Daily Archives: 31/10/2017
G5 Sahel : Washington annonce 60 millions de dollars d’aide
Les États-Unis se sont engagés, lundi, à apporter jusqu’à 60 millions de dollars d’aide au G5 Sahel, force conjointe de lutte contre le terrorisme. La France s’était lancée dans d’intenses tractations pour obtenir un soutien de Washington.
Un bailleur de fonds supplémentaire. Les États-Unis se sont engagés, lundi 30 octobre, à apporter jusqu’à 60 millions de dollars au G5 Sahel, la force antijhadiste pour le Sahel, a annoncé le secrétaire d’État américain Rex Tillerson.
La France dirige en parallèle une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour tenter de consolider l’aide à ce G5 Sahel, une force conjointe formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie.
“Pour vaincre le terrorisme, il faut s’assurer que les organisations terroristes ne bénéficient d’aucun refuge sur aucun continent”, estime Rex Tillerson dans un communiqué. “Dans cette optique, sous réserve de l’issue des consultations avec le Congrès, les États-Unis s’engagent aujourd’hui à soutenir pour un montant pouvant atteindre 60 millions de dollars les efforts antiterroristes de la Force conjointe du G5 Sahel“, ajoute-t-il.
Selon lui, ces fonds vont “renforcer nos partenaires régionaux dans leur combat pour assurer la sécurité et la stabilité” face au groupe jihadiste État islamique et aux autres “réseaux terroristes”. “C’est un combat que nous devons gagner, et cet argent va jouer un rôle-clé pour y parvenir”, insiste le chef de la diplomatie américaine.
Le département d’État n’a pas précisé dans l’immédiat s’il s’agit d’une aide bilatérale aux pays concernés où s’il s’agit d’un soutien financier par le biais des Nations unies. Paris souhaitait obtenir l’aide logistique et financière de l’ONU, ce à quoi les Américains, premiers contributeurs de l’organisation, s’opposaient jusqu’ici.
Dans son communiqué, Rex Tillerson salue les efforts de la France, engagée militairement dans cette région d’Afrique très instable avec l’opération Barkhane et à la manœuvre pour renforcer le G5 Sahel. Mais il ne participera pas en personne, lundi, à New York, à la réunion de l’ONU, dirigée par son homologue français Jean-Yves Le Drian. Les États-Unis seront représentés par leur ambassadrice auprès des Nations unies, Nikki Haley.
Avec AFP
France24
La dette et le doute politique menacent la croissance dans les pays subsahariens
Dans un rapport publié ce lundi, le fonds monétaire international met en garde contre l’accroissement des dettes et les dangers politiques dans les grandes économies, ce qui est de nature à influer négativement dans l’avenir sur la croissance.
Le rapport estime cependant que la croissance économique dans la zone subsaharienne passera de 2,6% en 2017 à 3,4 l’année prochaine.
Le Nigéria et l’Afrique du Sud, les deux plus grandes économies subsahariennes, doutent du fait du flou politique lié au mandat de leurs chefs d’état.
Le FMI estime que la bonne campagne et l’amélioration de la production pétrolière au Nigéria amélioreront pour plus de la moitié de la croissance de la région cette année, au moment où la croissance sera dopée par l’accroissement des activités de l’industrialisation et une meilleure campagne agricole en Afrique du Sud de même que l’amélioration de la production pétrolière en Angola.
Seulement le doute politique plane sur le Nigéria, où la santé du président Mohamed Bouhari fait planer des doutes sur sa capacité à diriger la plus grande économie du continent.
En Afrique du Sud, le président Jacob Zouma fait face lui aussi à des scandales dont des présomptions de corruption avant le congrès de son parti, l’ANC, en décembre prochain, pour le choix de son successeur.
Ces situations, selon le rapport du FMI, sont de nature à dissuader les investisseurs et à décourager les consommateurs.
Le FMI table sur une croissance de 3,4% en 2018, mais la tendance restera en deçà des précédentes à l’horizon de 2019.
La dette augmentera pour atteindre 53% du produit intérieur brut cette année, alors qu’elle était de seulement 48% en 2016.
Autre danger pour les économies du continent, les dettes contractées par les états auprès des banques locales, une situation qui devra entraîner des perturbations du secteur financier local et alimentera l’inflation.
Les coûts du service de la dette ont également augmenté, mais l’augmentation du niveau de la dette complique davantage les horizons économiques pour 6 pays de la région, notamment le Zimbabwe qui connait un manque criant de devises.
Selon le FMI le fardeau du service de la dette se ressentira davantage dans les pays producteurs de pétrole, où elle absorbera 60% des recettes gouvernementales en 2017.
SAHARAMEDIAS