Daily Archives: 30/09/2017
Session parlementaire lundi : porte ouverte à la démission du gouvernement ?
La session parlementaire de l’unique chambre parlementaire, l’assemblée nationale, convoquée lundi, revêt un caractère particulier, car au vu des résultats du dialogue politique de 2012, elle ouvre la porte à la démission du gouvernement de Yahya O. Hademine.
L’entrée en vigueur des nouvelles réformes politiques issues de ce dialogue, a été consacrée par la suppression du sénat, lors d’un récent referendum.
Les nouvelles réformes accordent désormais davantage de prérogatives au premier ministre qui « dirige désormais et coordonne l’action du gouvernement ».
La démission du gouvernement
Des informations obtenues par Sahara Media révèlent que l’entrée en vigueur des nouvelles réformes politiques issues du dialogue de 2012, imposent la démission du gouvernement actuel, et la nomination d’un nouveau premier ministre ou la reconduction de l’ancien premier ministre.
Une démission qui doit intervenir avant l’ouverture de la session parlementaire ou au cours de sa plénière afin que le premier ministre désigné puisse présenter le programme de son gouvernement au cours de la session.
Les députés doivent examiner ce programme et éventuellement l’approuver, alors que dans le cas contraire, il sera considéré une motion de censure à l’endroit du gouvernement.
Le gouvernement et le parlement
Les résultats de ce dialogue politique organisé en 2012 et boycotté par l’opposition dite radicale alors que d’autres partis se déclarant de l’opposition y ont participé, comme par exemple Al Wiam, l’APP et Sawab, portent sur certains points importants : l’unité nationale, la cohésion sociale, le renforcement de la démocratie, la réforme de la justice, les lois électorales, l’alternance pacifique, le rôle de l’armée, la bonne gouvernance et la neutralité et le professionnalisme de l’administration.
Les résultats du dialogue politique ont porté sur des réformes constitutionnelles approuvées par le gouvernement qui précisent dans certains de ses articles que « le gouvernement est responsable devant le parlement.
Le premier ministre présente son programme devant l’assemblée nationale, au plus tard un mois après sa nomination par le président de la république.
Après discussions de ce programme, il est soumis au vote des députés, et s’il n’obtient pas la majorité, ce serait alors un désaveu et le premier ministre récusé. »
Les réformes constitutionnelles ajoutent que « le premier ministre détermine, sous l’autorité du président de la république la politique du gouvernement et répartit les missions entre les ministres.
C’est lui qui dirige et coordonne l’action du gouvernement. »
saharamedias
Le Sénégal interdit une conférence de presse de IRA-Mauritanie
ALAKHBAR (Nouakchott) – Les autorités sénégalaises ont interdit la tenue ce samedi à Dakar d’une conférence de presse de la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA), ONG anti-esclavagiste en Mauritanie et des organisations de défense des droits humains et des avocats mauritaniens, sénégalais, français et belges, selon un communiqué reçu à Alakhbar.
Le communiqué rappelle : “La rencontre avec la presse devait évoquer la grave crise politique et sociale en Mauritanie ainsi que les nombreux maux dont souffre ce pays : l’esclavage, le racisme, la corruption généralisée, la répression brutale de tous ceux qui osent dire non au chef de l’Etat mauritanien et sa volonté de modifier la Constitution pour se présenter à un troisième mandat présidentiel, bien que la Constitution le lui interdise formellement”.
Pour IRA- Mauritanie, l’évocation de tous ces maux n’est donc pas acceptable pour toutes ces autorités qui manœuvrent pour refuser la parole à ceux qui se lèvent pour dire non.
Pour preuve, note le communiqué, depuis le 5 août 2017, date à laquelle s’est tenu un référendum, boycotté par l’opposition, visant à modifier illégalement la Constitution, la répression s’est intensifiée. Un sénateur a été enlevé puis placé en détention, ainsi qu’un sous-officier. 14 autres sénateurs, 4 journalistes et 2 syndicalistes ont été placés sous contrôle judiciaire. Des mandats d’arrêt ont été déposés contre deux hommes d’affaires vivant à l’étranger et tous les sénateurs sont interdits de sortie du territoire.
Les organisations de défense de droits humains, réunies ce jour à Dakar pour apprécier cette situation, ont décidé de poursuivre ce combat sous des formes multiples et variées et qui seront portées en temps opportun à la connaissance de l’opinion.