Daily Archives: 12/09/2017
DEVOIR DE MÉMOIRE: 13 septembre 1988-13 septembre 2017, 29 ans jour pour jour,
DEVOIR DE MÉMOIRE: 13 septembre 1988-13 septembre 2017, 29 ans jour pour jour, l´assassinat de notre camarade et frère L´ingénieur Ba Abdoul Ghoudouss dans la prison mouroir de Oualata.
Une pensée pieuse et militante à ce grand combattant de la liberté et martyr de notre lutte.
A la mémoire de tous ceux tombés pour les causes justes nous répéterons après d’autres, cette oraison funèbre devenue classique «ta vie fut combattante, ta mort héroïque, ton sacrifice sacré et ta mé…moire éternelle».
TÉMOIGNAGE:
“…Sous l’effet du béribéri, il avait pris beaucoup de poids. De corpulence moyenne, il faisait alors deux fois son poids normal. Il s’était fait une grande barbe. Quelques jours avant de nous rejoindre dans notre salle, on pouvait très souvent le voir, assis à l’entrée de la chambre de la «bande des quatre», lire un livre coranique.
Sa mort interviendra moins d’une semaine après son retour dans notre salle. Elle fut soudaine. Son alitement, consécutif à un malaise anodin en apparence, n’excéda pas quarante-huit heures. Il souffrait tant, que nous demandâmes aux geôliers, eu égard à son état de santé, de lui retirer ses chaînes aux pieds, pour le soulager de leur poids et encombrement. Malgré notre insistance et l’état du malade qui s’empirait, les geôliers refusèrent de satisfaire notre demande.
Le 13 septembre 1988 vers 19 heures, nous l’installâmes dans la cour du fort. Il parlait difficilement. Il se mit à hoqueter. Demanda à boire. L’eau lui fut apportée. Il en but quelques gorgées et vomit. Sa respiration devint plus difficile… Ses yeux se refermèrent et sa tête s’affaissa sur l’une de ses épaules. Il expira. Nous l’accompagnâmes jusqu’à sa dernière demeure. Il repose dans une tombe à côté de celle de Bâ Alassane Oumar.”
BOYE Alassane Harouna – Extrait de “J’ÉTAIS À OULATA- LE RACISME d’État EN MAURITANIE – L’Harmattan, 1999. Page 137 à 138.J´- Écrivain et rescapé de Oualata.
La lutte continue!
Bouleibabs : Quand la pratique politique devient un pugilat sans intérêt
Bouleibabs – L’éminent savant en sociologie politique Max Weber distingue entre “l’éthique et la responsabilité” ; cela n’implique pas que ceux que guident “une éthique de la responsabilité”- les politiciens-aient à se limiter au fonctionnel.
Un politicien doit posséder certaines qualités premières, parmi lesquelles “la passion, la conscience de ses responsabilités et le sens de la mesure”.
AVANT- PROPOS
Je viens de passer deux semaines dans un pays frère et voisin le Sénégal. Il venait de plier une élection longue et harassante parce que son timing a coïncidé avec les fortes chaleurs de la période hivernale.
J’avais suivi les grands moments de la campagne à partir de Nouakchott. Je connais bien le peuple sénégalais et son élite. Le ton peut monter très haut durant les campagnes. On aime contester les résultats par les voies légales et entendre les grandes joutes oratoires entre juristes mais sitôt les recours épuisés, la vie reprend son cours normal. Les sénégalais ont un appareil judiciaire de qualité et de brillants juristes au barreau.
Mon séjour au Sénégal a commencé dans cette période d’après-campagne. Seuls quelques slogans et quelques affiches illisibles à cause des fréquentes pluies rappellent que le pays était en compétition électorale.
Tous les sénégalais se sont remis au travail. Malgré les difficultés économiques, le peuple sénégalais continue de travailler avec le sourire aux lèvres. On blague, on rit de tout, de soi-même, du gouvernement, des politiciens et de la situation générale du pays. Le pays compte maintenant de nombreux humoristes, très suivis par la population quand ils sont sur les médias.
On ne sent aucune tension, aucune crispation ni chez le Pr de Médecine, ni chez le vendeur de crédit “orange” du coin. Le peuple sénégalais est un peuple travailleur et toujours optimiste quelque soit la situation. Il préfère toujours voir les choses du bon côté. Admirable peuple sénégalais toujours heureux, toujours pacifique, toujours infatigable travailleur.
DES EXEMPLES VÉCUS DES MŒURS POLITIQUES POST-INDEPENDANCE
Après des affectations dans tous les recoins de ce pays, mon père paix à son âme, sera de 1952 jusqu’à son départ à la retraite en avril 1960, en service dans le cercle de l’Adrar, qui était le plus grand centre de la pratique politique en Mauritanie.
Atar était la ville la plus urbanisée du pays à cause de l’importante base française qui s’y trouvait. Ayant fait mon Coran et ma première année scolaire a Chinguetti, nous revînmes à Atar, où j’ai fait la plus grande partie de ma scolarité primaire. Mes parents se déplaçaient souvent avec mon père dans les autres postes du cercle pour assurer ce que l’administration française appelait “la police nomade”.
Je logeais donc chez mon oncle maternel, receveur principal de la grande poste d’Atar et chef local de la Nahda et son épouse, responsable de sa section féminine. Le domicile était à moins de 800m du mythique point-rond d’Atar où se tenaient tous les meetings des différents partis.
Les adultes disaient de moi que j’étais un garçon précoce, curieux et désireux de tout connaitre. Je venais souvent écouter les discours de tous ceux qui prenaient la parole aux meetings, peu m’importe le parti concerné.
Le point rond d’Atar se trouve en face de l’ancien commissariat de police, tenu par un vieux commissaire chauve, portant de grosses lunettes. Dés le début du meeting, il consignait son effectif à l’intérieur des bureaux et de temps en temps, venait en personne à la porte. Pendant quelques minutes, il jetait un regard sur la foule et l’orateur avant de retourner à son bureau. Il avait toujours un sourire en peu moqueur sur les lèvres.
Pour des gens comme moi, qui ont connu les mœurs politiques post- indépendance, ils ne peuvent que s’étonner du changement des mentalités et des mœurs politiques actuelles.
On est très éloigné des discours courtois et respectables des hommes et des femmes qui militaient à la NAHDA, au PRM, à l’ENTENTE, au BDOG, à la JM, et à l’USM… etc.
Le discours politique n’était teinté d’aucune forme de haine, ni d’injure à l’endroit des autres partis, de leurs chefs ou de leurs militants. Il portait uniquement sur les orientations des partis, leur positionnement par rapport au référendum de 1958, prévu par la Loi-cadre et les modalités de fixation de la date de l’indépendance.
Une fois les meetings finis, tous ses adversaires d’un moment se retrouvaient dans toute leur diversité, chez l’un ou l’autre, en fonction des relations personnelles.
Le Premier Ministre et vice- président du conseil de gouvernement venait souvent en Adrar puisqu’il est conseiller élu de la circonscription de Chinguetti. Jamais durant ses tournées, ni lui, ni sa délégation n’ont été pris à parti, à titre personnel par un orateur des meetings des partis, même de la part de ceux qui lui sont très hostiles. Quelques numéros du journal de la JM étaient distribue lors des réceptions et disaient que lui et son parti, sont la création de la France, mais guère plus. Je me souviens que mon frère ainé qui était militant de la JM depuis le lycée en avait distribué un à la réception officielle à Chinguetti.
Si j’évoque ce souvenir c’est surtout pour marquer la grande tolérance de l’époque bien que la loi donnait toutes les libertés d’expression. Le Premier Ministre et Sidelmoktar N’diaye connaissaient tous deux mon père, le premier depuis depuis Bir-moghrein et le second plus tard à St –louis. Toute la délégation avait déjeuné chez nous le jour précédent hors programme officiel. Tout le monde prendra la distribution du journal de la JM faite par mon ainé avec le sourire sauf le Cdt Bellay le chef du cabinet militaire qui retiendra l’incident et rayera son nom de la liste des six officiers qui devaient aller en France.
Cependant il fera immédiatement le concours d’entrée à l’école d’aviation de Paris Il, admettra et sera tout de suite mis dans un avion pour Paris. Je crois qu’il n’a pas jamais regretté ce changement d’orientation de sa carrière.Il sera parmi les premiers étudiants qui se trouvaient en France avant l’indépendance.
Du multipartisme au parti unique
Durant ses séjours, il recevait tout le monde, partisans et adversaires. Ces mœurs politiques vertueuses et responsables feront que les mauritaniens viendront unis, à la fête du 28 Novembre 1960.
L’exécutif avait pris soin d’engager des discussions secrètes avec l’ensemble des partis. Il s’est engagé, dés la proclamation de l’indépendance, d’organiser une table ronde avec tous les partis dont la finalité serait de former un Gouvernement d’Unité Nationale.
Cette promesse sera respectée et il ira au-delà, en faisant adopter le principe d’une commission paritaire qui proposera les modalités de fusion de tous les partis en un seul, pour consolider l’unité nationale et contrer les velléités de nos voisins, qui n’épargnaient rien pour nous déstabiliser.
Il posait déjà les bases du futur Parti du Peuple Mauritanien : PPM qui aura après les congrès de Kaédi, le monopole de la vie politique dans le pays. A cette époque, j’étais au lycée de Rosso et venait souvent à Nouakchott. L’institutionnalisation du PPM, malgré une certaine démocratie interne n’a pas fait que des heureux. Les anciens dirigeants des partis, qui avaient accepté la fusion, ont commencé à s’y trouver à l’étroit.
Cette situation engendrera la démission de personnalités politiques très connues. Ces départs se poursuivront au sein du parti jusqu’à 1971. Généralement, les partants étaient pour la plupart ceux qui avaient milité dans des partis autres que le PRM ancêtre du PPM. Certains tenteront de faire un parti mais ils se heurteront au Ministère de l’intérieur. Leur recours devant la justice ne leur sera pas d’aucune utilité.
Cette période sera marquée par le retour au pays d’une grande vague d’universitaires ayant terminé leurs études. Le Président Moktar changera complément de ligne politique. Il imposera le cloisonnement strict entre le militantisme au sein du PPM et l’exercice des charges publiques. On pouvait être Ministre ou directeur central ou directeur général d’une grande société d’Etat, sans avoir une carte du parti ou y avoir une activité.
Cette ligne plaira beaucoup à ceux qu’on n’appellera plus désormais, que sous le vocable de “technocrates”. Les nouveaux universitaires passeront par la case de départ directeur : central dans un ministère.
Un grand nombre d’entre eux seront promus ministres dans les différents gouvernements d’avant 1978. L’arrivée de ces cadres et les décisions importantes prises par le régime-création de l’ouguiya, la nationalisation de la Miferma- favoriseront le dialogue avec l’opposition de l’époque.
Le pays commencera à mieux s’organiser administrativement et se développer économiquement. Il connaitra une certaine stabilité politique. Notre entrée dans la guerre du Sahara aura raison de certains de ses acquis.
Elle était couteuse et notre armée n’y était pas préparée. Lassée et n’ayant plus de moyens, l’armée prendra le pouvoir à Nouakchott le 10 Juillet 1978, sans coup férir. Je ne parlerais pas ici des rapports entre les politiciens et les cadres et les régimes militaires entre 1978 et 1991. J’ai longuement développé ce thème dans des articles antérieurs que chacun peut consulter sur le lien que je donne en fin de page.
De la dégradation des mœurs et discours politiques en période démocratique
Les premiers déchainements du “printemps arabe” coïncideront chez nous avec la libération des ondes et la dépénalisation du délit de presse. Au lieu de s’adapter progressivement à ses nouveaux instruments de communication, qui irriguent tout le pays, nos politiciens en ont profité pour inventer un nouveau genre de communication peu modéré et très éloigné dans la forme et la tonalité du discours politique post et après-indépendance et au spectre des valeurs léguées par notre passé civilisationnel, codifié par nos ancêtres et qui a permis à notre jeune pays d’avoir un grand rayonnement au niveau du continent africain, au Maghreb, au Machregh et même dans l’empire ottoman.
Ce spectre de valeurs s’est distingué à travers les siècles par le savoir, la mesure, la probité, la responsabilité et le bannissement du mensonge et des excès ; héritage de notre pratique depuis des siècles, du rite malékite sunnite, voie du juste milieu par excellence en Islam.
Les discours et les mœurs actuels sont entrain de faire le lit de ce fonds civilisationnel, qui était notre unique assurance contre le déclin. Le pouvoir, l’argent, les fonctions qui sont tous par essence éphémères, puisque nous sommes tous mortels aujourd’hui ou demain, méritent-ils qu’on appelle au désordre et aux instincts grégaires des groupes sociaux, qu’on entraine notre pays vers l’abime ou annihiler tant de sacrifices consentis par les générations passées. ?
Peut être que mon incompréhension face à ces mœurs politiques nouvelles s’explique par le fait que je ne suis pas un praticien politique. Je répéterais ce que j’ai toujours dit et qu’on m’a parfois reproché. La seule politique que j’ai exercé sans restriction est d’avoir servi avec fidélité et sans regret tous les régimes de Feu le Président Moktar chef des Pères-fondateurs, Paix à son âme, jusque le Président Ely ould Mohamed Vall, mon frère, mon meilleur ami, dont je continue à supporter difficilement le décès.
Depuis sa mort, je sens en moi un vide que rien ne peut combler. Seul le réconfort de la foi m’aide à atténuer cette épreuve. C’est pendant la Présidence de mon regretté ami et frère le Président Ely Ould Mohamed Vall, que Le Tout Puissant lui accorde Sa Grâce et Sa Miséricorde, l’accueille en Son Saint Paradis, que j’ai fait valoir mes droits a la retraite.
Si j’ai servi tous ses régimes, c’est d’une part, parce que je me considère un serviteur de l’Etat et non un homme politique, d’autre part, je n’ai jamais fait ou ferais un acte qui puisse nuire à ce pays dont j’ai vécu la gageure que fut sa naissance et les difficultés de tous ordres qui ont jalonné son existence. Ce n’est pas un manque de courage, mais une intime conviction que notre pays est fragile et que toute personne raisonnable et responsable doit se refuser à être le bout de feu de l’incendie qui le fera sombrer, à Dieu ne plaise dans l’anarchie et le désordre, qui mèneront à sa disparition ou à son dépeçage ; ce scenario était bien envisagé avant son indépendance, mais la France, pour des raisons stratégiques, a fait comprendre à tous qu’il y’aura bien un état souverain sur le territoire de la Mauritanie dans ses frontières actuelles.
Beaucoup de coups durs ont été portés à ce pays congénitalement fragile. Je citerais quelques exemples qui peuvent ne pas être exhaustifs : le meurtre du député-maire d’Atar, le meurtre du restaurateur français du Ksar, l’exécution des auteurs de ce qu’on appelle “l’attentat de Néma“, qui a entrainé la mort de militaires français, le meurtre du Préfet Lamine Sakho, les morts des bagarres ethniques de 1966, la mort des ouvriers grévistes de Zouerate, les morts de la guerre du Sahara, l’exécution des officiers du “16 mars”, l’exécution des officiers négro-africains, les morts du bagne de Walata, les morts sénégalais et mauritaniens de 1989.
Tous les faits que j’ai cités ci dessus ont lézardé l’édifice Mauritanie bâti à la hâte avec des matériaux fragiles et divers mais avec une inébranlable foi de son peuple en l’avenir. Paix à l’âme de toutes ses victimes.
Tous ses événements évoqués ci-dessus ont été téléguidés soit par des pays étrangers, soit par une opposition au régime en place, soit par des luttes de clans au sein d’un même pouvoir.
Ce qui est très regrettable, c’est cette revendication non fondée portée par certains qui disent agir au nom du peuple en commettant le pire alors qu’il a toujours été la principale victime des fissures portées à l’édifice commun.
QUAND EN DÉMOCRATIE LE DISCOURS POLITIQUE DÉRAPE
A travers son discours et ses actions, l’opposition essaye depuis quelque temps, de hâter le départ de la majorité, qui exerce le pouvoir et qui est à la fin de son dernier mandat, qui s’achève en 2019. Il se peut aussi que ce soit une stratégie pour décrédibiliser et déstabiliser au maximum la majorité en place avant cette échéance importante pour les deux camps.
La majorité riposte à ces attaques en mettant en exergue les réalisations faites par son exécutif durant sa période aux affaires, ce qui l’habilite à exercer le pouvoir au-delà de 2019. La tonalité et la forme des discours et des actions ne différent en rien de ceux de l’opposition.
C’est peut être aussi une stratégie pour mettre l’opposition dans une attitude défensive permanente et de l’empêcher de s’organiser et venir elle unie et en position de force à l’échéance de 2019.
C’est dans ce contexte que nos politiciens, n’hésitent plus à s’insulter, se porter des coups en dessous de la ceinture, user de pratiques contraires à l’exercice démocratique normal et décent.
Ils prennent d’assaut toutes les variétés de moyens de communication, qui multiplient leurs discours peu tolérants et essayent de les inculquer à un peuple vertueux qui n’a jamais été partisan de la médisance et l’insulte, contraires à ses codes moraux.
Ce qu’on voit, dit et écrit dans nos médias (radios, télévisions, journaux, sites électroniques, réseaux sociaux), n’est malheureusement pas à l’avantage de nos hommes politiques.
En effet, le discours politique est d’une platitude édifiante : des mots, rien que des mots et aucune capacité de proposition ou un programme cohérent capable de faire progresser le pays.
Ceux qui s’exercent à ses dérapages verbaux, écrits et parfois physiques, ne font qu’écorner leur image personnelle, celle de l’élite de façon générale et partant celle de leur pays. Ces excès n’ont plus de limites, chacun peut être pris indument pour cible et même sa vie privée ne sera plus épargnée. La haine n’a jamais été bonne conseillère. Notre religion la prohibe.
Malheureusement elle peut exister entre personnes dans la sphère très privée des rapports sociaux mais pas entre les protagonistes politiques en Démocratie qui postulent à la gouvernance d’un pays.
En politique il n’y a pas de haine personnalisée ou collective, il y’a des antagonismes normaux sur la façon de gouverner un pays, mais aussi tenaces qu’ils soient, ils doivent être exprimés de façon civilisée et conforme aux codes d’honneur.
Dans l’expérience politique postindépendance que j’ai décrite ci-dessus, les adversaires se respectaient quelques que soient leurs divergences de vue.
On peut ne pas aimer un régime, ses méthodes ou sa gouvernance mais on ne peut pas ne pas aimer son pays. Pour rester dans une position honorable, il faut affronter les régimes frontalement sur le terrain national et peut importe ce qu’il en coute. Ce qui me semble nouveau et inadmissible c’est de déplacer ce combat hors de nos frontières. Dans ces conditions ce n’est plus un combat contre un régime mais contre son propre pays. Les régimes partent toujours, seul le pays restera sauf si nous aidons à sa disparation.
Ce peuple dans son histoire passée et récente n’a jamais aimé la violence, ni la démesure. Que chacune et chacun fasse son introspection lucide, s’il en est encore capable et mesure la portée des mots qu’il prononce et des actes qu’il pose, car Dieu et l’histoire jugeront tout le monde. Je n’ai pas écrit cet article pour flétrir une personne, un groupe ou un camp. Ce n’est pas mon genre. Je ne suis pas comptable des actes des autres, ni un moralisateur mais je viens de séjourner pendant deux semaines dans un pays ayant une vieille tradition administrative et politique. Il a un peuple pacifique qui se refuse à suivre ses hommes politiques quand l’un d’entre eux, et c’est rare, pousse à des actes qui peuvent engendrer la violence verbale ou physique.
Les marabouts et chefs de confréries très implantés et très écoutés par le peuple, sont toujours les gardiens vigilants du “Temple : paix sociale et stabilité du Sénégal” et ne permettent à personne de commettre le moindre acte qui puisse nuire au pays.
Ils interpellent sans ménagement les hommes politiques au pouvoir et dans l’opposition, quand ils sentent la moindre tension et tout le monde est obligé de les écouter. Un ami cadre m’a dit que ses confréries sont très indépendantes financièrement et ne donnent plus des mots d’ordre de vote comme ils le faisaient dans le passé, même si le candidat est un affidé de la confrérie. C’est cette attitude de neutralité par rapport au jeu politique et leur indépendance financière par rapport au gouvernement qui en fait des arbitres dans les moments difficiles.
J’écris depuis quelques années sur la fragilité de notre pays face aux défis qui se posent au monde et particulièrement notre région sahélienne confrontée au terrorisme, au trafic de la drogue, des armes et des êtres humains. Je continuerais quand je sens des tensions naitre dans ce pays congénitalement fragile ou des comportements qui peuvent constituer des risques pour sa survie. Je m’en tiens à ce qu’Allah le Tout Puissant a recommandé aux musulmans dans son Saint Coran de faire dans de tels cas : Rappeler : {وَذَكِّرْ فَإِنَّ الذِّكْرَى تَنْفَعُ المُؤْمِنِينَ} [سورة الذاريات: 55]،
Et rappelle, car le rappel profite aux croyants _ sourate Dhariyatt _ verset 55.
Brahim Salem ould Elmoktar ould Sambe dit ould Bouleiba
Septembre, 2017
Lien : voir sur Google.fr ou sur cridem.org : Confession politique, une intelligentsia qui a perdu ses repères de Brahim Salem ould Bouleiba
cridem
L’ambassadeur des Etats Unis en Mauritanie, dans un entretien à cœur ouvert avec Sahara Media : Il évoque le refoulement des activistes américains, la suppression du sénat et les rapports avec la société civile
Dans un entretien accordé lundi à Sahara Media, l’ambassadeur américain en Mauritanie Larry André, dont l’accréditation vient de prendre fin, a affirmé que les relations de son pays avec la Mauritanie ne seront pas affectées par la décision des autorités mauritaniennes de refouler des militants américains des droits de l’homme à leur arrivée à l’aéroport de Nouakchott.
L’ambassadeur a déclaré que des contacts avaient été pris avec les autorités mauritaniennes depuis le mois de juin à propos de la visite de cette délégation et qu’un programme de la visite leur a été remis officiellement.
« Nous ressentons, a dit le diplomate américain une certaine inquiétude car toutes les mesures avaient été prises avent l’arrivée de la délégation ».
Le diplomate considère que la délégation, en arrivant en Mauritanie, voulait apprendre de l’expérience mauritanienne en matière de lutte contre l’esclavage.
Cette délégation répondait à une invitation du président de « SOS esclaves » Boubacar O. Messaoud qui s’était rendu aux USA et qui souhaitait un échange d’expériences entre les deux parties.
L’ambassadeur s’est longuement apaisanti sur cette question et a notamment déclaré que ces personnes avaient de nobles intentions en venant en Mauritanie car elles voulaient en toute honnêteté connaître la Mauritanie.
« Elles me l’avaient confirmé, a ajouté le diplomate et m’ont révélé qu’elles souhaitaient apprendre de la Mauritanie, loin de vouloir donner des leçons ».
Elles ont un grand respect pour la Mauritanie et pour son peuple et quand on leur avait demandé de quitter le territoire mauritanien, elles s’étaient exécutées et avaient tenu des propos positifs à cet égard.
Interrogé sur un éventuel changement de la politique américaine en Mauritanie, Larry André a réaffirmé que les objectifs des Etats Unis en Mauritanie demeuraient les mêmes, la sécurité, la prospérité et les droits de l’homme et que l’assurance d’une telle volonté lui avait été affirmé par le secrétaire d’état américain Tillerson lors d’une rencontre à Washington.
Il a ajouté que les USA respectaient l’organisation « SOS esclaves », « car elle représente l’exemple d’une organisation de la société civile qui travaille avec le gouvernement et qui consent des aides aux personnes.
L’ambassadeur estime que l’action du mouvement IRA est portée sur le plan international et qu’il n’a pu en rencontrer les responsables qui étaient à chaque fois à l’étranger ou dans les prisons.
Il a salué le rôle joué par la Mauritanie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le pays n’ayant connu aucun attentat depuis 2011 mais aussi le dialogue engagé avec les anciens extrémistes, « une approche, ajoute l’ambassadeur dont doivent s’inspirer les pays de la région».
Interrogé sur la suppression du sénat, l’ambassadeur a tenu plutôt à rappeler des points importants à propos de la politique américaine.
« Nous avons changé 27 fois la constitution, car à chaque fois qu’un nouvel état faisait son entrée dans l’union, nous étions tenus d’ajouter une étoile au drapeau ».
Le diplomate trouve normal qu’un pays choisisse un système bicaméral ou un système à une seule chambre, le monde étant partagé entre ces deux choix.
Normal également pour l’ambassadeur que tout diplomate, accrédité dans un pays, puisse nouer des relations avec les populations locales, sans que cela ne soit considéré comme une immixtion dans les affaires intérieures du pays.
L’ambassadeur a confirmé la fin de son accréditation en Mauritanie.
Il représentera les USA à Djibouti et a révélé le nom de son successeur à Nouakchott, Mike Dadmen, des nominations encore assujetties à l’approbation du sénat américain.
Ci-dessous l’intégralité de cette interview.
Question :
Excellence, quelle évaluation faites-vous de la coopération entre la Mauritanie et les Etats Unis sous la présidence de Donald Trump ?
Est-ce que quelque chose a changé ou est ce qu’il est prévu qu’il change ?
Réponse :
Nos relations sont excellentes et portées même au degré de partenariat. Elles sont basées sur des intérêts communs.
En me nommant à ce poste, le président Obama m’a défini 3 objectifs : la sécurité, la prospérité et enfin les droits de l’homme et la bonne gouvernance. Assurer la sécurité et la prospérité pour les peuples américain et mauritanien.
Récemment j’ai séjourné pendant quelques mois à Washington et j’ai rencontré le secrétaire d’état américain Tillerson mais aussi mes collègues à la maison blanche qui m’avaient confirmé que les objectifs qui m’avaient été fixés demeuraient les mêmes.
Nos relations avec la Mauritanie et son peuple demeureront excellentes à tous les niveaux.
Question :
Excellence les autorités mauritaniennes avaient refoulé, il ya quelques jours des américains, militants des droits de l’homme et vous avez publié un communiqué qui critiquait cette décision.
Cette mesure aura-t-elle des incidences sur les relations entre les deux pays ?
Réponse :
Merci pour cette question, car je me dois d’évoquer ce fait. Ma réponse à votre question est toute simple : non.
Nos relations n’en pâtiront pas car elles servent les intérêts des deux peuples, mauritanien et américain.
Dans notre vie privée deux amis intimes peuvent avoir des points de vue divergents, mais cela n’affecte en rien leur relation.
Nous nous avons un point de vue différent à propos de cette délégation américaine, mais cela n’a aucune incidence sur nos relations, des relations ancestrales, basées sur des priorités communes.
A propos de la visite de cette délégation je voudrais apporter certaines précisions.
D’abord la Mauritanie a tout le droit de déterminer qui doit entrer sur son territoire ou qui ne le doit pas, tout comme les Etats Unis également qui ont ce droit.
Il arrive qu’aux Etats Unis nous autorisons l’entrée sur notre territoire de personnes qui n’ont pas forcément de bonnes intentions et nous refusons les mêmes faveurs à d’autres qui sont tout à l’opposé.
J’évoque ici le cas des Etats Unis d’Amérique.
Pour être clairs à propos de la souveraineté nationale et les décisions des dirigeants nous nous devons de les respecter.
Quand on avait commencé la préparation de cette visite, mes collègues ont eu des entretiens avec les autorités mauritaniennes. Ils avaient rencontré le commissaire aux droits de l’homme au mois de juin dernier.
Ils ont par ailleurs rencontré d’autres responsables au niveau de l’agence « Tadamoun », des ministres et d’autres institutions gouvernementales.
Nous avons élaboré un programme officiel dans lequel nous avons cité toutes les personnes que cette délégation devait rencontrer.
Nous l’avons transmis par une note verbale en date du 30 août.
Nous avons annoncé dans notre communiqué que nous étions inquiets à juste raison alors que nous étions en contact permanent avec les autorités à propos de cette mission.
J’ai servi en Mauritanie pendant 3 ans au cours desquels j’ai n’ai cessé de rappeler à chaque fois les importantes réalisations à l’actif de ce gouvernement dans le domaine des droits de l’homme et notamment dans celui de la lutte contre l’esclavage et ses séquelles.
En 2015 a été votée une loi contre l’esclavage, des tribunaux pour lutter contre le phénomène.
Il s’agit là d’importantes réalisations et nous estimons que ce gouvernement a fait mieux que tous ceux qui l’ont précédé mais le chemin est encore long pour faire davantage.
Dans mon pays il existe différentes communautés et nous faisons face à des défis dans le domaine des droits de l’homme et tout le monde sait l’ampleur de ces défis.
Ce que nous voulons c’est partager nos expériences et c’est dans ce cadre que se situait la visite de cette délégation.
Cette délégation est composée de dirigeants afro-américains, de dirigeants de la communauté musulmane aux Etats Unis, tous occupent des rangs importants dans la société américaine et des responsabilités aussi.
Ils avaient rencontré en 2015 le président de « SOS esclave » et ont discuté avec lui ce qu’ils devaient faire en tant que militants des droits de l’homme aux Etats Unis pour faire face aux problèmes aigus auquel fait face la société américaine, comme par exemple les détenus esclaves et chômeurs.
Ceux-ci défendent les droits de l’homme et œuvrent à réaliser la paix et la fraternité pour un meilleur devenir de la société américaine.
A l’issue de son séjour aux Etats Unis, Boubacar O. Messaoud avait invité ces personnes à visiter la Mauritanie, d’abord dans la logique de l’hospitalité mauritanienne et pour s’imprégner des réalisations de la Mauritanie dans le domaine de la lutte contre l’esclavage et ses séquelles.
Ils voulaient voir de visu ces réalisations et c’est pourquoi la majorité de leurs entretiens étaient prévus avec des responsables gouvernementaux et certaines structures qui en sont proches.
Dans la note verbale nous avons détaillé toutes les rencontres prévues dans le programme.
J’ai été long dans ma réponse à cette question, afin que les mauritaniens sachent que ces personnes étaient animées de bonnes intentions, et ont voulu, en toute honnêteté, connaître la Mauritanie, apprendre auprès d’elle, loin d’eux l’idée d’être des donneurs de leçon.
Ils vouent un respect absolu pour l’état et le peuple mauritaniens et quand on leur avait demandé de quitter le territoire mauritanien, ils se sont exécutés, non sans avoir tenus des propos positifs en ce sens.
Question :
Quelle évaluation faites-vous des droits de l’homme dans le pays et quel est votre point de vue sur l’action des organisations de défense des droits de l’homme en Mauritanie ?
Réponse :
En arrivant il ya trois ans, j’ai encouragé le gouvernement et la société civile à travailler en commun.
En décembre 2014 j’ai longuement discuté avec les responsables du parti au pouvoir et mes collègues et moi au niveau de l’ambassade avons entrepris d’importantes actions, soucieux que le gouvernement et la société civile puissent réaliser pour la Mauritanie un avenir radieux.
Quant à savoir s’il ya certains problèmes de droit de l’homme en Mauritanie, la réponse est oui.
Ya-t-il des problèmes relatifs aux droits de l’homme aux Etats Unis ? La réponse est aussi oui.
Nous sommes deux peuples qui partagent beaucoup de spécificités et nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres.
Question :
Est-ce que vous soutenez certaines organisations des droits de l’homme en Mauritanie, comme par exemple « SOS esclaves » ou IRA ?
Réponse :
Nous avons beaucoup de respect pour « SOS esclaves » car elle constitue un modèle parfait de la coopération entre le gouvernement et une organisation de la société civile.
Elle collabore avec le tribunal pour les délits d’esclavage, prépare les dossiers pour la cause et apporte par ailleurs son appui aux nécessiteux en les formant à des emplois et c’est là des faits réels.
Le mouvement IRA a fait de sa priorité l’action au plan international et le temps où je suis resté en Mauritanie, ses dirigeants étaient soit à l’étranger ou en prison.
N’ayant pas eu la même opportunité qu’avec SOS esclaves pour évaluer son action, je pense qu’il est du devoir de tous les acteurs de la société civile de témoigner le respect pour le gouvernement mauritanien et je crois aussi qu’il est de l’intelligence pour le gouvernement mauritanien de trouver la voie pour travailler avec la société civile.
Question :
Pour revenir à la question des relations entre les deux pays notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier quelle évaluation faites-vous des efforts de la Mauritanie dans ce domaine ?
L’appui américain à l’armée mauritanienne va-t-il se poursuivre ?
Réponse :
La Mauritanie a une histoire qu’elle doit porter à la connaissance du monde.
Beaucoup d’états ont été malheureusement les cibles d’attaques terroristes, comme ce fut le cas pour la Mauritanie entre 2005 et 2011.
Le gouvernement et les forces armées ont pu mettre fin à cette situation, comparée aux pays de la région la situation de la Mauritanie, Dieu Merci, est meilleure.
Il n’ ya pas eu d’attaques depuis 2011 et les autres pays se doivent d’apprendre de l’expérience mauritanienne, tant sur le plan sécuritaire que sur celui de l’instauration d’un dialogue avec d’anciens extrémistes religieux à travers des chefs religieux.
Une histoire passionnante pour beaucoup de pays qui ont souffert du terrorisme.
La coopération militaire se poursuit.
Des instructeurs américains continuent de venir en Mauritanie pour entraîner les soldats mauritaniens et des soldats américains s’entraînent eux aussi auprès de soldats mauritaniens pour se familiariser avec les réalités du Sahara.
Certains encadreurs américains m’ont vanté les mérites des soldats mauritaniens prompts à se perfectionner.
La coopération touche aussi le domaine des équipements mais aussi d’autres voies qui permettent de garantir les intérêts des deux pays.
Question :
Quel jugement portez-vous sur la force mise sur pied récemment par les pays du Sahel lors d’un sommet qui a réunit les chefs d’état de ces pays avec le président français Emmanuel Macron ?
Réponse :
Le mérite de la constitution de cet ensemble revient à ce gouvernement qui a reçu à Nouakchott les chefs d’état de ces pays et les a encouragé à créer un pôle régional pour servir les intérêts sécuritaires et économiques des peuples de la région.
Chose louable, la Mauritanie est à 100% maghrébine mais aussi à 100% sahélienne, ce qui place la Mauritanie dans une position stratégique qui lui permet d’avoir une influence fondamentale dans la région.
La création d’une force commune est importante car les extrémistes ne respectent pas de frontières, des gens qui vénèrent la violence et ne croient en rien d’autre.
La coopération entre les 5 pays de la région est une idée intelligente et nous observons toutes les voies à même de permettre d’apporter notre aide.
Question :
La scène politique connaît des remous après le récent referendum, l’arrestation d’un sénateur et l’interpellation d’autres.
Quel est votre point de vue relativement à ce qui se passe sur la scène politique ?
Réponse :
Plutôt qu’évoquer les affaires intérieures de la Mauritanie, je mettrais l’accent sur des aspects importants de la politique américaine.
Nous avons modifié 27 fois la constitution du pays, car à chaque adhésion d’un nouvel état à l’union, nous devons ajouter une nouvelle étoile au drapeau.
A propos de la promulgation des lois, les pays font l’un des deux choix.
Certains adoptent le système bicaméral et d’autres celui d’une chambre unique, il n’ ya donc rien d’inhabituel.
A propos du programme du gouvernement pour la lutte contre la gabegie nous nous attendons à ce que la loi soit appliquée de façon juste et je crois, comme me l’avait dit le président de la république, que quand il s’agit de justice il n’ ya point de place pour la politique.
Question :
Excellence Monsieur l’ambassadeur vous êtes apparus plus d’une fois dans des cérémonies mondaines, ce que certains ont considéré une infiltration suspecte au sein de la société et que par conséquent il ne fait pas partie de votre mission diplomatique.
Quelle réponse de votre part ?
Réponse :
Je crois que me serais senti coupable si je ne m’étais pas fait des amis en Mauritanie.
J’ai été épaté par beaucoup de mauritaniens que j’ai rencontré et qui ont fait preuve d’une incroyable hospitalité.
Ils m’ont reçu chez eux et moi aussi j’en ai fait autant.
Mon ami l’ambassadeur Daddah (ambassadeur de Mauritanie à Washington) m’a révélé qu’il avait de nombreux amis américains avec lesquels il échange les visites, chose tout à fait normale.
Moi je n’ai pas accusé l’ambassadeur Daddah de s’immiscer dans les affaires intérieures américaines parce qu’il a accepté l’hospitalité américaine.
Question :
Enfin, à la fin de votre mission en Mauritanie, qu’avez-vous apporté au pays pendant votre accréditation et quelle est votre nouvelle destination ?
Réponse :
Je m’attends à ce départ dans les prochains mois et je n’ai rien de précis à ce propos.
Je dois quitter la Mauritanie avec beaucoup de tristesse et j’ai eu l’occasion de rencontrer Mike Dadman qui a été désigné par le président Trump pour me succéder et j’ai été désigné ambassadeur à Djibouti.
Seulement rien encore de sûr, quant à ces désignations, car dans le système américain le président désigne les ambassadeurs mais le dernier mot revient au sénat qui accepte ou qui rejette les propositions formulées.
A propos des réalisations j’évoquerai les trois objectifs principaux qui m’ont été fixés, à savoir la sécurité, la prospérité et les droits de l’homme.
Notre partenariat est encore plus forte aujourd’hui qu’auparavant, tant au niveau de la coopération militaire, l’application des lois et une action commune avec les autorités pour améliorer les conditions des prisonniers et celles des prisons et nous avons contribué à la formation des magistrats.
Dans le domaine militaire nous avons approfondi notre coopération et dans le domaine commercial on note un accroissement des exportations américaines et mauritaniennes et nous en sommes fiers.
Nous poursuivrons nos importants programmes en faveur des jeunes, notamment dans le domaine de la formation professionnelle pour favoriser les opportunités d’emplois.
S’agissant de nos rapports avec le gouvernement et la société civile nous continuerons de partager les idées qui nous ont permis de régler les problèmes aux Etats Unis et à écouter les idées mauritaniennes qui peuvent contribuer à la solution des problèmes aux USA mais aussi celles qui peuvent profiter aux mauritaniens dans le respect.
saharamedias