Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: July 2017

Mauritanie: quand la campagne référendaire vire à la délation

Mauritanie: quand la campagne référendaire vire à la délationLe360 – Quelques jours après son lancement, la campagne en perspective de l’adoption d’un projet de révision constitutionnelle, à travers un scrutin référendaire prévu le 5 août prochain, s’est transformée en un vulgaire exercice de délation.

Les acteurs de cette nouvelle pièce de théâtre de piètre qualité, devant des Mauritaniens ébahis, sont les premiers responsables du pays: le président Mohamed Ould Abdel Aziz et ses sénateurs (plutôt anciens sénateurs, presque tous issus de la mouvance majoritaire).

La première salve, qui ressemble à un feu échappé d’une version améliorée des anciens Orgues de Staline, capables de lâcher 40 roquettes à la minute, notée au cours des dernières 24 heures, est partie du chef de l’Etat.

En meeting à Rosso (200 kilomètres au Sud de Nouakchott), devant une foule d’apparence totalement acquise à la cause des amendements constitutionnels, lundi en début d’après-midi, Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé que le sénat, honorable chambre haute de notre parlement bicaméral, «est devenu une niche de corruption». Un centre de toutes les turpitudes au sein duquel règne en maîtresse impudique la honteuse pratique «de l’achat des consciences».

Ces propos passablement allusifs de l’homme du coup d’Etat du 6 août 2008, laissent entendre que le vote négatif des sénateurs contre le projet de révision constitutionnelle, enregistré le 17 mars dernier, a été acheté par une force financière et des mains invisibles.

Qui serait alors derrière une telle opération? Il s’est abstenu de donner plus d’explications.

Dans cette histoire, qui ressemble étrangement à un exercice d’auto flagellation, la réponse du berger à la bergère, est venue du leader des frondeurs, le sénateur Mohamed Ould Ghdadda.

S’exprimant lundi soir, sur les antennes de la chaîne «Mourabitoune TV», une chaîne privée, il a largué un déluge de bombes sur la tête du président Ould Abdel Aziz à la manière d’un B52 américain.

Il cite le «recours à des attributions foncières par le gouvernement pour acheter la conscience et les voix des sénateurs». L’allusion est faite aux terrains octroyés par le gouvernement aux sénateurs et députés à la veille du passage du texte de réforme constitutionnelle au niveau des deux chambres parlementaires.

Le chef des sages en fronde a également parlé de la Fondation «Rahma», créée par le défunt fils du président et dont on ignore l’origine des fonds, des cafards dans les placards sous forme de marchés de gré à gré attribués à des proches et l’entourage du président et dénoncé toutes les tentatives d’espionnage dont il a été victime à la suite d’un malheureux accident de circulation.

Cet exercice peu ordinaire se déroule dans un contexte économique difficile caractérisé par un repli constant de la monnaie nationale, l’ouguiya, qui touche ce mardi un niveau plancher, face à l’euro et au FCFA.

Ainsi, aller sur le terrain du déballage relève d’une véritable erreur de communication de la part du président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui devrait éviter la polémique et se limiter à montrer «l’importance» du projet de la révision constitutionnelle par rapport à l’ancrage de la démocratie.

Mais là encore, il y a un gros bémol né de l’usage de l’article 38 de la constitution du 20 juillet 1991, une disposition controversée, car de portée générale, impropre à la procédure de révision constitutionnelle, expressément réglée par le chapitre 11, à travers les articles 99, 100 et 101 de la même constitution.

Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya

 

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FLAMNET-RETRO : Interpellation des intellectuels arabo-berbères : par SAMBA THIAM

alt‘’ Un pays est d’abord fondé sur une volonté des diverses parties de coexister , de vivre ensemble dans la paix. Sans ce choix et cette volonté c’est une partie perdue ‘’.

‘’… Si l’on ne peut vivre ensemble qu’au prix de l’oppression à l’égard d’une composante, c’est une position pas raisonnable qui , surtout , n’est pas tenable ‘’.

On croirait lire le cas mauritanien … Et pourtant il n’en ait rien !
Il s’agit en fait du cas malien , traité par un mauritanien bien particulier : l’éminence grise du Président ould Abdel Aziz , selon certaines sources , en l’occurrence Yehdih ould Bredeleil qui , à travers un article intitulé ‘’ l’Azawad’’, prend nettement, résolument et légitiment position pour les Touaregs opprimés du Mali …en abstraction totale cependant de sa Mauritanie !

Le plus curieux c’est qu’il ne vient , à aucun instant , à l’esprit de Yehdih que sa description de principe s’appliquait aussi et rigoureusement au cas mauritanien , à travers la difficile coexistence actuelle ! Manifestement il n’a pu se déprendre de ces solidarités grégaires qui souvent nous retiennent ; prisonnier d’une vision partisane et du prisme déformant de la solidarité mécanique, il ne fait ni retour sur soi , ni flexion sur sa propre réalité…Surprenant de la part du grand cerveau !

Cette attitude est assez courante hélas chez un bon nombre d’intellectuels et d’hommes politiques arabo-berbères qui tombent , généralement , dans le déni dès que nos problèmes sont évoqués ! Le mal existe ailleurs et pas en Mauritanie… 
Cette attitude qui interpelle ne serait –elle pas fondée par hasard sur une tentation de vouloir copier le maghreb ? Le Maghreb ( Egypte incluse ) compte , aux dires de Cheikh T Ndiaye, quatre vingt millions de Noirs . 8o millions absents de la superstructure ; des ombres portées … Noirs pourtant assimilés , pourtant musulmans … Vouloir copier ce maghreb -là, pour ceux tentés de le faire, serait , sans aucun doute , une cruelle méprise au regard de la géographie physique et humaine de la Mauritanie …
Cette attitude ou position singulière m’amène de plus en plus à penser qu’un débat interne s’impose au sein de la communauté arabo-berbère, qui devra se déterminer sur le‘’ vivre ensemble’’, préliminaire à tout dialogue inter-communautaire sur la question.

Le nœud du problème , me semble-t-il , réside davantage chez elle que chez les Négro-africains . Les Arabo-berbères veulent –ils vivre avec les Négro-africains ? si oui , sous quelle forme et à quelles conditions ? Dans l’assimilation ou dans le respect des identités respectives ? Dans l’accaparement de tous les secteurs de la vie publique par les uns ou le partage équilibré du pouvoir entre tous ? Au travers de l’unité ou de l’unitarisme ? Une clarification à ces niveaux s’impose à l’élite qui devra se parler , la minorité courageuse des Justes débattre avec la majorité silencieuse qui assiste, sans rien dire, au mensonge triomphant , au péril montant … Ils devront se parler afin de nous éviter de continuer de tourner en rond , de vivre sans cesse des crises sans fin, de nourrir un pessimisme chaque jour plus accusé sur notre commun devenir .

Initier et parrainer un tel débat interne au sein de la communauté arabo-berbère voilà, pour les segments actifs de la Société civile , un chantier urgent, porteur et autrement plus important que tous ces ateliers autour de questions, parfois sans diagnostique et sans débat de fond .

Enfin les amis et partenaires internationaux de la Mauritanie devront comprendre que ‘’la Mauritanie sans cohésion interne,’’ est porteuse de tous les dangers que leur ‘’tout- sécuritaire ‘’ ne pourrait juguler…La Mauritanie d’abord !
 “Si l’on ne peut vivre ensemble qu’au prix de l’oppression à l’égard d’une composante , c’est une position pas raisonnable qui , surtout , n’est pas tenable ‘’.

 

La lutte continue!

Samba Thiam président des FPC

 

 

 

Mauritanie: le camp du boycott exclu du temps d’antenne pour la campagne référendaire

Mauritanie: le camp du boycott exclu du temps d'antenne pour la campagne référendaireLa Mauritanie est en campagne pour le très controversé référendum constitutionnel prévu pour le 5 août prochain, depuis vendredi dernier. La Commission électorale nationale indépendante (CENI), arbitre du processus de consultation des populations, a appelé à la «neutralité» de l’administration, et à un traitement «équitable» de toutes les parties, par les médias du service public et les médias privés.

Un appel finalement sans effet et tombé dans un vide sidéral au vu de la configuration des rapports des forces politiques qui répartissent en deux camps.

D’un côté, le pouvoir et quelques partis de l’opposition dite modérée, ayant pris part à un dialogue organisé du 29 septembre au 20 octobre 2016, qui appellent à voter «oui».

De l’autre, une vaste coalition de l’opposition, abusivement qualifiée de «radicale», qui a opté pour un boycott actif et lancé un mot d’ordre pour une journée «pays mort» à la date du scrutin du 5 août.

C’est dans ce contexte que la Haute autorité de la presse et de l’audiovisuel (HAPA), gendarme des médias, a décidé que seules les forces politiques favorables au «oui» ou prônant le «non» dans le cadre du référendum, auront à un temps d’antenne pour la campagne.

Ce qui d’office, exclut la quasi-totalité de la mouvance issue de l’opposition historique à l’image du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), de l’Union des forces de progrès (UFP), des islamistes du Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD, Tawassoul, etc.).

Un responsable de cette mouvance estime que «mettre même un ”non” dans l’urne c’est voter avec les poissons, car ils sont maîtres des urnes, alors boycottons activement».
Résultat des courses, une seule formation d’opposition, la Convergence démocratique nationale (CDN), un parti dirigé par maître Mahfoudh Ould Bettah, ex-ministre de la Justice et ancien bâtonnier de l’Ordre national des avocats (ONA), qui est membre du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), a opté pour une participation à travers un vote négatif et bénéficie d’un temps d’antenne dans les médias de service public.

En réalité, parler «de médias de service public» relève d’un véritable abus de langage dans le cas de la Mauritanie, notent de nombreux observateurs.

Car, on est en face d’organes de l’Etat, totalement instrumentalisés par la propagande du prince et relayant ses messages en violation du principe même de service public, même si le temps d’une éphémère campagne, ils offrent une petite lucarne aux contradicteurs.

Ce référendum, sur la base de l’article 38 de la Constitution du 20 juillet 1991, une disposition controversée, porte sur la suppression du Sénat, la création de conseils régionaux, la modification des symboles nationaux (drapeau et hymne) et la suppression d’un certain nombre d’institutions.

Le camp du boycott, qui soupçonne «un coup fourré contre le principe» de l’alternance et de la limitation des mandats du président de la République, rappelle que la procédure de révision constitutionnelle est réglée par le chapitre 11 de la loi fondamentale, notamment les articles 99, 100 et 101, exigeant une approbation par une majorité qualifiée au niveau du Parlement.

Par notre correspondant à Nouakchott Cheikh Sidya

 

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Les pays d’Afrique de l’Ouest veulent limiter à trois le nombre d’enfants par femme

Les pays d’Afrique de l’Ouest veulent limiter à trois le nombre d’enfants par femme20 Minutes – Les parlementaires de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays), de la Mauritanie et du Tchad ont affirmé samedi vouloir limiter à trois le nombre d’enfants par femme afin de faire baisser de moitié, d’ici 2030, le taux de fécondité le plus élevé au monde.

« Les parlementaires de la Cédéao, de la Mauritanie et du Tchad ont convenu que, d’ici 2030, les parlements devaient inciter les gouvernements à mettre en place des politiques tendant à faire en sorte que chaque femme (…) ait au plus trois enfants pour maîtriser le boom démographique », a déclaré le président du Parlement burkinabé, Salifou Diallo, lors d’une rencontre régionale sur la démographie samedi à Ouagadougou.

Un milliard d’habitants en 2050

Avec un taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme, le plus élevé au monde, la population de l’espace Cédéao se situera, en 2050, autour d’un milliard d’habitants, dont la moitié sera constituée de jeunes, selon les Nations unies.

« Nous estimons que quand on a des taux de croissance économique qui est de l’ordre de 5 à 6 % avec un taux de fécondité située à 6 ou 7 %, nous sommes dans une situation de démographie non maîtrisée et nous ne pouvons pas espérer de développement avec une telle situation, a martelé Salifou Diallo. Il est urgent de contenir la poussée démographique dans l’espace Cédéao pour promouvoir un réel développement viable et durable. »

Les parlementaires devraient, dans leurs Etats respectifs, adopter des stratégies afin de « faciliter un déclin rapide, volontaire, de la fécondité grâce à l’accès universel à la planification familiale, l’augmentation du niveau d’éducation des femmes et le renforcement des efforts pour améliorer la survie de l’enfant. »

Pour que la jeunesse ne devienne pas « une bombe »

De son côté, le président du Parlement du Bénin, Adrien Houngbédji, a estimé que « c’est à (nous) qu’il appartient de définir l’équilibre optimal qu’il est indispensable de trouver entre la régulation des naissances et l’amélioration de la qualité de vie de la population active. » Il s’agira de faire « baisser de moitié » le taux de fécondité et d’« arrimer le taux de croissance démographique, trop fort, avec le taux de croissance économique trop modéré », a déclaré le président de la commission de la Cédéao, Marcel De Souza. 

« La jeunesse représente les deux tiers de la population. Cette jeunesse, lorsqu’elle ne trouve pas de solutions, devient une bombe : elle traverse le désert ou la Méditerranée, meurt par milliers pour l’immigration clandestine. »

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Le président Aziz promet d’importantes révélations sur ses opposants

Le président Aziz promet d’importantes révélations sur ses opposantsLe président Mohamed O. Abdel Aziz a promis vendredi de répondre à ceux qu’il a appelé les « champions de la gabegie », de dévoiler leurs véritables visages et de faire des révélations surprenantes les concernant dans les deux prochaines semaines.

Lors d’un meeting au cours duquel il a donné le coup d’envoi de la campagne pour les amendements constitutionnels, le président Aziz a appelé le peuple mauritanien à se débarrasser du sénat à travers les urnes.

Pour le président l’important rassemblement du jeudi soir, prouve le succès de la campagne pour l’adoption des amendements constitutionnels et une réponse dissuasive pour ceux qui tentent de s’opposer aux réformes.

Il a ajouté que le peuple mauritanien a longtemps souffert de l’existence du sénat, ajoutant que la fusion de certaines institutions découlait du souci d’économiser les ressources de l’état.

O. Abdel Aziz a annoncé qu’il effectuera des visites dans toutes les capitales régionales du pays, qu’il entamera par Rosso, et qui sera clôturée jeudi prochain par un meeting à Nouakchott, au cours duquel il expliquera davantage la portée des amendements constitutionnels proposés lors du referendum du 5 aout prochain.

saharamesias