute la conscience religieuse qui était la sienne, il avait dirigé et organisé les cérémonies funéraires de Bâ Alassane Oumar et de Bâ Abdoul Khoudouss, Djigo Tabssirou, notre imam (devenu notre doyen depuis la mort de Ten Youssouf Gueye, était naturellement bien loin de s’imaginer que très bientôt il allait reposer dans une tombe à côté de celles de nos deux camarades. En effet, il n’aura survécu que trente-deux jours à Bâ Alassane Oumar, et seulement quinze jours à Bâ Abdoul Khoudouss. Pendant neuf mois, il fut notre imam. Entendre cet homme au moment de la prière réciter le Coran, c’était un plaisir de l’âme et du coeur. Quand il récitait le Coran au moment de la prière matinale, il arrivait souvent que sa voix belle et puissante réveillât tous ceux qui parmi nous avaient le sommeil lourd. Et dans les moments critiques de notre détention, quand la lassitude morale et physique prenait le dessus, quand le désespoir cherchait à s’installer, quand le moral commençait à vaciller, quand, sous l’effet de la tension nerveuse, il se produisait çà et là quelques différends et autres coups de gueule, les sermons de Djigo Tabssirou venaient toujours remonter le moral et restaurer la sérénité. Très grand tribun, ses propos, inspirés du Coran et des hadiths, étaient toujours réconfortants par l’optimisme et l’espérance qu’ils véhiculaient. L’homme était humble et aimable. Sa mort fut aussi rapide que celle de Bâ Abdoul Khoudouss. Moins de soixante-douze heures s’étaient écoulées entre son alitement et son décès. N’Gaïdé Aliou Moctar était resté à son chevet. Dans la nuit du 27 septembre 1988, de la cour où il se trouvait avec quelques camarades qui le veillaient, nous parvenaient ses gémissements. Des difficultés respiratoires persistantes l’empêchèrent de dormir toute la nuit. Le lendemain matin 28 septembre 1988 vers 9 heures 30, Djigo Tabssirou s’éteignit. Diallo Abou Bakri qui le secondait dans sa fonction d’imam lui succéda. À ce titre, il organisa et dirigea la cérémonie funéraire de Djigo Tabssirou qui fut enterré à côté des tombes de Bâ Alassane Oumar et de Bâ Abdoul Khoudouss. Un mois : quatre morts. Cela fait une moyenne d’un décès par semaine. Quand on sait que dans cette même période plusieurs détenus étaient gravement atteints de béribéri et incapables de se mouvoir, autant dire que sans la mobilisation et la pression internationales, plusieurs, pour ne pas dire tous les locataires du fort-mouroir se retrouveraient au cimetière. Quelques mois plus tard, nous demandions à l’administration carcérale de nous permettre de matérialiser durablement les tombes de nos camarades et d’y inscrire leurs noms. Ainsi, avec du ciment et des pierres, nous élevâmes un petit mur autour de chaque tombe. Et chacune des trois tombes fut dotée d’une plaque sur laquelle sont inscrits en pulaar, français et arabe, les nom, prénom et date de décès de chacun de nos quatre compagnons.

Alassane Boye 27 septembre 2006.

www.flamnet.info

REF: [1] J’ÉTAIS À OULATA- LE RACISME d’État EN MAURITANIE- L’Harmattan, 1999. Page 138 à 139

 

Sit in de TPMN dispersé par la police

Sit in de TPMN dispersé par la policeLe forces de répression du régime raciste et esclavagiste du Président Mohamed Ould Abdel Aziz ont dispersé ce matin le sit in organisé par Touche pas à ma nationalité pour réclamer justice pour Lamine Mangane, assassiné par ces mêmes forces le 27 septembre 2011 à Maghama. Ce faisant, le régime ne fait encore une fois que dévoiler sa face hideuse : en plus d’être une dictature ne tolérant aucune contradiction, il fait montre de sa vraie nature raciste et discriminatoire en interdisant comme par hasard toutes les manifestations dénonçant l’injustice et l’impunité concernant les crimes commis contre la communauté noire au moment même où d’autres ont transformé les grilles du palais présidentiel en grilles des lamentations y organisant des sit in pour un oui ou pour un non.

Touche pas à ma nationalité dénonce avec la dernière énergie cette politique de deux poids deux mesures et cette restriction systématique des libertés. L’intimidation et la répression ne nous détournerons pas de notre combat pour les causes nobles et nous n’aurons de cesse de poursuivre le dossier Lamine Mangane tant que la lumière n’aura pas été faite et tant que la justice ne lui sera rendue.

Nouakchott le 27 septembre 2017

La Cellule de Communication

Mauritanie :s’achemine-t-on vers un régime parlementaire?

Mauritanie :s'achemine-t-on vers un régime parlementaire?La proposition avait été faite en 2012 lors du dialogue politique organisé à l’époque, mais elle vient d’être appliquée.

Le premier ministre devient désormais le chef du gouvernement en application de la nouvelle loi qui était gelée dans l’attente du renouvellement du sénat, désormais supprimé en vertu des amendements constitutionnels approuvé récemment par referendum.

Des sources ont réaffirmé à Sahara Media que la nouvelle loi entrée en vigueur confère au premier ministre les prérogatives de diriger et coordonner les activités du gouvernement alors qu’il n’était chargé que de la coordination et le chef de l’état de diriger l’équipe gouvernementale.

Cette nouvelle loi rapproche davantage la Mauritanie d’un régime parlementaire qui fait du premier ministre le chef du gouvernement.

Celui-ci est désigné par le chef de l’état mais subordonné à l’approbation du parlement un mois plus tard, qui pourrait le récuser.

La nouvelle loi est le résultat d’un dialogue organisé en 2012 et boycotté par l’opposition radicale qui prétextait son manque de confiance à l’endroit du pouvoir l’accusant d’avoir failli à ses engagements lors de l’application des accords de Dakar.

 

saharamedias