Monthly Archives: July 2017
Ould Abdel Aziz lache “une bombe politique” lors de son discours à Zouérate
Lors de son discours de campagne référendaire, prononcée ce vendredi à Zouerate, capitale de la Wilaya du Tiris Zemmour, le Président de la République Mohamed Ould abdel Aziz a lâché “une bombe politique”.
Ould Abdel Aziz a déclaré avoir besoin d’un temps plus long pour adapter la Constitution du pays aux réalités de la Nation. Et ce, à travers des modifications qui la rendraient conforme avec les valeurs et les traditions de la société mauritanienne.
Il a dit: « La Constitution mauritanienne contient plusieurs paragraphes hérités de l’époque coloniale qui ont besoin d’être changé à l’avenir ». Il a souligné que cela demanderait : « deux, trois ou cinq ans pour que notre Constitution soit purifiée et rendue conforme à notre société ».
Les observateurs et auditeurs du discours présidentiel ont compris ces propos comme étant une insinuation lui permettant de briguer un troisième mandat, afin d’achever les amendements qu’il compte introduire dans la constitution nationale.
Source : http://meyadin.net/node/8873
Traduit par Adrar.Info
Révélations rocambolesques du sénateur Ould Ghadda
Lors de l’émission « El mechhed eddoustouri » (paysage constitutionnel) ,diffusé hier soir par la télévision Al Wataniya , le sénateur Mohamed Ould Ghadda a fait des révélations, on ne peut plus embarrassantes.
Le sénateur Ould Ghadda a apporté deux éclaircissements se rapportant à ce qui est communément appelé : CORRUPTION
- L’incompatibilité juridique de l’exercice d’une fonction pour l’état cumulativement avec celle d’homme d’affaires privé.
Ould Ghadda a cité l’exemple du député de Tichitt qui dispose d’une société d’importation des scanners(de mauvaise qualité) pour les hôpitaux.Il est privilégié parce qu’il fait partie du giron très restreint du respectable Melainine Ould Ennour père de la 1ere dame actuelle.
Et puisque le président Ould Abdel Aziz a évoqué , lors de son meeting de Kaédi , le nom du sénateur de l’UDP Sanghott, Ould Ghadda a indiqué que le sénateur de Kaedi (Sanghott) a bénéficié de deux licences de pêches (céphalopodes). Il a vendu la premiere licence et l’autre proposée à 34 Millions mais pas encore vendue.
2.Le système ne raisonne que par et pour l’argent et pense tout pouvoir acheter avec l’argent. Les parlementaires au contraire, en hommes politiques, estiment qu’ils ont droit à des avantages qu’ils ne considèrent pas corruption.
Dans ce cadre Ould Ghadda a donné les exemples de certains sénateurs qui, – par le bon vouloir de Ould Abdel Aziz- ont restitué, à la veille du vote sur les amendements constitutionnels, des parcelles de terrain qui étaient confisquées par le gouvernement depuis une décennie.
Et l’exemple de la sénatrice Maalouma Mint El Meydah que le gouvernement croit avoir achetée en lui offrant trois parcelles de terrain pour qu’elle quitte le RFD au profit de l’UPR.
3. Le système considère que Ould Bouamatou « partie étrangère » a acheté la conscience des sénateurs frondeurs. Ould Ghadda a répondu que cette « partie étrangère »(Ould Bouamatou) a financé avec deux milliards d’Ouguiyas la campagne électorale en 2008 de l’actuel président Ould Abdel Aziz qui accuse aujourd’hui les sénateurs de corruption.
Il a rajouté une anecdote se rapportant à l’argent offert par Kaddafi « partie étrangère » à cette même campagne présidentielle de 2008.
Le sénateur Ould Ghadda a indiqué qu’il défie quiconque de prouver que Ould Bouamatou a donné de l’argent aux sénateurs.
Il a signalé , par contre , que c’est le défunt président Ely Ould Md Vallqui qui a, le 1er, , émit l’idée de faire rejeter les amendements par les sénateurs. Certains sénateurs ont trouvé cette idée géniale et l’ont adoptée parce qu’ils la considèrent la meilleure voie politique et juridique de faire avorter ces amendements démocratiquement.
Le sénateur O.Ghadda , évoquant les richesses de Ould Abdel Aziz, a fait la comparaison entre le colonel Mohamed Ould Abdi et Ould Abdel Aziz . Tous les deux sont officiers de la même promotion, tous deux ont servi à Kaédi , tous deux étaient chefs de la BASEP ( garde présidentielle) et tous les deux furent membres du CMDJ après le du coup d’état de 2005.
Aujourd’hui les enfants de El Marhoum colonel Mohamed Ould Abdi n’ont qu’un modeste logement qu’ils proposent à la vente pour pouvoir survivre…alors que le patrimoine de Ould Abdel Aziz ne se compte pas en Mauritanie et à l’extérieur
Dans ce cadre , le sénateur Ould Ghadda a signalé que le président de la république dispose d’un appartement (voire deux) en France donnant l’adresse de l’appartement : 121B, Rue 75 116, Paris xviéme.
Par ailleurs Ould Ghadda a signalé que Le budget de BASEP était 900 de Millions d’UM , du temps que ce camp était dirigé par Abdel Aziz et quand il est passé président de la république, il a ramené ce budget à 500 Millions d’UM pour en priver son remplaçant …alors que le budget de BASEP aurait du être et ne doit etre exprimé que par ce nouveau remplaçant.
Le sénateur Ghadda a abordé brièvement ,en fin d’émission , la vente du prisonnier Libyen Essenoussi, les détournements des biens publics par Yahya Ould Hademine ancien DGde ATTM ,ministre de l’équipement puis 1er ministre qui vient de construire deux villas à Tevragh Zeini dont une habitée par sa fille.
Et Moctar Ould N’Diaye qui, avec les fonds publics , achète les « Adwabas »(villages habités par les descendants d’anciens esclaves) au Brakna , pour se faire une popularité nouvelle , au lieu que l’état construise avec cet argent , des écoles et autres infrastructures à ces pauvres populations marginalisées.
A ce titre, le sénateur a, dans un dernier mot « tiré chapeau » à l’Association anti esclavagiste IRA disant : « Moi, J’ai été sauvé aujourd’hui, lors de la manifestation contre les amendements constitutionnels ,par un fils d’ancien esclave …Un membre de l’IRA. Je remercie vivement les membres de cette organisation et les encourage dans leur lutte justifiée » déclara-t-il.
Propos traduits en partie par Adrar.Info
Adrar-info
Mauritanie: la violence policière, invitée surprise de la campagne référendaire
Le360 – La police mauritanienne a violemment dispersé une marche organisée mercredi après-midi, et en début de soirée, dans les communes de Sebkha (banlieue sud-ouest) et Arafat (banlieue est) de Nouakchott, par la Coordination de l’opposition démocratique (COD), une nouvelle alliance mise sur pied début juillet, qui prône un boycott actif du référendum constitutionnel du 5 août prochain.
Plusieurs leaders du collectif, parmi lesquels notamment le sénateur frondeur Mohamed Ould Ghadda, ont été blessés après ces graves incidents. Pourquoi une intervention musclée de la police pour stopper une manifestation en pleine campagne? «Celle-ci n’était pas autorisée», souffle une source bien informée auprès de l’administration.
Quelle serait alors la signification du caractère spécifique de la période réservée à la campagne référendaire? Là également, la réponse est claire: les seuls camps autorisés à faire campagne sont ceux du «Oui» et du «Non».
Celui du boycott, c’est-à-dire l’opposition ayant snobé le dialogue du 29 septembre au 20 octobre 2016, qui représente la quasi-totalité de cette mouvance, n’est pas autorisé à battre campagne.
Une option qui explique également son absence dans la grille des programmes des médias d’Etat pendant cette période.
Réagissant à ces événements, le président du Mouvement pour un changement démocratique (MCD) dénonce «le durcissement d’un régime qui utilise l’administration et les finances publiques pour faire sa campagne. Nous assistons à un tournant autoritaire dans la gestion du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz.
Les rares pouvoirs militaires encore existants ne font plus recours à ce genre de pratiques. Il s’agit clairement d’un bâillonnement des libertés. On file tout droit vers le joug d’un régime autocratique et dictatorial jamais observé dans le pays».
Propos identiques chez Isselmou Ould Mohamed Abass, responsable au sein du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), qui note que «les médias officiels, la radio et surtout la télévision, sont entièrement voués à la propagande gouvernementale en faveur du ”Oui”». Même certains médias privés sont appelés à la rescousse avec comme slogan «les amendements constitutionnels sont un choix du peuple».
Il ne sera même pas dit, qu’après avoir tenu ce référendum en violation flagrante de la constitution (l’article 99 est sans équivoque), confié l’organisation à une Commission électorale nationale indépendante (CENI) dont le mandat a expiré, et mobilisé tous les moyens humains et matériels de l’Etat pour le gagner, le pouvoir a laissé ce scrutin se dérouler sous des formes peu démocratiques, en ne permettant pas que s’expriment, du moins pendant la campagne, les voix contraires à ses vues.
Qui alors croira aux résultats d’une consultation populaire à travers laquelle le peuple n’avait qu’un seul choix à faire, celui du gouvernement.
C’est dire que l’enjeu du scrutin sera simplement le crédit à lui accorder, en dehors des scores du «Oui», du «Non» et du taux de participation, éléments qu’il serait toujours possible d’arranger par la vieille méthode du bourrage des urnes, estime le même opposant.
Le camp de l’opposition ayant appelé au boycott prévoit plusieurs manifestations et une journée «pays mort» le jour du scrutin du 5 août. Toutefois, les autorités ont interdit toutes les manifestations de cette opposition.
Par notre correspondant à Nouakchott Cheikh Sidya
Des blessés parmi les dirigeants de l’opposition lors d’une manifestation mercredi
La coordination de l’opposition démocratique a organisé mercredi des marches de protestation contre les amendements constitutionnels dans certaines moughata de la capitale.
Des manifestations qui ont été sévèrement réprimées par la police et au cours desquelles des responsables de cette coordination ont été blessés et amenés dans des structures de santé pour y être soignés.
Le président du parti Tewassoul, Jemil Mansour et le vice président du RFD, Mohamed Mahmoud O. Emmat ont été victimes de contusions, soignées au centre spécialisé juxtaposé au centre de cardiologie.
Le sénateur Mohamed O. Gadda a été transporté à l’hôpital après avoir inhalé une forte dose de la fumée des bombes lacrymogènes, utilisées en nombre par la police.
Des blessures légères ont été également enregistrées parmi les manifestants.
La police avait violemment dispersé des manifestations non autorisées dans des quartiers de la capitale, organisées par l’opposition en signe de protestation contre les amendements constitutionnels.
saharamedias
L’Editorial du Calame : Etat voyeur, Etat voyou
Depuis quelques jours, une nouvelle affaire, dite des « enregistrements Whats’app » attribués au sénateur Mohamed Ould Ghadda, affaire aux relents de film de série B, ne cesse de défrayer la chronique, malgré l’actualité de la campagne référendaire, lancée par Ould Abdel Aziz himself.
Le sénateur, farouche opposant au pouvoir en place et dont les téléphones avaient été confisqués, en Mai dernier, par la gendarmerie de Rosso, après un accident de voiture, a vu ses discussions étalées au grand jour. Les services de renseignements ont pris leur temps pour tripoter lesdits téléphones et en extraire des conversations où l’homme évoque, surtout, la fronde au Sénat et le rejet des amendements constitutionnels par cette haute chambre du Parlement.
Rien que du très banal, pour un homme politique, engagé à fond dans une cause, qui affûte ses armes, mobilise les soutiens et cherche à rallier un maximum d’adhérents à sa cause.
Qu’y a-t-il de mal à récolter des fonds pour soutenir des collègues, appuyer des partis d’opposition ou venir en aide à un(e) collègue, dans des circonstances déterminées ? Naguère général et pourtant alors soumis, lui, à une obligation de réserve, Ould Abdel Aziz ne suscita-t-il pas lui-même et soutint (en faisant appel à d’autres) un bataillon de parlementaires, pour mener la vie dure au seul président démocratiquement élu de notre histoire républicaine ?
D’où obtint-il des fonds, pour maintenir la cohésion de sa troupe politicienne ? Peut-il reprocher, à quiconque, d’utiliser les armes dont il usa lui-même ? A la guerre, comme à la guerre…
Distillée au compte-gouttes, la publication de ces enregistrements, qui n’apportent rien de nouveau sur le fond, sauf, peut-être, qu’Ould Ghadda a joué un rôle-clé, dans le rejet, par le Sénat, des amendements constitutionnels, vise, en fait, un double objectif : occuper l’opinion et lui démontrer que les motivations des sénateurs n’étaient pas aussi désintéressées qu’ils l’ont affirmé.
Mais la médaille a son revers. En violant le secret des correspondances, le pouvoir se met dans une inconfortable position. Cette Constitution qu’il veut amender et pour laquelle il mobilise les ministres, les hauts fonctionnaires, l’Administration, l’Armée et tous les moyens de l’Etat, ne stipule-t-elle pas, en son article 13 que « l’honneur et la vie privée du citoyen, l’inviolabilité de la personne humaine, de son domicile et de sa correspondance, sont garanties par l’Etat » ?
A quoi sert une Constitution si, à la première occasion, on la piétine, en étalant, de surcroît, son forfait sur la place publique ? A quoi servent les lois, si ceux-là mêmes qui sont censés les faire appliquer, les violent impunément ?
Qu’appelle-t-on un Etat qui saccage, au lieu de la garantir, l’inviolabilité de la personne, de son domicile et de sa correspondance et ne s’en cache pas ? Un Etat-voyou, tout simplement. Qui ne recule devant rien, pour traîner ses opposants dans la boue, divulguer leurs correspondances et chercher le moindre prétexte pour les embastiller.
Ahmed Ould Cheikh
le calame