Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 18/10/2017

COMMUNIQUÉ: ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA LIGUE DES FEMMES FPC-AMERIQUE DU NORD

altLa Ligue des femmes des Forces Progressistes du Changement (FPC) Amérique du Nord organise son assemblée générale de fin de mandat le 21 et le 22 Octobre 2017 à Kansas City, Missouri.


Elle invite et convie l’ensemble des militantes des différents comités de base à venir nombreuses participer à ce moment de bilan et de renouvellement de la ligue des femmes de notre fédération.

Vu l’importance de ces journées la présence de toutes est vivement souhaitée.

Voici l’adresse : 311 Olive St, KC, MO 64124

Tel : 816 803 2785

 

Salutations militantes et fraternelles.

La lutte continue!

 

Kansas City, MO  le 20 Septembre 2017

Pour la ligue des Femmes FPC-Amérique du nord

La présidente Houleye Ba

L’Assemblée nationale adopte le projet de loi sur la santé reproductive

L’Assemblée nationale adopte le projet de loi sur la santé reproductiveL’Assemblée nationale a adopté mardi au cours d’une plénière présidée par M. Mohamed Yahya Ould Kherchi, 1er vice- président de cette chambre le projet de loi sur la santé reproductive.

L’Assemblée a adopté également les amendements apportés à ce texte par la commission de l’orientation islamique, des ressources humaines, des affaires sociales et culturelles.

Ces amendements ont pour objet de préciser certains concepts évoqués dans les articles 6, 17, 22 et 25 dudit projet de loi et faire en sorte que la vente de tous les contraceptifs soient exclusivement réservée aux seuls couples mariés.

Le ministre de la santé, Pr Kane Boubacar a souligné dans son intervention devant les députés que le droit à la santé est garanti par la Constitution à tout citoyen mauritanien. A cette fin, l’Etat met la santé de la mère et de l’enfant au cœur de ses priorités conformément à nos engagements internationaux et aux stratégies nationales portant sur la santé reproductive.

Le ministre a relevé que l’Etat a mis au point un plan national pour promouvoir la santé à travers la lutte contre les maladies, la limitation des causes de décès, relevant que le présent projet de loi intervient pour fixer les critères en matière de santé reproductive et mettre en place les lois qui la régissent.

Pr Kane Boubacar a encore dit que le projet de loi vise en outre, à définir la santé reproductive en tant qu’ensemble de méthodes et de techniques qui contribuent à améliorer la santé reproductive dans toutes ses dimensions.

Les députés ont, dans leurs interventions, apprécié quant à eux le projet de loi estimant qu’il prévoit un ensemble de mesures de nature à développer la santé reproductive, soulignant la nécessité d’œuvrer pour que toutes les dispositions du texte soient conformes à la Chariaa Islamique.

Ils ont notamment demandé de dynamiser les différents projets et programmes sanitaires et en particulier ceux concernés par la santé reproductive en axant surtout sur les points de santé se trouvant dans les zones enclavées pauvres et rendre disponible tous les moyens nécessaires à cette fin.

AMI

Edito Le Calame : Cour des miracles

altL’affaire dite « Ould Bouamatou et consorts » n’en finit pas de faire des vagues. Alors que les prévenus ont été, soit envoyés en prison, soit placés sous contrôle judiciaire, depuis près de quarante-cinq jours, l’instruction n’a commencé que mercredi dernier 11 Octobre. Les juges formant le pool chargé de la mener n’en semblent nullement pressés, bien que le Code pénal exige un procès rapide, lorsque l’accusé est placé en détention provisoire, lors d’affaires de corruption ( !!!!). Même si les charges sont légères et le dossier vide, ils auraient pu tenter, au moins, de sauver la face, en respectant un semblant de procédure. Mais il y a longtemps que notre justice n’essaie même plus de faire semblant. Elle est devenue une annexe du pouvoir exécutif qui l’utilise, à sa guise, pour régler ses comptes, envoyer en prison ou placer sous contrôle judiciaire. Le malheur est que les juges, qui disposent, au moins sur le papier, d’une certaine liberté de manœuvres, se retrouvent très souvent sur la même longueur d’onde que le Parquet. En fait, il est utopique d’exiger une quelconque indépendance de « notre » justice, quand les promotions, les nominations et les déchéances sont décidées par un Conseil supérieur de la Magistrature présidé par le chef de… l’Exécutif. Une bizarrerie mauritanienne, comme on en voit tous les jours.

Mais, bref, l’instruction sur le fond du dossier a  donc commencé mercredi dernier. Et de quelle manière ! Premier à comparaitre, Mohamed ould Ghadda a été extrait de prison, menotté, conformément à une directive décidée… la veille. Une façon de l’humilier un peu plus. Mais le sénateur est teigneux. Placé, de force, dans la voiture qui l’amène au Palais de justice, il refuse de se mettre debout pour rencontrer le juge, tant que les menottes ne lui sont pas retirées. A 17 heures et las d’attendre, le magistrat reporte la séance au lendemain 10 heures. Le jeudi, c’est donc un sénateur libre de ses mouvements mais en grève de la faim, pour protester contre ses conditions de détention, qui se présente devant le pool. Ce sera, ensuite, au tour des autres sénateurs, des journalistes et des syndicalistes de passer sur le gril dans les prochains jours. Ils seront, soit envoyés en procès, soit libérés de toutes charges. De longues journées en perspective, pour des prévenus qui se demandent toujours par quel « miracle » a-t-on pu les accuser de la sorte et entraver leur liberté de mouvement, alors que les charges retenues contre eux prêtent à sourire. Leurs avocats ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, en qualifiant l’affaire de « mascarade », montée de toutes pièces, pour faire payer, à certains, leur insolence et leur liberté de ton.  Human Rights Watch s’est aussi jointe au concert de récriminations. L’organisation internationale non-gouvernementale, qui plaide en faveur des droits humains et a partagé, en 1997, le prix Nobel de la paix, en tant que membre fondateur de la Campagne internationale pour l’interdiction des mines antipersonnelles, a publié un communiqué dénonçant l’arrestation du sénateur, « sur la base de vagues accusations de corruption » et la mise sous contrôle judiciaire de sénateurs, de journalistes et de syndicalistes, « dans une affaire qui consiste davantage à museler l’opposition au Président qu’à rendre justice ». D’autres ONG, des Etats et des organisations de syndicats et de journalistes ont, à leur tour, dénoncé une cabale qui ne dit pas son nom. Ce qui n’a pas manqué d’hérisser notre guide éclairé, si convaincu du caractère providentiel de ses humeurs et de ses antipathies. Mais d’hérissements en déchirements, de rectifications en providences, d’antipathies en haines, vers quel effondrement un tel égocentrisme maladif mène-t-il la Mauritanie ? Ce n’est pas seulement qu’on en soit obligé de dire, à l’entrée des juges au prétoire, « Messieurs, mesdames, la Cour des miracles ! », c’est que ces miracles, s’accumulent… avant que les miraculés ne se décident, enfin, à balayer la cour de ses abracadabrants éclairages présidentiels ?

Ahmed Ould Cheikh

Source : Le Calame