Monthly Archives: July 2017
Boghé ou le syndrome de l’intellectuel négro-mauritanien
Les Mauritanies – Boghé. Cette ville située à 350 km au Sud de Nouakchott résume à elle seule le syndrome de l’intellectuel négro-mauritanien. Avec des milliers de cadres supérieurs, formés dans les meilleures écoles, une légion d’anciens ministres, d’anciens ambassadeurs, de gens fortunés, cette ville croule sous la misère absolue.
Pourtant les villas poussent tous les jours sous le regard admiratif de la populace qui vit encore sous les huttes. Mais hélas, aucun projet pourvoyeur d’emplois. Rare sont les initiatives agricoles d’envergure. On a beau accuser l’Etat à tort et à raison d’avoir préféré Aleg comme capitale régionale du Brakna.
On a beau reprocher à l’ancien régime d’avoir puni cette ville rebelle d’où son originaires la plupart des présumés putschistes de 1987. On a beau expliqué l’envol touristique d’Atar par du favoritisme à outrance.
Il faut parfois savoir faire son autocritique. Qu’est-ce qui empêchent les ressortissants de la région d’exploiter les atouts écotouristiques et culturels du pays ? Pourquoi n’arrivent-ils pas à mettre en valeur des terres aussi fertiles ? La principale cause de la régression de Boghé tient de l’absence d’initiatives privées et de concertations entre ceux désignés sous le vocable de cadres. Une corporation où régne un concurrence exacerbée.
Hormis à l’occasion des baptêmes, des mariages et des décès, l’esprit de solidarité n’existe pas. Un grand diplomate français ne disait-il pas que les boghéens sont des chasseurs solitaires ? Une race d’individus ne pouvant pas s’unir pour créer la richesse mais prompts à se retrouver autour des manifestations sociales.
Voilà à notre sens la raison expliquant que le site naturel du lac Jinthiou et de ses abords est devenu un immense dépotoir à l’abandon. C’est aussi la raison qui explique que chaque année, la ville devient de plus en plus pauvre, s’embourbe davantage dans les redevances de la Sonader et donne l’impression d’abandon.
Notre propos n’est pas de pointer du doigt ces illustres intellectuels, lesquels, quelque soit leur position sociale, supportent vaillamment l’impôt social. Chacun de ces cadres vivant à Nouakchott entretient une cour immense de «chômeurs » et de cousins à la recherche d’emplois. La meilleure façon d’agir ne serait-il pas de les aider à voler de leurs propres ailes ?
Dia El Haj Ibrahima
Akjoujt : Mort subite et propagation de maladies mysterieuses (Photos)
Depuis deux ans des morts subites de personnes et d’animaux ainsi qu’ une propagation de maladies mystérieuses sont enregistrées dans la Wilaya de l’Inchir, sous le silence complice des autorités administratives, élus locaux et notables que la société d’exploitation minière corrompt avec des offrandes, gratifications et avantages.
Cette société a creusé à seulement 2 Km de la ville , à l’intersection des Oueds Roumdatt, une fosse de vidange des déchets toxiques provenant de la mine. Les émissions toxiques de cette fosse polluent l’environnement et causent des dégâts énormes sur la vie des hommes , animaux et plantes.
Des organisations internationales de protection de l’environnement ont signalé les impacts et danger des fuites toxiques sur les populations vivant à proximité et ont adressé ,depuis 1993 , plusieurs correspondances sans suite , au ministère Mauritanien de l’environnement.
En 2012 , un atelier a été organisé à Akjoujt dans lequel la question des fuites toxiques sur l’environnement en Inchiri a été traitée.
Les participants à cet atelier avaient exigé de la nouvelle société MCM de prendre les mesures adéquates pour ne pas suivre les pas de la société MORAK qui l’avait précédée. Rien n’y fut et le dossier a été classé jusqu’à ce jour.
La société continue d’abuser des vies humaines et animales ainsi que la pollution de l’environnement naturel avec la complicité discrète des autorités , élus et notables au niveau régional et national.
Le site « akhbarw.net » publiera sous peu la liste des personnes décédées en moins d’un mois à Akjoujt ainsi que celle des personnes malades , contaminées par les déchets toxiques de la mine .
Source : http://www.akhbarw.net/?p=34693
Traduit par Adrar.Info
Sécurité au Sahel : la Mauritanie déclare sa frontière avec l’Algérie, « zone militaire »
La Tribune Afrique – La Mauritanie a décidé de déclarer une partie de son territoire situé au nord à la frontière avec l’Algérie, « zone militaire ». La circulation des civils est désormais interdite dans cette région que fréquentent selon les autorités du pays, des trafiquants de tout genre.
Un nouveau coup dur pour la Mauritanie à l’heure où certains opérateurs tentent de relancer le tourisme. Le ministre de défense mauritanienne a annoncé, dans un communiqué publié en fin de semaine, qu’une partie du nord du pays est déclaré « zone militaire ».
Il s’agit d’une zone militaire située à la frontière avec l’Algérie et délimitée par les localités de Cheggat, Ain Bentili, Dhar Tichitt et Lemreyye selon les détails donnés par l’agence de presse officielle AMI.
« Le ministère de la défense nationale demande à l’ensemble des usagers quelque soit leur nature d’éviter de mettre leur propre vie en péril en accédant à cette zone » lit-on dans le document dans lequel il est également précisé qu’en conséquence « tout individu circulant ou traversant cette partie du territoire national; sera traité comme cible militaire ».
Selon les explications des autorités militaires mauritaniennes, « la proclamation de l’interdiction de cette zone est consécutive aux difficultés d’identification de nos paisibles citoyens des trafiquants ».
La décision du gouvernement mauritanien intervient alors que les préparatifs pour le lancement des opérations de la force conjointe G5 Sahel, dont le pays est membre, vont bon train en dépit des difficultés rencontrées pour obtenir le financement nécessaire à son opérationnalisation.
Ce n’est pas la première fois d’ailleurs que les autorités décident de placer une zone de la partie nord-est du pays en « zone militaire » en raison notamment des groupes armés et autres trafiquants qui mènent régulièrement des incursions.
Coup dur pour le tourisme local
La mise en place d’une nouvelle zone militaire dans le nord de la Mauritanie est un coup dur pour l’économie du pays notamment le secteur touristique. Il est vrai que depuis plus d’une décennie, la situation sécuritaire a fait fuir les touristes jadis nombreux dans la région. La Mauritanie est d’ailleurs toujours placée en « zone rouge » par le Quai d’Orsay.
Dernièrement pourtant, grâce aux intenses négociations menées par Maurice Freund, fondateur de l’opérateur français Point-Afrique Voyages, un programme d’excursion touristique par vols charters en provenance de Paris et à destination d’Atar a été ficelé.
Le premier vol était en principe prévu pour le 23 septembre prochain avec une fréquence hebdomadaire jusqu’en avril 2018. « Après 8 années d’absence, les conditions sécuritaires nous permettent à nouveau de faire revivre cette partie du Sahara » s’était réjouis, en juin dernier lors de la finalisation des procédures préalables à la reprise des vols, Maurice Freund dont la société opère également au Niger, au Mali et dans d’autres pays situés dans cette bande sahélo-saharienne.
L’opérateur français a bénéficié de l’appui des autorités mauritaniennes mais avec cette nouvelle donne, il y a de forts risques que la région attende encore longtemps avant de revoir ses premiers touristes revenir.
Mauritanie : des tonnes de riz local “risquent de pourrir”
ALAKHBAR (Nouakchott)- Des tonnes de riz local mauritanien “risquent de pourrir, faute de commercialisation”, a alerté lunid la Fédération mauritanienne de l’agriculture.
La fédération a tiré la sonnette d’alarme lors d’une réunion avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz qui était en déplacement à R’Kiz (Sud) dans le cadre du lancement de la campagne agricole.
Selon la fédération, d’importantes quantités de riz sont en stock et les agriculteurs n’arrivent pas à les commercialiser en raison de l’effondrement des prix sur le marché. Une situation qui, d’après la fédération, a fait que certains agriculteurs ne peuvent pas rembourser leur crédit agricole.
Egalement, la fédération a profité de l’occasion pour demander à l’Etat d’apporter une solution définitive au problème de commercialisation du riz, d’améliorer la qualité des semences et d’impliquer les agriculteurs dans la campagne agricole.
La Fédération mauritanienne de l’agriculture a aussi réclamé une assurance agricole et la mise en place de la caisse d’assurance laquelle a été promise depuis des années.
alakhbar
Mauritanie: l’opposition marche contre “le tripatouillage” de la Constitution
ALAKHBAR (Nouakchott) – L’opposition mauritanienne reunie dans le FNDU (Front National pour la Démocratie et l’Unité) a organisé ce samedi une marche et un meeting pour dénoncer “le tripatouillage” de la Constitution.
La marche “a prouvé l’unité du peuple mauritanien contre la modification de la Constitution”, a déclaré, Mohamed Mahmoud Ould Lematt, vice-président du parti RFD.
“Les forces de l’opposition ont appelé à la mobilisation générale dans tout le pays pour faire échouer le projet de modification de la Constitution”, a ajouté Mohamed Jemil Mansour, le président en exercice du FNDU et chef du parti Tawassoul.
“Le tripatouillage de la Constitution menance le peuple mauritanien ainsi que sa cohésion et son unité”, a affirmé Samba Thiam, président du parti FPC.
“L’opposition a adressé un message claire aux régime l’atteinte aux symboles du pays est inacceptable”, a dit Abdessalam Ould Horma, qui préside le parti Sawab.
“Mohamed Ould Abdel Aziz ignore la Mauritanie et ignore les Mauritaniens” selon Samory Ould Bey, qui dirige la centrale syndicale CLTM (Union des Travailleurs de Mauritanie)
Le président “Mohamed Oud Abdel Aziz ne va pas se contenter de tripatouiller la Constitution, il ira jusqu’à briguer un troisième mandat”, interdit par la Constitution, a prédit le sénateur opposant Mohamed Ould Ghadda.
Un référendum constitutionnel est prévu le 5 août prochain en Mauritanie pour, entre autre, supprimer le Sénat et la Haute Cour de Justice et modifier les drapeau et hymne nationaux.
Alakhbar