Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 20/09/2017

COMMUNIQUÉ: ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA LIGUE DES FEMMES FPC-AMERIQUE DU NORD

altLa Ligue des femmes des Forces Progressistes du Changement (FPC) Amérique du Nord organise son assemblée générale de fin de mandat le 21 et le 22 Octobre 2017 à Kansas City, Missouri.


Elle invite et convie l’ensemble des militantes des différents comités de base à venir nombreuses participer à ce moment de bilan et de renouvellement de la ligue des femmes de notre fédération.

Vu l’importance de ces journées la présence de toutes est vivement souhaitée.

Voici l’adresse : 311 Olive St, KC, MO 64124

Tel : 816 803 2785

 

Salutations militantes et fraternelles.

La lutte continue!

 

Kansas City, MO  le 20 Septembre 2017

Pour la ligue des Femmes FPC-Amérique du nord

La présidente Houleye Ba

 

LES PRÉSIDENTS AFRICAINS NEUTRALISÉS POUR AVOIR SUGGÉRÉ OU TENTÉ DE SORTIR DU CFA

À l’heure où le Franc CFA est plus que jamais au cœur de la lutte des masses africaines et afro-descendantes partout dans le monde à travers differents appels à la mobilisation à l’échelle internationale (retrouvez la liste des mobilisations du 16 septembre). Nous souhaitons parler ici, des présidents africains qui ont pour la plupart souvent été incompris par leurs populations tant leurs idées étaient en avance sur leurs temps. 

En effet, ces personnalités ont eu le courage et la volonté de suggéré une sortie ou tenté de sortir du CFA (Colonialisme Français en Afrique) à une époque où l’aliénation de notre peuple était à son apogée.

AHMED SÉKOU TOURÉ   

Président de la Guinée

Bien qu’ils soient plusieurs pays à avoir refusé cet assujettissement monétaire et à avoir tenter d’en sortir, le seul à l’avoir complètement quitté, c’est la République de Guinée (Guinée Conakry). Son premier président, Ahmed Sékou Touré, souhaitait une totale indépendance pour son pays, aussi bien dans le domaine politique qu’économique. Ce qui eut le don de froisser considérablement le président français de l’époque, Charles De Gaulle qui, au cours d’une tournée en Afrique en 1958, fut reçu de manière triomphale dans les colonies malgache, congolaise et ivoirienne. Mais froidement reçu lors de son passage en Guinée.

Dans son discours, le président guinéen déclara :

« Je préfère la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage »

Ce à quoi de Gaulle répond : « l’indépendance est à la disposition de la Guinée ». Deux mois plus tard, le 2 octobre, la Guinée obtient son indépendance (le premier pays d’Afrique francophone). Celle-ci est vécue comme une humiliation par la France, qui retire alors tous ses fonctionnaires et ses crédits. Les services français ont tenté un coup d’État contre Sékou Touré avec la collaboration du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. La tentative avait été déjouée par Sékou Touré. Le Franc guinéen est lancé en 1960, et est toujours la monnaie officielle du pays.

SYLVANIUS OLYMPIO 

Président du Togo

 

 

Résultat de recherche d'images pour

 

Le premier président élu de la République du Togo, qui, ne voulant pas continuer à subir une domination française, décida une sortie de la zone franc pour créer une monnaie locale. Le 13 janvier 1963, quelques jours après avoir lancé les premières impressions des nouveaux billets, Olympio fut assassiné par un ex-légionnaire français, le sergent Etienne Gnassingbé, qui lui succédera à la tête du Togo avec les félicitations de l’Élysée, et restera au pouvoir durant 38 ans.

MODIBO KEITA   

Président du Mali

Le militant panafricain, lui aussi premier président élu de son pays : le Mali, pour qui la colonisation perdurait avec ce système monétaire et représentait un frein pour le développement du pays. Modibo Keita décida à son tour de se retirer de la zone Franc puis créa le franc malien, qui devint la monnaie officielle du Mali, le 30 juin 1962. Comme Olympio, Keita sera victime d’un coup d’Etat, mené par un autre ex-légionnaire français, le lieutenant Moussa Traoré, le 19 novembre 1968. Ce dernier succédera lui aussi à la présidence et ramènera le Mali entre les griffes du Franc CFA le 1er juillet 1984. Modibo Keita mourra dans sa cellule et dans des circonstances suspectes, jamais éclaircies après 9 ans de détention, le 16 mai 1977. 

THOMAS SANKARA 

Président du Burkina Faso 

Résultat de recherche d'images pour

 

« Le Franc CFA, lié au système monétaire français, est une arme de la domination française ».

Ce qu’avait déclaré le président panafricaniste et anti-impérialiste burkinabè en 1985. Refusant toute aide du Fonds Monétaire International ou de la Banque Mondiale, afin de ne pas subir le diktat des financiers internationaux, Sankara a transformé son pays semi-désertique, affamé et endetté, en un pays auto-suffisant dans le domaine alimentaire en seulement 4 ans.

Concernant la dette accumulée par les gouvernements précédents, Sankara déclara lors du 25ème sommet des pays membres de l’OUA (Organisation de l’Union Africaine) à Addis-Abeba, en Éthiopie :

« Nous estimons que la dette s’analyse d’abord de par ses origines. Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme. Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont ceux-là qui nous ont colonisés, ce sont les mêmes qui géraient nos États et nos économies, ce sont les colonisateurs qui endettaient l’Afrique auprès des bailleurs de fonds, leurs frères et cousins. Nous étions étrangers à cette dette, nous ne pouvons donc pas la payer. »

Il appela ainsi tous les pays africains à former un front uni contre celle-ci :

« Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence! »

Une affirmation prémonitoire puisqu’il fut assassiné 3 mois plus tard, le 15 octobre 1987, par Blaise Compaoré, qui, lui, fut installé sur le fauteuil de président par François Mitterrand, fauteuil duquel il ne bougera pas durant 27 ans.

MOUAMMAR KADHAFI

Président de la Libye 


 En 2011, le gouvernement Kadhafi détenait, d’après la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, 143 tonnes d’or et une quantité semblable d’argent. Cet or aurait été accumulé dans le but avoué de créer une monnaie panafricaine basée sur le dinar libyen, afin de proposer une alternative aux pays de la zone franc. Le Colonel Kadhafi a alors été traqué puis abattu par les services français le 20 octobre 2011.

 

http://www.revolutionafrique.com/presidents-africains-neutralises-suggere-tente-de-sortir-cfa/ 

 

 

EDITORIAL DU CALAME: Délit de mécénat

altAprès avoir passé quelques jours à vadrouiller, entre Paris, Astana au Kazakhstan et Bamako (l’Europe, l’Asie et l’Afrique, presque un tour du Monde en moins d’une semaine), Ould Abdel Aziz n’est revenu à Nouakchott que le temps d’enfiler un nouveau costume. Destination : l’Amérique, New-York plus précisément où l’ONU tient son assemblée générale annuelle. Il est bien loin le temps où celui qui se prétendait encore président des pauvres accusait Sidioca de tous les maux dont le plus flagrant, selon lui, est de multiplier les voyages aux frais de la princesse. Celui-là ne parcourut pourtant jamais, lui, quatre continents en une semaine. Pour un résultat plus qu’aléatoire : une table ronde sur le Tchad, une conférence sur les sciences et la technologie, des entretiens avec IBK et un discours devant l’assemblée générale de l’ONU. Rien de vraiment urgent ni de véritablement utile, pour un pays dont les maigres ressources devraient plutôt aller aux services de base, au lieu de financer les pérégrinations d’un président fuyant une réalité qui finira bien par le rattraper. Tôt ou tard. Voyons voir : en neuf ans de règne sans partage, qu’a réalisé notre guide éclairé, dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la justice, du partage des ressources, de l’emploi, de la lutte contre la gabegie, de l’industrie, du redressement économique ? Qu’a-t-il fait des milliards que le pays a engrangés, lorsque les prix des matières premières étaient au firmament, et des autres que nous léguerons, à nos générations futures, sous forme de dettes ? Une école par-ci, un dispensaire par-là, une route reliant deux trous perdus méritent-ils un tel tapage ? Il faut bien plus, pour construire un Etat, et ce ne sont pas quelques affaires, manigancées par quelques sombres officines, qui cacheront l’amère réalité.
Après les affaires d’Air Mauritanie, du riz avarié, de l’argent de la BCM, de Biram et de son autodafé, ce pouvoir a, en effet, pris la fâcheuse habitude, chaque fois que la situation devient intenable, de jeter quelque chose en pâture à l’opinion, pour la distraire. Et lui faire oublier un quotidien de plus en plus difficile. Le plat qui nous est servi, depuis quelques semaines, ne déroge pas à la règle. Des sénateurs, des syndicalistes et des journalistes sont traînés devant la justice, tout simplement parce qu’ils ont osé dire non. On leur a confisqué leur passeport et interdit de quitter Nouakchott, seulement coupables d’avoir bénéficié des largesses d’un mécène. Mais ils ne sont pas les seuls, apparemment. Si l’on en croit les informations publiées par la presse, preuves à l’appui, de hauts responsables encore en fonction sont, eux aussi, allés à la soupe bouamatienne. Ils n’ont pas été inquiétés pour autant. La Mauritanie nouvelle a la mémoire sélective. Ceux qui ne lui obéissent pas au doigt et à l’œil se retrouveront dans sa ligne de mire. Quitte à inventer un nouveau délit: celui de mécénat.

Ahmed ould cheikh