Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 16/07/2017

FLAMNET-RETRO : Pour une coopération plus éclairée : par SAMBA THIAM président des FPC.

altMaintenant que le sommet arabe est fini, bien fini, l’auto congratulation passée, redevenons nous –mêmes  et  revenons à nos moutons …)  

 Pour une coopération plus clairvoyante

       Unité nationale-radioscopie…  

” Notre lutte n’était pas dirigée contre les Blancs eux- mêmes, mais contre la domination des Blancs, contre une politique hégémonique qui se reflète dans la composition raciale des principales structures du Gouvernement, à tous les échelonsN. Mandela.

L’auteur de ces lignes, pour lever tout amalgame et toute ambiguïté, clarifie le sens et la direction de la lutte de l’ANC.

Lignes fortes, à résonnance particulière pour les militants des FPC–d’inspiration ANC- qui luttent aussi contre un Etat, contre un Système et non contre une communauté raciale quelconque; “un Système fondé sur des préjugés, des présupposés qui aboutissent à une hiérarchie’’ que définissait si bien A Césaire .

Résonnance particulière de ces lignes également chez les Négro-africains en général pour refléter ce qu’ils vivent au quotidien, à travers leur descente aux enfers qui se manifeste par leur élimination, graduelle et sans fin, de la superstructure et des principaux secteurs de la vie publique, amorcée dès l’indépendance.

 Dès 1960, un Système est mis en place par Moctar  ould Daddah, à travers le contrôle de quatre verrous essentiels -leviers du pouvoir:– le contrôle du pouvoir politique, du pouvoir culturel (la langue), du pouvoir militaire, du pouvoir économique et financier, que viendra couronner le monopole des médias. Un Système pernicieux, bien construit, à l’origine de l’Inégalité ethnique consacrée et institutionnalisée ’’actuelle, qui fera dire à un visiteur étranger de passage ‘’qu’en Mauritanie être Noir est un délit  sans que cela ne soit inscrit nulle part’’ !

Le Gouvernement du Président Abdel Aziz, sur les traces de prédécesseurs imbus de la même idéologie, consolide et perpétue ce Système, en exécutant cette  ‘’ politique hégémonique qui se reflète dans la composition raciale des principales structures du Gouvernement, à tous les échelons ‘’ dont parle Mandela. Ce gouvernement dans son empressement à asseoir définitivement et clôturer le Système, l’a profondément  exacerbé, accentuant davantage la fracture communautaire …

 Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer autour de nous pour constater la composition raciale du secteur de la justice, celui des (9) Ecoles spéciales, ou des commissions chargées de l’enrôlement biométrique, du corps de commandement des forces  armées et de sécurité, des médias enfin. Des faits, rien que des faits que le Président, campant dans sa posture de déni habituel, s’efforçait de faire porter aux autres  ( message à la nation en début et fin du ramadan, entre autres ).Au regard de ces faits, têtus, qui est-ce qui, en réalité, œuvrait  dans le sens  du “sectarisme’’ , du “racisme’’ ou de la ‘’ségrégation’’ ? Qui ‘’ divisait le  peuple’’, à entendre nos “alter égo de Vichy’’, déclamer des slogans éculés, complètement  déconnectés  du réel?

A ce tableau d’iniquités décrit, vient s’ajouter ce découpage administratif et territorial des plus arbitraires et des plus injustes, depuis toujours. Citons en quelques cas significatifs à titre d’exemple :

L’Adrar : 62 658 habitants, 4 préfectures, 5 députés, 4 sénateurs (9 parlementaires)

Le Guidimakha : 267 029 habitants, 2 préfectures, 6 députés, 2 sénateurs  (8 parlementaires)

Le Tiris Zemmour : 53.261 habitants ,3 préfectures, 4 députés, 3 sénateurs (7 parlementaires)

Le Gorgol :   335.917 habitants, 4 préfectures, 10 députés  4 sénateurs (14 parlementaires);

Le Tagant : 80.962habitants ; 3 préfectures, 5 députés, 4 sénateurs (9 parlementaires) .

Le Hodh Gharbi 294 109 habitants, 4 départements, 9 députés, 4 sénateurs

Au total, toutes régions comprises, on dénombre 203 parlementaires dont 150 Arabo-berbères (73 %), 20 haratines  et 33 Negro africains .Le pays compte 55 préfectures  au total, et seulement 7 pour la vallée du fleuve malgré sa forte densité !

De quelle ‘’Unité nationale’’ nous parle-t-on lorsqu’il n’existe d’équité nulle part, au regard de ces faits ?

‘’ Annihiler la force numérique et la force de travail que représentent les Noirs pour les transformer en simples instruments, sans qu’aucune possibilité ne  leur soit laissée  de sortir de cette situation ’’. N  Mandela  

Rien ne distingue ce but ultime de l’idéologie afrikaner, ici décrit, des objectifs politiques de la plupart des  régimes  mauritaniens,  en particulier celui du Président Ould Abdel Aziz ! 

Voilà qu’après la main mise sur tous les leviers essentiels, le Système va boucler la boucle, à travers l’action du Président ould Abdel Aziz qui se tourne maintenant vers le dernier carré, jusque là préservé : les terres de la vallée du fleuve. Cela semble se dessiner à  travers un comité interministériel, à pied d’œuvre depuis juin 2016, ouvert aux bailleurs de fonds,  naturellement, mais qui restera sourd aux complaintes  légitimes des populations concernées, comme toujours!   

             Pour une coopération plus éclairée…  

Ce qu’il faut déplorer dans cette situation c’est qu’il se trouve, hélas, des partenaires internationaux qui, consciemment ou inconsciemment , accompagnent cette politique ; en effet, certaines institutions internationales, certains partenaires étrangers participent de cette dangereuse entreprise de spoliation, par leur apport multiforme dans ce secteur ; a travers  leurs  programmes d’appui, leurs financements …Or sans crever l’abcès, c’est-à-dire sans œuvrer au rétablissement  préalable de la vérité  sur l’occupation des terres-qui possède quoi-, sans affirmation claire du caractère intangible du droit de propriété, sans apaisement des rancœurs  et des frustrations accumulées toutes ces années à cause des injustices nombreuses , il ne serait ni judicieux, ni raisonnable de s’engager dans ce secteur . Il serait illusoire de vouloir exploiter de manière efficiente et productive ce secteur agricole durablement ; illusoire d’espérer en tirer des bénéfices probants ; plutôt, on risquerait de créer ou précipiter les conditions d’instabilité explosive, sans plus. A titre d’illustration, peut–on légitimement envisager un projet d’exploitation ou d’extension des manguiers des femmes de Thiembene  sans risques ? Serait-il moralement juste de s’approprier le fruit de leur labeur pendant des années, de transformer de facto un cas de flagrante injustice en fait accompli, définitivement accompli ? 

Enfin il ne faut pas que la raison de sécurité l’emporte sur celle (des risques) du chaos social éminemment plus dangereux 

Attention toutefois, que l’on nous entende bien : la vallée du fleuve doit voir son potentiel agricole mis en valeur, exploité au bénéfice de tout le peuple mauritanien. Seulement, ce développement devra tenir compte de certains principes, reposer sur la concertation avec les populations concernées  à  associer, respecter l’espace vital des villages et certains droits séculiers (accès à la terre pour les paysans, accès au fleuve pour les pécheurs, couloirs de parcours et d’accès à l’eau pour les éleveurs). Ainsi et ainsi seulement, on s’acheminerait vers un développement réfléchi, apaisé,  qui profiterait à tous. Voilà pourquoi nous pensons que tout plan d’exploitation de cet espace devrait se décliner en paliers, ci-après : 

La Zone du ‘’ Waalo’’- ou partie inondable- sera affectée aux populations locales que l’Etat accompagnera 

– Les investisseurs nationaux et sous–régionaux se verront attribuer le moyen Dierri -12km du fleuve, 

-Les Investisseurs internationaux (le grand capital ) occuperont le haut Dierri -20km du fleuve et au de-là-.  

Enfin s’il y a réforme foncière, elle devra être une, la plus équitable possible, applicable du Nord au Sud, d’Est en Ouest avec la même impartialité. 

D’ores et déjà nous ne pouvons que déconseiller fortement tout financement de projets agricoles de partenaires  dans la vallée du fleuve, avec le statu-quo  actuel ; tout comme nous décourageons les appuis au secteur de la justice dans  laquelle  Negro-africains et haratines ne se reconnaissent pas ; Ils n’y sont pas représentés, ne peuvent  s’y exprimer (N-africains), ni en attendre des verdicts impartiaux. Une justice enfin, où on ne donnait pas aux  juges honnêtes  de  dire le droit. A nos yeux l’appui visant à  ‘’ rendre cette justice plus forte,’’ comme  se le proposent certains partenaires au développement, mérite d’être questionné, car il ne serait pas de nature à favoriser la cohésion nationale, pour  accentuer et consacrer la marginalisation des Négro-mauritaniens.   

Pendant l’occupation algérienne Albert Camus eut à tenir ces propos sur la Justice française qui lui valurent bien des quolibets:‘’ entre votre Justice et ma mère je choisis ma mère’’, dit-il. C’était sa manière de dénoncer la justice française appliquée pendant la guerre d’Algérie, exigeant  une autre justice plus conforme  à  celle incarnée  par la rigueur et la droiture de sa vertueuse mère ! 

Citation qui ne saurait mieux traduire le ressenti actuel des Négro-africains à l’égard de la justice mauritanienne perçue comme une justice partisane au service d’une entité, une justice des riches et des puissants pourvoyeuses de cellules  …Nous sommes des assiégés ! 

Nous sommes des assiégés, en survie !   

Dans le livre titré ‘’ la vallée du fleuve Sénégal ’’ de B Grousse et Sidy M Seck, Ed karthalla 1991, le mauritanien Ba Boubacar Moussa révèle -page 265- : ‘’ dans un rapport confidentiel, le ministre de l’intérieur écrit’’ « Les halpulareen tentent de déstabiliser la Mauritanie en remettant en cause son arabité. La base sociale sur laquelle se développe ce particularisme tributaire de l’hégémonisme sénégalais, c’est la composition ethnique du peuplement local actuel, majoritairement halpulareen. En modifiant radicalement la composition de ce peuplement, on prive ce particularisme de toute possibilité de développement à moyen terme ». 

C’est on ne peut plus clair ! 

 La majorité des mauritaniens victimes des évènements Sénégalo-mauritaniens de 1989, expulsés du Sénégal se sont vus bloqués sur la ligne du fleuve, contraints et forcés de s’y installer  alors qu’ils avaient, pour la plupart, émis le désir de regagner leurs régions d’origine…Ils furent autorisés à occuper villages et champs de Négro-africains déportés, non encore restitués à ce jour, comme pour le carré de manguiers des braves dames de Thiembene … 

L’esprit du rapport confidentiel était en marche …  

La déportation des populations négro-africaines au Sénégal et au Mali s’inscrit dans le même sillage ; comme le refus obstiné de ramener les (12000) déportés mauritaniens au Mali, qui participe de la même logique … 

On le voit, le rapport était en applicationLa descente vers le Sud n’a donc pas été que ‘’spontanée’’ ou sous la poussée de la sécheresse, contrairement à certaines affirmations ; elle fut inspirée, suscitée et même encouragée… pour des motifs obscurs. 

L’esprit de ce rapport-circulaire était en marche. IL est en marche, non plus localement, mais à l’échelle nationale  avec le Président Abdel Aziz ; au niveau des forces armées et de sécurité, de la Police,  de l’Administration, de la Justice, des Ecoles spéciales, des médias , à travers cet ’enrôlement biométrique aux commissions techniques mono ethniques  et ces conseils de ministres ; l’esprit de cette circulaire se poursuit encore et se reflète jusque dans l’organisation du sommet arabe récemment à Nouakchott où nous avons été tenus absents ; Arabité oblige, toutes les émissions en langues nationales pulaar , soninke , wolof ont été suspendues , le temps d’un sommet… Or l’Unité ne peut se fonder sur l’assentiment des peuples en présence, dans l’acceptance  et le respect réciproques. Dès lors qu’une des parties est perçue comme une gène, voire un boulet au pied  l’Unité n’est plus viable ! 

Le Président, son compère de l’état major et la dame de la CUN, par leur action conjuguée, tentent  de parachever au pas de course l’infâme  projet, amorcé en 1960,  considérablement  aggravé  par Ould Taya dans les années 1980. Le Président veut développer ce pays, ce qui, en soi, n’est pas une mauvaise chose; ce qui est mauvais par contre est qu’il veuille le développer sans Nous,- nous Négro-africains et Haratines- chose inacceptable, encore une fois ! 

 Un pays, une Nation, un Etat viable ne sauraient se construire de cette façon là…En conséquence toute coopération dans ces conditions devient donc questionnable. 

Dans son allocution du 12 juillet 2016, l’ambassadeur des Etats-unis à Nouakchott, évoquant la question de l’esclavage, disait, je cite : «les histoires de nos deux pays ont de tristes similitudes. Comme la Mauritanie, nous luttons pour surmonter les séquelles de notre passé, et pour construire un meilleur pays pour tous les citoyens ». A cette différence qui échappait peut-être à son Excellence : si aux Usa l’esclavage a été vaincu c’est  parce qu’il y eut des consciences torturées, des intellectuels et des hommes de foi qui n’en pouvaient plus de transiger avec  leurs consciences, torturées ; ce  n’était pas le cas en Mauritanie où l’on fait  surtout semblant … En Mauritanie l’hypocrisie  et  le  ‘’faire semblant’’ sont entrés dans les mœurs … 

 

Isselmou O Abdel kader  disait  au cours  d’une rencontre publique récente que 90% de l’économie de Kaédi était aux mains des familles maures ; Dire 90% de l’économie de toute la vallée du fleuve aurait été plus proche de la réalité ! « Si l’on ne peut vivre ensemble qu’au prix de l’oppression à l’égard d’une composante, c’est une position pas raisonnable et qui, surtout, n’est pas tenable » soutenait  Yehdih.

 

                    Il faut reprendre Aleg  

S’il s’était agi de corriger le déséquilibre issu du legs colonial on aurait compris ! C’eût été légitime, parce que c’eût été faire justice; mais l’on s’attela, plutôt, à éliminer la composante négro-africaine des sphères de la vie publique, totalement! Evidence, hélas, que le Pouvoir en place et une bonne partie de l’élite arabo-berbère s’obstinaient à nier! Or il ne pouvait y avoir d’unité ou simplement de rencontre avec l’autre sans la reconnaissance de l’autre dans son altérité …     

Au vu de toutes ces données, appuyer ou financer donc le secteur agricole ou celui de la justice ou encore des forces armées et de sécurité  mono ethniques actuelles, sans créer au préalable  les conditions d’égalité, d’équité et de justice entre les composantes nationales dans ces secteurs, ne serait ni plus ni moins  qu’aggraver cet état de siège. Ce serait  apporter une caution à notre exclusion, soutenir et légitimer la domination d’une composante nationale sur les autres. Nous sommes des assiégés en état de survie ! Voilà pourquoi l’appui à ces secteurs doit être questionné, encore une fois… 

 Il faut reprendre Aleg qui fut un raté ! Il faut rediscuter des conditions de coexistence, du vivre ensemble. Les partenaires et amis de la Mauritanie se doivent donc de faire preuve de claire voyance et davantage de vigilance et de prudence dans leur coopération avec l’Etat ou le régime mauritanien, buté, de nature éthniciste, aux tendances autocratiques, répressives et prédatrices …. 

Samba Thiam 

Président des Forces Progressistes du Changement FPC

Nouakchott, le 31 juillet 2016

 

Sénégal : suspension de la campagne électorale des législatives après une bousculade dans un stade

Sénégal : suspension de la campagne électorale des législatives après une bousculade dans un stade Le porte parole du président sénégalais Macky Sall a annoncé dimanche la suspension de la campagne électorale pour les législatives, après la bousculade samedi soir dans un stade de football qui a couté la vie à 8 personnes.

60 personnes ont été blessées et évacuées vers les différents hôpitaux de Dakar, notamment déclare, le ministre sénégalais des sports, Mactar Ba qui a promis des meures fermes pour prévenir de telles situations dans l’avenir.

Le stade Demba Diop était plein à craquer pour la finale de la ligue de football entre les équipes de Ouakam et M’Bour.

Alors que le score était de 2 buts à un en faveur de l’équipe de M’Bour lors des prolongations, les supporters de l’équipe adverse se sont attaqués à ceux de l’autre formation par des jets de pierre les obligeant à vouloir quitter le stade dans la précipitation.

La bousculade qui s’en est suivie a entraîné l’éboulement d’un pan du mur du stade sur une partie des spectateurs, faisant plusieurs victimes. 

saharamedias

Mauritanie. L’opposition sort dans la rue pour manifester contre un référendum “sans objet” [PhotoReportage]

Ce samedi 15 juillet, l’opposition mauritanienne est sortie dans la rue pour manifester contre le référendum du 5 Août prochain qui vise entre autres à supprimer le Sénat lequel sera substitué par des Conseils régionaux.

Brandissant des slogans hostiles au référendum, des milliers de personnes ont afflué vers la Place Ibn Abbas, après une marche qui s’est ébranlée du Carrefour Madrid.

Sur la tribune, les différents leaders vont se succéder, après une minute de prière observée en la mémoire de feu Ely Ould Mohamed Vall : de Samory Ould Bèye, à Ould Horma, Jémil Ould Mansour, en passant par le sénateur Ould Ghadda, fortement ovationné par la foule, avant sa prise de parole. Tous n’ont pas raté l’occasion pour rappeler au président Aziz son devoir de respecter la Constitution.

-“Faisons échec à ce référendum”-

Rejetant fermement les amendements constitutionnels proposés par le Gouvernement, l’opposition mauritanienne a appelé les mauritaniens à “faire échec” au référendum du 5 Août prochain.

“Allez-y dans les maisons. Allez-y dans les quartiers. Mobilisez vos amis, vos parents et ne sortez pas le jour du référendum pour aller voter. Ne sortez pas. Nous voudrions que 90% des Mauritaniens ne se déplacent pas pour les urnes. Faisons échec à ce référendum qui a pour objectif de perpétuer Mohamed Ould Abdel Aziz au pouvoir. Notre rendez-vous avec Mohamed Ould Abdel Aziz, ce sera en 2019 et nous lui dirons : dégage ! dégage ! dégage”, a affirmé Balla Touré, membre d’IRA-Mauritanie.

Pour M. Samba Thiam, président des FPC, l’enjeu pour la Mauritanie n’est pas le référendum du 05 Août qui “n’est pas dans l’intérêt général” du peuple mauritanien. Mais plutôt ailleurs.

“Ce référendum est sans objet pour nous. Ce régime est en train simplement de casser l’unité nationale. C’est un régime de discrimination, un régime partisan, qui divise le peuple. Dans ces conditions, je pense que si le référendum devait avoir lieu, il devait porter sur la question nationale, sur la question de l’unité nationale. Allez voter, c’est perdre son temps. Nous devons tous boycotter ce référendum, car il n’est pas dans l’intérêt général des Mauritaniens”, a affirmé M. Thiam.

Par Babacar Baye NDIAYE
©Cridem 2017

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Avec Cridem, comme si vous y étiez…

 

Gigantesque marche de l’opposition contre le projet de révision constitutionnelle

altUne marche suivie de meeting,  organisée à Nouakchott  par une nouvelle coalition de l’opposition mauritanienne, a mobilisé plusieurs dizaines de milliers d’individus qui ont dit non à un projet de révision constitutionnelle devant être soumis à un référendum le 05 août prochain.
Cette manifestation s’est déroulée en présence des principaux leaders de l’opposition mauritanienne.
Partie de 3 endroits différents pour converger vers la mosquée « Ben Abass » située au centre-ville de Nouakchott, l’immense  foule des marcheurs  a crié en chœur: « non au troisième mandat, non  à la modification de la constitution, non à la  perpétuation du pouvoir militaire et exigé le départ des généraux  Mohamed Ould Abdel Aziz et Ghazwani ».
Plusieurs chefs de partis ont pris la parole à l’occasion du meeting de clôture de cette gigantesque manifestation, notamment Mohamed Jemil Ould Mansour, président en exercice du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU). Celui-ci a exprimé « la ferme détermination du peuple mauritanien à faire échec au projet de révision du pouvoir et à préserver la
constitution et le principe de l’alternance démocratique ».
Il a par ailleurs annoncé la poursuite des manifestations dans les autres villes du pays dimanche.
Ce projet de révision constitutionnelle sur la base de l’article 38 de la loi fondamentale,  porte sur la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, la modification des symboles nationaux (drapeau et hymne) et la suppression de certaines institutions.
Mais pour l’opposition mauritanienne, le recours à l’article 38 de la loi fondamentale, pour une révision constitutionnelle  « cache  des intentions inavouées » de la part du pouvoir, dans la mesure où la procédure de révision constitutionnelle est réglée par le chapitre VI du même texte en ses articles 99,100 et 101.

 

le calame

 

 

Jemil Mansour : « nous rejetons le régime et nous n’avons aucun problème avec l’armée »

Jemil Mansour : « nous rejetons le régime et nous n’avons aucun problème avec l’armée »Intervenant lors du meeting organisé samedi par le forum national pour la démocratie et l’unité, le président en exercice de cette institution, Mohamed Jemil Mansour a déclaré que le problème de l’opposition mauritanienne est avec le régime qui tente d’impliquer l’armée dans le processus politique.

O. Mansour qui est président du parti Tewassoul, le plus grand parti de l’opposition représenté au parlement, a réaffirmé le « rejet par le peuple mauritanien pour les amendements constitutionnels mais aussi le régime qui l’a assoiffé et affamé. »

Il a félicité les sénateurs qui ont participé à la marche et déclaré à leur intention que l’opposition amorce un véritable combat politique dont le premier acte sera le rejet des amendements constitutionnels.

Le président du FNDU a salué la réussite de cette marche organisée par les partis et sensibilités rejetant la révision constitutionnelle.

Trois marches se sont ébranlées de différents quartiers de la capitale et se sont rencontrées au carrefour Madrid  pour converger ensuite vers la place Ibn Abass.

saharamedias